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Conseils de mix pour la ligne de basse et les basses fréquences

Le mixage des basses fréquences (ou low-end en anglais) est un sujet souvent demandé dans notre communauté et notre groupe Facebook. Il est important de gérer efficacement les basses fréquences dans la musique électronique pour lui apporter la gloire qu’elle mérite, car c’est l’une des parties les plus importantes du genre. Dans cet article, je vais vous donner des conseils sur la façon de traiter les basses fréquences de plusieurs points de vue, non seulement du point de vue des logiciels, mais aussi du point de vue du monitoring. Comme j’écris ceci pendant la quarantaine pandémique COVID-19, je proposerai également quelques conseils sur la façon de manipuler les basses fréquences à la maison.

La théorie

Je n’entrerai pas ici dans une théorie d’ingénierie ennuyeuse, car ce n’est pas le style de mon blogue. J’aime garder les choses simples et directes. Alors pour rendre le concept de basses fréquences facile à comprendre, abordons quelques points importants :

  • Pour les besoins de cet article, « basses fréquences » signifie 20 Hz à 300 Hz.
  • Les basses fréquences correspondent en fait à la partie fondamentale de votre chanson. Si cette plage de fréquence est trop encombrée (muddy), votre morceau n’est pas fluide.
  • Le low-end est la partie la plus puissante de votre chanson en matière de volume sonore. Si votre chanson comporte beaucoup de graves et peu de médiums, elle sera moins forte en théorie tout en étant très forte en réalité d’un point de vue technique.
  • Des basses trop puissantes donnent une impression muddy et de vide dans un contexte de club bruyant.
  • L’absence de graves rend la chanson molle.

Quand il s’agit de mixer, je commence généralement par tout couper à 20 Hz avec un filtre ou un EQ passe-haut d’une inclinaison de 24 dB/octave. Cela permet de réduire le grondement inutile (rumble) que la plupart des systèmes de sonorisation ne peuvent pas reproduire. Si vous alimentez les moniteurs avec des fréquences indésirables, cela enlève de la précision aux « bonnes » fréquences. Je coupe donc tout sur le bus master/mix, mais j’utilise aussi un filtre/EQ passe-haut sur chaque piste en supprimant toutes les fréquences inutiles. Lors du mixage des claps, par exemple, j’enlève tout ce qui est en dessous de 300 Hz.

Bandes de basses fréquences

  • 20-30 Hz : Il s’agit de la zone du sub. Pas toujours présente dans tous les systèmes de sonorisation, mais quand c’est le cas, cela crée vraiment une chaleur remarquable.
  • 30-50 Hz : Je trouve que cette section est l’endroit où une chanson gagne en puissance. La plupart des clubs coupent à 30 Hz, de même pour les disques vinyle — cette zone est cruciale.
  • 50-80 Hz : La zone qui crée beaucoup de punch.
  • 80-100 Hz : Punch, présence et précision.
  • 100-320 Hz : C’est le corps de la chanson et donne beaucoup de poids.

J’ai l’habitude de tout mettre en mono en dessous de 150 Hz. Cela solidifie vraiment les basses fréquences et évite les problèmes de phase souvent présents, ce qui permet de gagner en clarté. Le vinyle nécessite des basses fréquences en mono, sinon le découpage fera sauter le disque. J’ai vu des producteurs qui apprécient l’effet bizarre des basses fréquences stéréo, mais c’est surtout pour l’écoute à domicile, et ils savent qu’il peut y avoir des problèmes.

Les fréquences sont partagées par de nombreux sons, et plus vous laissez de l’espace pour que votre contenu basses fréquences puisse respirer, plus il sera performant. Je sais que cela prend du temps, mais il n’y a rien de tel que de faire les choses de cette façon par rapport à l’utilisation d’un outil de side-chaining. Cette phase de mix est essentielle pour la clarté. Plus vous apportez de soin à chaque piste, meilleurs seront les résultats en fin de compte.

Comme les basses fréquences comportent les notes fondamentales, dans la musique électronique et la musique orientée vers la danse, il est généralement important de choisir une note clé pour votre chanson et de ne pas trop la changer. Vous pouvez la changer autant que vous voulez, bien sûr, mais si vous le faites, vous allez avoir quelques maux de tête.

Les défis du mixage des basses fréquences

La gestion des basses fréquences présente de nombreux défis, mais avec le temps, j’espère que certaines de mes suggestions ici vous aideront à les relever plus efficacement.

Monitoring

En général, les personnes qui ne peuvent pas entendre ou traiter correctement les basses fréquences ne sont pas équipées adéquatement. Utiliser un sub est un plus, mais il n’aura jamais la précision d’un outil comme le Subpac. Le Subpac est un appareil portable qui reproduit les basses fréquences de manière plus physique, ce qui permet de mieux comprendre ce qui se passe — vous sentez directement les basses fréquences dans votre dos. Les écouteurs, en revanche, peuvent vous induire en erreur, car vous ne pouvez pas entendre ces plages de fréquences correctement.

Après avoir déterminé les options de monitoring pour votre installation, vous devez comparer votre mix (A/B) avec un autre morceau pour voir où se situent vos basses fréquences par rapport à lui. Il y a deux plug-ins que je recommande vivement pour les tâches de comparaison A/B : Bassroom et REFERENCE. Les deux vous permettent de choisir une chanson que vous aimez, puis mesurent votre travail en référence à cette chanson pour vous montrer comment manipuler votre chanson pour obtenir le résultat souhaité. Faire cela sans ces plug-ins est très difficile, à moins d’être un ingénieur chevronné.

La tâche de comparaison A/B nécessite quelque chose de très important que beaucoup de gens ont du mal à comprendre : vous devez trouver une chanson de qualité avec des basses fréquences bien mixées pour comparer votre travail.

Vous ne pouvez pas faire de la musique de qualité si vous n’y avez jamais été exposé au préalable.

Les approches de mix des basses fréquences varient également beaucoup en matière de genres et de producteurs. Je vous recommande de choisir une chanson en A/B dont vous aimez le feeling et le son, puis d’essayer de l’émuler avec ces plug-ins. Par exemple, certains producteurs techno préfèrent que la basse soit présente jusqu’à 20 Hz et le kick jusqu’à 80 Hz, alors que dans d’autres genres, ce sera l’inverse. L’un n’est pas meilleur que l’autre — ce ne sont que des styles — mais les deux créeront une certaine sensation sur une piste de danse.

Gammes de fréquences partagées

En parlant de kick, je devrais aussi mentionner les pads, les toms et les synthés, car ils partagent tous l’espace dans le grave avec les éléments de basse. Cela peut rapidement devenir désordonné en bas, et plus l’espace est partagé, plus c’est muddy. Si vous regardez les différents groupes que j’ai mentionnés, j’essaie de faire en sorte qu’un son par section occupe chaque groupe. C’est pourquoi la compression side-chain peut s’avérer utile — lorsque le kick frappe, vous pouvez appliquer un ducking (effet de pompe) à tous les autres signaux qui pourraient être présents dans cette plage également. Vous pouvez également mettre en side-chain la basse avec des percussions ou un synthétiseur pour qu’ils disposent tous d’un moment, mais pas en même temps. Pour une compression side-chain de qualité, je vous recommande vivement de regarder le plugin Shaperbox 2 plugin. C’est un « couteau » qui permet de pomper, de filtrer et d’appliquer de la mono à votre basse avec une extrême précision — c’est dingue.

L’espace n’est pas seulement partagé en fréquences, mais aussi en temps. Nous aimons tous les basses fréquences et je vois des gens qui sont un peu trop excités et qui ont beaucoup trop de decay sur tous leurs sons graves, ce qui signifie que beaucoup de choses doivent être supprimées. Plus les sons sont courts, plus le low-end est clair. Vous pouvez travailler cela avec Shaperbox 2, mais aussi avec le très utile mTransientMB qui peut vous aider à produire des sons vraiment percutants.

Cela signifie que le choix de votre enveloppe peut être une tâche délicate. Si votre low-end a trop d’attaque, il va concurrencer le kick et rendre les choses muddy. S’il manque d’attaque, il sonnera lent et sans vie. Pour façonner vos sons, je dirais que Shaperbox est le meilleur outil, mais le mieux reste que vous cherchiez à comprendre l’enveloppe attack/decay/sustain/release de vos outils, et peut-être que vous trouviez un bon envelope follower. Certains patchs max 4 live peuvent être très utiles pour cela aussi.

Densité

Ce n’est pas parce que votre low-end est fort qu’il est dense. Si vos basses fréquences sont fortes, il peut y avoir besoin d’une compression pour obtenir plus de densité. Je pense que la meilleure façon d’obtenir cela est d’avoir une compression côte à côte (par exemple, en insérant 2 compresseurs), les deux en mode parallèle (dry/wet à 50 %) qui condensera le signal et le rendra épais, chaud et gras — à peu près ce que nous aimons dans les basses fréquences. Vous pouvez également ajouter des harmoniques en utilisant une certaine saturation. Personnellement, je trouve que la saturation la plus intéressante pour le low-end est la bande ; elle fonctionne tout simplement très bien. Mon préféré est le plugin Voxengo CRTIV Tape Bus, c’est une merveille.

Pratiquer le mixage des basses fréquences

S’entraîner au mixage et à la conception du low-end de votre chanson demande du temps, un bon suivi et une bonne compréhension de chacun des défis qui s’y rattachent. Une fois que vous commencez à travailler dessus et que vous sentez que quelque chose ne va pas, vérifiez à quel défi vous êtes confronté. Essayez d’être méthodique à ce sujet.

Voici comment je l’aborde, étape par étape.

  1. Choisissez la tonalité de base de votre chanson ; Sol (G), par exemple.
  2. Trouvez l’accroche, le motif et l’idée principale de votre chanson, puis accordez-les avec la tonalité. Habituellement, l’idée principale, qui peut être un arpège, se situe autour de G5.
  3. Utilisez la même idée, accordée à G1-2 pour définir votre grave. Il peut y avoir une ou deux octaves de différence. Il soutiendra votre idée principale dans la même tonalité, en s’assurant que votre chanson est unifiée.
  4. Mettez en mono — tous vos éléments sous 150 Hz doivent être en mono.
  5. Ajoutez vos percussions. Vous pouvez accorder chaque élément à la tonalité de base. Accorder le kick peut vraiment donner une sensation différente.
  6. Traitez toutes les pistes avec un high-pass pour éliminer les fréquences inutiles.
  7. Supprimez le decay. Ajustez le decay de tous les sons pour qu’il n’y ait pas de débordement et qu’ils aient plus de dynamique.
  8. Appliquez un side-chain aux éléments qui se masquent les uns les autres.
  9. Ajoutez ou contrôlez l’attaque de chaque son pour plus de précision.

Si vous suivez cette liste, vous obtiendrez déjà de bien meilleurs résultats. Le reste viendra avec le temps.

Écrire des lignes de basse

Cette astuce s’appuie sur mon précédent article sur les progressions d’accords et la theorie musicale. Je viens du monde de la techno dub où nous avions des lignes de basse d’une note et d’une seule mesure qui nous semblaient assez satisfaisantes. Donc quand les gens me demandent si une ligne de basse peut être monotone, je réponds parfois que plus le grave est simple, plus il est efficace. Quelquefois, rendre les choses compliquées ne veut pas dire qu’elles soient bonnes. Cela dit, avoir une ligne de basse sur deux mesures au lieu d’une est souvent assez agréable pour la variation.

Je trouve aussi que les basses puissantes sont celles qui répondent à l’idée principale. La basse en soutien est efficace, mais fera en sorte que votre ligne de basse manque d’interaction et la rendra moins engageante.

Une bonne façon de faire dialoguer la basse est de mettre un LFO carré modulant le volume et de l’utiliser ensuite pour couper certaines parties de votre basse. Si vous modifiez la vitesse du LFO, vous ferez sortir des parties et vous trouverez peut-être une bonne combinaison ou une variation. Dans le hip-hop, on utilise souvent un son sinusoïdal pur et on pompe avec un LFO ou un kick. Cela rend la partie basse très pleine et épaisse.

Oscillateurs

Si vous choisissez de concevoir la basse avec un synthétiseur, il peut être judicieux d’envisager l’utilisation de certaines formes d’ondes. Par exemple, une onde sinusoïdale est chaude et pure, mais il peut avoir des résonances difficiles à éliminer avec un égaliseur à cloche (bell EQ) à cause de la phase. Vous voulez contrôler votre grave uniquement à l’aide de filtres (passe-haut) ou d’un égaliseur à cloche. L’inclinaison d’un filtre vous aidera à contrôler un grondement (rumble). Vous pouvez le mettre à 30 Hz et ensuite changer l’inclinaison de 6 dB/oct. à 12, 18, 24 et voir comment les basses fréquences changent. Ils ont tous un effet très différent, du contrôle à l’atténuation. J’aime utiliser un oscillateur carré, mais je ne suis pas fan des harmoniques qu’il crée, donc je vais en filtrer certaines. Je fais très attention aux résonances dans les graves, mais elles peuvent aussi lui apporter une certaine chaleur. Par exemple, vous pouvez utiliser la résonance comme un oscillateur sinusoïdal supplémentaire, qui apporte de la plénitude au low-end.

J’espère que cela couvre suffisamment les basses fréquences pour vous. N’hésitez pas à partager vos propres découvertes, techniques ou questions supplémentaires!

Ma méthodologie de production de musique électronique (Pt. I)

J’ai réfléchi récemment à la façon de consolider les nombreuses valeurs, observations et principes que je partage régulièrement sur ce blog dans un résumé de méthodes et méthodologie de production musicale. Je donne régulièrement de la rétroaction dans notre groupe Facebook et je trouve que je me répète souvent en ce qui concerne certains détails et points qui me semblent fondamentaux. Il n’y a pas si longtemps, j’ai écrit un post avec une check-list pour voir si tout avait été couvert afin de savoir si votre chanson est terminée, mais que diriez-vous d’une liste de choses à faire pour commencer ? Et quels sont les points majeurs à considérer en amont pour ne pas se perdre ?

Laissez-moi vous décrire mon propre état d’esprit avant de commencer à travailler sur la musique ; cela m’aide beaucoup et je pense que je pourrais aussi vous donner un coup de pouce en termes de productivité.

L’INTENTION

Avez-vous déjà eu des séances magiques ou d’autres au cours desquelles vous avez eu l’impression d’avoir fait les mêmes choses, d’avoir commencé à douter de ce que vous faisiez ? Faire de la musique semble être aussi simple que de pratiquer un sport, mais on ne peut pas le prévoir ou le contrôler, ce qui peut être frustrant. J’ai commencé à noter un dénominateur commun dans toutes mes bonnes sessions : elles ont toutes été commencées avec une intention précise. Ce que j’entends par là, c’est qu’avant — avant même d’ouvrir la session de travail — je passais du temps à développer une idée précise de ce que je voulais faire dans cette session. Il peut s’agir d’une simple conception sonore, d’un mixage, d’un arrangement ou d’un travail sur la session d’un client.

Je résumais en me disant : « Aujourd’hui, à la fin de la journée, je devrais avoir fait X. » Le X étant une sorte d’objectif que je peux facilement quantifier, comme par exemple la finition d’une piste.

Cette habitude importante me met de bonne humeur, m’aide à me concentrer et me prépare à relever de plus grands défis.

Le mood board

Le terme « mood board » est souvent utilisé dans le design visuel. C’est essentiellement un tableau d’affichage avec toutes sortes d’images : l’ambiance, l’esthétique, les concepts. Parfois il peut s’agir d’une texture ou d’un dessin, mais il peut aussi s’agir de quelques images : cela devient une référence pour tous les membres de l’équipe.

Un exemple de mood board graphique (image utilisée avec l’aimable autorisation de https://www.sophierobinson.co.uk)

C’est à peu près la même chose en audio. J’ai un énorme dossier avec de la musique que j’aime pour servir de référence. J’ai aussi des playlists sur YouTube de chaque référence par client. J’en ai une autre sur Soundcloud pour trouver des idées, de l’inspiration et des arrangements. La qualité audio de Soundcloud n’étant pas si bonne, je l’utilise plus pour des idées que pour n’importe quel mix/mastering. Parfois c’est des chansons, parfois c’est juste des atmosphères simples ou un air bizarre juste pour sa réverbération (que je peux utiliser en convolution). Il y a de nouvelles chansons incroyables que je vois dans mon flux tous les jours et je veux vraiment marquer celles que je vois. Honnêtement, j’ai même un mood board sur Instagram/Pinterest. Certaines images m’aident aussi à générer des idées sonores. Ouais, je suis bizarre comme ça.

L’INGRÉDIENT PRINCIPAL

Dans le risotto par exemple, le riz est l’ingrédient principal mais ce plat peut être modifié de différentes manières. L’audio fonctionne de manière similaire.

Cet ingrédient principal est au cœur de votre prochain projet. Je compare souvent faire de la musique avec préparer un repas : je trouve que le fait de compter sur un premier ingrédient important aide à développer un thème pour une chanson. Plus vous travaillez sur quelque chose, plus vous voudrez en ajouter. Rappelez-vous que les chansons sont divisées en sections et ma règle est d’avoir soit un changement majeur, soit un son ajouté par section. Les chansons ont, en général, 3-4 sections. Certaines n’en ont que 2 !

Ainsi, cela signifie que votre ingrédient principal pourrait — en théorie — avoir des changements majeurs 2-3 fois maximum dans une chanson pour rester compréhensible. Bien sûr, c’est ma règle personnelle. Vous avez peut-être d’autres points de vue, et ce n’est pas grave. L’ingrédient principal aura aussi des frères et sœurs. Je forme généralement une famille de 3 sons par chanson. Les ingrédients principaux auront 1 frère et 1 sœur. Le frère sera semblable à l’ingrédient principal comme un moyen de le compléter. Par exemple, une note plus aiguë. Le son de la sœur sera en opposition avec l’ingrédient principal. Par exemple, si l’ingrédient principal a une attaque rapide, la sœur aura une attaque lente.

La mise en place de ces idées m’aide vraiment à voir rapidement ce dont j’ai besoin. Mais connaître cette méthode n’aide pas à trouver les sons réellement. Les sons me viennent à l’esprit de bien des façons : sampler quelque chose que vous aimez, utiliser les jams que vous avez faits sur une machine et enregistrés, recycler des idées plus anciennes, parcourir les possibilités infinies de YouTube, aller dans un magasin local et acheter le disque le plus bizarre que vous pouvez trouver, apprendre une nouvelle façon de concevoir un son à partir d’un tutoriel que vous avez vu, etc. L’idée est d’avoir du matériel à manipuler.

NOTE : Quand je rencontre un obstacle, je fais généralement un remix pour quelqu’un que je connais, pour le plaisir. Remixer est facile et amusant. Vous essayez de jongler avec les éléments et de garder certains d’entre eux fidèles à l’original pour rendre le remix reconnaissable d’une certaine manière. Dans les remixes, on vous donne déjà l’ingrédient principal, puis c’est à la créativité de faire le reste.

LES FONDATIONS DE LA MAISON

Je vous invite à voir votre chanson comme un plat, mais maintenant imaginons-la aussi comme une maison. Pour en construire une, vous avez besoin d’une base solide. Le solide, ce n’est pas pour la rendre forte ou grande. Il s’agit d’être clair. En termes musicaux, nous appelons la fondation sa note fondamentale, la partie la plus basse. Par conséquent, je trouve que mettre quelques notes dans la basse/sub donnera des idées, du support pour la mélodie à venir dans les médiums. Mais si c’est muddy dans les basses fréquences, toute la chanson en pâtira.

ASTICE : Essayez de garder seulement 1 ou 2 éléments en dessous de 80hz.

UNE ACCROCHE (HOOK)

Votre chanson sera mémorable pour les autres s’ils peuvent la chanter à quelqu’un qui ne l’a jamais entendue. Demandez à un ami pour voir si c’est possible. Sinon, votre chanson sera classée dans la catégorie « musique intentionnelle » (dans la même veine que la musique percussive africaine) où vous ne pouvez pas la chanter. Dans la techno, tout le mouvement de la musique roumaine est en partie construit autour d’une combinaison de chansons avec et sans accroches. Ce qui rend cela addictif, c’est qu’on a le sentiment de pouvoir chanter en retour, mais finalement non, et puis quand on mixe, l’interaction de 2 chansons révèle quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas.

Avez-vous besoin d’une accroche ? Non. Mais si vous n’utilisez jamais d’accroches dans votre musique, essayez d’en faire une. Ou si vous ne faites de la musique qu’avec des accroches, essayez d’en faire une qui semble… vide. C’est un défi assez difficile de sortir de votre zone de confort, mais cela peut aussi vous faire découvrir des choses que vous ne pensiez pas pouvoir faire.

David Lynch a dit : « Les idées sont comme les poissons. Si vous voulez attraper de petits poissons, vous pouvez rester dans les eaux peu profondes. Mais si vous voulez attraper de gros poissons, vous devez aller plus loin. »

C’est tout pour la première partie sur les méthodes et la méthodologie de production musicale — je vous en dirai plus la semaine prochaine.

 

Voir aussi :

Ma méthodologie de production de musique électronique (Pt. II)