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Comment préparer un EP?

Dans mon groupe de coaching, quelqu’un a posé la question suivante :

Alors, comment préparer un EP (je demande cela concernant l’atmosphère générale, tous les morceaux devraient être faits de la même façon, disons, ou créer une histoire entre eux)? Je trouve cela très difficile, si je regarde mes dix derniers projets, ils sont tous très différents. Comment puis-je retrouver la même couleur pour plus de morceaux? Pouvez-vous me dire comment préparer un EP?

J’ai répondu rapidement, mais j’ai pensé qu’il serait utile de développer ce point, car la véritable réponse à la question de savoir comment préparer un EP est un peu plus longue et couvre de nombreux aspects. Pourquoi? Parce qu’en tant que producteur, amateur de musique et propriétaire d’un label, il n’y a rien qui me frustre plus que d’avoir un EP qui n’a ni âme, ni concept, ni direction. Il me paraît fade et vide. Il existe différents types d’EP et tous trouveront une oreille, mais personnellement, je suis difficile. Voyons quelques types d’EP qui ont du succès :

L’utilitaire :

Ce type d’EP est plutôt destiné aux DJ et dispose d’une collection de morceaux ayant la fonction d’être joués dans des sets.

La compilation :

Qu’il s’agisse d’une « Various Artist » ou d’un seul artiste, celui-ci est simplement une collection de morceaux choisis au hasard parmi du matériel non signé.

Le conceptuel :

Parfois, un artiste a un patch, un système ou une façon de travailler qui fait qu’une série de chansons sonnent de la même façon, que certaines chansons vont s’unir en raison de la direction.

Ce dernier est le type d’EP que je préfère. Si je l’écoute sur Spotify, j’aime parfois l’expérience de la non-linéarité qui consiste à l’écouter en aléatoire. Pour moi, c’est une réussite si je peux écouter l’EP de cette façon en répétition et ne pas m’ennuyer ou mieux encore, si cela me donne envie de creuser pour trouver plus de musique de l’artiste. Comme il y a de nombreuses personnes qui apprécient un EP autant qu’un album, il existe une certaine valeur à en faire un. Les gens ont pu dire que les services de streaming tuaient ce genre de sorties, mais je pense vraiment le contraire. En tant que propriétaire d’un label, si je vois quelqu’un qui met assez d’énergie pour faire un album, cela montre certainement beaucoup de maturité et le rend spécial à mes yeux. Que ce soit de manière instinctive ou planifiée, ce sont des exemples parfaits de la manière de faire un EP.

 

L’ŒUF OU LA POULE : PRÉPARER UN EP À PARTIR DE CE QUE J’AI DÉJÀ OU PARTIR DE ZÉRO?

De nombreuses personnes font régulièrement de la musique dans l’idée de la publier un jour. Si vous y réfléchissez, si vous passez d’un projet à l’autre, vous explorerez certainement des ambiances, des techniques, des logiciels et des idées différents. Si vous travaillez sur du matériel physique, votre musique aura surtout une sorte d’esthétique commune, mais avec l’ordinateur, elle se répand à peu près partout puisque vous avez accès à tant d’outils et de samples.

Il est un peu plus difficile de garder quelque chose de cohérent et vous pouvez facilement commencer à faire une musique complètement différente de celle que vous avez faite précédemment. Si vous vous souvenez de certains articles sur mon approche du travail non linéaire, vous travaillerez ici et là et vous pourrez emprunter certaines idées d’une chanson qui ne fonctionne pas, pour une autre qui a besoin de quelque chose de spécifique.

L’idée de comment faire un EP est, à ma connaissance, d’essayer de proposer 3-4 chansons qui ont la même direction et la même esthétique. Une des idées qui sous-tendent ma démarche consiste à toujours essayer de travailler sur plusieurs chansons, à les porter à environ 90 % et à les exporter dans un dossier comme référence.

Plus tard, lorsque je travaillerai sur un EP ou un album, j’irai dans ce dossier, écouterai les morceaux. Je saurai alors lesquels ont des similitudes, ce qui me permettra de travailler sur les derniers 10 % qui manquent pour les terminer. Chaque fois que des clients viennent me voir car ils ne parviennent pas à finir des chansons, il faut leur préciser que ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Vous pouvez vous entraîner à les terminer, mais ce n’est pas indispensable. C’est la même chose quand on commence à se demander ce qui se passera si je fais ceci ou cela. Je crois qu’on peut répondre à ces questions après avoir laissé mûrir la chanson pendant quelques semaines.

 

Comment faire un EP — Objectif et direction

photo of how to make an EP record

Credit: Blocks

Une des choses dont nous avons beaucoup parlé sur ce blogue est qu’il n’y a pas de secrets pour faire de la musique si vous pouvez analyser une chanson de référence. En fin de compte, la réalisation d’un EP est parfois aussi simple que de se référer aux formules des artistes précédents. Beaucoup de gens avec qui je travaille craignent pourtant qu’un morceau de référence n’entache leur direction artistique de sorte qu’ils ne se sentent plus eux-mêmes.

Ce qui me fait sourire, c’est que ces personnes sont les plus susceptibles de venir me voir et me dire qu’elles sont perdues. Vous pouvez utiliser un EP/LP de référence comme moyen de sélectionner les chansons qui vont faire partie du même projet. Par exemple, un EP très important pour vous comportait 5 titres, dont 2 étaient des titres d’ambient et les autres avaient une approche différente. C’est peut-être quelque chose à envisager.

La façon dont je vois l’utilisation d’un projet de référence dans ces conditions est que vous vous serviez d’un cadre pour ensuite le supprimer. Le nombre de titres d’un EP est une question de préférence, en fonction de l’objectif que vous vous êtes fixé pour celui-ci.

Une chose qui dérange beaucoup les gens, est quand ils commencent à penser à ce que l’auditeur attend. Il y a un équilibre entre les personnes qui veulent le même type de musique d’un artiste d’une sortie à l’autre, et celles qui veulent que l’artiste garde un caractère central, mais qu’il évolue, change et ne répète pas les mêmes formules. Il peut s’agir du même type d’équilibre entre les personnes qui veulent un album ou un EP — toutes les pistes sont légèrement identiques ou toutes les pistes sont très différentes les unes des autres.

Où vous situez-vous dans tout cela?

Où vous voulez. Ne vous inquiétez pas trop, car quoi qu’il arrive, certaines personnes aimeront votre travail et d’autres ne l’aimeront pas de toute façon. Une approche que j’ai est d’imaginer mon projet pour un ami en particulier. Comment l’aimerait-il? Ou pour un DJ… qu’est-ce qu’ils aiment?

Parfois, je trouve qu’un bon exercice pour compiler quelques morceaux pour un EP est de penser à mon objectif actuel. Comment ces morceaux répondent-ils à mon propre besoin, aujourd’hui, lors de la composition d’un EP?

 

ÉTAT D’ESPRIT

Préparer un EP commence et finit avec l’état d’esprit. Il y a différents moments où vous aurez le temps de faire de la musique. J’aime aborder ma session avec une intention, sinon je me perds rapidement, soit en résolvant des problèmes, soit dans des détails qui ne sont pas utiles en fin de compte. Les différentes intentions peuvent être énumérées comme suit :

MA MÉTHODE

L’erreur d’un producteur débutant est d’aborder l’utilisation de son temps sans intention et de s’occuper de ce qui se présente. Cela fonctionne la plupart du temps, mais vous n’utilisez pas votre temps à bon escient. Si vous commencez une session avec une chose en tête, vous ne serez pas distrait par la poursuite d’une autre chose qui vous éloigne de ce que vous essayez de réaliser. Votre esprit peut faire quelque chose de vraiment bien si vous y mettez toute votre énergie. En ce sens, j’ai développé une confiance naturelle en moi, qui me dit que, quoi qu’il arrive, un futur moi pourra réparer ou récupérer mon travail à un moment donné.

photo of how to make an EP

Credit: Nguyen Dang Hoang Nhu

Cette approche est un appel ouvert à travailler sur plusieurs projets et chansons en même temps, et facilite le processus de création d’un EP. Vous créerez un immense réservoir de sons et d’idées qui sera prêt pour les moments où vous vous sentirez créatif et ferez des boucles, le cœur d’une chanson.

Il est important de capturer l’ambiance de la chanson et d’essayer de la finaliser rapidement pour ne pas la surcharger, mais vous pouvez aussi créer un tas d’idées squelettes que vous finirez plus tard. Gardez à l’esprit que si vous faites de la musique régulièrement, vous vous améliorez et serez encore plus compétant à l’avenir.

Cet état d’esprit reste ma meilleure approche de l’année dernière, lorsque j’ai réfléchi à la façon de faire un EP, c’est ce qui m’a permis de créer beaucoup de musique. Il est facile de me perfectionner au point de pouvoir, en toute inspiration, créer une chanson à partir de rien. L’autre état d’esprit que je trouve utile est d’enregistrer le plus souvent possible des petits moments en live.

La raison en est de savoir ce que l’on ressent quand on improvise, quand on joue, quand on vit la chanson au lieu de la faire en cliquant avec la souris. C’est particulièrement important pour que vous puissiez peut-être imaginer si votre musique s’adapte aux podcasts et aux sets d’un artiste. Vous voulez avoir ce facteur plaisir tout en étant essentiel à l’arsenal d’un artiste.

Un autre avantage d’avoir un état d’esprit précis est que lorsqu’il s’agit de travailler sur un EP ou un LP, les 2 états d’esprit qui en bénéficieront réellement seront la partie d’optimisation ainsi que la finalisation. Je préfère avoir 10 chansons inachevées puis en choisir 4, les terminer selon une seule esthétique pour les unifier plutôt que d’avoir 10 chansons finies qui ne sont pas vraiment cohérentes ensemble. Si vous achetez souvent de la musique et que vous cherchez un EP, qu’est-ce qui attire votre attention et quel genre d’EP vous fait envie?

 

ESTHÉTIQUE

Maintenant que vous savez que vous pouvez avoir un tas de chansons presque terminées et que les derniers 10 % de polissage peuvent faire avancer tout votre projet, je vous entends demander comment ce dernier détail peut être réalisé. Il y a différentes choses que l’on peut faire, mais généralement ce qui unifie un projet, si l’on se réfère aux techniques, peut être classé en différents groupes :

BASÉ SUR LA CONCEPTION SONORE

Un bon exemple est la façon dont l’utilisation d’un même ensemble de sons peut créer une unité. Par exemple, une batterie 808 pour toutes les chansons donne l’impression que toutes les chansons ont le même noyau, mais vous pouvez ajouter des idées différentes autour. Il en va de même pour un synthé en particulier, où Mathew Jonson est un très bon exemple. En ce sens, construire un kit de percussion est vraiment utile.

Il y a plusieurs façons d’en construire un, mais ma façon préférée est d’utiliser XO by XLN parce qu’il crée une carte de tous les sons que j’ai et les met aussi de façon à ce que les sons similaires soient rapprochés. Ainsi, vous pouvez non seulement créer un kit basé sur un autre, mais vous avez toujours la possibilité de rechercher une vaste sélection et de ne pas aller trop loin. C’est le genre d’outil dont je rêvais, non seulement ils l’ont fait, mais ils l’ont amélioré par rapport à ce que j’aurais fait.

how to make an EP effects photo

BASÉ SUR LES EFFETS

Les principaux effets qui peuvent rapprocher un projet, du subtil au radical, sont ceux qui sont colorés. Pensez à la réverbération pour le Dub, à la distorsion pour le breakbeats ou aux effets lofi pour la house old school. Ils sont la clé, la signature du genre, et aident à définir comment faire un EP qui se ressemble. Parfois, il est intéressant de reprendre toutes les pistes d’un EP et d’utiliser le même rack d’effets. Il est facile de l’importer dans chacun des morceaux et vous pouvez sauvegarder quelques presets qui sont facilement paramétrables.

Il existe de nombreux plug-ins liés à l’esthétique que vous pouvez utiliser et essayer. Je n’hésiterais pas non plus à les mettre simplement sur le bus Master (oui, je suis sérieux) ce qui vous donnera une version très colorée, que vous pourrez enlever par la suite. Mais comme je le dis souvent, il faut exagérer les choses pour voir jusqu’où on peut aller sinon, si vous allez avec 2-3 % de dry/wet à la fois, vous ne verrez jamais vraiment le tableau complet. Je trouve qu’un multi-effet comme le RC-20 by XLN peut vous donner une très bonne idée de votre chanson dans un nouvel espace. Il ajoute de la saturation et du bruit de fond. Il donne à votre chanson l’impression d’être tirée d’un dubplate. Plutôt impressionnant.

BASÉ SUR LE TIMBRE (TONE)

Une chose que je vois quand je fais le mastering d’un EP, c’est la cohérence du timbre (tone). Quand il n’y en a pas, je l’accentue généralement pour plus de cohérence. C’est bizarre d’avoir une chanson super brillante au milieu de quelques autres plus sombres. Si c’est artistique, ça peut marcher, mais ça rend l’écoute un peu cahoteuse. Si vous utilisez Fabfilter Pro-Q3, vous pouvez appliquer une courbe d’égalisation d’une chanson à l’autre. Parfois, vous pouvez avoir une courbe pour un EP que vous appliquez sur toutes les chansons. Cela peut donner des résultats intéressants.

HISTOIRES COMPLÉMENTAIRES

Dans un article précédent, j’expliquais comment vous pouvez superposer tous vos morceaux et voir comment ils seraient mixés du point de vue d’un DJ. Avez-vous essayé de les superposer pour voir si de belles combinaisons sont possibles?

Templates

Comme expliqué précédemment, j’aime sauvegarder les arrangements d’une chanson pour les conserver comme modèles pour les futures. C’est très pratique pour accélérer le processus de passage d’une boucle à une chanson.

 

Lancer un label pour les bonnes raisons (Partie 1)

De temps en temps, quelqu’un vient me voir pour le mix ou le mastering et me demande si je peux leur présenter un label. Dans certains cas, oui, mais je ne peux pas garantir que cela mènera à quoi que ce soit à la fin ; parfois ça marche et d’autre fois non. J’entends souvent dire qu’en réaction à ce genre de rejet, les gens veulent lancer un label. Bien que je sois tout à fait pour les nouveaux labels, dans ce cas particulier, démarrer un label n’est peut-être pas la bonne à faire. Permettez-moi d’expliquer un peu plus en détail.

Avant de commencer, clarifions deux choses :

  1. Le but principal d’un label est de commercialiser votre musique parce qu’il y a une demande.
  2. L’objectif d’un label actif est de fournir une esthétique qui a une corrélation avec la direction du label, et d’atteindre un marché cible.

Maintenant, la principale idée que les gens se font des labels, ce qui est renforcé par le fait qu’ils sont si faciles à mettre en place de nos jours, c’est que si vous travaillez avec un label, vous aurez enfin l’exposition que vous espériez. Cependant, il arrive souvent que ce ne soit pas ce qui se passe. « Oui, mais c’est de la bonne musique ! », j’entends dire. Bien sûr, c’est possible, mais comment les gens sauront que vous existez ?

« OK alors, et si je release sur un label respecté ? »

Oui, vous pouvez essayer de le faire, mais vous devez comprendre l’effort requis de la part du label pour travailler sur votre promotion afin de vendre. Les labels réputés ne sautent pas si facilement sur des artistes inconnus. Ce n’est pas une coïncidence si vous voyez des labels payer une fortune en relations publiques pour s’assurer que le titre est joué par des DJs, comme on dit : « Soutenu par… ».

Souvent, les artistes ressentent le droit d’être reconnu, et que leur musique devrait être popularisée parce qu’ils ont fait une grande chanson. Malheureusement, quand il s’agit de « marketing musical », le fait d’avoir une grande chanson ne sert à rien. Vous pouvez le comparer à un gars ou une fille qui fait de la bonne nourriture à la maison, puis décide d’ouvrir un restaurant. Dans les deux cas, l’artiste est confronté à la réalité.

Cela dit, je sais que j’ai peut-être l’air négatif, mais c’est le genre de discussion que j’ai chaque semaine avec des gens qui démarrent des labels qui finissent par entraîner une perte d’argent substantielle, ou des artistes qui se concentrent sur la construction d’un tel label sans avoir le moindre réseau.

Revoyons la situation sous un angle différent. Disons que vous produisez de la musique, que vous avez un réseau de personnes qui l’aiment, que vous la jouez (par exemple en podcast, DJ sets) et que vous en parlez. Si vous avez un peu de capital à investir, vous pourriez souhaiter vous commercialiser vous-même. Mais avant de lancer un label, je recommanderais fortement de faire quelque chose que beaucoup de start-ups font, ce qu’elles appellent le « guerilla marketing ».

guerilla marketing, musicLe Guerilla Marketing peut être défini comme une « stratégie marketing peu coûteuse et parfois déstabilisante pour évaluer la viabilité d’une idée ». Mais surtout, il s’agit de faire quelque chose d’inhabituel pour attirer l’attention. Le meilleur exemple que je puisse partager à partir de ma propre expérience serait un coup de marketing auquel j’ai participé au début des années 2000 lorsque les netlabels (ou elabels) sont apparus, donnant de la musique en ligne gratuitement et par tous les autres moyens possibles. Donner de la musique de qualité était perturbant, mais aussi en phase avec les gens qui, à l’époque, étaient également intéressés à obtenir de la musique gratuitement (note : c’était l’âge d’or du piratage de la musique et des téléchargements illégaux). À Montréal, en 2017, lorsqu’on a dit que le cannabis allait être légalisé, il y avait un type qui a ouvert illégalement quatre magasins pour le vendre. Il savait que c’était illégal et une fois qu’il a été fermé, tout le monde a compris qu’il s’agissait d’un coup de pub pour le moment où ce serait légal.

Alors, comment devriez-vous agir ?

Pensez à faire de votre musique un projet personnel.

Ne pensez pas à lancer un label tant que vous n’êtes pas sûr à 100 % que vous pouvez obtenir des ventes. En attendant, ce que vous pouvez faire, c’est faire un projet personnel que vous pouvez ensuite promouvoir avec la technique que j’ai expliquée. Une chose que les gens font souvent est de produire eux-mêmes 100 copies, donner la plupart d’entre eux à tous les DJs avec lesquels ils peuvent entrer en contact et en vendre une partie via Bandcamp. Je connais des gens qui utilisent aussi Discogs pour vendre.

Assurez-vous que :

  • Votre produit sonne bien avec un mixage et un mastering de qualité.
  • Votre projet a l’air attrayant. Certaines personnes aiment rester discrètes, utilisent des disques « white labels » pour des coûts minimes et les tamponnent manuellement. Vous pouvez demander à un groupe d’amis de vous aider avec des pochoirs par exemple.

Trouver un mode de diffusion.

Où essaierez-vous d’attirer l’attention ? Il y a quelques options sur la table :

  • Soundcloud : Si vous êtes principalement numérique, testez le marché en partageant votre musique avec des DJs. J’ai régulièrement des gars qui m’envoient de la musique pour la jouer. Pas de questions, ils veulent juste que j’apprécie leur musique et j’aime ça. Personnellement, je pense que ça déchire. Ce type, Loxique est extrêmement prolifique et m’envoie de la musique ainsi qu’à d’autres DJs et poste ensuite des vidéos quand ils jouent ses morceaux. Il est en train d’établir sa présence sans même demander un release parce qu’il sait que cela viendra simplement en temps voulu. La logique est que, si les DJs le jouent et que les gens le voient, plus de gens demanderont à le jouer, créant ainsi une demande.
  • Les médias sociaux : L’approche « moi ! moi ! moi ! regardez-moi ! » est devenue tellement exagérée qu’elle ne fait qu’ennuyer tout le monde. Cela peut paraître bizarre, mais la meilleure façon de se faire connaître est de faire la promotion… des autres ! La création de vagues de soutien attire l’attention des gens sur ce que vous faites, sans que vous ayez à en parler. Laissez votre musique parler pour vous pendant que vous parlez des autres.
  • Festivals : Allez à un festival comme si vous alliez sur un terrain de golf pour une réunion d’affaires. Restez sobre et essayez de rencontrer des gens sans être lourd. Soyez vous-même, passionné et intéressé par les autres. Lorsque les gens posent des questions sur vous, montrez les disques que vous avez faits ou les clés USB que vous avez préparées. Regardez-les s’intéresser en retour. Cela permet d’établir des contacts.
  • Magasins : Un peu comme pour les festivals, vous pouvez emmener des disques au magasin. Certains accepteront de les prendre pour les vendre. Mais surtout, essayez d’y aller quand c’est occupé et de montrer que vous avez vos propres disques, vous serez entouré de DJs. Il y en a peut-être quelques-uns qui seront intéressés à écouter et qui sait, peut-être même à vous demander une copie.

Disposer d’un soutien solide.

Quand nous avions les netlabels, nous avions un label manager qui s’occupait du site web et des chaînes de promotion en ligne. Vous n’avez pas à tout faire vous-même. Certaines personnes sont vraiment enthousiastes à l’idée de participer à l’aventure et intéressées à faire quelque chose que vous ne voulez pas faire. Il peut s’agir d’une personne plus douée pour la communication, le marketing ou les médias sociaux. Faire équipe maintenant est en quelque sorte une répétition pour savoir quand vous pourriez transformer votre projet en un label (ce qui sera couvert dans la partie 2). Mais honnêtement, tout label à succès a toujours été l’œuvre de quelques esprits et pas seulement d’un seul.

La raison pour laquelle vous voulez qu’une deuxième personne vous aide est simple : il est plus facile de se vendre soi-même si quelqu’un d’autre le fait pour vous. Trouvez cette personne ou trouvez quelques personnes qui peuvent le faire pour vous. Ce sera vraiment utile pour votre projet.

Dans le prochain article, j’expliquerai les étapes pour transformer votre projet en label. J’expliquerai également comment j’ai créé un label dédié pour aider mes clients.