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Mixage d’un morceau pendant l’arrangement



L’une des questions que l’on me pose souvent lorsque j’enseigne la production est la suivante : « Dois-je commencer à mixer en même temps que je travaille sur la piste? Il n’y a pas de réponse précise à cette question, car chaque chanson est différente. Je dirai cependant que je commence à travailler sur le mixage dès le début, mais pas nécessairement de la manière dont les gens pourraient le penser.

 

Il y a trois choses auxquelles je fais attention pour m’assurer que mon mixage est correct, dès le départ.

 

  1. Gain staging (niveaux des gains). C’est un sujet que j’aborde dans les tutoriels et les ateliers sur le mixage, mais il s’agit surtout de normaliser. Vous voulez que votre entrée (échantillon, synthétiseurs) soit proche de 0 dB. Ensuite, vous ajusterez le fader au niveau désiré (ex. -10 dB).
  2. Hiérarchie des amplitudes. Quel est le son qui domine? C’est celui qui sera le plus fort de votre mixage pendant la majeure partie de la chanson. Les autres sons seront ajustés par rapport au son dominant.
  3. Séquençage et espace négatif. C’est ici que se joue l’essentiel. De nombreuses personnes ont des difficultés avec le mixage effectué à la fin de la production d’une chanson en raison de tous les chevauchements dans l’amplitude (volume) et le timing. Par exemple, si vous devez utiliser un side-chain entre le kick et la basse, c’est parce que vous n’avez pas préparé d’espace négatif pour le kick. Ensuite, il vous faudra sculpter à la fois le partage des fréquences et l’amplitude.

 

Un bon séquençage signifie un bon mixage

 

Ma devise est que si votre séquençage est fait correctement, vous n’aurez pas beaucoup à jongler avec une fois que vous serez à l’étape du mixage. En fait, vous ne voulez pas que les sons se chevauchent trop pour éviter les problèmes de masquage.

 

Lorsque je reçois un morceau pour le mastering, l’une des principales tâches que je dois accomplir est d’ajuster le niveau sonore. Si les niveaux de gain sont médiocres, je dois les augmenter considérablement pour atteindre le niveau sonore standard. Si je dois augmenter le volume, cela signifie que tout son qui se chevauche sera écrasé et fusionné avec d’autres, ce qui annihilera toute la précision d’un mixage aéré et créera un mastering muddy et sans vie.

 

Ainsi, certains sons peuvent partager la même position dans le séquençage, comme c’est le cas dans la musique techno ou house, où les kicks, les claps et les hats se mélangent. Mais comme vous le savez, ils ne se trouvent pas dans les mêmes zones de fréquence. Les kicks seront dans les basses, les claps dans les mids et les hats dans les hautes fréquences. Il y a donc de l’espace dans le spectre pour que tous les sons puissent cohabiter. Les transitoires des claps peuvent également accentuer les kicks, en leur donnant plus de punch.

 

(H2 Tag – Make sure to adjust this on WordPress) Attention à la gamme dynamique

Cela dit, ces sons auront plus de punch si vous contrôlez leur longueur. La gamme dynamique accentue le punch et la précision. Ce que nous appelons la gamme dynamique est la différence entre le pic le plus fort et la partie la plus basse. Si vous insérez un espace négatif (silence), vos sons seront théoriquement plus percutants.

 

Cela signifie que la réverbération, les delays et les bruits de fond peuvent nuire à la gamme dynamique, car ils enlèvent de l’espace au plancher sonore. Si vous en ajoutez trop, le morceau sera brouillon et muddy.

 

Avec cette idée en tête, vous commencerez par sélectionner des sons et par ajuster leur longueur, puis vous les normaliserez (par exemple, en les rapprochant de 0 dB).

 

Être stratégique avec la voix

 

Lorsqu’il s’agit de créer l’idée principale d’une chanson, nous appellerons les sons des « voix ». Vous vous faciliterez la vie en vous limitant à 4 maximum.

 

Une voix peut être un synthétiseur ou un instrument. Si vous y ajoutez des couches, il s’agit toujours d’une seule voix. Mais si vous ajoutez un deuxième instrument qui joue des notes différentes à des moments différents, il s’agira d’une deuxième voix. Avec quatre voix, le tout devient chargé.

 

Espace dans le mixage

 

En termes d’amplitude, nous savons que les niveaux doivent être différents, mais le panoramique et le positionnement stéréo peuvent également faire la différence. Vous devez garder à l’esprit que vous essayerez d’éviter les chevauchements stéréo, mais en termes d’amplitude, si deux sons s’affrontent, vous pouvez leur donner un panoramique différent afin d’obtenir de l’espace et de la clarté.

 

Là encore, en ce qui concerne l’amplitude, vous pouvez réduire certaines fréquences de manière à ce que le bas ou le milieu de gamme n’interfère pas. C’est pourquoi les égaliseurs passifs, tels que les Pultecs ou les égaliseurs à 3-4 bandes, sont très utiles. Ils vous permettent d’ajuster une gamme de fréquences sans modifier l’ensemble du spectre.

 

En fin de compte, je vous invite à réfléchir à la manière dont vous séquencez votre musique avec soin et je pense que votre mixage sera beaucoup plus facile.