Quand la vie est dure, faites plus de musique

Si vous suivez l’actualité depuis le début de l’année 2020 — le COVID-19 bien évidemment, ce qui s’est passé en Australie (les incendies et la situation politique), en Iran et aux États-Unis, etc. — il est clair que nos vies sont toutes affectées par des choses sur lesquelles nous avons l’impression d’avoir très peu de contrôle. Pour beaucoup, les événements et les nouvelles mondiales peuvent accroître les sentiments d’impuissance, d’anxiété ou de frustration.

Cette impression de manque de contrôle n’est pas étrangère aux musiciens, qui doivent constamment faire face au sentiment de ne pas pouvoir contrôler leur chemin ou leur destination. Les situations notables sont, par exemple, ne pas savoir si un label a aimé votre démo, ne pas connaître les chiffres de vente d’une sortie, attendre des nouvelles d’un promoteur qui vous a booké, ne pas savoir si les gens apprécient vraiment votre musique, ne pas savoir comment obtenir le mix que vous voulez, etc.

« Ne pas savoir » devient une incertitude à laquelle les musiciens sont confrontés quotidiennement, et qui peut hanter leurs pensées. Certaines personnes ont également l’impression que le monde devient incontrôlable, alors que pouvons-nous faire exactement pour y remédier?

Pour ceux d’entre vous qui sont musiciens et qui traversent une période difficile, le meilleur conseil que je puisse donner est de faire plus de musique. Aux personnes qui se plaignent de ne pas avoir le temps, je dis : trouvez et prenez du temps pour cela, comme si votre vie en dépendait. Je sais que cela semble exagéré, mais j’aimerais vous expliquer pourquoi, dans mon cas, cela m’a vraiment, vraiment aidé, et je n’exagérerais pas en disant que cela m’a presque sauvé la vie. En tant que musicien ou créateur, il est incroyablement important de prendre le temps de faire de la musique.

Le deuil

En l’espace de 3 ans, j’ai perdu mes deux parents. Mon père nous a quittés le premier en 2016 — un choc énorme, car il était en très bonne santé. J’ai été complètement déstabilisé et j’ai ressenti un vide profond dont je ne voyais pas la fin. La seule chose qui m’a vraiment aidé était d’écouter de la musique ambient quand j’étais à la maison. J’écoutais la musique de William Basinski, qui est très lofi et bizarre, mais également très réconfortant d’une certaine manière. En 1998, juste avant que je décide de faire de la musique en tant que Pheek, j’ai eu une séparation brutale avec ma petite amie à l’époque et j’étais pratiquement invalide, à la maison, ne faisant rien d’autre qu’écouter le même CD encore et encore. La musique était la seule chose qui avait un sens à ce moment-là, et qui faisait que mon chemin dans la vie semblait moins négatif. Écouter de la musique familière était un besoin pour moi, et mon cerveau exigeait que j’écoute un son spécifique. Aujourd’hui, avec la puissance et la portée de ce que Spotify peut faire (ou même YouTube), vous pouvez obtenir des suggestions en fonction de ce que vous écoutez, et tout en étant apaisé, vous découvrez également des musiques similaires. Il y a une quantité infinie de musique, et en tant que musicien, vous avez le pouvoir d’en rajouter ou de vous en inspirer.

Cette rupture et ces journées d’écoute intense m’ont donné envie de faire ma propre musique, une musique de guérison. La musique de Plastikman a conduit à la création de mon surnom Pheek. La perte de mon père m’a amené à faire de la musique ambient pendant 8 mois, en créant surtout des boucles apaisantes que j’écoutais pendant mes déplacements ou à la maison. À quoi sert de faire de la musique si on ne la fait pas d’abord pour soi-même?

Je trouve que c’est quelque chose qui semble parfois manquer aux personnes avec lesquelles je travaille. Cela est devenu superflu — on se concentre sur l’endroit où la chanson va finir au lieu de faire de la musique pour soi-même. Je ne veux pas porter de jugement, mais c’est quelque chose que je vois souvent.

Maintenant, quand il s’agit de s’immerger dans la création musicale et d’y consacrer du temps, cela donne à votre cerveau quelque chose sur quoi se concentrer. Pour combattre mes propres craintes concernant l’incertitude climatique, j’ai décidé de m’inscrire sur ce site web appelé Weeklybeats, où les artistes sont invités à faire une chanson par semaine, pendant toute l’année. J’ai le sentiment que je dois me pousser à faire plus de musique pour moi. Je suis au service des autres depuis un an, mais récemment, j’ai eu le sentiment que ma musique n’était pas une priorité dans ma vie et que mes compétences de producteur en avaient souffert.

Lorsque le cerveau est en mission, il se concentre sur la résolution des problèmes, la créativité dans les nouvelles idées et la recherche de l’inspiration partout. Si vous pouvez remplacer le désespoir par un flux créatif, même s’il n’apporte aucune solution aux problèmes du monde, au moins vous n’êtes pas vous-même un problème : vous faites de la musique et la musique rapproche les gens.

Prendre le temps de faire de la musique

« Je n’ai pas le temps » est l’excuse numéro un que j’entends lorsque je parle de faire plus de musique. Je la sors moi-même régulièrement, et je souffre aussi de l’excuse « je ne sais pas comment trouver plus de temps ». On a une meilleure idée du temps libre quand on devient parent. Lorsque vous avez un enfant, tout votre temps et toute votre énergie sont consacrés à la famille et vous oubliez vos propres besoins. Un moment de 5 minutes de temps libre peut vous sembler de l’or. J’ai senti un changement dans ma production musicale lorsque j’ai eu mon fils en 2010. Je ne pouvais plus me contenter de me réveiller et de faire de la musique, il y avait d’autres responsabilités à gérer, et tout me semblait hors de contrôle. J’ai réussi à utiliser chaque minute que je pouvais trouver pour travailler sur des projets musicaux.

Comment ai-je fait tout en élevant un enfant? Je n’en suis pas totalement sûr, mais je peux vous recommander quelques astuces pour consacrer plus de temps à la musique dans votre propre vie :

  1. Installez une configuration « plus légère » de votre studio dans votre routine. Cette question peut être difficile à résoudre, mais 100 % des personnes que j’ai incitées dans cette démarche m’ont fait part de leurs réactions positives. La plupart du temps, les gens ont leur studio dans un endroit éloigné de leur quotidien. Cela signifie que leur studio est situé soit en dehors de leur appartement, soit dans une pièce isolée. Il est légèrement déconnecté physiquement de vous et il n’aura pas de place dans votre vie, sauf celle d’une image dans votre esprit. J’encourage souvent les gens à rapprocher un studio plus simple dans le salon, la cuisine ou l’endroit où ils se trouvent le plus souvent. Je suggère également de laisser votre ordinateur ou votre matériel allumé pour que vous puissiez, sans attendre, passer et jouer avec la musique. Vous pouvez laisser une boucle tourner pendant que vous cuisinez ou que vous faites le ménage. Le fait d’avoir la musique physiquement proche de votre vie est une grande révélation pour les nouvelles méthodes de production.
  2. Soyez mobile. Cela peut sembler bizarre, mais faire un peu de musique en déplacement est assez amusant. N’oubliez pas que beaucoup de gens utilisent des Airpods pour écouter de la musique chez eux ou en déplacement. Je ne dis pas que vous créerez un chef-d’œuvre de cette façon, mais si vous pouvez trouver quelques idées sur le chemin de l’école ou du travail, alors vous avez quelque chose qui vous tient occupé et créatif. Je vous recommande également d’enregistrer certains moments de votre vie. Nous voyons beaucoup d’images sur les réseaux sociaux, mais pas assez de son ; enregistrer des moments et les écouter plus tard est une expérience irréelle, et vous pouvez aussi en utiliser des parties pour des chansons. Il n’y a rien de plus surprenant que d’ajouter un peu de conversation aléatoire dans un morceau.
  3. N’attendez pas des conditions parfaites pour travailler. L’excuse numéro un de la procrastination invoquée par beaucoup de gens est qu’ils ont besoin de certaines conditions « acceptables » pour faire de la musique. Il peut s’agir de l’installation dont ils disposent, d’un équipement manquant, d’un logiciel manquant ou du moment de la journée. Certaines personnes pensent qu’elles ne peuvent faire de la musique qu’à un moment précis de la journée. Si vous donnez du pouvoir à ces conditions, vous ne contrôlez pas votre créativité et vous croyez que des forces extérieures vous influencent. Je suis désolé sans l’être, c’est faux. Vous, et vous seuls pouvez faire en sorte que cela se produise, et cela commence en s’asseyant et en le faisant simplement. Si vous vous sentez dépassé, alors lancez-vous dans 5 minutes de musique et voyez où cela vous mène.
  4. Engagez-vous. C’est pourquoi j’ai décidé de relever le défi de faire une piste par semaine pour 2020. Au lieu de faire un album cette année, je vais faire des tonnes de musique, de façon régulière. Vous pouvez vous engager de bien d’autres façons. Vous pouvez vous associer avec des amis pour échanger de la musique, faire de la musique pour les DJs locaux ou pour votre Bandcamp.
  5. Laissez-vous aller et laissez votre démarche être libre. Le plus grand ennemi de la créativité est un moule ou une formule, et si vous suivez toujours les mêmes schémas, vous oublierez que la musique peut même être une simple répétition de quelques notes. Essayez d’écouter de la musique néo-classique et minimaliste des années 60 et 70 pour redéfinir la façon dont vous percevez ce que vous faites. Laissez vous aller à explorer des idées aléatoires. Une chanson peut être une idée simple et vous n’avez pas toujours besoin de faire un template ou une piste. Il peut s’agir de quelque chose d’imparfait, enregistré à l’improviste. Il n’y a pas de règles, soyez libre!

LIRE ÉGALEMENT : Faire de la musique, c’est résoudre des problèmes

La peur de passer à côté

Si vous examinez le parcours d’un artiste, vous constaterez souvent que ses premières sorties sont assez différentes de celles qu’il réalise plus tard dans sa carrière. Dans de nombreux cas, c’est l’effet de la maturité, mais parfois c’est le résultat de la volonté de l’artiste de maintenir un public en ajustant la musique qu’il fait pour qu’elle ressemble davantage à ce qui se vend. De nombreux artistes essaient de centrer leur production musicale sur ce qui a « fonctionné » et d’autres tentent d’attirer l’attention en sautant d’un train à l’autre. Il n’est donc pas surprenant que les nouveaux venus dans le monde de la musique essaient de copier les artistes qu’ils aiment, en essayant d’attirer l’attention sur leur propre travail.

Quelle que soit la durée de votre vie musicale, vous vivrez à un moment ou à un autre une crise existentielle qui vous amènera à vous demander pourquoi vous faites de la musique et pour qui vous devriez en faire. Quand les artistes ressentent cela, je vois un certain nombre d’habitudes qui commencent à émerger dans leur travail :

  • Imiter le cheminement d’un autre artiste
  • Changer de genre ou de style
  • Viser à figurer dans les charts
  • Faire de la musique dans le but d’obtenir plus d’écoutes

Y a-t-il quelque chose de mal à faire l’une de ces choses? Non, pas du tout. Mais si vous essayez de faire quelque chose et que vous vous attendez à en contrôler le résultat, alors vous pourriez vous sentir frustré et éventuellement développer une relation amère avec votre musique. C’est un schéma que je vois souvent dans le coaching et il est assez difficile de l’inverser.

Fondamentalement, beaucoup d’artistes ont peur de passer à côté (en anglais, Fear of Missing Out) — ils commencent à assimiler certaines choses dans leur création musicale au « succès », ce qui peut signifier qu’ils craignent de passer à côté, à cause de choses comme :

  • Ne pas faire de la musique qui soit assez « bonne ». Croyance : « Ma musique doit sonner d’une manière spécifique pour être bonne. »
  • Ne pas être signé par un label. Croyance : « Si je suis signé sur le label X, alors je vais avoir du succès parce que les gens vont m’entendre/me voir. »
  • Ne pas avoir assez d’écoutes sur les morceaux publiés. Croyance : « Si les gens n’écoutent pas ma musique, c’est parce que je ne fais pas les choses correctement ».
  • Ne pas avoir la chance d’être entendu en jouant dans un club. Croyance : « Ma musique ne me permet pas de faire des concerts. »
  • Ne pas sortir sur un vinyle. Croyance : « Le vinyle est une consécration. »

« L’artiste X est arrivé là où j’espère être. Par conséquent, je vais essayer de suivre ses pas parce qu’il semble que cela ait fonctionné ».

Si l’une de ces choses n’arrive pas, ou pas assez vite, certains artistes ont l’impression que tout ce sur quoi ils ont travaillé va s’effacer et qu’ils n’obtiendront jamais aucune reconnaissance. Honnêtement, j’en sais quelque chose parce que je suis passé par là, mais surtout après avoir été très sollicité. La plupart du temps, je vois cela davantage chez les gens avant leur percée. Mais dans les deux cas, c’est le même flux de pensée qui se déroule dans ce processus de recherche d’attention. Ce carrousel demande sans cesse à un artiste de se pencher sur une question importante : quelle part de ce que vous faites est juste pour vous, et qu’est-ce qui devrait être publié?

Pour répondre à cette question, il faut avoir envie d’être entendu ou vu, et réussir. Si vous persistez, il y a des chances de réussite, mais vous devez d’abord investir beaucoup de travail dans votre création.

Chaque titre doit-il être signé sur un label?

Non, évidemment. Allons un peu plus loin — chaque chanson doit-elle être peaufinée? Parfaite? Bien? Encore une fois, non. Mais pour beaucoup, répondre « non » à ces questions n’est pas discutable, car ils mettent toute leur énergie à polir et à finir les chansons pour s’assurer qu’elles sont prêtes à être envoyées comme démo à un label.

Pour moi, 2020 a vu l’apparition d’un nouveau style de travail où je fais une chanson par semaine. J’essaie d’aller le plus loin possible ; j’essaie de faire de la musique tous les jours. Cela a complètement changé ma perspective sur la façon d’aborder ma musique. Il y a des jours où mon inspiration est absente et d’autres où mon énergie n’est pas là — il n’est pas facile de tout voir s’aligner et d’avoir ce moment parfait. Mais plus important encore, cette approche m’a appris que m’asseoir devant mon ordinateur pour faire de la musique doit s’accompagner d’une intention très claire quant à ce que je veux faire de mon temps et de l’émotion que je vais canaliser dans la musique. Tout change lorsque l’intention est claire.

Si vous avez du mal à rouvrir un ancien projet et à vous y mettre, c’est surtout parce que votre intention derrière ce que vous faites n’est probablement pas claire, et que votre esprit est ailleurs. C’est pourquoi l’idée de copier ou d’imiter d’autres artistes ou chansons devient un peu problématique, car on ne peut pas vraiment reproduire une intention émotionnelle nouvelle.

Devriez-vous essayer de copier ou d’imiter une chanson ou un artiste?

Si vous copiez avec l’intention d’apprendre un processus, oui. Mais si vous copiez pour essayer de tirer parti de l’attention du public en espérant être apprécié, signé, considéré comme cool… ou tout ce qui a trait à l’attention, ne le faites pas.

Si je ne signe rien, ne serai-je pas oublié(e)?

Pas vraiment. Certains artistes ont eu du succès sans avoir beaucoup publié. La qualité des sorties est évidemment très importante, et pour moi personnellement, les sorties m’ont souvent donné un certain élan et une certaine attention. Mais en plus de toute la musique que je fais aujourd’hui, beaucoup de gens se souviennent encore de moi pour la musique que j’ai faite il y a dix ans.

En conclusion, si vous faites de la musique en réagissant, vous vous identifiez peut-être dans cette peur de passer à côté. Je vous invite à créer maintenant plus que jamais, car tout le monde traverse cet épisode de quarantaine et a plus que jamais besoin d’art. Vous ne serez pas oubliés, vous serez appréciés.

Il est grand temps que les musiciens soient inclusifs

Toute personne qui fait de la musique passe régulièrement par des phases de sagesse. Parfois, on a l’impression que l’industrie de la musique est un jeu vidéo dans lequel, avec un peu de chance et de réseau, on peut « monter en grade » jusqu’à la gloire. Faire de la musique avec cet état d’esprit, ce que semblent faire de nombreux artistes, produit certains comportements peu attrayants :

  • Une réticence à partager ses connaissances et ses contacts
  • Adopter une approche compétitive de la musique
  • Snobisme et arrogance envers les autres personnes et les artistes

Les nouveaux producteurs sont souvent déstabilisés par l’attitude des artistes établis. Les artistes établis filtrent les gens pour d’autres raisons, car s’ils restent ouverts à tout le monde, cela peut devenir épuisant, surtout si beaucoup essaient de les « utiliser » (c’est-à-dire pour attirer l’attention, avoir un retour sur la musique, etc.) Certains artistes sont également très mauvais pour communiquer ou sont simplement timides, ce qui les pousse à adopter une personnalité fermée pour se cacher. Cela dit, la frontière entre snobisme et filtrage demeure ténue.

D’où provient l’arrogance des artistes?

Si les gens travaillent dur pour apprendre quelque chose, partager « gratuitement » à quelqu’un d’autre ce qu’ils ont dépensé en temps et en argent pour comprendre peut sembler injuste, non? Les gens peuvent aussi penser que s’ils ont atteint un certain statut, peut-être que d’autres personnes qui se trouvent derrière eux pourraient les évincer de leur position.

Partager le savoir ne vous fait pas le perdre.

Parfois, les gens ont aussi l’impression que s’ouvrir à quelqu’un pour partager des informations précieuses et obtenir quelque chose en retour peut être très frustrant, car cela ressemble à un gaspillage d’énergie. Ou pire, on craint parfois une sorte de trahison si le destinataire va « plus loin » avec l’information partagée que l’artiste original ne l’a fait lui-même. Il n’est pas vraiment surprenant que de nombreux artistes soient extrêmement protecteurs, car ils ont constamment l’impression qu’ils risquent d’être « dépassés ».

Voir quelqu’un réussir ne signifie pas que vous avez échoué.

En réalité, une carrière musicale n’est qu’une série de hauts et de bas, avec quelques pics et quelques plateaux. Vous ne pouvez pas y échapper, cela fait partie du jeu. Elle n’est jamais liée au succès des autres, c’est purement organique. Une carrière musicale est absolument bipolaire et extrêmement volatile. Ces conditions sont propices à des sentiments d’hypervigilance, d’anxiété et de dépression. Certaines personnes parviennent à atteindre un flux où les choses fonctionnent plus longtemps que d’autres — c’est relié à une bonne combinaison de réseaux solides, de talent naturel et d’une bonne dose de charisme. Parfois, le fait d’aider d’autres artistes peut en fait contribuer à améliorer la carrière d’un artiste.

Quels sont les avantages d’être inclusif et d’aider d’autres artistes?

Si pour beaucoup, cela peut sembler évident, vous seriez surpris de constater que pour beaucoup d’autres, l’idée de travailler avec d’autres personnes semble être une mauvaise idée ou une idée compromettante. Je ne suis pas du genre à juger l’opinion de qui que ce soit, car il y a en effet un grand risque auquel nous sommes d’abord confrontés : le vol et l’abus de connaissances. De nombreux artistes sont exploités par des maisons de disque, des promoteurs de clubs, Spotify ou d’autres géants du secteur de la musique, et même par d’autres artistes qui copient ou « volent » des contenus/idées. Le fait d’être inclusif risque-t-il d’accroître ce type de situations?

Être inclusif, ce n’est pas être naïf. C’est d’abord et avant tout essayer d’aider les autres, comme vous aimeriez être aidé lorsque vous en avez besoin.

En écrivant ce billet, la plupart d’entre nous sont en quarantaine et n’ont aucune idée de ce que seront les choses dans un avenir proche. Il est intéressant de noter que depuis 20 ans, je me suis habitué à être dans mon studio, isolé et à travailler à distance. J’ai fait d’innombrables collaborations en ligne et j’ai aussi dirigé des maisons de disque. Mais aujourd’hui, ce mode de vie est imposé à beaucoup de gens qui n’y sont pas habitués. Tout le monde ne peut pas se sentir à l’aise dans cette position, même les musiciens. Ces deux dernières semaines, j’ai encadré quelques groupes en ligne par l’intermédiaire de Zoom pour soutenir ma communauté. Des séances de trois heures avec plus de 30 participants m’ont fait comprendre que nous voulons tous tendre la main aux autres, et que notre vie est loin d’être un film dystopique dépeignant les révoltes et la violence. Je vois beaucoup plus de collaboration créative, de performances en ligne, des tonnes de divertissements, de cours et de personnes qui passent leur temps à aider des inconnus. Je veux que cela se produise également avec les musiciens.

Au cours d’une période d’inactivité prolongée comme celle que nous vivons actuellement, de nombreux institutions, clubs, festivals et artistes subiront des pertes. Je vois des gens qui organisent des campagnes de financement participatif, mais elles ne semblent pas avoir beaucoup de succès. L’argent n’est qu’un aspect du problème — ce n’est pas la véritable solution à cette situation. Là où nous aurons vraiment besoin d’aide, c’est dans l’entraide, le soutien aux musiciens et aux entreprises locales, et la suppression de cette activité qui consiste à agir comme une « diva de la musique » : nous devrions repenser notre façon de travailler.

J’aimerais vous présenter quelques façons d’agir envers les autres qui ont été mon mode de vie. Je ne me considère pas comme parfait, mais j’essaie de vivre selon ces maximes. Être inclusif est quelque chose d’essentiel dans ma vie quotidienne.

  1. Une chose que je fais souvent, car bien sûr je n’ai pas toujours le temps d’aider, c’est que j’apprends aux gens à résoudre leurs problèmes, à trouver des réponses par des recherches efficaces. Par exemple, YouTube a la solution à de nombreux problèmes et beaucoup de gens l’ignorent.
  2. Je donne à chacun une chance jusqu’à ce qu’il me prouve le contraire. Tout comme dans la vie, si quelqu’un vient me voir, semble amical et veut discuter, je prends généralement le temps de répondre. Je suis toujours intéressé par la possibilité de faire connaissance avec les autres avec le temps dont je dispose. La plupart du temps, les gens sont très amicaux. Ce qui est bien avec une présence en ligne, c’est que vous pouvez facilement prendre de la distance si les choses ne se passent pas bien. Mais j’aime donner une chance aux gens et ne serais jamais snob si je ne suis pas en présence d’un fort conflit de valeurs de vie (par exemple un comportement agressif, une incapacité à écouter, une consommation excessive de drogue ou tout ce qui peut mettre ma santé en danger).
  3. J’aime être un « yes-man ». Dans la plupart des cas, quoi que l’on me demande, je ferai de mon mieux pour dire oui et répondre. On m’a dit que je suis trop gentil et que les gens profitent de moi, mais il y a beaucoup de gens qui sont comme ça et c’est souvent plus énergisant que fatigant. Cependant, je trouve qu’il est essentiel d’avoir des limites solides.
  4. J’investis dans ceux qui investissent en moi. J’ai souvent couru après des gens que je trouvais cool, mais dont je ne recevais pas d’attention en retour. J’ai continué à essayer et j’ai fini par éprouver du ressentiment. Ce comportement appartient maintenant au passé pour moi, et je ne m’investis que dans les personnes qui me rendent de l’attention. Si j’envoie un courriel et qu’il n’y a pas de suivi, il se peut que j’en envoie un deuxième, mais je n’ai généralement pas d’attentes. Cela a permis de dissiper beaucoup de frustration envers les maisons de disque qui ne répondent pas ou envers d’autres artistes avec lesquels je voulais travailler et qui ne répondraient jamais. Je me concentre maintenant sur les personnes qui viennent me voir en premier lieu. Il y a beaucoup plus d’énergie.
  5. Écouter ce que les gens ont à dire m’apprend des choses chaque jour. Lorsque je fais du coaching en ligne, je passe du temps à écouter ce que les gens ont à dire. Il y a autant d’espace pour apprendre que pour enseigner. Je crois que tout le monde peut m’apprendre quelque chose parce que le monde de la musique est trop vaste pour prétendre tout connaître.
  6. Je crois que même si je suis confronté à ce qui semble être un échec, il y a quelque chose qui m’attend et qui me sera bénéfique. Parfois, j’ai eu l’impression que certains malheurs aient été vraiment durs pour moi personnellement ou pour ma carrière musicale. Il est vraiment impossible de prévoir ce qui nous attend, mais curieusement, quand il s’agit de l’avenir, personne n’a le contrôle ; la magie peut se produire dans le futur, d’une manière qu’il était impossible d’imaginer. Les histoires de vols manqués, d’événements annulés, d’albums piratés, etc. sont des choses que j’ai vécues et dont je pourrais parler, mais il y a toujours eu quelque chose de positif qui est ressorti de ces expériences. Je ne suis pas quelqu’un qui croit que la « pensée positive » peut tout régler dans des situations négatives, donc je préfère me recentrer et avoir confiance qu’il y a quelque chose à venir qui sera meilleur pour moi ou pour les autres.
  7. Le fait de toujours mettre les gens en contact et de partager des connexions crée du pouvoir. Je n’ai jamais gardé de contacts pour moi, mais c’est quelque chose que je vois souvent les gens faire. Je ne vois pas l’intérêt de séparer les gens. Si vous pouvez mettre les gens en contact et que quelque chose en découle, vous venez de créer un canal dont beaucoup de gens profiteront.
  8. Ne prenez jamais rien personnellement — tout est dit.
  9. Vous ne savez jamais qui vous aidera à l’avenir. Tant de fois, j’ai parlé avec des gens au hasard et des années plus tard, ces gens sont revenus vers moi avec quelque chose. Récemment, quelqu’un a réservé mes services pour un mix et m’a dit que je lui avais donné un CD en 2004!
  10. Être gentil est souvent plus payant à long terme. Je ne crois pas qu’être difficile paie d’une quelconque manière, et à long terme, les gens vous éviteront si vous êtes désagréable.
  11. Expliquer, c’est apprendre. C’est ma devise. Si vous pouvez apprendre un tour à quelqu’un, vous devez le connaître suffisamment pour l’expliquer. C’est pourquoi vous vous apprenez à le refaire vous-même. Souvent, si quelqu’un ne comprend pas, vous devez trouver d’autres moyens de l’expliquer, ce qui tend à vous aider à découvrir de nouvelles possibilités dans votre travail.

Le combo EQ-Compression (Pt. III)

Après avoir examiné en détail l’égaliseur et la compression, je vais donner dans cet article quelques conseils pratiques sur la façon dont ils fonctionnent ensemble. Je vais aussi essayer de clarifier pourquoi beaucoup d’ingénieurs vous diront que tout ce dont vous avez besoin, ce sont ces deux outils pour accomplir la plupart du travail de mixage et de mastering.

Voici quelques termes et idées en lien avec le sujet :

  1. Il n’y a pas de règle sur la façon d’utiliser les égaliseurs ou les compresseurs. Vous lirez beaucoup de points de vue différents en ligne, et certaines personnes affirmeront haut et fort que leur point de vue est juste. Pourtant, après 20 ans d’essais et d’erreurs, j’ai tout de même l’impression d’avoir accompli de grandes choses alors que j’en savais moins que maintenant. Il est très important de compter sur ses oreilles. Parmi les pratiques les plus novatrices, certaines impliquent des gens qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font autrement que de suivre leur instinct.
  2. Correction soustractive. Il ne s’agit que d’enlever ce qu’il y a de superflu.
  3. Corrections de couleur. Cela signifie généralement que vous augmenterez les fréquences. Parfois, il peut être nécessaire de couper.

Pour commencer, je vous rappellerai que dans le mastering ou le mixage, l’une des chaînes les plus courantes ressemble à ceci :

[EQ de correction]  –  [Compression]  –  [EQ de couleur]

Il y a une logique précise derrière tout ça. Fondamentalement, vous voulez d’abord enlever les fréquences indésirables, compresser et réajuster les bonnes fréquences, et finalement ajuster la tonalité ou mettre en évidence les détails avec un égaliseur coloré. Ma préférence personnelle pour de meilleurs résultats serait que chaque fois que je coupe, je le fais avec un Q (résonance) assez étroit sur l’égaliseur. Un bon point de départ est de commencer par 2 ou 3, puis d’ajuster. N’hésitez pas à utiliser la référence visuelle FFT qui est souvent incluse dans l’affichage de l’égaliseur, surtout si cette technique est nouvelle pour vous. Je coupe d’abord environ 3 dB, puis jusqu’à 5 dB. Vous voyez comment cela change votre son en bypassant l’égaliseur et en comparant.

Quand il s’agit de compression, il y a différentes choses que vous pouvez faire ici. Par exemple, si vous optez pour une configuration agressive, vous renforcerez ce que vous avez « ouvert » en coupant les mauvaises fréquences. Je suggérerais de commencer par une approche plus exagérée pour voir ce qui va vous ennuyer. Il se peut qu’il ne soit pas possible d’entendre ce qui ne va pas si vous ne poussez pas le son à sa limite.

Une fois que vous voyez et entendez les problèmes plus clairement, vous pouvez couper à nouveau, puis engager une compression parallèle pour mixer une partie du signal entrant avec la compression.

Si vous n’avez pas exploré les fréquences en side-chain, c’est une option où vous pouvez décider que votre compresseur n’appliquera rien à partir de la cible (ex. : rien en dessous de 100hz). Avec cela, vous pouvez filtrer seulement une partie de votre morceau avec l’égaliseur et ensuite compresser pour accentuer la partie que vous voulez mettre en avant.

Le dernier processus de la chaîne est l’égaliseur couleur. Vous pouvez prendre n’importe quel EQ, mais idéalement, j’opterais pour une émulation analogique ou un shelving EQ. Ceux-ci fourniront une esthétique complémentaire à ce que le compresseur a fait. Pour la coloration, vous pouvez explorer. Une façon de l’approcher est d’exagérer complètement une bande pour voir comment cela sonne, puis de continuer vers les basses fréquences. C’est très intéressant non seulement pour le sound design, mais aussi pour mixer des détails plus subtilement ennuyeux. Il peut aussi aider à construire le corps d’un son un peu fade.

Exemples de points de départ — EQ et Compression

Un pad qui manque de corps et de rondeur. Dans ce cas, il est très probable qu’une résonance soit trop forte et que de bonnes fréquences soient cachées derrière elle. Vous pouvez commencer par vérifier s’il y a un pic sur le spectre et avec votre EQ correctif, avec un Q assez étroit (ex. 1,5 à 3), essayez de réduire ce pic sévèrement avec une réduction de 5-6dB. Faites en sorte que le seuil de votre compresseur atteigne le pic le plus élevé, puis réglez la sortie pour qu’elle soit identique à l’entrée. Avec le shelving EQ, remontez les médiums de 2-3dB.

Un kick qui manque de profondeur. Cela pourrait être lié aux médiums du kick qui sont trop forts. Vous pouvez les réduire de 4 à 5 dB, puis les compresser avec un rapport de 8:1. Le shelving EQ devrait alors rehausser les basses en dessous de 100 Hz de 4 dB. Si ce n’est pas le cas, trichez en augmentant sur l’égaliseur correctif en cloche (bell) à 50 Hz.

Des percussions agressives . C’est généralement parce qu’une fréquence résonne autour de 4 à 8 kHz. C’est difficile à dire, mais essayez de couper de 8 dB et de balayer pour voir s’il y a quelque chose de plus agréable. Bypassez pour vérifier et ajustez ensuite votre coupe afin d’éliminer la résonance. Compressez avec une attaque rapide pour contrôler les transients et utilisez un glue compresseur. Le shelving EQ pourrait être utilisé pour faire remonter les aigus.

Suggestion d’EQ : Le TDR SlickEQ GE fera un excellent travail de correction.

Compression : Le nouveau SphereComp est superbe et abordable. Je l’ai testé en sound design et il glue à merveille.

Shelving EQ : J’ai essayé la démo du EVE-AT1 et je pense que vous l’aimeriez aussi. Le prix est incroyablement bon pour ce qu’il offre !

VOIR AUSSI : Trucs et astuces sur la saturation

La compression : Conseils et recommandations (Pt. I)

Après deux articles importants sur les égaliseurs, il est temps de commencer à discuter de l’utilisation de la compression, car ces deux-là fonctionnent vraiment bien ensemble ! Je vous proposerai mes propres recommandations sur certains des meilleurs plug-ins VST de compression. Votre propre sélection de VST devrait toujours commencer par quelques-unes de ces deux catégories :
Pour les EQ :

  1. Un égaliseur paramétrique pour les besoins chirurgicaux.
  2. Un EQ Shelving pour la tonalité.
  3. Un égaliseur analogique pour la coloration.

Pour la compression, il y a aussi plusieurs choix et il est facile de se perdre, donc l’une des choses que je trouve importante pour commencer est d’expliquer les différentes familles de compresseurs (plus approprié pour les relier à des modèles).

FET

Ce type de compresseur est l’un des plus populaires sur le marché. Il est connu pour son agressivité et pour sa capacité à ajouter un max de punch aux sons, mixes, avec beaucoup d’attitude. Le compresseur FET, qui signifie Field Effect Transistor, est apparu plus tard dans l’histoire des compresseurs, lorsqu’ils ont remplacé les tubes par un modèle qui rendait les sons plus chauds et plus riches : il est immédiatement devenu un favori dans les studios. Le 1176 est un des plus populaires d’entre eux.

Utilisation : Punch incroyable sur les percussions et ajoute de la vie aux textures, ainsi qu’aux pads.

Plug-ins recommandés :

FET Compressor (Softube)

FETpressor (PSP)

Black Limiting 76 (IkMultimedia)

Opto

Ce type est à peu près l’opposé du FET (bien qu’il y ait des gens qui argumenteraient à ce sujet). Le modèle Opto est lisse et super chaud. Pas idéal pour les percussions, mais je l’utilise en parallèle (voir les techniques ci-dessous), ce qui peut donner du corps au kick, par exemple. Le fonctionnement de ce modèle est très intéressant. Il s’agit essentiellement d’une lampe qui réagit au son entrant et s’allume en fonction du signal entrant. Je ne suis pas le meilleur pour expliquer cela, mais cela résume bien la situation, et cela fait que le compresseur Opto n’est pas le plus agressif, car il offre de la douceur.

Utilisation : Idéal pour les pads, les synthés, les textures. Je vous recommande de l’expérimenter avec des percussions, mais en mode parallèle.

Suggestions de VST :

Bx_Opto (Brainworx)

Opto compressor (IKMultimedia)

Le Renaissance Compressor de Waves offre également un mode Opto.

VariMu

Le VariMu est comme le prince des compresseurs de par sa finesse et son élégance. Manley a popularisé le VariMu avec leur célèbre version. C’est un cousin de l’Opto dans la façon dont il fonctionne, et il est aussi très doux. Souvent utilisé en mastering, il fonctionne comme un charme pour gérer les problèmes de punch ou pour garder de la cohérence dans un mix qui a besoin de glue général. Ce n’est pas la meilleure façon de créer du punch, mais lorsqu’il est utilisé en combinaison avec un autre compresseur, il peut vraiment créer de beaux résultats.

Utilisation : Sur votre mix ou sur un groupe. Il collera le tout de la manière la plus délicieuse qui soit.

Suggestions de plug-ins :

The Manley Compressor par UAD

MJUC de Klanghelm

DynaMU par IKMultimedia

VCA

Ce type de compresseur est également très populaire tout comme le FET. Je dirais que la plupart des compresseurs génériques sont souvent basés sur ce modèle. Comme il est basé sur le contrôle de tension, ce compresseur est un outil de type chirurgical. Il est vraiment efficace pour faire ressortir les percussions, mais il peut aussi être utilisé pour contrôler les transitoires (transients) violents.

Utilisation : Boostez vos kicks avec et contrôlez les transients des hats avec un autre réglage.

Mes préférés :

TDR Kotelnikov

U-He Presswerk

API 2500 (il y a quelques imitations de UAD et Waves, alors regardez par là).

Techniques

Vous avez peut-être les meilleurs plug-ins, mais si vous ne savez pas comment les utiliser, vous allez rater le plein potentiel de ces outils incroyables. Je dirais que si ce n’est pas le cas, sachez qu’un grand nombre de producteurs, même ceux qui ont de l’expérience, ont de la difficulté à les comprendre pleinement. Comme vous trouverez une multitude de tutoriels sur le Web, j’aimerais vous expliquer ma vision de manière simple.

Mais d’abord, laissez-moi vous expliquer ce que fait la compression. Il prend le son entrant et surveille la crête la plus forte (peak) et vérifie si elle est plus forte qu’un certain point : le seuil (threshold). Si c’est le cas, il poussera le signal situé au-dessus du seuil vers le bas. J’aime l’imaginer comme quand on rentre dans un bain, où l’eau monte en s’y asseyant. La façon dont un compresseur « pousse vers le bas » l’audio sera contrôlée par l’attaque (à quelle vitesse il réagit), le relâchement (pour combien de temps) et le rapport (de combien).

J’aimerais comparer le compresseur à un four, et la musique entrante à la pâte. Le compresseur ne fonctionne pas comme, disons, une réverbération où si vous le mettez sur un son, vous entendrez automatiquement ce qui est en train d’être modifié. Le fonctionnement des compresseurs VST est vraiment, pour moi, comme un four. Tu dois enfourner le son, le faire cuire, puis le sortir.

Utilisez donc ces paramètres lorsque vous utilisez la compression :

  1. Signal entrant. Vous devrez augmenter le volume du signal entrant pour vous assurer qu’il atteint ou dépasse le seuil. Si le signal est trop faible, il ne sera pas traité.
  2. Seuil. Abaissez-le si nécessaire. Vous verrez que la plupart des compresseurs ont un « GR » pour la mesure de réduction de gain (gain reduction). Cela commencera à pomper lorsque le signal atteindra le seuil. Si rien ne se passe, abaissez le seuil et/ou augmentez le signal entrant.
  3. Attack/release. Une attaque rapide fera réagir rapidement le départ de pompage tandis qu’une attaque lente sera moins agressive. Vous pouvez ensuite ajuster le déblocage pour contrôler la durée du pompage.
  4. Ratio. C’est la quantité qui sera réduite. Par exemple, un rapport de 2:1 signifie que pour 2 dB au-dessus du seuil, il sera réduit de 1 dB au-dessus du seuil. Par exemple, 8:1 donne un résultat plus agressif.
  5. Make-up gain/Output. Votre signal de sortie sera réduit au cours du processus afin que vous puissiez utiliser le make-up gain pour ajuster le signal traité afin qu’il corresponde ou soit plus fort que le signal entrant.

Donc oui, ça sonne bizarre sur le papier, mais la compression consiste à baisser le volume pour rendre les choses plus fortes.

En ce qui concerne mon analogie avec le pain, vous devez vous assurer qu’il soit cuit (se compresse) avant de le sortir.

Maintenant, les techniques pour lesquelles vous pouvez utiliser la compression :

  1. Limiter. C’est l’utilisation la plus connue d’un compresseur. C’est un moyen de s’assurer que le son ne dépasse jamais un certain niveau. Idéal sur un bus master pour éviter de clipper. Vous pouvez l’utiliser dans une certaine mesure sur les bus pour maximiser le volume. Mais assurez-vous que ce n’est pas trop, car cela peut distordre dans le mastering.
  2. Side-chain, ducking. Populaire dans la musique électronique, cela fait que la compression fonctionne sur la base d’un signal entrant. J’y reviendrai dans un prochain article.
  3. Compression parallèle. Pour ce faire, vous devez mettre la compression dans un bus AUX/Send, puis lui envoyer tout ce qui a besoin de compression. Ceci assure que le signal original est mélangé avec le signal compressé, ce qui ajoute de la puissance, du volume et de la précision.
  4. Compression en série. À utiliser avec précaution, mais donne des résultats très puissants. Il s’agit de mettre deux compresseurs (ou plus) dos à dos. Un peut être en parallèle (grâce au dry/sewet) et le second, non. Cela donne des sons très puissants, percutants, lourds. Idéal pour les sons faibles et pâles..

C’est tout pour les bases de la compression ! Je parlerai ensuite de l’art de la conception sonore à l’aide de la compression et des égaliseurs.

VOIR AUSSI : Astuce de compression : Le compresseur Multi-bande (Pt.II)

Comment choisir vos EQ et les utiliser (Pt. I)

Les gens me demandent souvent mon avis sur les meilleurs plug-ins audio, et il n’y a aucun doute qu’investir dans des égaliseurs et des compresseurs de qualité est l’une des choses les plus importantes que vous pouvez faire pour la conception sonore et le mixage. Vous pouvez faire des choses assez étonnantes rien qu’avec l’égaliseur et la compression, mais bien sûr, vous devez comprendre vos outils pour en tirer le meilleur parti. Dans cet article, je propose quelques exercices, conseils, ainsi qu’une couverture des principaux outils que j’ai rassemblés au cours des dernières années accompagnée de mes réflexions sur les meilleurs plug-ins d’EQ.

Les types d’égaliseurs

Il existe de nombreux types d’EQ et je crois que certains sont plus importants que d’autres. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre comment les utiliser pleinement et comment choisir le bon pour des situations spécifiques. Ce sujet est en fait si vaste et si complexe que je pourrais faire une série d’articles sans jamais arriver au bout. Je vais essayer d’éviter d’être trop technique et je vais les expliquer en termes simples pour que tout le monde puisse comprendre.

La façon dont j’aborde les EQ est basée sur différentes actions :

  • Correction. Parfois, un son aura une partie qui sera agressive et ennuyeuse. Je corrigerai la situation en repérant où il semble y avoir un problème, puis je couperai les fréquences. Les coupes correctrices ne sont généralement pas trop étroites (Ex. Q de 3)
  • Chirurgical. Une résonance dans un son vous fait mal aux oreilles et cela nécessite une coupe très étroite. (Q de 6-8+).
  • Ajustements de tonalité. Un égaliseur peut être utilisé pour effectuer des changements de tonalité, par exemple pour décider si vous voulez que votre piste soit plus puissante ou plus claire en augmentant les graves ou les aigus.
  • Coloration. Certains égaliseurs ne sont pas transparents et apporteront une touche musicale aux changements qu’ils apportent. Cela ajoutera de la personnalité.
  • Coupures larges. Le contraire de chirurgical, où le Q rendra la courbe très large. Il fait des changements très subtils, quelque peu tonaux, un peu colorés et parfois un peu correctifs. Essayez-le à différents endroits sur un son et observez les changements.

ASTUCE : L’oreille humaine entendra une différence notable si vous coupez de 3-4 dB minimum. Si vous coupez 6 dB, ce sera assez évident.

Les principaux types d’égaliseurs sont :

  • Graphique/Fréquences fixes. Influencés par les anciens modèles et le premier égaliseur, les fréquences auxquelles vous aurez accès sont fixes et ne pourront être modifiées. Pour beaucoup de ces modèles, les fréquences sont basées par octave, mais certaines compagnies auront leur propre manière de décider lesquelles sont utilisées.
  • Paramétrique. Un égaliseur très populaire est le Q2 de Fabfilter qui vous permet d’ajouter un point n’importe où et de pouvoir ensuite façonner étroitement ce que vous voulez couper ou amplifier.
  • Shelving/Bande. C’est une partie du spectre qui sera touchée. Par exemple, sur les consoles de mixage DJ, les 3-4 boutons d’égalisation sont essentiellement des shelves de fréquences qui sont modifiées.
  • Dynamique. Celui-ci est avancé. Vous pouvez « commander » un point de votre EQ pour réagir en fonction de certaines conditions. Par exemple, si vous avez un enregistrement de batterie, vous pouvez ordonner que les aigus descendent de 3-4 dB si les cymbales frappent trop fort. Très pratique !

ASTUCE : Si vous aimez le son de l’analogique, vous voudrez peut-être creuser dans la suite d’Universal Audio qui fait l’émulation de pièces d’équipement classiques. La fidélité de la reproduction est absolument époustouflante !

Faisons maintenant quelques associations pour comprendre quel EQ fait quoi :

  • Les coupes chirurgicales et les coupes larges se font principalement à l’aide d’égaliseurs paramétriques. Ce type d’égaliseur vous permettra d’identifier précisément les fréquences indésirables, puis de les couper ou de les amplifier comme vous le souhaitez.
  • L’égaliseur correctif peut également être paramétrique, mais aussi graphique. Une correction peut avoir besoin de précision, mais parfois, ce n’est qu’un moyen de réaligner la courbe du son, ce qu’un égaliseur graphique peut faire facilement.
  • Ajustements de tonalité. Ceci se fait avec des shelves et des EQ à bande.
  • Coloration. Il s’agit essentiellement de fréquences fixes, mais si vous recherchez une émulation analogique ou des égaliseurs qui fournissent un type de saturation, alors vous obtiendrez également des couleurs et une personnalité.

Mes plug-ins d’égalisation préférés

Voici mes réflexions sur les meilleurs plug-ins d’égalisation qui sont des outils précieux à avoir dans votre arsenal. J’ai également inclus des solutions alternatives pour petit budget avec des EQ similaires.

1. Fabfilter ProQ2 (Chirurgical, Coupes larges, Correction, Tonal)

Ce plug-in semble avoir trouvé sa place dans la boîte à outils de nombreux producteurs, surtout parce qu’il peut faire à peu près tout cela. Qu’il s’agisse de courbes complexes, de retouches sur les shelves ou de copier la fréquence d’un son pour l’appliquer à un autre… les façons d’utiliser cette bête sont si nombreuses que vous devrez regarder un tas de tutoriels pour en découvrir toutes les fonctionnalités cachées.

Alternative budgétaire : TDR Nova GE par Tokyo Dawn

2. Electra de Kush Audio (Shelving, réplique analogique)

Peu connu des masses, mais cet EQ est une merveille absolue à avoir sous la main. Je l’utilise dans tous les mixages que je fais et les résultats sont toujours étonnants. Un peu difficile à prendre en main, car l’interface graphique est un peu bizarre, mais même si vous n’êtes pas sûr de ce que vous faites, elle façonne le son d’une manière qui le fait ressortir et lui donne de la chaleur.

Alternative budgétaire : RetroQ de PSP

3. BX_Hybrid V2 de Brainworx (Correction, shelving)

Je ne pense pas qu’il y ait un autre plug-in capable de produire les mêmes résultats. Pas aussi polyvalent que le ProQ2, mais ce qui le distingue, c’est qu’il coupe le son en douceur et lisse les choses. Quand j’ai des gens qui étudient le mixage avec moi, je leur demanderais toujours d’acheter celui-ci comme le tout premier EQ à avoir et à utiliser.

Alternative budgétaire : Voxengo Prime EQ

4. Passive EQ par Native Instruments (Shelving, correction, couleur)

Cette émulation du célèbre égaliseur Massive-Passive de Manley est une bombe. J’adore le placer dans un bus avec tout mon contenu mélodique et le transformer en quelque chose qui, comme par magie, devient organique et chaleureux. Il nécessite un peu d’exploration, mais lorsque vous aurez mis la main dessus, vous aurez toujours envie de l’utiliser. Je le trouve assez puissant pour la conception sonore comme moyen de donner de la chaleur dans les basses fréquences.

5. F6 Floating band dynamic EQ de Waves.

Je ne suis pas un grand fan de Waves et de leurs tactiques agressives de vente, mais ce plug-in est vraiment utile. Comme décrit ci-dessus, avec un égaliseur dynamique, vous pouvez apprivoiser certaines fréquences qui se produisent de façon aléatoire. Le problème avec un égaliseur statique, c’est que vous couperez en permanence une fréquence, donc si ce que vous essayez de couper n’est pas toujours là, vous pourriez couper quelque chose qui n’a pas besoin d’être ajusté. C’est pourquoi vous pouvez avoir plus de contrôle avec un égaliseur dynamique. Celui-ci est également très facile à utiliser si vous êtes familier avec le concept et le fait que vous pouvez l’utiliser en MS le rend très polyvalent. Pas aussi facile et fantaisiste que celui de Fabfilter, mais il en fait plus, d’autres façons. Attendez que le prix baisse, vous pourriez l’obtenir autour de 29 $-49 $ si vous êtes assez patient.

Dans le prochain article, j’irai plus en détail dans mes plug-ins préférés et j’expliquerai aussi certains moyens pour en tirer le meilleur parti.



Voir aussi :

Les meilleurs plugins d’égalisation et divers conseils (Pt. II) 

Lancer un label pour les bonnes raisons (Partie 2)

Notre dernier article portait sur les bonnes raisons de lancer un label, et avant de continuer à lire ce post je vous invite à revenir en arrière et à lire la première partie de cette série. Si la partie 1 était un peu un reality check pour vous, ou peut-être un peu de désillusion, la partie 2 sera plus positive et vous aidera à entrer en contact avec votre côté entrepreneur.

Mettons les choses au clair et passons en revue la checklist « lancer un label ».

LA CLÉ RÉSIDE DANS LE RÉSEAUTAGE

S’il y a une chose qui est essentielle pour gérer un label, c’est de connaître les bonnes personnes et d’établir de bonnes relations, et cela fera une différence énorme. Croyez-le ou non, je connais quelques personnes qui ont déjà décidé de lancer un label parce qu’elles avaient accès à toutes les ressources en ligne pour le faire, mais pas de réseau. Il n’est pas surprenant qu’il en résulte alors que très peu de ventes.

Mais comment construire un réseau ?

J’en ai déjà parlé dans des articles précédents ; je crois que ça commence sur Soundcloud, où il est important d’établir des connections avec des gens qui ont des goûts similaires. Ces gens seront des partisans de vos projets si vous vous connectez avec eux. Les gens seront intéressés s’ils voient de l’action sur votre musique et votre profil. Si vous ne mentionnez ou ne partagez rien, vous serez pris dans une spirale descendante.

Voici d’autres manières de bâtir un réseau :

  • Prenez contact avec les DJs locaux, les clubs.
  • Suivez les labels que vous aimez et sortez de la musique comme vous le souhaitez. Prenez contact avec les artistes.
  • Laissez des commentaires sur les podcasts et la musique que vous aimez.
  • Sortez, essayez d’assister aux festivals et d’être social. Établir des contacts physiques est incroyablement stimulant et important.
  • Conseil : Investir 1 à 2 heures par jour dans le réseautage apportera d’énormes avantages à long terme.

SOYEZ PRÉSENT

Il y a longtemps, j’ai lu un article affirmant que les humains sont curieux ou engagés après une série de 3 notifications les incitant à acheter un produit. En d’autres termes, vous avez besoin de 3 annonces ou 3 sources différentes pour attirer l’attention des gens. Je crois toujours qu’il y avait une part de vérité là-dedans. Cela signifie que pour votre musique, vous voulez attirer l’attention des gens plusieurs fois afin qu’ils s’intéressent suffisamment pour vous écouter. Cependant, les gens sont constamment submergés par la sollicitation, de sorte qu’une approche sans sollicitation pourrait même être préférable. Cela signifie que vous voulez que les gens parlent de votre musique, mais vous ne voulez pas que votre approche soit « Écoutez-moi ! Acheter ceci ! », mais au lieu de cela, un commentaire du type « C’est un super morceau ! » Les gens sont beaucoup plus susceptibles d’être curieux s’il n’y a pas d’appel à l’action pour faire quelque chose. Cela signifie que vous devez être présent et disposer d’un réseau de contacts pour partager les nouvelles pour vous ; cela n’arrivera que si votre réseau est solide.

AVOIR DE SOLIDES CONTRIBUTEURS

Vous ne pouvez pas vous attendre à avoir un label solide si vous ne pouvez pas sortir régulièrement de la bonne musique. Pour cela, il faut des artistes sérieux et des sorties. Vous avez besoin d’un équilibre entre les nouveaux artistes et les artistes connus, que ce soit par le biais de remixes ou de sorties complètes. Mais pour avoir des artistes à bord, il faut créer un terrain sûr et une plateforme attrayante afin de donner envie d’embarquer dans l’aventure.

Mais une fois que vous avez des artistes à bord, vous devez les garder. Avoir des moyens de les stimuler, comme des soirées label dans un club, une série de podcasts, ou pousser leur musique pour obtenir des critiques, de la promotion, etc. — ces choses sont très excitantes pour tout le monde.

ASTUCE : Un nouveau label aura du mal à convaincre un RP de faire de l’édition et de la publicité, mais c’est quelque chose que vous pouvez lentement faire vous-même. Nous pourrons peut-être en discuter dans un prochain article.

PENSEZ À VOTRE IMAGE DE MARQUE

L’image de marque est aussi passionnante pour un artiste, mais aussi pour les fans. Les gens aiment trouver une communauté qui fait de la musique qui leur parle. C’est probablement la partie la plus difficile du démarrage d’un label parce qu’une marque restera avec vous jusqu’à la fin. Vous devez être sûr de l’image, des valeurs, du son, de l’esthétique que vous voulez projeter. Vous attirerez des gens en conséquence.

ASTUCE : Vous pouvez trouver quelqu’un sur Fiverr pour faire un logo.

ÊTRE NOVATEUR

L’innovation, c’est regarder ce qui se passe dans le monde de la musique et essayer de répondre aux besoins des gens qui soutiennent ce que vous faites. Si les gens préfèrent acheter de la musique dans un certain magasin, essayez d’y concentrer votre promotion. De nos jours, la tendance principale est de passer par Bandcamp pour vendre et promouvoir la musique. Mais vous voudrez peut-être travailler avec un distributeur pour que votre musique soit sur plus de 100 boutiques en ligne et des sites de streaming. Il existe de nombreux distributeurs avec lesquels vous pouvez travailler. Ils font tous les mêmes choses, mais ont des frais différents, à vous de faire le tour du marché.

CONSEIL : Commencez petit, grandissez au fur et à mesure.

ÊTRE PRÊT À INVESTIR

Diriger un label n’a rien à voir avec le fait d’en tirer de l’argent, sérieusement. Croyez-moi, vous payez pour avoir un label et parfois, il y a des moments où vous récupérez de l’argent dans le processus.

Si les labels ne rapportent pas vraiment d’argent, pourquoi en créer un ?

Démarrer un label ouvre des portes. Il deviendra votre plateforme d’expression, une plaque tournante pour connecter et attirer des gens qui partagent les mêmes goûts que vous et qui peuvent grandir ensemble dans un endroit où vous pouvez tous diffuser la musique en laquelle vous croyez. Diriger un label n’a rien à voir avec le fait de faire quelque chose soi-même. J’ai commencé à prendre plaisir à diriger ma propre entreprise lorsque j’ai commencé à déléguer des tâches à des gens qui voulaient participer en aidant à faire quelque chose qu’ils aimaient. S’entourer correctement prend du temps, mais c’est aussi un plaisir.

Pour finir, lancer un label nécessite également quelques éléments techniques. Vous devrez les couvrir si vous voulez que votre label se vende.

  • Codes ISRC. Ces derniers sont nécessaires à la vente et permettent de créer un numéro unique pour chaque chanson.
  • Avoir un site web, un compte Soundcloud, une page Facebook et un compte PayPal pour les paiements.
  • Créer un compte Bandcamp.
  • Obtenez un distributeur de boutique en ligne.
  • Demandez à quelqu’un de faire les artworks si vous n’êtes pas doué avec ça. Vous pouvez trouver quelqu’un sur Fiverr et utiliser Canva pour de petits besoins.

Voir les templates comme des graines.

En tant que producteur, vous essayez probablement d’équilibrer plusieurs tâches à la fois en travaillant sur votre musique. Si vous prenez du temps à passer en revue quatre ou cinq réverbérations à la recherche du son parfait, à configurer des bus et des groupes pour pré-mixer vos morceaux pendant que vous les arrangez, ou si vous vous sentez juste figé en regardant un écran de projet vierge et en ayant du mal à démarrer, il n’est pas étonnant que vous ne soyez pas aussi productif que vous aimeriez l’être.

Bonne nouvelle, ce post a pour but de vous préparer à partir gagnant avant même de démarrer. Commencez à voir vos templates comme des graines.

De nombreux DAWs peuvent être configurées pour charger un template (modèle) comme point de départ initial. Reason vous proposera un environnement prédéfini, et Studio One vous demandera si vous souhaitez mettre en place un projet de mix pour accélérer le démarrage. Ableton Live n’a pas cette fonctionnalité par défaut, mais vous pouvez facilement changer cela pour ouvrir un projet de démarrage personnalisé.
Même si la plupart des DAW ont cette fonction, ce n’était pas suffisant pour moi, j’avais l’impression que je pouvais faire mieux.

D’une certaine manière, il s’agit d’un article de suivi de la Technique du Bonsaï. Il a été très bien reçu, et beaucoup de gens ont commenté sur la façon dont cela les a aidés à développer des tracks à partir de petites idées. Maintenant, j’aimerais poursuivre avec cette idée, car je me suis rendu compte que beaucoup de gens passent à côté du plaisir d’utiliser un template pour démarrer leurs projets. De plus, il y a quelques choses que nous pouvons ajouter et qui seront également précieuses pour vos prochaines productions. Jetons un coup d’œil aux techniques qui permettent de gagner du temps.

JE VAIS SUGGÉRER QUELQUE CHOSE DE SIMPLE EN SOI, MAIS DE TRÈS EFFICACE POUR QUE LES NOUVEAUX PROJETS SONNENT BIEN DÈS LE DÉBUT.

Commencez votre prochain projet en utilisant la dernière chanson utilisée. J’ai entendu parler de cette technique dans le manifeste de Matthew Herbert, et cela m’a inspiré. Herbert reprenait la table de mixage là où il l’avait laissée lors de la dernière session. Pourquoi est-ce une bonne idée ?
Partir du dernier mix permettrait un workflow plus rapide, mais aussi, les EQs aléatoires, la compression, les effets, seraient réglés sur quelque chose qu’il n’aurait jamais mis en place auparavant. J’ai trouvé ce concept brillant et j’ai commencé à le faire moi-même. Très souvent, je commençais avec le dernier projet chargé, mais je faisais la chanson suivante juste après la fin de la précédente. La même configuration et les mêmes réglages pour le kick, les percussions, etc.. étaient les mêmes, ce qui m’a souvent conduit dans des directions auxquelles je ne m’attendais pas du tout. C’est un gros avantage.

Envisagez de garder les effets sur chaque piste tels quels, mais déposez vos nouveaux clips dans les pistes existantes au hasard. Dans certaines situations, je copiais aussi l’arrangement d’une chanson et je le collais dans la vue d’arrangement d’une autre chanson. Des résultats très étranges se produisaient, conduisant souvent à des résultats de conception sonore inattendus, mais très utilisables. J’ai souvent un projet « mère » qui sera pour moi un lieu sûr pour développer et faire grandir ces idées. Ensuite, je copierai quelques boucles dans la vue d’arrangement d’un autre projet, et parfois je déplacerai les clips d’un canal à l’autre pour voir lequel convient le mieux. J’ai même fait l’exercice de drop un arrangement complet dans un autre projet en le gardant aussi intact que possible. De là, je ne l’écouterais même pas avant de l’exporter. Je l’écoutais des semaines plus tard et j’étais incroyablement surpris. J’ai fait une poignée de morceaux de mes albums Intra et White Raven de cette façon.
Ensuite, mettez-vous au défi de garder vos routing de bus et de groupes intacts. C’est génial d’avoir des pistes ou des bus que vous pouvez réutiliser rapidement. Bien sûr, un moyen facile serait d’assembler une macro de la chaîne d’effets que vous avez utilisée, mais j’aime l’idée d’ouvrir un template où je n’ai aucune idée des effets qui m’attendent. Je vais parfois échanger mes effets les plus utilisés avec d’autres que j’ai récemment acquis ou que j’ai oubliés. Il est souvent agréable de déterrer les anciens plug-ins qui peuvent apporter un grain particulier à votre son.

Enlevez les clips de votre projet abouti et enregistrez-le comme template.

Un exercice que vous pouvez commencer à appliquer dès aujourd’hui serait :

  1. Créez un dossier pour vos templates.
  2. Chaque fois que vous terminez une chanson, vous faites un « enregistrer sous… » dans ce dossier. Vous nettoierez ensuite les clips dans la vue arrangement. Je laisserai souvent ce que j’appelle des sons « non utilisés » dans le projet. Je vais mettre ces clips en vue de session dans une piste nommée « leftovers » (restes). Cela vous permet de réorienter ces sons, ce qui peut s’intégrer parfaitement dans votre nouveau projet.
  3. Les clips midi pourraient être laissés aussi parce qu’il est généralement intéressant d’avoir en main du matériel midi sur lequel vous pouvez rapidement lancer de nouveaux sons et voir à quoi cela ressemble.

Maintenant, une astuce supplémentaire est de faire un template pour la conception d’un EP/LP. Comme vous le savez, c’est toujours génial d’avoir un sentiment commun pour une release complète, et l’une des choses que je recommanderais serait la façon dont vous appliquez vos effets.

  • Reverb. Soit vous choisissez une réverbération d’une compagnie spécifique (ex. Altiverb) et utilisez quelques presets pour commencer, soit vous essayez de rester dans la même famille comme « plates » par exemple.
  • Delay. En utilisant le même plug-in, mais en changeant la vitesse du délai.
  • Saturation. Essayez de choisir un type et de vous y tenir. Je recommande de l’appliquer à travers un send où vous avez plus de contrôle sur la façon dont chaque son est coloré.
  • Compression/EQ. Certains appliquent une couleur distincte et sont plus ou moins transparents. Il peut être une bonne idée de garder le même type de combinaison à travers vos pistes.

Comme toujours, je veux entendre vos commentaires sur tout ce qui est mentionné dans cet article. N’hésitez pas à partager ce message ou à laisser un commentaire ci-dessous et à me dire comment ces techniques créatives fonctionnent pour vous.  

 

 

VOIR AUSSI : Conseils pour définir votre son

Objectifs musicaux : Se fixer des repères au lieu d’objectifs

Vous entendez souvent parler d’établir des objectifs musicaux pour maintenir votre motivation et vous diriger dans la bonne direction. J’ai déjà discuté des meilleures façons de se fixer des objectifs et de les atteindre, mais au fil du temps, je ne sais pas si l’établissement d’objectifs est encore la façon la plus efficace de progresser.

Cependant, certains objectifs de votre liste peuvent encore être pertinents, cela dépend de la façon dont vous les fixez. Par exemple, chaque fois que j’ai des gens en coaching, nous discutons du fait que l’établissement d’objectifs devrait se faire de manière à pouvoir quantifier le succès de votre travail. Par exemple, les gens essaient souvent de se fixer comme objectif de « devenir un artiste connu », ce qui, d’une certaine manière, n’a aucun sens par rapport à « finir un album ». Le problème avec le premier objectif implique deux choses importantes :

  • Vous ne pouvez pas contrôler votre cercle d’influence. Que signifie exactement « devenir un artiste connu » ? Est-ce apparaitre dans les charts ou plutôt que 1000 personnes aient vos morceaux sur leurs playlists Spotify ? Vous ne pouvez pas contrôler cela du tout et le fait d’être vague dans vos objectifs vous mènera à l’échec.
  • Devenir un artiste connu peut se produire ou non. Si c’est le cas, vous n’êtes peut-être même pas au courant de votre réputation et certaines personnes pensent qu’elles sont connues, alors que ce n’est pas le cas (par exemple, acheter des « likes » sur Facebook ne veut rien dire).

Dans le deuxième objectif « finir un album », vous avez le contrôle total de ce but — vous pouvez clairement « définir de ce qui est fait ». Si cette définition est atteinte, alors vous avez terminé, et le but a été atteint. Travailler de cette façon peut être utile, mais je vous recommande fortement de fixer une date limite à votre objectif.

Il y a maintenant une autre alternative à l’établissement d’objectifs, que, faute d’une meilleure terminologie, je définirai comme l’établissement de repères (signposts). Par exemple, les panneaux de signalisation sont des repères que vous voyez lorsque vous conduisez et qui vous aident à connaître la direction à suivre, à vous amener là où vous voulez, et aussi à vous guider de façon fiable lorsque vous êtes perdu. J’aime bien le terme en français de « repères » — mais « signpost » en anglais garde une dimension importante reliée aux lieux physiques.

Qu’est-ce qu’un repère dans votre voyage musical ??

Il s’agit de quelque chose sur lequel vous pouvez compter, comme une communauté dont vous voulez faire partie, ou un son spécifique dans lequel vous voulez plonger à 100 %. Je vais vous donner les meilleurs exemples de la façon dont j’ai appliqué l’approche communautaire dans ma vie et pourquoi je m’en inspire parallèlement au type d’établissement d’objectifs que nous avons décrit ci-dessus.

À Montréal, à la fin des années 90, nous avons eu la chance d’avoir un noyau solide de gens et de producteurs qui se sont rassemblés autour du festival MUTEK, ce qui était notre communauté, mais aussi une sorte de repère : une direction. C’était un endroit où nous pouvions jouer la musique que nous apprécions tous (arrangés selon nos goûts personnels) et où nous pouvions aussi discuter de la production musicale. Donc, à l’époque, un de mes objectifs était de jouer à MUTEK, mais en même temps, c’est cette communauté qui nous dictait le son que nous devions avoir pour l’atteindre.

Un autre repère (ou signpost) était une sorte de « cible » musicale que j’ai fixée par l’intermédiaire de Ricardo Villalobos. J’étudiais sa musique, ses sets, et la question récurrente que je me posais était : « Est-ce qu’il va jouer un de mes morceaux ? » Il n’y avait pas vraiment d’autres objectifs derrière que de le voir jouer ma musique, mais c’était plutôt un point de référence sur la façon dont ma musique pouvait être faite ou adaptée.

Je fais souvent du mix/mastering pour des artistes/labels ou du coaching, et une chose que je vois souvent, c’est que les gens sont un peu perdus pour déterminer à qui s’adresse leur musique. Qui voulez-vous atteindre exactement ? Qui vous inspire ? Quelle communauté vous soutiendrait et vous encouragerait ? C’est le type de question à considérer sérieusement, car je travaille souvent avec des gens qui sont loin de la communauté physique dont ils aimeraient faire partie et qui dépendent fortement d’Internet pour être en contact. Par exemple, je pense à des gars d’Amérique du Sud qui aiment les artistes roumains — c’est une sacrée distance !

Dans plusieurs articles précédents, j’ai parlé de l’importance du réseautage. Voici quelques façons de vous aider à trouver vos propres repères :

  • Localement. Y a-t-il un club, une salle ou un promoteur qui book et joue la musique que vous aimez ? Où se trouve l’endroit le plus proche de vous qui pourrait être votre référence locale ? C’est très important, car vous pouvez rencontrer des gens qui ont les mêmes goûts que vous. C’est peut-être un festival auquel vous pouvez assister dans une autre ville, comme MUTEK (cela me rappelle une énorme communauté du Colorado qui avait l’habitude de venir à MUTEK par groupe de 20 personnes ! Ils ont forgé des liens lors de leurs voyages).
  • En ligne. Je trouve qu’il est important de trouver un crew qui fait de bons podcasts, des DJ sets, ou de la musique qui vous donne la chair de poule. Un piège serait cependant de viser trop haut, des artistes renommés ou des organisations (ex. Time Warp en Allemagne) si grandes qu’en devenir partie intégrante peut vite devenir un casse-tête. Il existe de nombreux festivals plus petits qui ont le même genre de musique, mais à plus petite échelle, vous pouvez grandir avec eux. Cela dit, essayez de réduire l’échelle, ou suivez les plus grands noms, mais essayez de connecter avec les autres, plus petits, qui aiment la même musique et qui sont aussi en train de percer.
  • Esthétique, genre, humeur, direction. . Essayez de trouver des artistes que vous aimez qui émergent et qui ont l’air stable et sérieux à propos de leur métier. Vous n’avez pas besoin de les contacter ; il s’agit plutôt de suivre leur production et de les soutenir. Soyez un fan, quelqu’un qui encourage et donne, sans rien attendre en retour. Nourrir les gens qui vous inspirent est aussi une bonne façon d’investir en vous-même. J’ai soutenu et encouragé des artistes qui ont commencé à bien marcher, mais qui ont ensuite disparu. C’est une déception, et parfois je me demande ce que j’aurais pu faire d’autre pour aider. Voir quelqu’un que vous aimez performer est une grande motivation pour votre propre art !

J’adorerais entendre ce que vous considérez comme étant vos propres repères !

L’essentiel du Home Studio : Kits de démarrage pour la production de musique électronique

Je vais être très honnête ici : si vous aimez mon blogue et que vous voulez me soutenir dans mon objectif de partager mes connaissances, vous pouvez acheter directement à partir des liens ci-dessous, car cela m’apportera une petite commission en retour. Merci !

En raison de la demande populaire et parce que je reçois des questions sur ce qu’il faut acheter pour commencer pour faire de la musique électronique presque tous les jours, j’ai décidé de couvrir le sujet en fonction de différents niveaux d’investissement. Si vous suivez le plan que j’expose ci-dessous, vous n’échouerez pas et vous ne serez pas induits en erreur dans vos décisions d’achat. Cette liste est basée sur des années de discussions avec les gens, de consultations avec les clients et d’essais personnels. Comme nous l’avons déjà mentionné dans un article précédent, nous commencerons par le niveau où vous êtes complètement débutant, puis nous construirons à partir de là. Si vous avez besoin de conseils au-delà des premiers niveaux, faites défiler vers le bas pour accéder aux conseils pour des budgets plus importants et des niveaux de production plus avancés.

KIT NIVEAU 1 : DÉBUTANT

Votre niveau de connaissance : néophyte, vous envisagez de faire de la musique.

Inclus : Ordinateur portable, DAW et casque d’écoute.

Vous n’avez pas besoin de grand-chose pour commencer à faire de la musique. Il y a un mythe que beaucoup de gens croient, que plus vous avez d’équipement, meilleure est la musique que vous ferez et donc qu’il s’agit d’une perte de temps si vous n’avez pas beaucoup d’argent à investir dans les premières étapes. C’est faux, je connais de la musique assez extraordinaire qui a été faite sur les configurations les moins chères que vous pouvez imaginer.

La seule chose que je vous encourage fortement est d’obtenir une version démo d’Ableton, Reason ou Bitwig pour voir lequel vous semble le meilleur, mais mon choix personnel sera toujours Ableton, que j’utilise depuis 2002.

Pour votre ordinateur portable, si vous pouvez investir dans un PC ou un MAC avec au moins un processeur i5 ou i7 et un disque dur SSD, cela fera une différence énorme dans la façon dont vous serez en mesure de gérer les ressources nécessaires. Les plug-ins et les logiciels dépendent principalement d’un processeur puissant pour traiter l’information, tandis que le disque dur rapide permet d’optimiser la façon dont les samples sont lus. Si votre disque dur est lent, il peut créer d’importants ralentissements si vous lisez des fichiers volumineux. Un SSD externe est essentiel si vous comptez sur quelque chose qui n’est pas interne. En ce qui concerne la RAM, plus la RAM est élevée, mieux c’est. Pour l’instant, je trouve qu’un minimum de 6GB fera une différence, mais si vous pouvez en obtenir plus, c’est encore mieux. Une RAM élevée est également un élément essentiel du bon fonctionnement de votre station de travail audionumérique.

DISQUES DURS ET ORDINATEURS PORTABLES

Vous aurez besoin d’une bonne paire d’écouteurs. Et si finalement vous n’aimez pas la production musicale, vous aurez toujours une bonne paire. Je trouve qu’il peut être trompeur de ne pas y investir beaucoup d’argent, alors si vous le pouvez, obtenez le meilleur que vous pouvez obtenir. Je propose ici des paires pour différents budgets.

CASQUES D’ÉCOUTE (HEADPHONES)

KIT NIVEAU 2 : PRENDRE CONFIANCE EN SOI

Votre niveau de connaissance : Vous avez fait quelques chansons et vous commencez à vous sentir limité par le kit de niveau 1 (casque et ordinateur portable).

Inclus : logiciel/plug-ins supplémentaires, haut-parleurs, contrôleur MIDI.

Ok, donc maintenant vous savez que vous voulez faire ça comme un passe-temps ou plus. Je pense qu’il est important d’avoir un meilleur monitoring que votre casque d’écoute, donc obtenir des haut-parleurs devrait être une de vos prochaines priorités. Il n’y a rien de plus important que d’aller à votre magasin local et de passer du temps à tester quelques paires de moniteurs avec la musique que vous connaissez. Alors, préparez votre téléphone et allez écouter, puis vous pourrez prendre une décision et acheter. Mes choix favoris ne fonctionnent peut-être pas pour votre style, mais en voici quelques-uns, y compris pour différents budgets.

HAUT-PARLEURS ET MONITEURS

CONTRÔLEURS MIDI

Un bon investissement est d’ajouter des contrôleurs à votre DAW afin que vous vous sentiez un peu plus humain dans la façon dont vous interagissez avec votre musique. Cela peut aller d’un contrôleur midi basé sur un pad, à un clavier ou à une table de mixage midi. Cela dépend vraiment de ce que vous faites avec votre musique, mais n’importe lequel d’entre eux sera utile d’une manière ou d’une autre.

Si vous êtes sérieux au sujet de votre musique, vous voudrez du matériel original et il est important d’investir dans de bons synthés. Vous pouvez alors combiner des contrôleurs avec des sons. KOMPLETE de Native Instruments est un investissement puissant et rentable pour les années à venir. Sinon, Arturia est aussi assez surprenant.

KIT NIVEAU 3 : LE HOBBYIST

Votre niveau de connaissance : Vous passez beaucoup de temps à faire de la musique et parvenez à terminer vos chansons.

Inclus: logiciel/plug-ins supplémentaire, mises à jour de l’équipement.

À ce stade, vous pouvez faire de la musique, finir des chansons, et peut-être faire signer certains de vos morceaux sur un label. C’est le stade où se trouvent la plupart de mes clients. En général, leurs besoins sont à peu près les mêmes. Beaucoup n’ont pas investi dans un bon monitoring, qu’il s’agisse d’une carte son ou de moniteurs. Une carte son/interface de qualité fera une grande différence dans la qualité de votre son. Cela semble assez évident, mais beaucoup de gens avec qui je travaille doivent encore être convaincus… jusqu’à ce qu’ils en acquièrent une et viennent me dire que j’avais raison ! Les cartes son ne sont pas comme les moniteurs, ce n’est pas une question de goûts personnels, mais une question de compréhension de ce dont vous avez besoin. La toute première question que vous devriez vous poser est « combien de matériel dois-je enregistrer ? » parce que cela déterminera le nombre d’entrées dont vous avez besoin dans votre interface. Vous pourriez toujours obtenir une petite table de mixage pour vos entrées son puis l’acheminer vers deux entrées stéréo, mais certaines personnes préfèrent avoir plusieurs entrées audio.

INTERFACES AUDIO ET CARTES SON

INTERFACE AUDIO LA PLUS BASIQUE : FOCUSRITE

FOCUSRITE SCARLETT-SOLO GEN2 INTERFACE AUDIO USB

BUDGET MOYEN : MOTU — QUI FAIT AUSSI D’EXCELLENTS CONVERTISSEURS POUR L’ENREGISTREMENT.

MOTU MICROBOOK IIC INTERFACE AUDIO USB

Ma suggestion personnelle est d’opter pour l’UAD Apollo Twin, qui vous donne aussi accès à tous leurs plug-ins et à la puissance de leur CPU externe.

Je trouve qu’à ce stade, investir dans un logiciel pour définir votre son et sortir du son interne de votre DAW est une bonne idée. Certaines compagnies que j’adore sont U-He avec leurs synthés étonnants comme Diva, Bazille ou le compresseur Presswork. Je suis aussi sur la liste de diffusion de Plugin Boutique pour obtenir des rabais quotidiens sur les logiciels. Non seulement j’apprends ce qui existe, mais il devient alors possible d’obtenir des rabais pour les plug-ins sur lesquels j’ai eu l’œil. Suivre KVRAudio est aussi une habitude essentielle.

KIT NIVEAU 4 : LE BUNDLE SÉRIEUX

Votre niveau de connaissance : Vous devenez très sérieux et voulez être semi-professionnel.

Inclus : Logiciels/plug-ins supplémentaires, équipement et amélioration du studio.

À ce stade, vous avez organisé votre studio et tous les éléments essentiels sont couverts. Habituellement, c’est là que vous vous sentirez prêt à investir dans des synthétiseurs modulaires, des synthétiseurs, des effets externes et à peaufiner ce que vous avez déjà. Avant toute chose, je vous suggère de vous assurer d’avoir quelque chose pour couvrir les basses fréquences. Si vous avez des voisins et que vous voulez toujours de bonnes relations avec eux, j’opterais pour un Subpac :

BASSES ET SUBWOOFERS

Cette chose m’a vraiment été utile à la maison et m’a aidé à obtenir des mixs plus précis. Il existe cette version portable, mais aussi une version moins chère pour votre dos lorsque vous êtes assis sur une chaise. C’est une pièce d’équipement qui vous donne l’impression physique d’avoir un subwoofer. Si vous pouvez obtenir un sub, c’est encore mieux. Je peux en recommander beaucoup, mais habituellement quelque chose comme le Yamaha HS8s Studio Subwoofer fera l’affaire pour la maison ou pour un petit studio.

Assurer les basses fréquences est vraiment une partie importante de la musique, et vous ne pouvez y arriver qu’en étant capable d’entendre ce qui se passe là en bas. Pour l’ajuster, vous n’aurez pas vraiment besoin de l’entendre autant que de le sentir, ce que le Subpac fait aussi.

SYNTHÉTISEURS

Pour ce qui est des synthés, il y en a beaucoup d’excellents. Si vous pouvez vous rendre dans un magasin pour en faire l’essai en personne, je vous recommande de le faire. Je peux expliquer dans mes propres mots les détails techniques des sons que chaque synthétiseur peut produire, mais tester un synthétiseur est la meilleure chose à faire, pour savoir s’il s’adaptera vraiment à ce que vous faites. Je pense qu’à mon avis, lorsque vous aurez un synthétiseur, il deviendra un élément important de votre identité artistique. Je vais énumérer quelques-uns de mes préférés, basé sur différentes branches et esthétiques : Roland, Korg, Moog, Elektron.

ASTUCE : Cherchez toujours des démos de synthés sur YouTube pour voir comment ils sonnent !

ROLAND : ESTHÉTIQUE — SON CLASSIQUE

Pilier du monde de la musique électronique, Roland en a fondamentalement façonné ses débuts avec les boîtes à rythmes et le TB-303, source des tonalités acides originales ou encore le Juno qui a façonné la Trance/Deep Techno. Après avoir été silencieux pendant des années, Roland est revenu en force, déployant des produits super solides tels que le Roland Aira TR-8 Rhythm Performer pour la 808, fortement recommandé si vous voulez des kicks classiques. Le son est très classique, propre et efficace. Je recommande le Roland GAIA SH-01 Synthesizer qui a fait un grand retour dans de nombreux genres au cours des dernières années et qui est loin d’être dépassé.

KORG : ESTHÉTIQUE — AVANT-GARDISTE, MODERNE, PROPRE ET CHALEUREUX.

Abordons les bases de Korg comme je connais certains d’entre eux. Le favori pour le moment est certainement le Synthétiseur Analogique Semi-modulaire Korg MS-20 Mini qui est un bon compromis de synthétiseur analogique grâce à ses options de patching. Il peut sembler très moderne et expérimental, mais il peut aussi faire penser à la science-fiction des années 50. Il demande un peu de temps d’apprentissage, mais l’investissement est très gratifiant une fois que vous plongez dedans. Très imprévisible à certains moments, il peut fournir de nombreuses idées remarquables.

Un autre est le Korg Minilogue 4-Voice Polyphonic Analog Synth un synthé super cool qui sonne très propre et moderne. Il est capable de faire des basses précises aussi bien que des pads flous et chauds. Excellent pour la techno.
Il y a aussi une version moins chère. Enfin, super utile et amusante : la série Volca. Il y a un joli petit synthétiseur FM dans cette série — un copain très puissant qui peut fournir des sons vraiment chauds.

MOOG : ESTHÉTIQUE — GRAS, ROND, SON ELECTRO, VINTAGE ET RUGUEUX

Moog est un incontournable pour son nom et l’héritage qu’il a laissé au fil des ans dans tant de chansons que nous avons tous entendues. Les basses grasses et sales proviennent souvent de Moogs et les mélodies audacieuses sont une marque de commerce. Si vous voulez plonger votre orteil dans le monde modulaire, le Mother est une excellente machine à acquérir. Ses sons sont vraiment, vraiment chauds et épais et le patching board est bien conçu pour que vous puissiez commencer intuitivement. Le Moog Sub Phatty est un autre favori de beaucoup pour le nom qu’il porte, et pour ce que vous obtenez en retour. Le Moog Minitaur Bass Synthesizer est une autre bête qui peut produire des sons extrêmement puissants, basses, kicks et leads.

ELEKTRON : ESTHÉTIQUE – TECHNO BERLIN, MUSIQUE DANCE MODERNE ET UNDERGROUND.

Cette société est actuellement le leader préféré des studios. C’est la définition d’un grand nombre des titres techno actuels qui sortent. Le principal badass ici est l’Elektron Digitakt. Il y a deux choses qui définissent le succès de ce monstre : il sonne bien et l’intégration avec Ableton/DAWs en fait un compagnon de bureau idéal. Si vous avez le budget, vous pouvez également obtenir le Elektron Analog Keys qui est une autre brute. Des possibilités folles sur celui-ci et des ressources pour faire à peu près tout ce que vous voulez.

Techniques de production musicale : la production non-linéaire

Cela fait longtemps que j’ai promis un post traitant d’une des nombreuses techniques de production musicale que j’utilise : la production non linéaire. Le tout premier album que j’ai fait en utilisant cette technique assidument était Intra. Et puis je m’y suis récemment plongé en profondeur pour produire de multiples EPs, réalisés entre fin décembre 2017 et mars 2018. Alors qu’Intra était un album de 23 chansons fait sur neuf mois, ma dernière expérience a produit 19 titres en trois mois. Je pense que je m’améliore, surtout parce que c’est de plus en plus clair dans mon esprit.

Sur les 19 titres récents, j’en ai gardé 8 pour l’album Returning Home, que vous pouvez écouter ci-dessus. C’est une déclaration sur le fait que la maison est un état d’esprit et non pas nécessairement un lieu physique. Je fais de la musique techno/dance depuis 1998, et après avoir expérimenté des paysages sonores plus électroniques et de la musique ambient, ça me fait du bien de revenir à mes racines. Chose amusante, j’ai essayé de travailler avec d’autres labels, car je voulais garder le mien, Archipel, pour des trucs plus downtempo, mais j’ai rencontré de nombreux refus ou des compromis compliqués. Je suis trop têtu pour changer les choses et comme cet album a été fait sur la base d’un concept très solide, je ne voulais pas revenir en arrière et changer ce que je trouvais bien.

Mais revenons à la technique de production non linéaire. Je couvrirai le déroulement du processus, du point de départ jusqu’à la fin.

J’entends souvent des gens dire, « mais je n’ai pas besoin d’une technique quand je fais de la musique ». Bien sûr, ce n’est pas pour vous alors. Mais cette technique peut être bénéfique si vous cherchez à accroître votre production. Cela a certainement contribué à me rendre plus prolifique à travers le temps.

LA PRODUCTION MUSICALE NON LINÉAIRE — UN CONCEPT

Ce concept (qui existe depuis des décennies selon les recherches que j’ai faites) encourage le producteur à explorer la possibilité de travailler sur plusieurs chansons à la fois, de manière non linéaire.

Cela signifie que :

  1. Vous ne travaillez pas sur une chanson du début à la fin, avant d’en commencer une nouvelle.
  2. Chaque piste est abordée individuellement pour ses besoins mais vous travaillez aussi globalement. Gardez à l’esprit que ce que vous avez fait dans la piste précédente devrait différer sur la suivante.
  3. La technique consiste à répéter les mêmes cycles/phases jusqu’à l’obtention d’un noyau solide. Ensuite, il y a la finalisation pour se préparer au mix.

On l’appelle « non linéaire » parce que c’est une série de phases, sur plusieurs pistes, toutes en même temps.

Note : Une règle implicite implique également que le travail sur une piste doit se faire sur de courtes périodes de 20 à 30 minutes à la fois par chanson, puis de s’arrêter, sauvegarder et passer à autre chose. Pourquoi ? Cela permet de garder des idées fraîches.

Pour beaucoup de gens à qui j’ai expliqué cela au début, cela a semblé troublant et déroutant. Il y a une sorte de croyance ancrée chez les gens que lorsque vous allez faire de la musique, vous devriez trouver votre idée, vous y tenir absolument, l’intégrer dans une chanson, en commençant par le début et en finissant par la fin. Je vois souvent des projets de gens qui ont quelques blocs au tout début de la piste et puis ils se perdent.

J’entends aussi : « Je peux faire une super boucle, mais je ne sais pas ce qui va suivre. »

J’ai écrit un article à ce sujet dans le passé. Cependant, la technique non linéaire vise vraiment à dépasser la question de la boucle, parce qu’il s’agit de transformer de petites idées en concepts plus grands.

Mais par où commencer ?

Avant de nous pencher sur la production, permettez-moi d’expliquer la technique de production musicale non linéaire, car c’est de cela qu’il s’agit :

  1. Création de contenu, génération d’idées.
  2. Filtrer les idées dans un concept.
  3. Construire une boucle comme noyau.
  4. Structure du template.
  5. Arrangements.

Lorsque vous décidez de créer votre projet, la première chose à faire est de choisir votre type de projet. S’agit-il d’un EP (3-4 chansons) ou d’un LP (5-10 pistes) ? Peut-être que vous voulez juste faire quelques morceaux ; je crois personnellement que nous ne devrions jamais faire un seul morceau à la fois. Si vous n’avez pas de projet précis en tête, inventez-en un comme « Je vais faire 5 titres pour le plaisir et je veux qu’ils soient principalement techno ». Une fois cette décision prise, vous êtes prêt pour la création de contenu. Je consacre habituellement beaucoup de temps à la création de contenu et à la génération d’idées.

Vous pouvez également partir de pistes inachevées sur lesquelles vous voulez appliquer l’idée. L’important est de travailler sur plusieurs projets en parallèle. Habituellement, cela marche mieux si vous en avez au moins cinq, mais il n’y a pas de limite bien sûr. Pour les nouveaux, commencez petit pour voir si cette façon de travailler fonctionne pour vous. La technique est sur le point de faire passer votre morceau d’une idée simple à une chanson finalisée mais non mixée. Le mix n’en fait pas partie. Je trouve que le mixdown fonctionne mieux si vous le faites tard. N’hésitez pas à créer un dossier de référence où vous mettez des chansons qui vous inspirent.

CRÉATION DE CONTENU, GÉNÉRATION D’IDÉES

De toutes ces années d’écoute de musique, de gestion de labels, de mastering et de DJing, je suis arrivé à une théorie : une chanson solide est — en général — une idée unique et solide, soutenue par deux autres. L’idée principale peut être une boucle, un motif ou même un son. Je me souviens qu’Hans Zimmer décrit un motif en disant qu’il doit avoir un impact émotionnel sur vous, qu’il doit réapparaître dans votre esprit plus tard. Il dit que le thème de Batman est composé de deux notes, mais très puissantes. En les jouant, vous pensez automatiquement à Batman. Les deux autres idées sont nécessaires parce qu’une chanson a généralement besoin d’un développement et d’une « surprise ». Cela dit, dans cette technique de production, il faut créer des idées nouvelles. Beaucoup.

J’ai fait un long post sur la manière de trouver de nouvelles idées mais je vais résumer comment ça fonctionne pour moi :

  • Recycler d’anciennes idées : J’ai d’innombrables samples que j’ai utilisés ou que je n’ai jamais touchés. J’aime les transformer en nouveaux sons.
  • Enregistrement de la radio ou d’autres atmosphères à l’aide d’un microphone : Quand je suis d’humeur créative, je passe beaucoup de temps à enregistrer les sons de cette période de ma vie. Je vais laisser l’enregistreur quelque part pendant une heure pour voir ce qui se passe.
  • Essayez des démos : J’adore les démos et j’essaie de voir ce que je peux en tirer en les samplant. Certains ont un temps limité et d’autres durent quelques jours. Cela vous oblige à resampler le travail et à en tirer quelque chose. Parfois, je finis par l’acheter, bien sûr.
  • Design sonore pur : La superposition de sons provenant de différentes prises est un excellent moyen de générer des sons riches. Je le fais souvent, mais cela prend beaucoup de temps.
  • Jammer avec les sons : Quand j’en ai beaucoup, je vais généralement mettre les sons dans un sampler et jammer avec un contrôleur midi ou un PUSH. Je vais enregistrer tout ce que je fais dans un projet.

Un projet qui a beaucoup d’idées sera enregistré avec la date du jour du jam. Il se peut que j’aie quelques heures de matériel, ce qui signifie qu’il y a hypothétiquement 3-4 idées là-dedans.

Cette phase est terminée quand vous avez un projet avec 3-4 idées prêtes à partir. Je fais habituellement une session par piste nécessaire pour le projet.

TRANSFORMER LES IDÉES EN CONCEPT

Cette phase est une phase que vous devez faire en dehors du jam. Pourquoi ? Parce que lorsque vous jammez, vous êtes dans votre état créatif (cerveau droit) et vous avez des tonnes d’idées, mais votre jugement n’est pas bon. Vous ne pouvez pas être juge alors. Vous devez vous sentir libre et explorer sans limites. Dans cette deuxième phase, il s’agit de passer à un côté plus analytique où vous allez travailler votre récolte.

  1. Passez en revue tous les enregistrements que vous avez faites une boucle avec une partie. La question est, pouvez-vous écouter une boucle et vous sentir inspiré ? Si oui, vous avez quelque chose à quoi vous pouvez vous accrocher.
  2. Utilisez des boucles de différentes tailles comme 1, 2, 4 mesures. Compiler différentes idées.
  3. Utilisez la vue de session pour créer des scènes de boucles que vous aimez.
  4. Essayez de voir si certaines boucles, une fois superposées, créent des motifs inattendus.
  5. (Optionnel) Ajoutez un kick et des hihat pour vous donner une idée du groove et ajuster le timing de la boucle.

Cette phase est terminée quand vous avez quelques scènes solides dans votre vue de session.

Notez que vous pouvez revenir en arrière pour créer plus d’idées (Phase 1) pour compléter ce que vous avez. Vous pouvez également créer un fichier pour toutes les idées de toutes les sessions et créer ainsi de nouvelles. Il n’y a pas de règles, seulement des possibilités.

LA CONSTRUCTION D’UNE BOUCLE CENTRALE

À ce stade, vous devriez avoir un nombre X de projets (basé sur la définition du projet que vous avez défini au début, c’est-à-dire EP, LP, peu importe), chacun avec du matériel qui a été organisé en 2-3 idées. Le moment est venu d’assembler le tout.

La boucle que vous allez construire ici est la partie centrale de votre chanson, donc il devrait y avoir tous les éléments.

  1. Ajoutez une fondation. La partie fondamentale de votre chanson est la partie low end et la basse. À partir de l’idée principale, ajoutez une basse qui soutient ou répond à l’idée. Ajustez-la pour qu’elle soit dans la tonalité.
  2. Ajoutez des percussions. Complémentaire à la basse, vous pouvez ajouter un kick, des percussions, ou tout ce qui est complémentaire et créera le groove. Je commence généralement tout de suite par décider quel modèle de groove je vais utiliser sur cette partie centrale.
  3. Ajoutez des touches mélodiques si nécessaire. Décidez de la durée de votre mélodie et de sa progression (si c’est le cas).
  4. Créez un fond sonore et un espace si vous le souhaitez. Il s’agit généralement de la réverbération et de textures. Mais cela peut aussi se faire plus tard.

Cette phase est terminée lorsque vous avez une boucle principale que vous pouvez placer dans la fenêtre d’arrangement, en plein cœur de votre chanson (ce qui signifie que vous devez savoir approximativement combien de temps elle doit durer). Une bonne boucle est une boucle centrée autour de votre thème où si vous jouez cette partie en solo, ce serait ce dont quelqu’un parlerait pour décrire votre chanson.

Dans le processus de travail à travers la boucle de base, vous pourriez avoir besoin de revenir en arrière pour créer plus de contenu ou vous pouvez en importer à partir d’autres sessions.

STRUCTURE DU TEMPLATE

Maintenant que vous avez la partie centrale de la chanson, il est plus facile de construire la structure restante. Dans la vue d’arrangement, créez trois sections : un début, un milieu et une fin. Vous allez maintenant présenter votre structure pour avoir une idée de ce que vous pouvez faire avec votre idée centrale.

  1. Copiez les éléments du début à la fin qui seront présents tout au long de la piste.
  2. Travaillez à l’envers en déconstruisant la ligne du temps de ce qui arrive en premier et ainsi de suite, jusqu’à ce que vous arriviez à la partie centrale.
  3. Effectuez le même processus jusqu’à la fin. Vous pouvez répéter certains éléments.

Cette phase est terminée quand vous avez une structure temporaire du début à la fin. Cela pourrait vous prendre un certain temps, je vous encourage à faire des sprints de 30 minutes à la fois. Le problème quand on travaille trop longtemps sur cette phase, c’est qu’on perd de vue la force de la chanson. Je veux habituellement faire ressortir une structure de cette phase, mais je peux aller et venir avec les autres phases jusqu’à ce que je sois satisfait.

ARRANGEMENTS

C’est la phase finale. Vous aurez peut-être besoin d’y revenir, car chaque personne a des besoins différents qui surgiront au cours de ce processus. Arranger — en termes simples — c’est créer la ligne d’histoire de votre chanson, mais aussi entre les chansons de votre projet ! Comment vos morceaux sont-ils liés les uns aux autres ? J’ai des chansons qui ont des frères et sœurs, alors que d’autres viennent d’une famille complètement différente.

C’est la phase finale. Vous aurez peut-être besoin d’y revenir, car chaque personne a des besoins différents qui surgiront au cours de ce processus. Arranger — en termes simples — c’est créer la ligne d’histoire de votre chanson, mais aussi entre les chansons de votre projet ! Comment vos morceaux sont-ils liés les uns aux autres ? J’ai des chansons qui ont des frères et sœurs, alors que d’autres viennent d’une famille complètement différente.

L’arrangement est un sujet massif que je détaillerai dans un article futur et qui est impliqué dans la plupart des techniques de production musicale — mais cette explication est une conceptualisation complète de la façon dont je travaille. J’espère que cela vous aidera d’une manière ou d’une autre !

Microphones de bonne qualité pour iPhone

L’une des choses que je préfère quand je fais de la musique est de combiner des enregistrements de choses que je trouve par hasard ou des enregistrements de terrain. Une façon simple et efficace de le faire est d’utiliser un microphone pour iPhone. Comme c’est un sujet que je couvre souvent dans ce blog, j’ai pensé passer en revue certains microphones pour iPhone que j’ai eu la chance d’utiliser, de tester ou d’avoir vu des amis utiliser. Si vous trouvez ce post utile et prévoyez d’en acheter un, merci d’utiliser les liens dans ce post pour soutenir mon travail.

POURQUOI UTILISER UN MICROPHONE IPHONE ?

Les microphones iPhone (ou tout microphones de téléphone) sont idéaux pour la portabilité ainsi que pour leur usage intuitif afin de capturer un moment d’inspiration. Je crois que les microphones intelligents sont un élément essentiel que tout musicien électronique devrait avoir. Vous pouvez non seulement enregistrer une conversation weird que vous entendez dans un café, mais aussi un moment d’une piste qui sonne étonnamment bien lors d’un événement (même si la qualité ne sera pas excellente… au moins c’est une façon de se souvenir de quelque chose que vous avez aimé). L’idée est de créer du matériel que vous pouvez utiliser comme sample ou comme référence. L’enregistrement des sons en studio et hors studio est toujours une grande source d’inspiration.

Voici quelques microphones pour smartphones :

MICROPHONE ZOOM IQ6 IOS LIGHTNING X/Y (AMAZON)

Zoom est un premier choix pour beaucoup de gens, et ce depuis longtemps. Si vous n’avez pas l’enregistreur portatif, vous pouvez vous procurer ce microphone avec connecteur lightning. C’est probablement l’un des meilleurs qui soit, non seulement en raison de la grande qualité de l’audio, mais aussi pour l’application livrée avec le microphone. L’application est beaucoup plus intuitive que l’enregistreur portable car non seulement vous avez un accès rapide aux différentes parties de la configuration, mais pouvez également l’envoyer sur votre Dropbox.

Je recommande celui-ci comme premier choix.

 

MOVO PM10 DELUXE LAVALIER

Les microphones Lavalier sont habituellement utilisés pour capter la voix de quelqu’un, c’est pourquoi vous les verrez à la télévision ou sur scène lors de conférences. Ils ont des avantages et des inconvénients, mais ce que j’aime bien chez eux, c’est qu’ils ont aussi leur propre profil sonore. Le gars avec qui je travaille pour mon projet de jazz en utilise un pour son saxophone et alors qu’au début j’étais un peu sceptique, le résultat final était au-delà de ce à quoi je m’attendais. Ce Movo fait quelque chose de vraiment cool si vous le portez subtilement et vous enregistrez vous-même ou jouez des instruments. C’est un peu ennuyeux à installer mais si vous êtes créatif, il peut être assez amusant d’essayer des façons inhabituelles de capter les sons.

 

MICROPHONES ET ÉCOUTEURS BINAURAUX CS-10EM

Celui-ci est étonnant mais il ne fonctionne pas avec un smartphone parce que ses pods sont aussi des microphones pour l’enregistrement binaural. Cela signifie que vous obtenez un microphone stéréo au niveau de vos oreilles, enregistrant le monde autour de vous. Ainsi, si vous passez l’enregistrement à un ami qui porte des écouteurs, il l’entendra exactement comme vous l’avez fait lorsque vous portiez les pods. Disons que vous vous êtes enregistré dans un café et que certaines personnes parlaient à l’arrière, l’auditeur l’entendra au même endroit. Pour le positionnement et les enregistrements de terrain, ce jouet est un rêve. Le seul inconvénient est que vous avez besoin d’un microphone portatif avec une entrée ou de l’utiliser en complément du iQ6 par exemple.

 

RODE IXYL CONDENSATEUR

Rode fabrique des condensateurs étonnants et la qualité de leurs produits est toujours exceptionnelle. La seule raison pour laquelle je ne suggère pas celui-ci en premier, c’est le prix. Il ne conviendra pas au budget de tout le monde et peut être un peu trop si vous ne l’utilisez qu’occasionnellement. Mais si vous pensez que vous voulez vraiment vous lancer dans l’enregistrement de terrain, allez-y. J’ai essayé ce modèle mais je n’en possède pas un parce que je ne peux pas les avoir tous… mais il est certainement sur ma liste !

 

IK MULTIMEDIA IRIG MIC STUDIO

Celui-ci est le dernier de la liste mais pourrait aussi bien être le premier. Alors que le microphone est très correct et que vous obtenez quelque chose de ravissant pour le prix, ce qui rend l’iRig vraiment cool, c’est le nombre de choses qu’ils offrent avec : des gadgets pour capter les sons, des applications géniales pour faire de la musique sur votre iPad, etc. Ils sont là depuis un bon moment et savent ce qu’ils font.

Jouer de la musique électronique live – Comment préparer votre Live Set ? (Partie 4)

Pour faire suite à l’article précédent de cette série, je vais vous présenter les derniers ajustements et les réglages avancés des clips pour votre set live. Il y a beaucoup à couvrir ici, mais je vais essayer de me limiter à l’essentiel.

DERNIERS RÉGLAGES

Comme votre set est probablement en train de prendre forme, vous devriez avoir des chansons différentes organisées en scènes. Vous pouvez penser que c’est le minimum dont vous aurez besoin pour jouer en live, mais si vous voulez le meilleur résultat, il y a encore des choses à régler. Personnellement, quand j’écoute un set live, je veux vraiment qu’il sonne vivant ; l’artiste peut interagir avec l’énergie de la pièce et construire en fonction. Il faut éviter de jouer chaque scène l’une après l’autre, sans surprises. Encore une fois, c’est mon opinion et vous pourriez penser autrement, mais ce que j’aimerais expliquer, c’est comment ajouter un peu de « vie » dans les derniers réglages de votre set.

1 — RÉPÉTER ET ENREGISTRER.

C’est à peu près le test ultime pour voir si votre live fonctionne correctement. Vous aurez besoin de répéter, de jouer avec votre session, de déplacer des choses et de faire des tests, encore et encore.

Ne pensez jamais que ce que vous avez est prêt pour le grand show sans répétition, car croyez-moi, vous apprendrez à vos dépens que si vous attendez d’être en club pour tester votre set, cela vous fera mal. Cela dit, appuyez sur le bouton d’enregistrement, puis commencez à jouer les clips, essayez de prendre le temps de créer une bonne intro, puis voyez comment ça se passe quand vous lancez les scènes, enchaînez certains sons et ajoutez des effets. La partie la plus importante de la répétition de votre set est l’enregistrement de ce que vous faites.

Vous pouvez ensuite écouter pour voir ce que vous avez enregistré et si vous aimez une partie d’un moment, vous pouvez ensuite la faire glisser dans votre set.

 

 

 

 

 

Puisque vous n’avez que deux mains, mais que vous voulez que chacun de vos clips ait une sensation de « live », vous pouvez préenregistrer certains détails subtils que vous voulez voir jouer pendant que vous ajustez d’autres boutons. Vous n’êtes pas totalement en train de tout lire tel quel, vous interagissez avec d’autres éléments joués que vous avez enregistrés. Cela peut être particulièrement utile pour créer des moments uniques et complexes ou des breakdowns à couper le souffle.

Vous pouvez également utiliser +J (ctrl+J sur Windows) pour consolider les moments que vous aimez.

2 — AJOUTER DES VARIATIONS.

Dans mes sets, j’ai rarement une scène qui se répète sans en avoir des variations. Les variations peuvent être utilisées pour beaucoup de choses, comme avoir une variation plus énergique de la même scène, une qui a une petite pause, ou de l’espace pour insérer d’autres éléments. Voici quelques conseils rapides que vous pouvez utiliser pour faciliter la création de variations :
Legato : c’est probablement la chose la plus utile à activer pour faire varier les clips. Fondamentalement, l’option Legato laissera le clip sélectionné prendre le relais de celui qui a été joué précédemment, en fonction de la quantification que vous avez définie. Par exemple, disons que vous jouez un clip de hi-hats, puis appuyez sur le premier clip de la variation. Il arrêtera le clip activé et passera immédiatement à l’autre clip que vous venez de démarrer. Sur l’image, je l’ai réglé à 1/16, ce qui signifie qu’elle sera jouée au 1/16ème suivant, en gardant le tempo. Gardez à l’esprit que les variations de clips sont « synchronisées » avec celui qui joue pour qu’il continue à la même position dans le clip. Si le legato n’était pas activé, il commencerait au début du clip.

Follow Action (Action Suivante) : une fois joué, que voulez-vous que le clip fasse ? Vous pourriez simplement jouer ce clip, mais il pourrait revenir au premier clip ou même jouer quelque chose d’autre au hasard. Je vous suggère d’expérimenter avec cela et de vous laisser surprendre. N’oubliez pas de vous enregistrer en les jouant, car vous pouvez retourner à la section arrangement pour saisir la meilleure partie et même créer de nouvelles idées.

Variation d’intensité : Si vous voulez passer rapidement d’une hi-hat ouverte à une fermée, l’un des moyens les plus rapides est de jouer avec la section « Preserve » (préserver) et de la régler comme dans cette image. Jouer avec le pourcentage vous permettra d’ajuster la quantité de la fin de chaque son qui peut être préservée. L’avoir à 100 % est totalement ouvert et disons que 25 % est plus fermé, ce qui augmente la tension. Ainsi, une variation peut d’abord être réglée à un niveau bas, puis les autres peuvent être plus ouvertes. Si vous voyez besoin d’augmenter l’énergie rapidement, vous pouvez lancer l’une des variations.

Reverse (Inversion) : celui-ci peut être amusant, mais dans un contexte live, si vous le faites au mauvais moment, c’est terriblement gênant ; peut-être que l’introduire dans une variation serait une idée plus sûre.

Transpose (Transposition) : cela peut être agréable pour les mélodies et les basses. Vous pouvez les faire se déplacer en hauteur dans une variation.

Enveloppes : Super utile pour les variations pour créer des automations à très petite échelle ou à plus grande échelle. Beaucoup d’artistes l’utiliseront sur l’EQ pour créer un clip et s’assurer qu’il sonne « vivant ». L’important est de s’assurer que l’enveloppe n’est pas liée et ensuite vous pouvez décider de la longueur de l’automatisation, sur un attribut.

Astuce : assurez-vous de sélectionner « Clip » dans le premier menu déroulant pour vous assurer que les changements sont faits dans le clip lui-même.

À essayer : utiliser ceci avec un filtre pour créer des swooshes amusants.

Essayez aussi : utilisez cette technique pour créer des mélodies et des textures à partir d’un pad.

 

 

3 — LES TRANSITIONS.

Cette partie est la préparation finale nécessaire pour jouer en live, mais c’est aussi la plus délicate. Principalement parce que cette tâche impliquera une certaine pratique. Mon approche et mes conseils ne fonctionneront peut-être pas totalement pour vous parce que votre musique est différente de la mienne. En d’autres termes, faire des transitions est quelque chose de personnel et chaque musicien a tendance à développer sa propre façon de le faire en se basant sur ce qui semble être le meilleur flux possible.

Comment fonctionnent les transitions ?

En théorie, une transition d’une chanson à une autre est exactement comme un DJ qui mixe une piste dans une autre. Le casse-tête avec les transitions en live est que vous avez plusieurs pistes à mixer les unes aux autres, alors que le DJ n’a qu’un seul fader et EQ pour le faire.

Chaque fois que j’enseigne aux gens comment jouer en live (oui, je fais une formation Ableton Live), un premier exercice que je leur donne est de créer une playlist avec quelques sets de DJ qu’ils aiment et de leur dire d’étudier les transitions des pistes. Certaines personnes aiment les transitions très rapides et abruptes (Jeff Mills par exemple), tandis que d’autres préfèrent quelque chose de plus subtil, brouillant les frontières de début et de fin d’une chanson.

L’autre chose à savoir à l’avance, c’est si vous voulez que le timeline de votre set soit fixe et fluide, ou si vous allez découper en morceaux les pistes à lire au fur et à mesure. Cela peut aussi être un facteur important dans la façon dont vous préparez vos transitions. Personnellement, je veux avoir toute la flexibilité pour pouvoir jouer la piste X comme intro puis passer à la piste Z. Aucun ordre ne sera établi jusqu’à la dernière minute quand j’appuie sur le bouton play pour démarrer mon set live.

Une fois que c’est clair, vous serez en mesure de décider comment faire le pont entre les chansons. La première rangée de chaque chanson est votre pont d’intro et la dernière probablement votre outro, mais vous pouvez aussi commencer à mixer le morceau suivant à tout moment si vous le souhaitez. Voici quelques règles qui me sont propres pour les transitions :

  • Un kick à la fois. Pendant un moment, j’ai mixé le kick de la première piste et de l’autre ensemble, mais les résultats n’étaient pas si bons. J’ai décidé de m’en tenir à une seule piste pour le kick et j’ai décidé de changer quand c’était approprié.
  • Une seule basse à moins que ce soit un appel/réponse. Comme pour le kick, jouer deux basses est souvent un désastre, donc je jouerais l’une ou l’autre. Certaines basses n’ont que quelques notes, surtout dans la techno dub, donc ça pourrait marcher si j’ai la basse d’une piste qui dialogue avec une autre.
  • Le pont est habituellement atonal. J’essaye de m’en tenir aux éléments rythmiques, mais si j’utilise un élément mélodique, je veux qu’il soit délicat, car autrement il pourrait entrer en conflit avec la basse ou d’autres éléments.
  • Le pont peut être une chanson en soi. Celui-ci est intéressant, mais pas une nécessité. Si vous jouez correctement avec vos variations, vous pouvez créer une nouvelle chanson à partir de deux chansons. C’est fondamentalement l’approche techno de 1+1=3 (l’auditeur entend les pistes A et B, mais aussi une troisième piste qui est la rencontre des deux). J’enregistre souvent mes sets et parfois j’ai remarqué que les moments forts étaient ceux où j’ai fait le pont entre deux chansons.

En raison du nombre de pistes que vous avez dans Ableton, vous pourriez être coincé avec le fait qu’un seul instrument à la fois peut jouer. Ce problème m’a amené à organiser les ponts différemment à l’occasion. Par exemple, si je veux deux couches de hats, je devrais « tricher » et avoir une couche de hats dans la piste de clap. Très souvent, je me suis retrouvé à organiser ça en jouant, et ce n’est pas le mieux parce qu’on peut se perdre facilement dans l’arrangement. Je préfère avoir quelques options dans l’intro avec des layers supplémentaires de claps, hats, percussions. Parfois même certains doublons dans différentes pistes.

Dans le prochain post, nous parlerons de la vérification du son et de la performance, ce qui conclura aussi la série !

Ce que recherchent les labels au-delà de la musique

Si vos productions sont terminées et prêtes à partir, vous avez sûrement cherché des moyens pour les signer. La prochaine étape logique serait d’envoyer une tonne de démos aux labels et d’attendre qu’ils vous rappellent avec un contrat. Il est temps de commencer à vivre le rêve, n’est-ce pas ? Vous avez fait tous vos devoirs et suivi les conseils que vous avez lus en ligne sur la façon d’attirer l’attention des représentants de labels. Le truc, et je déteste vous le dire, c’est qu’il y a une autre information que vous ne voulez probablement pas entendre, mais il est important que vous le sachiez.

Les labels ne veulent pas que vous les contactiez.

Beaucoup de labels ne diront pas « laissez-nous tranquilles », mais avant de jeter l’éponge, permettez-moi d’essayer d’expliquer ce que cela signifie de la manière la plus utile et constructive. Je parle aussi de ma propre expérience, alors ne présumez pas que c’est la norme pour tous les labels.

artiste, musique électronique, démos, label

Crédit photo : John Hult.

Avec l’énorme croissance des médias sociaux, un flot incessant de nouveaux artistes émergent quotidiennement, tous voulant la même chose — votre attention. Avec de nouveaux outils gratuits pour faciliter le marketing et la promotion au jour le jour, la crédibilité de l’artiste s’est diluée du point de vue du consommateur.
Que vous trouviez cela bon ou mauvais, une nouvelle impression a été créée :

  • Tout le monde est producteur, et,
  • Ils cherchent tous un certain niveau d’attention parce qu’ils ne sont pas contactés. Ironiquement, les gens veulent écouter de la musique plus que jamais, mais le vaste flot de musique nouvelle laisse de nombreux auditeurs submergés par tout cela. C’est la même expérience pour les labels.

Après un tel assaut de nouveaux artistes qui envoient des démos, beaucoup de labels deviennent insensibles à la possibilité de trouver quelque chose de grand. Cela rend les choses plus difficiles pour ceux qui méritent vraiment de l’attention et de la reconnaissance.

Est-ce que tout cela signifie abandonner et arrêter d’envoyer des démos ? Je dirais que ce n’est pas nécessairement le cas. J’ai déjà abordé ce sujet dans des articles précédents, mais j’aborderai ce point plus en profondeur ici.

Il y a une déclaration importante que j’aimerais souligner au sujet de notre industrie : tout le concept de promotion est devenu obsolète et aliéné. Je parle spécifiquement de la promotion d’artistes à label, d’artistes à fans, d’artistes à promoteurs ainsi que de labels à DJs et de labels à fans.

Mais les labels trouveront toujours de la musique de qualité et préféreront s’ils vous trouvent. C’est un fait. Pensez à Perlon par exemple, ils sortent majoritairement la musique de leur cercle d’amis et le morceau à sortir devra être testé par le noyau du label (Zip principalement, mais aussi Ricardo) dans de multiples contextes pour voir s’il est bien reçu par la foule. Les propriétaires de labels sérieux ont une vision très particulière de leur plateforme sonore, et votre musique devra (dans de nombreux cas) suivre leur son établi pour être signée.

À mon avis, si vous voulez être sur le radar d’un label, vous obtiendrez de meilleurs résultats en vous faisant jouer par des DJs.

CE QUE LES LABELS RECHERCHENT AU-DELÀ DE LA MUSIQUE :

La patience : c’est peut-être le trait le plus prisé qu’un label appréciera de votre part. Dans ce monde en évolution rapide, la patience est non seulement rare, mais c’est aussi une qualité sur laquelle nous devons tous travailler. Il s’agit d’avoir confiance que les choses finiront par s’arranger et que les résultats se produiront dans un avenir lointain. Parallèlement à la patience, cela va de pair avec la confiance. L’un va avec l’autre. Cela signifie être capable d’avoir une vue d’ensemble des choses, que peut-être quelque part sur la route, quelque chose de grand se produira. Peut-être pas. Mais il est essentiel de ne pas perdre patience à cause des retards, car ils sont courants dans l’industrie de la musique.

Organisez-vous. Il est très important d’être organisé, tout sera plus facile. Un artiste organisé doit avoir un kit de promotion solide à portée de main — photos professionnelles, votre projet musical et vos fichiers dans l’ordre, prêts à être retouchés ou réparés en cas de problème. Il n’y a rien de plus ennuyeux que d’avoir à revenir en arrière pour réparer un son, vous risquez de causer des retards qui déplacent alors tout le planning, ou même de détruire votre opportunité d’exposition. Il est utile de bien commencer vos productions, de suivre ces conseils de mix et d’éviter les maux de tête plus tard.

Réactivité. Répondre rapidement aux courriels, répondre promptement, la précision de votre communication vous rendra agréable à travailler avec. Les gens débordés apprécient cela, c’est très important.

Flexibilité. C’est le contraire d’être difficile. Les choses ne seront jamais parfaites, alors essayons d’en tirer le meilleur parti.

En fin de compte, c’est à vous de faire le travail, ce qui peut être plus facile lorsque vous prenez du recul et regardez la situation dans son ensemble. Quels sont vos objectifs ? Travaillez à rebours et déterminez les mesures à prendre pour atteindre vos objectifs. Prenez une minute et consultez mon guide de l’autopromotion sans scrupule ici. Ajoutez un peu de chance, un peu de magie ça et là, et des efforts quotidiens ciblés et constants. Bonne chance à vous,

JP

VOIR AUSSI :    Les communautés en ligne remplacent-elles les labels ?

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes, comme je l’appelle, consiste à créer des prévisualisations de pistes d’une durée de 2 minutes. Pourquoi cette longueur ?

Si vous regardez la plupart des previews de tracks que les labels et les artistes partagent en ligne, ils durent environ 2 minutes. Ce standard non officiel est devenu populaire pendant les premiers jours de Soundcloud quand on a découvert un petit problème impliquant la possibilité de télécharger des pistes complètes à partir du site : pas le fichier de résolution complète, mais la version streaming, qui est de très mauvaise qualité. Beaucoup de morceaux ont circulé de cette façon et c’est fou de penser que certaines personnes ont utilisé ces versions pour les jouer dans des podcasts ou même en clubs !

Alors, pourquoi poster des morceaux de 2 minutes ?

Beaucoup de labels recherchent les artistes en naviguant sur leur page Soundcloud et ce n’est pas bon signe si la page est vide. En conséquence, certains artistes ont commencé à créer de « fausses » chansons, comme des morceaux de 2 minutes, souvent avec des artworks créés à partir d’une application en ligne. Le résultat fou de ce comportement a été que certaines personnes/labels ont commencé à demander aux artistes de sortir certains de ces morceaux de deux minutes, ce qui a forcé les artistes à les terminer.

L’avantage de l’upload de mini-pistes de 2 minutes est que si quelqu’un vous contacte au sujet d’une piste, vous saurez ce qui fonctionne le mieux à partir de toutes les pistes que vous avez en ligne. Ceci est particulièrement utile si vous avez un grand nombre d’esquisses et que vous vous demandez lesquelles ont le plus de potentiel. L’inconvénient de cette approche, si elle est mal faite, c’est qu’elle peut vraiment se retourner contre vous et vous faire paraître (très) peu professionnel.

Cela dit, si votre but est d’obtenir une certaine attraction en ligne, cette méthode peut vraiment être efficace. Certaines personnes ont aussi besoin de motivation et d’orientation pour faire avancer les choses, alors cette approche pourrait être bonne si vous êtes l’un de ces artistes. Voici quelques conseils sur la façon d’aborder cette question de manière efficace, afin d’en tirer le meilleur parti :

Utilisez les pistes en cours pour éviter d’être pris par des demandes inattendues. Plus vous êtes avancé dans les arrangements, mieux c’est. Vous pouvez utiliser une base complexe de 2 minutes comme moyen de trouver les idées finales de votre piste. Télécharger une boucle très simple n’est pas une bonne idée, car elle peut sembler complètement vide.

Assurez-vous qu’il est bien mixé. C’est peut-être la partie la plus difficile, mais assurez-vous que le mix est solide. Utiliser une certaine compression et avoir un limiteur sur le master pour coller le tout ensemble.

Assurez-vous que l’idée principale de la piste est exposée dans l’aperçu. Ce que je veux dire ici, c’est que si quelqu’un écoute votre preview, il aura une idée de la chanson. Si vous avez besoin d’un meilleur exemple, allez sur decks.de et écoutez des extraits de disques pour voir ce que je veux dire.

Avoir quelque chose de fort à dire. Assurez-vous que votre boucle est excitante, qu’elle contient quelque chose de spécial et qu’elle comporte un élément mémorable qui pourrait donner envie d’en entendre davantage. C’est l’aspect le plus critique de votre piste de 2 minutes.

Essayez d’avoir des idées de chansons très différentes les unes des autres. Si vous avez trop d’avant-premières qui sonnent toutes exactement pareil, c’est un peu comme avoir une palette de couleurs avec une multitude de variations beiges ; avoir des couleurs différentes, mais garder une esthétique qui est en accord avec votre style.

S’assurer que le mixdown est solide, puis normaliser. Si vous n’utilisez pas de limiteur, exportez le tout normalisé, cela créera une version plus forte.

Limitez le nombre total de pistes sur votre page Soundcloud. Essayez de ne pas dépasser un nombre entre 10 et 15 tracks. Pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas être cet artiste qui a des millions de pistes non signées non plus. Enlever les plus anciens et enlever ceux qui n’ont pas de commentaires ou pas de likes. Ce n’est pas bon pour l’élan (voir mon article précédent).

Indiquez si la piste n’est pas signée. Faites savoir aux gens que le morceau n’est pas signé ou masterisé ; cela aide à clarifier les choses pour ceux qui l’écoutent.

Alors, quand terminer un de ces morceaux de 2 minutes ? Vous devriez décider de la finir lorsqu’il génère une sorte de buzz. Si un DJ vous demande une copie d’un titre pour un podcast, cela peut être aussi important que si un label voulait le signer. Si quelqu’un s’intéresse à votre piste, ne dormez pas dessus ! Faites-moi part de vos résultats !

Vous ne trouvez pas de bookings? Essayez ça.

S’il y a une chose qui hante tous les artistes, c’est d’entrer dans une phase où on ne se fait pas booker, où on n’attire pas l’attention en général. Peut-être que vous étiez en train de profiter d’une période de bookings fréquents qui touche à sa fin, ou peut-être que l’écosystème musical est en train de changer et que vous n’êtes pas en phase avec la demande actuelle.

Ne pas être booké peut être une bonne chose.

Quand j’arrive dans une période où les bookings commencent à ralentir (ou la demande de travail), je pense à cette nouvelle phase comme une sorte d’hibernation. C’est le moment de me concentrer sur d’autres choses qui sont importantes pour la prochaine fois que je serai booké, pour faire un retour à un niveau supérieur. Se faire booker régulièrement est un peu comme une vague que l’on peut surfer pendant un certain temps, mais cela peut finir, et vous devriez prendre un moment pour vous demander pourquoi l’écosystème ne vous soutient plus. Peut-être faut-il la redynamiser, ou peut-être qu’il est temps de changer de vague.

Même si votre vague se termine, vous pouvez encore rebâtir votre momentum.

« Le momentum, c’est quand vous réussissez à faire parler un certain nombre de personnes de quelque chose que vous avez créé suffisamment  pour générer un certain niveau d’enthousiasme qui rejoint d’autres personnes de votre cercle de contacts. »

Par exemple, vous pourriez publier une chanson sur Soundcloud et avoir un certain nombre de personnes qui commentent, aiment, repostent mais vous ne l’avez pas demandé. Vous pouvez voir cela comme le début d’une vague. L’erreur numéro un que les gens commettent et qui nuit à leur élan est de sortir une piste de nulle part et de s’attendre à ce que les gens l’écoutent et s’y engagent sans préparation ni planification supplémentaire, ce qui vous rendra amer et frustré.

Pour rester humble et ancré, laissez-moi vous proposer quelques règles que j’ai appliquées tout au long de ma vie musicale :

  1. Vous n’avez en aucun cas le droit de forcer les gens à écouter et aimer votre musique.
  2. Ce n’est pas parce qu’un titre est publié en ligne qu’il se vendra, obtiendra du succès ou attirera l’attention.
  3. Vous êtes en constante évolution. Votre prochain sera encore mieux.

Grâce à l’expérience de la gestion de mon label Archipel depuis des années, ainsi que d’autres projets, j’ai remarqué que ce qui a créé le momentum était le plus souvent initié à travers quelques actions diverses. Plus vous êtes imaginatif, meilleurs seront les résultats. Certaines de ces actions comprennent :

  • Avoir une photo vraiment cool de vous en ligne. Les artwork sont également importants.
  • Upload d’une vidéo sur YouTube.
  • Partager des news positives concernant quelque chose qui ne vous concerne pas.
  • Contribuer au succès de quelqu’un d’autre.
  • Sortir avec des amis et le partager sur les médias sociaux. Points bonus si vous avez fait quelque chose d’amusant dont les gens veulent entendre parler.

Certaines règles de base en matière de commercialisation s’appliquent également ici. Apparemment, si les gens voient trois choses que vous avez faites, cela va marquer leur mémoire. Partager quelque chose de positif laissera une meilleure impression. Une autre règle générale veut que les gens profitent d’informations utiles. Aider les autres ou faire partie de quelque chose frappe toujours une corde sensible chez les gens. Être désintéressé dans la plupart de vos articles en ligne par rapport à l’autopromotion est un ton critique que vous voulez utiliser. Si vous affichez constamment des choses qui sont égoïstes et la promotion de « votre marque », personne n’y prêtera attention.
Créez un plan qui utilise tous ces points dans un scénario hypothétique pour promouvoir une chanson que vous sortez. Dans cette situation hypothétique, nous allons essayer de créer un momentum en ligne pour que les gens viennent écouter la chanson. Notre objectif est d’attirer plus de fans en ligne, d’élargir votre réseau et, espérons-le, d’attirer un peu d’attention de la part des labels et de certains DJs qui pourraient s’y intéresser.

Scenario : Publiez un morceau sur Sound Cloud ; nous mettrons deux semaines à construire un momentum, mais plus vous prendrez de temps, mieux ce sera.

Tout d’abord, essayez de visualiser un certain nombre d’écoutes que vous aimeriez en vous basant sur un morceau modèle que vous aimez. Trouvez un producteur que vous aimez qui produit de la musique semblable et qui a à peu près le même nombre de followers ou un peu plus que vous. La principale erreur que les gens commettent est d’essayer de reproduire des pièces de musiciens beaucoup plus populaires. Disons que votre morceau a 140 écoutes, 3 reposts et 14 likes.

Une piste relativement réussie est identifiée par le nombre de coups de likes par rapport au nombre de play. Je dirais que le ratio de 10 % est déjà très bon, mais si vous arrivez jusqu’à 15-20 %, alors je dirais que la track a été un succès. L’astuce pour obtenir votre ratio dans la bonne zone est d’avoir des gens intéressés à écouter. Si vous faites du marketing auprès d’un trop grand nombre de personnes au hasard qui ne sont pas vos auditeurs cibles, vous finirez avec beaucoup d’écoutes, mais peu de likes ; c’est pourquoi les reposts sont importants.

Ne payez pas pour les followers et les écoutes. Ça vous donnera l’air vraiment, vraiment pas professionnel.

Maintenant que vous connaissez tous ces détails, essayons de créer un momentum pour votre publication :

  • Passez une heure par jour sur Soundcloud pour construire votre réseau. Les gens ne suivront pas de nulle part. Généralement ils sont dans le même bateau que vous : ils veulent se connecter avec les gens qui font de la musique et ont également besoin d’attention. Trouvez la musique que vous aimez, suivez autant d’artistes qui partagent les mêmes goûts que vous et laissez des commentaires positifs sur leur musique si vous l’aimez. Repostez la musique que vous aimez vraiment, répondez aux commentaires que les gens vous adressent. Plus vous êtes présent, engagé, actif et cultivez de bons goûts, plus vous attirerez de gens en ligne. Les gens ont souvent l’impression de rester à la fine pointe des médias sociaux comme ceci, mais n’oubliez pas que vous ne récoltez que ce que vous semez.
  • Nettoyez vos comptes de médias sociaux. Pour de nombreux artistes, c’est une corvée qu’ils détestent, mais c’est un mal nécessaire si vous aspirez à créer un élan en ligne. Vous avez besoin d’un look et d’une image spécifique, c’est-à-dire avoir une image solide de vous-même, aucun message qui vous donne l’air non professionnel, etc. Gardez-le simple et solide, regardez les profils d’autres artistes pour obtenir des idées ou demandez de l’aide à un ami qui est bon avec les médias sociaux.
  • Connectez votre Twitter avec Soundcloud via IFTT. Cela vous permettra de vous assurer que lorsque vous postez une nouvelle piste ou une piste similaire, un tweet sera envoyé. C’est une bonne façon de s’assurer que les gens savent que vous êtes actif.
  • Communiquez avec des groupes sur Facebook et connectez-vous à d’autres groupes. Contacter quelqu’un, ce n’est pas envoyer de nulle part un message en disant « bro, check mon Soundcloud », mais essayer de se lier d’amitié avec eux. La meilleure promotion, c’est quand les autres font la promotion de votre musique pour vous, mais pour cela, vous avez besoin de leur collaboration et de leur soutien. C’est ce qui se produit avec le temps dans l’investissement social.
  • À mesure que la date de sortie approche, soyez socialement actif et concentrez-vous sur le soutien aux autres. Plus vous vous concentrez sur les autres, mieux ce sera quand vous aurez besoin de leur soutien. Personne n’a besoin de vous aider, mais il est plus probable qu’ils le ressentiront si vous manifestez de l’intérêt pour ce qu’ils font aussi. C’est ce que je disais tout à l’heure, partagez la musique des autres, ou toute autre nouvelle connexe pour montrer de l’intérêt et que vous aimez vraiment ce qu’ils font.
  • Préparez une vidéo sur YouTube. Il existe de nombreuses ressources gratuites pour le faire. Il suffit d’en faire une. Cela peut être une version complète de la piste ou non. Vous pouvez contacter les Youtubers qui partagent beaucoup de musique pour voir s’ils veulent en faire la première.
  • Faites faire de bonnes illustrations pour votre sortie. Vous pouvez demander de l’aide à Fiverr ou demander à un ami.
  • Faites un mastering ou faites réviser votre track.
  • Partagez-la avec les DJs pour qu’ils puissent la jouer dans les podcasts. Dans le meilleur des cas, un podcast sera mis en ligne la veille ou le jour de sa sortie. Peut-être que vous pourrez repousser la date si nécessaire pour travailler avec un créateur de podcast. Si vous sentez que vous pouvez faire un podcast avec une bonne série, cela peut vous aider.

Au fur et à mesure que la date de sortie approche, avoir une présence en ligne environ 3 à 4 fois par jour sur différentes plateformes. Vous pouvez poster dans des groupes, partager des choses, commenter. Soyez actif. Quand on veut sortit la track, il faut la sortir dans un énorme souffle.

C’est votre heure de gloire, faites ça bien ! Couvrez toutes vos plateformes et parlez de votre release, mais restez le plus humble possible. Quand vous le postez, n’ayez pas un ton qui donne l’impression que vous attendez quelque chose de quelqu’un, mais au contraire que vous êtes simplement heureux d’avoir terminé la piste et de vouloir la partager.

Release de la musique en début de semaine à un moment où les gens peuvent réellement écouter est une bonne stratégie.

Le bilan arrive généralement une semaine après. Regardez vos statistiques et voyez ce qui a fonctionné ou non.

J’espère que cela vous aidera !

Se fixer des objectifs

Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, j’offre des services de coaching personnel depuis 2016, et j’ai pu observer des percées étonnantes avec mes clients. À chaque fois, il est préférable d’entamer une conversation pour connaître les objectifs qu’ils se sont fixés. Dans de nombreux cas, je les aide à voir la situation dans son ensemble et à trouver des moyens d’atteindre ces objectifs d’une manière très personnelle et unique à chacun d’entre eux.

Il y a beaucoup de mythes qui circulent à propos de la musique, ce qui n’aide vraiment pas les producteurs. J’estime qu’il est important de démystifier la désinformation et de partager à l’appui les objectifs les plus courants de la part de mes clients.

Les deux objectifs les plus courants que j’entends sont :
Je veux devenir un producteur connu et être signé sur plusieurs labels.
Je veux devenir assez respecté pour pouvoir tourner.

LE BUT D’OFFRIR MON SERVICE DE COACHING EST D’AIDER LES GENS À ALLER DE LÀ OÙ ILS SONT MAINTENANT, JUSQU’À CE QU’ILS VEULENT ÊTRE DANS LE FUTUR.

Avoir quelqu’un pour vous pousser de façon créative peut faire toute la différence, alors autant penser grand, n’est-ce pas ? Les grands objectifs exigeront souvent de grands changements, et je veux partager ma stratégie pour atteindre les objectifs de mes clients, qu’ils ne s’imaginaient pas atteindre d’eux-mêmes.

Une fois que vous vous êtes fixé un objectif, vous devez imaginer travailler en sens inverse pour déterminer tous les petits pas que vous devrez faire pour y arriver. Le truc, le travail acharné vous gardera concentré sur l’atteinte de vos objectifs, mais de temps en temps, des forces hors de votre contrôle feront une grande différence. L’une étant connue sous le nom de chance.

Il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez pas contrôler dans votre quête pour devenir un producteur connu, principalement parce que se faire connaître implique que vous avez été au bon endroit, au bon moment. Même une tentative de reproduire pas à pas les actions d’un autre artiste qui a atteint un certain niveau de succès ne signifie pas que ces actions fonctionneront pour vous.

Il est très courant pour les artistes d’essayer de reproduire ce que d’autres avant lui ont fait, ce qui peut bien sûr fonctionner. Mais le résultat le plus probable sera d’être connu comme quelqu’un sans originalité si vous suivez les étapes de quelqu’un de près.

PENSER LARGE ET À LONG TERME, C’EST TRÈS BIEN ET CELA METTRA VOTRE VISION À L’ÉPREUVE, MAIS SOUVENT, PENSER TROP LOIN VOUS DISTRAIT DE CE QUI DOIT ÊTRE MIS EN MOUVEMENT À COURT TERME.

La vérité est que, où que vous vouliez aller en musique, vous devez d’abord produire une tonne de morceaux et trouver votre chemin dans ce processus. Bonus : (manière infaillible de savoir si vos pistes sonnent bien, traduction bientôt disponible.

Maintenant, l’un des objectifs les plus courants que j’amène les gens à se fixer est de commencer à compléter une piste par semaine. Leur principal ennemi dans ce processus est de s’attacher à l’endroit où la piste se terminera. On peut dire sans risque que nous espérons tous que notre musique attirera l’attention, sera jouée, sera signée, mais ces points sont souvent incontrôlables. Bonus : façons simples pour créer plusieurs pistes à partir d’une seule idée, traduction bientôt disponible.

Être signé, entendu ou joué dans des clubs ne devrait pas être votre destination finale, c’est simplement une étape dans chaque processus grandissant de votre vie de musicien. La preuve en est que la musique de mauvaise qualité peut souvent attirer beaucoup d’attention alors que certains morceaux fantastiques sont ignorés. Pourquoi ?

Cela m’amène au deuxième objectif le plus important vers lequel je travaille généralement et dont on parle souvent sur mon blogue : le développement de votre réseau. À mon avis, d’une façon ou d’une autre, tout se résume à cela. TELLEMENT plus que votre matériel, ou le nombre de remixes à votre actif. Le support sur lequel vous pouvez vraiment compter, ce sont les gens autour de vous à long terme. Votre réseau peut vous aider à accomplir du travail audacieux et de grandes choses, à vous surpasser, à grandir grâce à la collaboration et à l’inspiration.

À l’ère du numérique, de nombreuses personnes sont devenues moins sociales, ce qui peut rendre plus difficiles les sorties et les rencontres avec de nouvelles personnes. Je comprends ça. Pourtant, le fait de ne pas faire partie d’un réseau solide ne signifie pas que vous ne créerez pas de la bonne musique, cela signifie simplement que sans ce soutien, vous ne serez peut-être pas poussé à créer votre meilleure musique.

Enfin, trouver votre chemin concerne ce que vous voulez vraiment. Cela peut vous venir de deux façons : savoir ce que vous aimez, ce que vous aimez faire et ce que vous faites magnifiquement bien. Que vous le croyiez ou non, tout le monde a un talent, et grâce au travail et à la pratique, ce talent peut être reconnu dans le monde entier. Alors, quel est le vôtre ? Certaines personnes sont étonnantes dans la création d’arrangements dynamiques, d’autres dans la gestion d’un label. Lorsque vous pouvez relier ce que vous faites naturellement bien avec ce que vous aimez faire, vous entrerez dans une zone de flux où vous pourrez accomplir de grandes choses.

Ma destination en tant que coach est cette zone. C’est là où je veux conduire les gens. Je trouve beaucoup de réconfort à voir mes clients atteindre ce point, car cela crée vraiment une plénitude et récompense le travail qu’ils créent, ainsi que mon rôle dans le partenariat.

En fin de compte, est-ce que j’essaie de les détourner de leur objectif initial de signer sur des labels et de faire des tournées ? Non, pas du tout. Ce qui est vrai, c’est que je les prépare à y arriver en me concentrant sur la seule chose qu’ils peuvent contrôler eux-mêmes : leur croissance personnelle. Tourner et signer, cela implique d’être en contrôle de son art, de faire partie d’un réseau sain et fort, et de trouver un flow et une confiance en soi en tant qu’artiste.

 

Voir aussi : Make Your Music Bucket List Happen (Traduction bientôt disponible)