Mixage d’un morceau pendant l’arrangement



L’une des questions que l’on me pose souvent lorsque j’enseigne la production est la suivante : « Dois-je commencer à mixer en même temps que je travaille sur la piste? Il n’y a pas de réponse précise à cette question, car chaque chanson est différente. Je dirai cependant que je commence à travailler sur le mixage dès le début, mais pas nécessairement de la manière dont les gens pourraient le penser.

 

Il y a trois choses auxquelles je fais attention pour m’assurer que mon mixage est correct, dès le départ.

 

  1. Gain staging (niveaux des gains). C’est un sujet que j’aborde dans les tutoriels et les ateliers sur le mixage, mais il s’agit surtout de normaliser. Vous voulez que votre entrée (échantillon, synthétiseurs) soit proche de 0 dB. Ensuite, vous ajusterez le fader au niveau désiré (ex. -10 dB).
  2. Hiérarchie des amplitudes. Quel est le son qui domine? C’est celui qui sera le plus fort de votre mixage pendant la majeure partie de la chanson. Les autres sons seront ajustés par rapport au son dominant.
  3. Séquençage et espace négatif. C’est ici que se joue l’essentiel. De nombreuses personnes ont des difficultés avec le mixage effectué à la fin de la production d’une chanson en raison de tous les chevauchements dans l’amplitude (volume) et le timing. Par exemple, si vous devez utiliser un side-chain entre le kick et la basse, c’est parce que vous n’avez pas préparé d’espace négatif pour le kick. Ensuite, il vous faudra sculpter à la fois le partage des fréquences et l’amplitude.

 

Un bon séquençage signifie un bon mixage

 

Ma devise est que si votre séquençage est fait correctement, vous n’aurez pas beaucoup à jongler avec une fois que vous serez à l’étape du mixage. En fait, vous ne voulez pas que les sons se chevauchent trop pour éviter les problèmes de masquage.

 

Lorsque je reçois un morceau pour le mastering, l’une des principales tâches que je dois accomplir est d’ajuster le niveau sonore. Si les niveaux de gain sont médiocres, je dois les augmenter considérablement pour atteindre le niveau sonore standard. Si je dois augmenter le volume, cela signifie que tout son qui se chevauche sera écrasé et fusionné avec d’autres, ce qui annihilera toute la précision d’un mixage aéré et créera un mastering muddy et sans vie.

 

Ainsi, certains sons peuvent partager la même position dans le séquençage, comme c’est le cas dans la musique techno ou house, où les kicks, les claps et les hats se mélangent. Mais comme vous le savez, ils ne se trouvent pas dans les mêmes zones de fréquence. Les kicks seront dans les basses, les claps dans les mids et les hats dans les hautes fréquences. Il y a donc de l’espace dans le spectre pour que tous les sons puissent cohabiter. Les transitoires des claps peuvent également accentuer les kicks, en leur donnant plus de punch.

 

(H2 Tag – Make sure to adjust this on WordPress) Attention à la gamme dynamique

Cela dit, ces sons auront plus de punch si vous contrôlez leur longueur. La gamme dynamique accentue le punch et la précision. Ce que nous appelons la gamme dynamique est la différence entre le pic le plus fort et la partie la plus basse. Si vous insérez un espace négatif (silence), vos sons seront théoriquement plus percutants.

 

Cela signifie que la réverbération, les delays et les bruits de fond peuvent nuire à la gamme dynamique, car ils enlèvent de l’espace au plancher sonore. Si vous en ajoutez trop, le morceau sera brouillon et muddy.

 

Avec cette idée en tête, vous commencerez par sélectionner des sons et par ajuster leur longueur, puis vous les normaliserez (par exemple, en les rapprochant de 0 dB).

 

Être stratégique avec la voix

 

Lorsqu’il s’agit de créer l’idée principale d’une chanson, nous appellerons les sons des « voix ». Vous vous faciliterez la vie en vous limitant à 4 maximum.

 

Une voix peut être un synthétiseur ou un instrument. Si vous y ajoutez des couches, il s’agit toujours d’une seule voix. Mais si vous ajoutez un deuxième instrument qui joue des notes différentes à des moments différents, il s’agira d’une deuxième voix. Avec quatre voix, le tout devient chargé.

 

Espace dans le mixage

 

En termes d’amplitude, nous savons que les niveaux doivent être différents, mais le panoramique et le positionnement stéréo peuvent également faire la différence. Vous devez garder à l’esprit que vous essayerez d’éviter les chevauchements stéréo, mais en termes d’amplitude, si deux sons s’affrontent, vous pouvez leur donner un panoramique différent afin d’obtenir de l’espace et de la clarté.

 

Là encore, en ce qui concerne l’amplitude, vous pouvez réduire certaines fréquences de manière à ce que le bas ou le milieu de gamme n’interfère pas. C’est pourquoi les égaliseurs passifs, tels que les Pultecs ou les égaliseurs à 3-4 bandes, sont très utiles. Ils vous permettent d’ajuster une gamme de fréquences sans modifier l’ensemble du spectre.

 

En fin de compte, je vous invite à réfléchir à la manière dont vous séquencez votre musique avec soin et je pense que votre mixage sera beaucoup plus facile.

La recherche du succès est un modèle voué à l’échec

Il y a quelque chose d’assez trompeur à voir les artistes que l’on aime dans leur studio, surtout lorsqu’il y a tout l’équipement dont on peut rêver. D’une part, vous voyez une personne accomplie avec tout cet équipement et vous pensez peut-être que c’est le succès qui a apporté tout cet équipement ou plutôt que c’est l’équipement qui a engendré le succès. D’autre part, vous vous imaginez dans la même situation, où vous rêvez d’être sous les feux de la rampe. Dans les deux cas, vous pouvez imaginer que le succès est au rendez-vous et que le studio est la clé qui vous permettra d’atteindre vos objectifs.

 

La recherche de la perfection revient à courir après un mirage dans le désert. Cela revient à chasser un fantôme, sans savoir si ce fantôme existe vraiment.

 

Dans des articles précédents, j’ai expliqué quelques défis à relever à cet égard et comment travailler avec une défintion de terminé afin d’avoir une meilleure idée de l’endroit où vous vous dirigez.

 

L’industrie de la musique a connu une transformation importante ces dernières années. Avec l’essor des services de diffusion numérique de musique, des médias sociaux et d’autres plateformes numériques, le modèle traditionnel de recherche du succès dans la production musicale est aujourd’hui dépassé. Dans cet article de blogue, nous discuterons des raisons pour lesquelles la recherche du succès dans la production musicale est un modèle voué à l’échec, et nous proposerons des alternatives aux musiciens pour qu’ils puissent s’épanouir dans leur carrière musicale.

 

L’idée fausse du succès

L’une des plus grandes idées fausses dans l’industrie de la musique est la définition du succès. Pour de nombreux musiciens, le succès est synonyme de célébrité, de richesse et de reconnaissance de leur musique. Toutefois, cette définition est réductrice et incomplète. Tous ces éléments ne peuvent être mesurés. Vous pensez peut-être qu’un certain nombre d’adeptes sur un média social vous apportera une certaine forme de succès, mais une fois que vous aurez atteint ce nombre, vous vous rendrez compte que cela ne vous apportera pas de revenus passifs ou de ventes supplémentaires. Vous devez continuer à travailler dur pour en retirer quelque chose, ce qui vous prendra du temps hors de votre studio. Il en va de même pour les ventes. Vous faites peut-être beaucoup de ventes, mais ensuite? Vous rechercherez quelque chose d’autre. Le succès en musique doit être considéré comme un accomplissement personnel, plutôt que comme une validation extérieure. C’est ce que j’appelle souvent le bonheur.

Alan Watts, philosophe britannique, a dit un jour : « Le sens de la vie, c’est simplement d’être en vie. C’est si simple et si évident. Et pourtant, tout le monde se précipite dans une grande panique comme s’il était nécessaire d’atteindre quelque chose qui les dépasse ». Cette citation illustre parfaitement l’importance de trouver un épanouissement personnel dans le processus de création musicale, plutôt que de rechercher une validation extérieure.

 

Le contexte du succès

Un autre aspect que les musiciens négligent souvent lorsqu’ils courent après le succès est le contexte dans lequel le succès s’est produit. Le succès d’un artiste n’est pas seulement le résultat de son talent, mais aussi le fruit du hasard, de la chance et d’autres facteurs externes. Le film « Searching for Sugarman » raconte l’histoire de Sixto Rodriguez, un musicien qui a été acclamé par la critique en Afrique du Sud dans les années 1970, mais qui est resté inconnu aux États-Unis. Le film souligne l’importance du contexte dans le succès, et la façon dont le succès peut être atteint par des moyens inattendus.

 

Les alternatives à la recherche du succès

Alors, si la recherche du succès dans la production musicale est un modèle voué à l’échec, quelles sont les alternatives? Voici quelques alternatives à envisager :

  1. Se concentrer sur le processus créatif (le voyage)

L’un des meilleurs moyens de s’épanouir dans la production musicale est de se concentrer sur le processus créatif. Plutôt que d’être obsédé par le résultat final, concentrez-vous sur le voyage et appréciez le processus de création musicale. Cette approche vous aidera à rester motivé et inspiré et, en fin de compte, à vivre une expérience musicale plus satisfaisante. Comme c’est plus facile à dire qu’à faire, comment faire? En effet, lorsque l’on se concentre sur le résultat final, on s’agace si quelque chose ne va pas : par exemple, un synthé ne sonne pas comme on l’avait imaginé au départ. Se concentrer sur le processus signifie principalement que vous êtes curieux de la tâche que vous êtes en train d’accomplir et que vous ne recherchez pas la perfection.

CONSEIL : Essayez de consacrer 50 % de vos séances en studio à jammer et à vous amuser plutôt qu’à être productif.

 

  • Développer vos compétences

Un autre moyen de s’épanouir est de se concentrer sur le développement de ses compétences. Plus vous pratiquerez et perfectionnerez votre art, plus vous évoluerez en tant que musicien. Une chose que je dis aux gens, c’est qu’ils apprendront plus en commençant 100 chansons qu’en essayant d’en perfectionner une. Lorsque vous démarrez 100 projets différents, l’objectif est de relever un défi différent à chaque fois. Il peut s’agir d’une nouvelle technique, de l’utilisation d’un nouveau plugin ou d’un son inhabituel. Cela vous apportera non seulement une satisfaction personnelle, mais fera également de vous un musicien plus compétitif et plus compétent dans le secteur.

CONSEIL : Essayez de commencer 100 chansons, puis travaillez-les en alternance.

 

  • Se rapprocher de son public immédiat

L’un des aspects les plus gratifiants de la production musicale est le contact avec le public. L’erreur que commettent la plupart des gens est d’essayer d’atteindre des personnes qui ne s’intéressent pas vraiment. Ce qu’il faut faire, c’est favoriser les personnes proches qui peuvent se sentir concernées, ce que j’appelle (sans mauvais jeu de mots) le cercle des cinq (clin d’œil au cercle des cinquièmes, circle of fifth). Cette approche vous procurera non seulement un sentiment d’accomplissement, mais vous aidera également à construire une carrière musicale durable.

CONSEIL : Engagez-vous à connecter avec 5 personnes et créez une dynamique où chacun peut s’entraider.

 

  • Fixer des objectifs réalistes

S’il est important de se concentrer sur le voyage plutôt que sur la destination, l’établissement d’objectifs réalistes peut vous aider à rester sur la bonne voie et à rester motivé. Plutôt que de vous fixer des objectifs basés sur une validation externe, concentrez-vous sur des objectifs qui ont un sens pour vous et qui correspondent à vos valeurs personnelles. Remettez en question vos objectifs, discutez avec des mentors et des producteurs expérimentés, puis essayez de réduire vos projets au minimum.

Conseil : faites une liste des différents sons que vous aimez ou des chansons que vous écoutez souvent, puis essayez de comprendre ce que vous aimez. Travaillez ensuite à faire de la musique que vous aimez.

 

Conclusion

La recherche du succès dans la production musicale est un modèle dépassé et voué à l’échec. L’industrie musicale s’est considérablement transformée ces dernières années, et le succès ne peut plus être défini par des indicateurs traditionnels tels que les ventes d’albums ou les performances dans les hit-parades. En revanche, les musiciens devraient se concentrer sur la recherche d’un épanouissement personnel dans le processus créatif, le développement de leurs compétences, la connexion avec leur public et l’établissement d’objectifs réalistes.

Comme l’a dit Alan Watts, le sens de la vie est simplement d’être en vie. Il en va de même pour la production musicale. L’aspect le plus important de la production musicale est de trouver un épanouissement personnel dans le processus de création musicale. Alors, plutôt que de courir après le succès, concentrez-vous sur le voyage et appréciez le processus de création musicale.

 

Méthode pour le classement des projets et fichiers

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il est possible que votre disque dur, après un certain temps, devienne un véritable fouillis. Il y aura des dossiers avec quelques projets dedans, et d’autres dossiers avec des échantillons aléatoires. Sans parler de tous ces projets nommés Nouveau projet…

 

Il existe différentes façons d’organiser vos dossiers et tout votre travail pour y naviguer facilement. La façon dont je classe les projets a aussi pour but d’avoir une vue d’ensemble rapide de celui sur lequel je vais travailler ensuite, des chansons qui devraient aller dans un album, et de ceux qui nécessitent des actions spécifiques.

 

Avant de m’expliquer, parlons des différentes étapes par lesquelles passe un projet et des différentes tâches qui y sont liées.

Remarque : Si vous êtes nouveau sur ce blogue et que vous n’êtes pas familier avec ma technique de production, je vous encourage à lire quelques articles à ce sujet, qui donneront plus de sens à ce que je m’apprête à décrire.

 

Les différentes étaps de la production musicale (et l’étiquetage de vos projets en conséquence)

 

Pour maximiser les résultats, je prends chaque partie de la création musicale et je la désigne comme une phase ou une étape.

 

Les différentes étapes que j’étiquette sont les suivantes :

 

1— Recherche d’idées, concept, test de techniques, recherche d’accroches, etc.

2— Boucle préliminaire faite à partir de l’étape 1 qui pourrait être le cœur de la chanson. Structure de base de la chanson.

3— Arrangements.

4— Mixage.

5— Chanson terminée à 90 % et nécessitant des derniers ajustements mineurs.

 

La raison principale pour laquelle j’accorde une grande priorité à l’état de la chanson est basée sur l’idée que lorsque je veux travailler sur de la musique, je peux me trouver dans un état d’esprit précis. Peut-être qu’un jour je voudrais juste m’amuser en faisant du sound design et une autre fois, je devrais travailler sur un EP et je vérifierais les quelques chansons en incubation. Comme vous le savez peut-être, lorsque je fais de la musique et que je rouvre un projet, je veux savoir rapidement où il en est. En une heure de travail sur la musique, je passe d’une chanson à l’autre, mais j’aime aussi revisiter des projets qui sont restés en dormance pendant des semaines, car ce que je veux, c’est avoir toujours la perspective la plus fraîche sur mon travail. Si vous travaillez sur quelque chose pendant des heures, croyez-moi, à la fin, vous risquez d’avoir perdu toute perspective et votre travail en souffrira.

 

Les étapes 1 et 2 peuvent se chevaucher

 

Je vais vous présenter un de mes cas d’étude pour que nous puissions bien comprendre comment utiliser un projet et son évolution vers une chanson finie. Mais nous allons commencer par les 2 premières étapes.

 

Les projets qui sont au stade 1 sont votre bassin pour pêcher des idées.

Donc l’idée d’un projet au stade 1 est vraiment une question d’idées, pas beaucoup plus que ça. Cela peut être plus si vous le souhaitez, c’est à vous de voir.

 

L’étape 2 est celle où l’on travaille sur une accroche précise ou une idée principale. Il y a de multiples façons de travailler et de trouver des accroches, nous en avons parlé dans des articles précédents.. En général, je dépose une boucle percussive très simple pour définir ce qui sera le rythme de la chanson, son groove, et ses accents, puis je place ce qui serait l’accroche par-dessus. On réfléchit souvent trop à l’accroche. Pourtant, c’est souvent très simple.

 

Habituellement, à l’étape 2, je devrais avoir :

 

  • Une clé de base (tonalité)
  • Une gamme
  • Une accroche, pas plus longue qu’une mesure
  • Un groove rythmique, une signature temporelle

 

Si j’ai tout cela, je sais que le projet est passé à cette nouvelle étape et je le renomme. En général, lorsque je renomme un projet, je m’assure de le sauvegarder et de faire un « tout réunir et sauvegarder » pour m’assurer que je copie tous les fichiers nécessaires dans leur forme précédente. Lorsque vous renommez un projet, il est préférable de faire « Enregistrer le projet sous… » dans le menu Fichier d’Ableton et son étape 1 sera toujours accessible. Vous pourrez décider plus tard si vous archivez le projet original ou si vous le gardez comme incubateur. Habituellement, lorsque je trouve une idée à partir d’un incubateur, je m’assure de sauvegarder les différentes chaînes d’effets en tant que macros afin de pouvoir les réutiliser. Je donne également un code couleur à mes pistes et je les nomme pour pouvoir les récupérer plus tard dans le navigateur de gauche d’Ableton.

 

Cependant, vous pouvez avoir un incubateur au stade 1 qui ne se développera jamais parce que vous pouvez faire muter l’incubateur original au stade 2, il est complètement différent, mais il provient toujours d’un projet parent. Par exemple, j’ai des projets qui sont faits pour créer des sons. Ils n’ont jamais évolué à partir de là et des tonnes de chansons ou même des sets live en sont issus.

 

Les arrangements, l’histoire complète de l’étape 3

 

Je trouve que les arrangements doivent commencer par un travail sur la partie centrale de la chanson, puis déconstruire cette idée jusqu’au début de la chanson. Ainsi, le début de l’étape 3 consisterait à travailler sur la partie centrale, d’une durée d’environ 1 minute.

 

Comme vous pouvez le voir, il s’agit essentiellement de déplacer votre boucle initiale de l’étape 2 et de la faire glisser vers la vue Arrangement, puis de l’étirer. Certaines personnes construisent leur boucle initiale en mode arrangement afin de pouvoir la déplacer du début au milieu. Lorsque je travaille sur des arrangements, j’aime généralement faire un brouillon rapide de la chanson, où je la divise en 3 sections : intro, cœur, outro. Ce brouillon est fait rapidement, parfois en un temps surprenant de 20 minutes seulement. Je reviendrai plus tard avec un regard neuf, j’écouterai depuis le début et réajusterai les arrangements pour qu’ils aient plus de sens.

 

Au stade 3, le mixage n’est pas important. Vous pouvez le niveler pour une écoute agréable, mais je ne m’en soucierais pas trop.

 

Le mixage en tant que 4e étape

 

Pas besoin de beaucoup d’explications ici, mais une chose à préciser est que ce n’est pas quelque chose de rigide non plus. Il se peut que vous remarquiez des problèmes d’arrangement lors du mixage qui vous obligeront à retravailler. Comme je le dis toujours à mes clients, si votre conception sonore et vos arrangements sont solides, il n’y aura pratiquement pas de mixage, ou seulement des retouches.

 

L’étape 5 correspond à votre chanson terminée à 90 %

 

Pour moi, 90 % est ma définition de terminé. Je sais que ça semble bizarre, mais c’est comme ça. Tout d’abord, lorsque vous acceptez qu’une chanson n’est jamais terminée, il est plus facile d’accepter ses imperfections et de passer à autre chose. Deuxièmement, vous voulez amener autant de chansons que possible à 90 % parce que le jour où vous voulez sortir un album ou EP, vous prendrez celles-là et les emballerez toutes d’un coup pour les amener à 100 %. Cela peut sembler déroutant, mais laisser vos chansons dormir à 90 % et emballer plusieurs chansons à la fois signifie que la dernière ligne droite pour toutes les chansons vous donne une chance de les unifier pour les rendre cohérentes en tant que sortie.

 

Alors quelle est la différence entre les étapes 4 et 5?

 

Eh bien, c’est un peu quand vous avez fini l’arrangement que vous passez à l’étape 5. Cela ressemble à : j’en ai fini avec celui-là. De temps en temps, je peux rouvrir l’étape 5 pour faire une petite mise au point, mais pour moi, quand on arrive à l’étape 5, ça veut dire que c’est prêt.

 

En conclusion

 

Lorsque j’ouvre mon dossier avec tous mes projets, je verrai des projets allant de 1 à 5, tous les morceaux étant dans l’ordre. Avec le navigateur de fichiers, je peux aussi les classer de 5 à 1. J’aime bien pouvoir mettre des tags dans mac OS. Cela peut être pour le genre, si c’est signé, ou tout ce qui peut être utile.

Photo par Amy Shamblen sur Unsplash

Génération d’idées et capacité d’attention de l’auditeur

(Crédit photo : Avi Richards sur Unsplash)

Parfois en tant qu’artiste, vous vous retrouvez dans une zone où les choses sont un peu confuses. Cela arrive précisément lorsque vous perdez votre perspective, à savoir si vous faites de la musique pour vous-même ou pour un auditoire précis.

 

Il y a plusieurs perspectives dans la musique, celle du créateur et celle de l’auditeur. Il y a quelque chose d’assez contradictoire dans la création musicale : vous jouez de la musique, elle vient de vous, de votre imagination et de votre émotion du moment, mais pourtant, les musiciens ont souvent quelqu’un d’autre en tête lorsqu’ils créent. Cette personne pour laquelle vous faites de la musique n’est pas là pour vous donner son opinion.

 

En tant que responsable d’un groupe Facebook sur le coaching et d’un programme Patreon où je forme des gens, je suis confrontée à cette situation à maintes reprises avec mes étudiants. Ils craignent que leur chanson soit ennuyeuse ou que l’auditeur ne l’écoute pas jusqu’à la fin.

 

Existe-t-il une solution miracle pour garantir que tout le monde aimera la chanson et l’écoutera jusqu’au bout?

La réponse la plus simple est non. Vous ne pouvez jamais contrôler la façon dont quelqu’un va percevoir votre musique parce que vous pouvez écouter de la musique à différents moments de la journée et avoir des perceptions différentes. Cela peut être lié à l’émotion présente, à l’endroit où vous l’écoutez et à ce que vous faisiez avant, mais l’élément perturbateur sera sans aucun doute lié aux attentes de l’auditeur.

 

Cependant, tout n’est pas perdu : il existe des moyens d’augmenter la probabilité que la personne apprécie pleinement le morceau. Dans cet article, nous allons passer en revue une liste de choses que vous pouvez faire et qui peuvent certainement aider, techniquement, à faire en sorte que l’auditeur soit plus captivé.

 

L’attention est une compétition

 

J’aimerais également prendre un moment pour souligner que nous vivons à une époque où l’on recherche l’attention, ce qui a créé une culture de la recherche de l’attention. Ce désir d’attention est normal, mais vous devez comprendre que les gens n’ont pas beaucoup de temps à perdre. Toutes les plateformes de médias sociaux engagent des équipes pour attirer l’attention de personnes comme nous, de sorte que la capacité d’attention de chacun a considérablement diminué au fil du temps en raison de la concurrence. La bonne nouvelle est que la musique peut être une expérience de fond : elle ne vous empêche pas de faire d’autres choses pendant que vous l’écoutez. Vous pouvez toujours faire votre lessive, parler à vos amis, cuisiner, etc. tout en écoutant de la musique. Il s’agit d’une attention non partagée, mais lorsqu’il s’agit de musique, cela vaut autant que n’importe quelle attention.

 

Vous vous lasserez de vos chansons (ce qui conduit au doute)

 

Une chose que je vois lorsque les gens font de la musique, ils atteignent généralement un point où ils se sentent un peu perdus. Par perdu, je veux dire qu’ils peuvent avoir certains doutes qui s’insinuent en eux. Cela arrive principalement parce que les gens passent trop de temps à travailler sur leur morceau, parfois d’affilée (par exemple, une session prolongée de plus de 2 heures) ou qu’ils le peaufinent depuis plus de 3 jours d’affilée. Si vous suivez ce blogue, vous connaissez déjà mon opinion à ce sujet : ne pas espacer le temps que vous passez sur votre piste aura pour résultat le plus probable de ne plus savoir si votre idée peut être comprise ou si elle est « bonne ».

 

Il y a plusieurs phases dans la créativité, la première étant celle où vous avez dans les mains ce qui semble être une bonne idée, puis vous essayez de mettre cela dans une histoire et enfin, vous essayez d’en faire une ligne de temps. Une fois que vous avez ces 3 éléments initiaux, il se peut que vous tourniez en rond entre eux encore et encore parce que plus vous passez de temps sur votre chanson, plus vous entendrez des choses à corriger et ressentirez le besoin d’ajuster quelque chose parce que, eh bien, vous avez écouté la même idée pendant des heures.

 

Personne, à part vous-même, n’écoutera votre chanson autant que vous le faites.

 

C’est exactement la raison pour laquelle vous douterez de vous. Parce que toute personne qui y serait exposée autant s’en lasserait ou en aurait marre. Alors qu’en réalité, il n’y a absolument rien de mal à cela.

 

Ne tombez pas dans les extrêmes

 

Lorsque vous faites de la musique, l’équilibre entre faire de la musique pour vous-même et pour les autres est quelque chose d’étrange à trouver. Si, à un extrême, vous faites de la musique uniquement pour vous-même, il y a de fortes chances que votre musique soit vraiment désordonnée et qu’elle ne touche personne. Mais si vous allez à l’autre extrême et que vous ne faites de la musique que pour les autres, vous n’aurez aucune personnalité là-dedans et vous serez une sorte de coquille vide. Le bon équilibre consiste à comprendre ce qui fonctionne en tant que concept, puis à y injecter vos idées. En d’autres termes, ce qui fonctionne est bien souvent « la même chose mais différente ».

 

Vous n’avez aucun contrôle sur l’auditeur

 

En ce qui concerne l’auditeur, vous devez accepter que vous n’avez aucun contrôle sur ses goûts, sa capacité d’attention, son humeur et sa disponibilité. Lorsqu’une personne décide d’écouter une chanson, elle répond à un besoin spécifique qui lui est propre. Certains voudront quelque chose d’énergique pour une tâche, d’autres quelque chose de doux pour se détendre, certains qui sont DJ veulent une musique avec une direction spécifique, d’autres quelque chose entre les deux pour travailler/étudier, etc. Vous pouvez imaginer que quiconque écoutera votre chanson, viendra avec un besoin spécifique et il est aussi tout à fait possible que l’auditeur écoute votre chanson avec quelques autres avant, et quelques autres après. Il n’est pas fréquent que vous écoutiez soudainement un morceau, puis plus rien.

 

Maintenant, pensons à quelqu’un qui travaille une liste de lecture et qui a quelques nouveaux morceaux à ajouter. Il aura à peu près la même approche qu’un DJ qui prépare son prochain set. La musique qu’ils conservent est surtout quelque chose d’émotionnel et teinté par les goûts. Ils aiment ou n’aiment pas. Étant donné que la musique est facilement accessible de nos jours, les gens passent rapidement à autre chose parce qu’ils le peuvent.

 

Maintenant que nous avons tout cela à l’esprit, voyons ce qui peut être un obstacle à l’appréciation ou à la désapprobation de votre musique.

 

Comment maintenir l’intérêt des gens pour votre chanson

 

Voici des moyens de maintenir l’intérêt des gens pour votre chanson :

 

  • Calquer un morceau sur une chanson de référence dont vous savez qu’elle fonctionne. Cette méthode est la meilleure parce que, comme pour toute chose dans la vie, si vous avez le modèle pour quelque chose qui fonctionne, vous pouvez alors reproduire un concept. Cela fonctionne aussi bien pour faire une pizza que pour une chanson. J’en ai parlé à maintes reprises dans mes vidéos Youtube, mais il s’agit essentiellement de comprendre la structure de la chanson, la façon dont les sons entrent et sortent, les niveaux, la longueur, la densité, etc. Une fois que vous aurez analysé les chansons qui vous semblent incroyables, vous réaliserez qu’elles sont souvent plus simples que vous ne le pensez.

 

  • Faire en sorte que votre musique ne soit pas trop prévisible, mais juste assez pour maintenir l’intérêt de l’auditeur.. Ce qui maintient généralement l’intérêt d’une personne, c’est le sentiment d’être intelligent. Cela vient de l’idée qu’ils peuvent prédire ce qui va se passer ensuite dans une chanson, que ce soit en termes de progression d’accords ou d’arrangement. Si vous anticipez quelque chose et que cela se produit, cela peut vraiment déclencher une certaine excitation. Mais ce qui vous rend accroc, c’est quand cela vous prend légèrement au dépourvu. D’un côté, trop de prévisibilité rendra la chose ennuyeuse, mais de l’autre, trop de surprises créeront de la confusion et de l’irritabilité. Donc, généralement, vous voulez que la première partie de votre chanson crée une compréhension de ce dont parle la chanson, mais ensuite vous apportez de nouvelles idées. Pendant un certain temps, c’est la raison pour laquelle les breakdowns étaient si importants, car ils étaient en fait la porte d’entrée vers l’évolution suivante de la chanson, mais depuis qu’ils sont devenus si prévisibles, pour moi, les breakdowns ne sont plus pertinents.

 

  • Faire en sorte que votre musique suive les tendances actuelles, avec une légère nouveauté.. Je pense que tout musicien doit passer un peu de temps chaque jour à écouter les charts, les nouvelles sorties, ce que les DJs passent et ce que les gens aiment. Je trouve que, très souvent, j’ai des idées du présent que je mélange avec des idées du passé. J’écoute de la musique des années 90, j’entends un effet utilisé d’une certaine manière et je vois ensuite comment on peut améliorer cette vieille idée. Ce n’est pas en vivant complètement dans le passé que votre musique sera plus fraîche. Mais il n’est pas non plus nécessaire d’être dans l’instant présent, car vous serez soit perdu dans une mer de gens qui font de la musique en suivant les tendances, soit, lorsque votre chanson sera terminée, la tendance sera déjà dépassée.

 

  • Partager quelque chose de personnel. Cette question est délicate mais importante. En musique, en fin de compte, vous voulez être vous-même. Pour cela, il faut passer du temps à créer des sons jusqu’à ce que l’on trouve quelque chose que l’on aime vraiment. J’aime l’idée que si l’on s’arrête aux premières idées, elles peuvent être superficielles, mais si l’on prend son temps et que l’on va plus en profondeur, on en trouvera de plus en plus complexes. Si les choses sont aussi profondes, et que vous aimez ça, alors vous entrez dans le domaine de l’originalité et de l’espace personnel. Cette zone est cependant très vulnérable, car plus vous créez de manière personnelle, plus il est effrayant de le partager, car le rejet sera également très personnel. Mais la bonne nouvelle, c’est que les personnes qui aimeront cet espace seront aussi très proches de ce que vous êtes.

 

  • Connaître votre public cible et comprendre ce qu’il aime. Lorsque vous faites de la musique, vous pouvez suivre un genre ou non, mais si vous le faites, essayez de comprendre ce que les gens aiment dans ce genre. Peut-être le savez-vous déjà. Mais ce qui fait sauter une chanson à quelqu’un, ce sont généralement les quelques points suivants : l’inadéquation entre ses besoins et ce que la chanson lui offre (ex. la chanson n’a pas le bon ton émotionnel ou est techniquement écrasante), le choc des sons culturels (ex. la chanson a un genre mais ne respecte pas certains concepts de base, ce qui pourrait être irritant) ou des goûts complètement différents (tempo, ton, clé de la chanson, production, utilisation du son). En gros, il est recommandé de faire preuve d’audace dans ce que vous aimez, mais veillez à ce que cela reste dans les limites d’un genre, si vous souhaitez faire partie de cette direction.

 

Techniques musicales pour trouver de nouvelles idées

 

Pour faire de la musique, il faut trouver des idées. Vous pouvez faire de la musique pendant des années, mais une bonne façon de rester original est d’avoir différentes techniques pour générer de nouvelles idées. Voici 3 idées principales que j’utilise pour générer des idées, parmi tant d’autres. Fondamentalement, vous voulez, d’une part, avoir du matériel original et, d’autre part, trouver des moyens de le traiter. Cela signifie que vous pouvez avoir des idées de qualité qui n’ont pas besoin de beaucoup de cosmétiques, ou au contraire avoir des idées très génériques et ajouter des tonnes de traitement. Mais il s’agit dans les deux cas de deux méthodes différentes qui vous permettent de créer des possibilités infinies.

 

La création de nouvelles idées peut venir, soit de l’échantillonnage/enregistrement, soit de la génération d’idées synthétiques. J’utilise beaucoup l’aléatoire dans mon travail parce que c’est comme une avance rapide de mes réglages. En d’autres termes, si je manipule un bouton pour trouver des idées, cela peut prendre un certain temps. Au lieu de cela, j’utilise la puissance de l’ordinateur pour trouver des réglages aléatoires, sur plusieurs paramètres, en une seule fois, ce qui me permet de conserver les meilleures idées qui en découlent. En appuyant sur le bouton aléatoire, j’obtiens en quelques secondes autant de nouvelles idées que j’appuie sur ce bouton. Ce qui est puissant, c’est que je peux utiliser chaque instantané individuellement, et que je peux également effectuer un lent morphing entre chaque instantané, créant ainsi de merveilleuses idées évolutives.

 

Rendre aléatoire les effets, modules et macros

 

C’est assez facile dans Ableton. Vous pouvez utiliser un ou plusieurs plugins, puis utiliser command+G pour les regrouper.

 

 

 

 

 

 

Vous pouvez ensuite lier les paramètres aux macros.


 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les plugins VST, vous devez appuyer sur le bouton de configuration, puis cliquer sur les paramètres que vous souhaitez utiliser.

 

 

 

 

 

 

Une fois que vous avez assigné un certain nombre de paramètres aux boutons de macros, vous pouvez appuyer sur le petit bouton « Rand » pour voir différentes idées aléatoires.

 

 

 

 

 

Je vous encourage à sauvegarder votre rack avec les instantanés, que vous pouvez aussi enregistrer avec le petit bouton de l’appareil photo à gauche. Ces sauvegardes sont très pratiques lorsque vous voulez rappeler des idées du passé. La plupart de mes VST les plus utilisés sont tous sauvegardés sous forme de macro pour un rappel rapide.

Pendant que nous y sommes, Shaperbox 3 change énormément la donne pour moi en matière de conception sonore. Vous pouvez faire des choses vraiment, vraiment folles avec et c’est aussi un couteau suisse pour le mixage, la conception sonore et même le mastering.

 

Générer des mélodies aléatoires

 

La génération dee mélodies aléatoires est une autre technique que j’utilise depuis plus de 20 ans. Elle a été utilisée dans la musique concrète et les premiers balbutiements de la musique électronique. Un moyen rapide de le faire est d’utiliser, par exemple, Rozzer. Il s’agit d’un patch gratuit de Max 4 Live qui permet générer des idées assez facilement. En gros, vous le déposez sur un canal MIDI, définissez une gamme et une tonalité de base, puis tapez aléatoirement sur les notes (il générera une séquence de notes), puis tapez aléatoirement sur les Gates (lesquelles de ces notes seront jouées). Il s’agit d’une phrase que vous pouvez ensuite modifier selon vos goûts ou vous pouvez également explorer les polyrythmes en transformant les notes et les gates en différents nombres (par exemple, les notes sur une longueur de 12 et les gates, 7).

 

 

 

Échantillonnage et rééchantillonnage (sampling & resampling) Il s’agit également d’une technique amusante. Vous pouvez jouer une boucle dans votre session Ableton Live et appliquer des effets, puis appliquer des effets, mais vous enregistrez l’ensemble du jam dans un nouveau clip.

 

À partir du clip enregistré, je peux ensuite découper, remodeler, traiter à nouveau, étirer, etc. C’est ce qu’on appelle le rééchantillonnage et c’est un moyen très puissant de transformer les idées. J’aime dire que les clips de rééchantillonnage sont générationnels. Ainsi, un son traité une fois est de première génération, puis si vous retraitez ce clip, il est de deuxième génération, et ainsi de suite. Lorsque j’utilise des sons pour ma musique, j’opte généralement pour des sons de 4-5ème génération. Ils sont généralement plus riches. Ils sont généralement plus riches.

 

J’espère que cela vous aidera.

 

Comment utiliser une accroche pour finaliser un morceau?

Je comprends que de nombreux artistes construisent une boucle, puis développent le morceau à partir de là. Cependant, très souvent, ils se perdent, car ils n’ont aucune idée de la direction à prendre. Ils entendent leur boucle et pensent : « Wow, c’est vraiment cool, je pourrais l’écouter pendant des heures ». Puis, après l’avoir écoutée pendant des heures, ils se rendent compte qu’ils ne savent pas où aller avec ça.

Bien sûr, il y a beaucoup de gens qui peuvent créer une boucle et ensuite construire à partir de celle-ci, mais une chose que je remarque dans le coaching est que ce n’est souvent pas le cas. Certaines personnes n’arrivent pas à terminer une chanson parce qu’elles n’ont pas de vision du produit fini. À l’inverse, d’autres ne peuvent pas terminer leurs chansons parce qu’ils ont une vision trop forte et veulent l’intégrer dans un modèle qui leur est propre. Le problème est que les chansons originales ne correspondent pas à un modèle défini.

Par conséquent, il doit y avoir une ligne délicate entre la planification et l’instinct. C’est alors que les chansons s’assemblent avec facilité.

L’ACCROCHE EST VOTRE CHANSON

Une personne qui excelle dans ce domaine est le magnat de la production Timbaland. Si vous ne le connaissez pas, il a composé des morceaux pour Justin Timberlake, Rihanna, J Cole, Missy Elliot et des dizaines d’autres vedettes de la pop.

Oui, oui, un artiste pop, mais si vous avez l’esprit ouvert sur la musique, vous vous rendrez compte qu’il est difficile d’écrire de la musique pop. Ce qui est particulièrement difficile, c’est d’écrire continuellement des chansons pop qui sont en tête des charts, comme Timbaland. Il n’y a que quelques personnes sur la planète entière qui ont ce talent, et il faut donc le respecter.

J’ai récemment regardé des tutoriels de production de Timbaland et l’une des choses sur lesquelles il insiste est que toutes les grandes chansons commencent par une accroche. Bien sûr, cela peut prendre un certain temps pour obtenir cette accroche, mais il reconnaît que c’est l’accroche que les gens retiennent de la musique. Pas la percussion, ni même les couplets, mais l’accroche. Si vous ne savez pas ce qu’est une accroche, pensez à « Superstition » de Stevie Wonder. Quelle est la seule partie de cette chanson dont vous vous souvenez? Oui, cette partie. C’est l’accroche.

D’autres bons exemples sont « Sweet Caroline » de Niel Diamond, ou « Harder, Better, Faster, Stronger » de Daft Punk.

CRÉER DES ACCROCHES DANS D’AUTRES STYLES

Mais vous me demanderez peut-être : « Mais Pheek, tu fais de la musique de danse d’avant-garde, et la plupart de tes étudiants sont des artistes de musique de danse d’avant-garde. Comment diable puis-je m’inspirer des accroches pop? » Eh bien, une accroche peut être définie de manière assez vague. Prenons « Alberto Balsam » d’Aphex Twin. À bien des égards, cette chanson suit le format « only-hooks » que des producteurs comme Max Martin prônent, où chaque phrase est une accroche, d’une certaine manière. Presque chaque phrase a une sorte d’élément mémorable, mais de cette façon, l’accroche est moins définie. S’il y avait une accroche, ce serait probablement lorsque le synthétiseur arrive pour la première fois et qu’il continue d’une certaine manière tout au long de la chanson.

La clé de l’accroche d’« Alberto Balsam » est qu’elle définit facilement le reste de la chanson. Dès qu’il apparaît, qu’il soit repris par un groupe de rock, ou qu’il figure sur votre liste de lecture (parce que, Dieu vous en garde, vous ne verrez probablement jamais RDJ le jouer en concert), vous savez que c’est « Alberto Balsam ».

Cet exemple est facile parce qu’il est prédominant dans tout le morceau et que tout le reste n’est qu’une improvisation par-dessus. Et tout ce que vous avez à faire, dans de nombreux cas, c’est de jammer sur l’accroche, et vous obtiendrez quelque chose de mémorable.

MODIFICATEURS D’ACCROCHE

Mais avant d’écrire votre accroche, il est bon de réfléchir à la direction émotionnelle que vous voulez prendre, car c’est l’accroche qui définira cette direction. Par exemple, voulez-vous que votre chanson soit exaltante? Dans ce cas, vous devez créer une tension et la relâcher. Peut-être même dans une tonalité triomphante, comme le ré majeur.

Si vous voulez qu’elle soit émotionnellement relaxante, alors vous devez changer de tonalité, peut-être du majeur au mineur. Ce sont souvent ces « modificateurs d’accroche » qui rendent une chanson spéciale.

Si vous voulez augmenter l’intensité de la chanson, vous pouvez augmenter la densité de la chanson — avec un délai, une réverbération, une autre couche de percussion. Cela peut se faire avec la vélocité ou le volume.

Cependant, dans la musique de club, à un moment donné, quelqu’un a inventé le « breakdown » pour augmenter l’intensité du morceau, et maintenant nous sommes condamnés parce que 95 % des morceaux électroniques en contiennent. Il n’est pas nécessaire d’avoir des ruptures. Au lieu de cela, nous pouvons avoir des événements, qui peuvent être là pour surprendre les gens, changer leurs émotions, ou n’importe quoi, vraiment.

Dans une chanson, j’ai entendu Timbaland poser une question à Siri. Oui, c’est ringard, mais cela a interrompu la chanson et a suffisamment déconcerté les gens pour qu’au moment de la reprise, la chanson soit à nouveau fraîche. Dans la musique de danse, il peut s’agir d’un échantillon bizarre ou d’un enregistrement de terrain ; il peut s’agir d’un silence gênant.

TOUT CONSTRUIRE AUTOUR DE L’ACCROCHE

Pour revenir à « Alberto Balsam », vous remarquerez que l’accroche est prédominante sur l’ensemble de la chanson. À partir de là, le reste de la chanson se matérialise autour d’elle. Si c’était votre chanson, vous n’auriez qu’à ajouter des percussions, en retirer, ajouter des couplets. Il n’y a pas une tonne de timbres dans cette chanson, mais chacun d’entre eux fonctionne parce qu’il se situe au-dessus de l’accroche. Vous voyez ce que je veux dire, toutes les grandes chansons commencent par l’accroche, maintenant?

CRÉEZ QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU

Peut-être qu’un jour, vous créerez une transition qui deviendra le nouveau breakdown, où les gens commenceront à copier votre modificateur d’accroche. Parce qu’en fin de compte, c’est ce qui se passe de nos jours : suivre le leader. Il suffit de regarder les charts Beatport pour voir que toutes les formes d’onde se ressemblent : mais à un moment donné, il y a eu une forme d’onde qui était différente et qui est arrivée en tête des charts.

Cependant, si vous considérez les chansons comme des éléments mémorables et des modificateurs d’accroche qui font sortir l’auditeur de sa transe, alors vous pourrez peut-être créer quelque chose de durable et de mémorable. Alors la prochaine fois que vous déciderez que « cette partie a besoin d’un breakdown », demandez-vous si vous pouvez faire quelque chose de différent à la place. Parce que le but est de donner aux gens quelque chose de différent pour que le familier redevienne frais — et il y a d’autres façons de le faire que d’enlever la batterie et de la réintroduire.

 

Comment se préparer à faire de la musique?

À 10 ans, j’ai été invité à faire partie de l’équipe d’athlétisme de mon école. Bien que je me sois toujours considéré comme un coureur compétent, il y a une chose que nous avons commencé à faire plus souvent : des étirements. Au début, cela semblait être une énorme perte de temps, puisque tout ce que je voulais faire, c’était courir. Au lieu de cela, nous passions tout ce temps à faire ces exercices qui, pour moi, n’avaient rien à voir avec la course. Cependant, après des mois d’étirements, j’ai commencé à réaliser que je devenais nettement plus rapide. C’est parce que je m’échauffais. Tout comme vous devez vous échauffer pour vous préparer à courir, il en va de même pour la musique. Dans cet article, nous allons aborder des techniques d’échauffement qui aident à vous préparer à faire de la musique.

 

VOS OUTILS NE SONT PAS SI IMPORTANTS

J’en ai souvent parlé dans des articles précédents, mais cela mérite d’être répété. Dans le domaine de la production musicale, les clients pensent souvent qu’ils peuvent acheter tout l’équipement qu’ils veulent, et que d’une manière ou d’une autre, par miracle, ils seront inspirés pour créer. Cependant, le plus souvent, ils sont bloqués et la chose la plus productive qui se produit est que mon client nettoie la poussière de son mur de matériel inutile.

Le simple fait d’acheter du matériel ne sert à rien si l’on n’est pas intimement familiarisé avec. Imaginez que vous achetiez une belle guitare et que vous pensiez pouvoir en jouer tout de suite alors que vous ne savez pas en jouer. Cela semble ridicule, non? Bien sûr, c’est le cas! Il faut du temps pour apprendre un nouvel instrument. Il faut de la frustration. Il faut de l’engagement. Cependant, il arrive qu’ils sachent comment utiliser ce matériel, et pourtant, rien ne se passe. Le plus souvent, leur problème est qu’ils ne savent pas comment se préparer à faire de la musique. Et tout comme je m’échauffais pour l’athlétisme, un producteur doit aussi s’échauffer.

 

TROUVEZ VOTRE PROPRE SYSTÈME POUR VOUS PRÉPARER À FAIRE DE LA MUSIQUE

Aujourd’hui, les gens pensent qu’il y a une manière uniforme de se préparer, cependant, tout le monde est différent. L’esprit n’est pas un quadriceps, où il existe des étirements standardisés qui le rendent plus fonctionnel. Donc ce que nous faisons lors des séances de coaching est de trouver un système qui fonctionne pour eux. Je commence par déterminer quelles sont leurs habitudes actuelles, car ce que nous savons, c’est que ce qu’ils ont fait jusqu’à présent ne fonctionne pas.

Donc, une fois que nous avons déterminé ce qu’ils font, il est temps de trouver un système qui fonctionne pour eux. Comme je l’ai dit précédemment, chaque personne est différente, donc tout ce que je vais dire est une suggestion, pas une recette magique.

 

ÉCOUTER DE LA MUSIQUE ACTIVEMENT POUR SE PRÉPARER À FAIRE DE LA MUSIQUE

a photo of preparing to make music by actively listening to music

La première chose que les producteurs peuvent faire est d’écouter de la musique avant d’en faire. C’est une affirmation qui peut paraître évidente, mais combien de personnes écoutent activement de la musique? Combien de personnes rentrent à la maison, boivent une bière, mettent un disque et s’assoient, ne faisant rien d’autre que de s’intéresser à la musique? 10 %, peut-être? Cependant, ce sont ces 10 % de personnes qui sont prêtes à réussir si elles sont elles-mêmes auteurs de musique.

Lorsque vous écoutez activement de la musique, il est préférable de la considérer comme une piste de référence, en quelque sorte. Écoutez la chanson encore et encore. Notez le timbre et la structure de la chanson. Notez-le même dans un cahier. Cela préparera votre esprit à faire de la musique en l’engageant activement.

 

Lorsque vous écoutez activement de la musique, assurez-vous de vous concentrer sur les parties appropriées du morceau. Beaucoup de producteurs sont obsédés par les kicks, les hi-hats et les basses, mais au bout du compte, c’est la mélodie que les gens retiennent. Alors faites-vous une faveur et essayez de concrétiser des choses que vous pouvez facilement absorber. Vous ne vous souviendrez probablement pas du timbre exact d’un hi-hat, mais vous vous souviendrez peut-être suffisamment de la mélodie pour reproduire quelque chose de similaire plus tard.

 

 

ÉCOUTER UN DJ SET VOUS AIDERA À VOUS PRÉPARER À FAIRE DE LA MUSIQUE

De nombreux étudiants me disent qu’ils trouvent leur inspiration en boîte de nuit et qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux assez vite pour l’exploiter. Une solution? Écoutez un DJ set pendant 20 minutes à une heure. Plus vous vous préparez longtemps, mieux c’est.

An image of someone DJing, which is a great way to prepare to make music

Vous pouvez prendre des notes sur les transitions et les subtilités de la composition, ce que vous ne pouviez pas faire dans un club. Même si ce n’est pas exactement la même chose qu’en club, mes élèves disent souvent que toutes les idées qu’ils ont eues en club se manifestent à nouveau.

Une chose que j’aime faire est de mettre un mix tout en laissant jouer et en réécoutant les samples sur mon disque dur. En faisant cela, vous pouvez entendre quand un sample s’intègre bien dans le mix, ce qui vous permet de le catégoriser et de l’utiliser plus tard. Assurez-vous simplement que les niveaux de volume correspondent à ce que vous faites dans Ableton. Vous voulez que vos samples s’intègrent vaguement dans le mixage, plutôt que d’être le son prédominant. C’est également une façon utile de gérer les samples, parce que sinon, lorsque vous les faites simplement défiler, et que vous ne les comparez pas à de la musique, vous comparez simplement les samples à de l’air.


LE DJING POUR SE PRÉPARER À FAIRE DE LA MUSIQUE

Je pense que le DJing est un excellent moyen de se préparer à faire de la musique. Comme les autres suggestions, le DJing est une forme puissante d’écoute active. Le DJing entraîne vos oreilles à comprendre en profondeur la structure et le mixage d’une chanson. Vous pouvez facilement ajouter ou soustraire des fréquences pour voir comment elles modifient le morceau. Vous pouvez également entendre où se produisent les transitions, ce qui vous permet de construire vos morceaux pour qu’ils soient plus adaptés aux DJ (si c’est l’un de vos objectifs).

 

CRÉER DES LISTES DE LECTURE CATÉGORISÉES POUR SE PRÉPARER À FAIRE DE LA MUSIQUE

Je sais que j’ai dit plus tôt qu’il était plus facile de se concentrer sur la mélodie de la chanson, plutôt que sur son rythme. Alors, qu’est-ce que vous êtes censé faire lorsque vous voulez travailler sur un aspect spécifique d’une chanson? Eh bien, pendant que vous écoutez, placez les chansons dans des listes de lecture étiquetées en fonction des aspects de la chanson qui vous inspirent. Donc, il y en a une pour la mélodie, une pour les hi-hat ou un kick très spécifique. Ayez-en une pour la ligne de basse. Ensuite, lorsque vous voulez vous préparer à faire de la musique, vous pouvez revenir à ces listes de lecture et vous échauffer en les écoutant activement.

 

S’INSPIRER DE CEUX QUI INSPIRENT VOS INSPIRATIONS

Une autre façon de se préparer à faire de la musique est d’apprendre des personnes qui vous inspirent. Par exemple, je suis inspiré par Ricardo Villalobos, alors je lis souvent des articles sur lui. Grâce à ces articles, j’ai découvert qu’il est inspiré par le pianiste Keith Jarrett. Jarrett ne fait pas de musique électronique, mais il a clairement eu une grande influence sur le genre, qu’il le sache ou non. Alors, naturellement, j’écoute Jarrett pour voir si je ne peux pas exploiter une partie de cette inspiration.

 

IL EXISTE DE NOMBREUSES FAÇONS DE PRÉPARER VOTRE CERVEAU

En fin de compte, l’objectif est de faire travailler votre cerveau. Vous pouvez jouer à des jeux vidéo en écoutant de la musique, lire un livre ou aller courir. Vous pouvez également peindre ou écrire. Ce ne sont que des suggestions et vous devez trouver celle qui échauffe votre esprit, car comme je l’ai dit au début de l’article, un esprit n’est pas comme une jambe : il n’y a pas d’uniformité.

 

Ma méthodologie de production musicale : le vaisseau mère (Pt. II)

Je ne sais pas si vous êtes fan de films de science-fiction, mais je le suis. Une chose que j’aime beaucoup dans ce genre de films, ce sont les invasions d’extraterrestres, où ils tombent du ciel après avoir sauté d’un énorme vaisseau spatial ; où tous les méchants sont rassemblés et ensuite déployés. Dans la création musicale, j’applique un concept similaire à mes propres méthodes de production musicale et à ma méthodologie globale. Depuis que j’ai transmis cette idée aux gens que j’entraîne, je les vois faire des choses vraiment cool en utilisant le concept du « vaisseau mère ». Ils adaptent cette méthode à leur propre façon de faire de la musique, et quand ils me la montrent, j’apprends une chose ou deux sur la façon d’améliorer mes méthodes de production musicale.

Cet article porte sur le concept de vaisseau mère, et je partagerai un template Ableton Live vide que vous pouvez réutiliser pour votre propre travail. Je couvrirai également quelques fonctionnalités d’Ableton qui peuvent vous aider à concrétiser vos idées.

LE VAISSEAU MÈRE : PAR OÙ COMMENCER ?


Connaissez d’abord votre musique. Quels que soient les genres que vous écoutez, apprenez connaitre leurs éléments et ce dont vous avez besoin. Si vous lisez régulièrement ce blog, vous savez que j’insiste toujours sur connaître et utiliser des références. Eh bien, la méthode du vaisseau mère commence aussi par l’utilisation de références. Il y a quelques questions essentielles que vous devez vous poser lorsque vous écoutez vos références :

  • Quels sont les sons prédominants ? Par exemple, en techno, le kick, les hats et la snare sont presque toujours là et pendant la majeure partie de la chanson. Il y a souvent des percussions et des effets, mais ce ne sont pas les acteurs principaux.
  • En quoi consiste la mélodie ? La mélodie a-t-elle un seul son (ex. synthétiseur) ou deux ou trois sons différents qui se parlent entre eux ?
  • Y a-t-il autre chose ? Parfois, nous pouvons nous perdre un peu dans une piste de référence, car il semble y avoir beaucoup de choses qui se passent, peut-être de petits sons en arrière-plan ou des tourbillons de grooves. C’est ce que j’appelle des distractions. Si vous voulez vraiment analyser une chanson, faites une boucle de 2 mesures juste au milieu ou quand la chanson est la plus complète, puis commencez à compter chaque son et donnez un sens à ce que vous entendez.

Une fois que votre chanson a été analysée, vous êtes prêt à construire un template.

LA CONSTRUCTION D’UN VAISSEAU MÈRE VIDE

Si vous avez envie de voir à quoi pourrait ressembler un template Ableton Live « Vaisseau mère vide », vous pouvez le télécharger ici :

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Il ne répond peut-être pas à vos besoins en tout temps, mais c’est quand même une excellente entrée en matière.

Ce modèle vide a été créé par ROOM323 que j’entraîne depuis presque 2 ans. Son modèle de départ est vraiment génial — peut-être même meilleur que le mien — alors je vais expliquer pourquoi je pense qu’il peut être vraiment utile.

  • Chaque son a sa propre piste.
  • Il y a juste assez de pistes pour tout couvrir et s’y limiter vous permet de rester concentré.
  • Les pistes d’arrière-plan et d’effets sont un bon rappel. Parfois nous oublions qu’un aspect de la chanson a été surutilisé, surtout pour des détails en arrière-plan. C’est aussi un rappel pour ne pas en faire trop.
  • Le stockage de vos boucles vous donne une vue extérieure de tout le potentiel que vous avez.
  • Il n’y a rien de mieux pour vous aider à prendre des décisions concernant vos différentes chansons.
  • Il peut être transformé en performance live !

COMMENT UTILISER LE TEMPLATE

La toute première partie de l’utilisation de ce template est de commencer par la collecte des « ingrédients principaux » (voir première partie de cette série). . Cela peut se faire en fouillant sur YouTube, en jammant avec un nouveau synthé VST de démo ou en traînant avec des amis tout en les enregistrant jouer au hasard avec des instruments. Tout peut être potentiellement bon, c’est la façon dont vous l’utilisez qui fera la différence.

« Ce n’est pas la note que vous jouez qui mauvaise — c’est la note que vous jouez après qui la rend bonne ou mauvaise » — Miles Davis

  1. Mettez chaque idée différente dans la piste appropriée du vaisseau mère.
  2. Vous aurez peut-être 5 idées fortes. Vous pouvez maintenant remplir les pistes qui manquent de contenu. Si vous avez une belle mélodie de guitare, alors vous aurez besoin de percussions, de kick, etc.
  3. Pour chaque idée, essayez d’avoir des variations différentes. Peut-être que votre première boucle était bonne, mais si vous retravaillez certains éléments, vous trouverez peut-être une autre option qui est assez cool également. Ces variations peuvent aussi être des scènes différentes de la première boucle.
  4. Il ne reste qu’à jammer !

C’est à peu près tout !

Quand je travaille avec ROOM323, j’aurai 20 idées différentes de lui, alors je pourrai sélectionner les 5 meilleures. De là, je vais choisir une rangée et la déposer dans la section d’arrangement pour commencer à construire une chanson. En termes de productivité, cette méthode est beaucoup plus efficace que de se limiter à une idée par projet qui est ensuite transformé en chanson. Une chose importante à garder à l’esprit, c’est que si pendant votre chanson, vous n’avez plus d’idées, alors vous pouvez simplement revenir dans vos 20 boucles originales pour choisir quelque chose de complémentaire.

Une chose étonnante à propos d’Ableton 10 est que vous pouvez déposer une chanson/sample depuis le navigateur et le déposer dans votre chanson. Il importera votre idée telle que vous l’avez laissée. Cela signifie que vous pouvez construire votre vaisseau mère dès aujourd’hui en ajoutant toutes vos boucles inachevées !

 

VOIR AUSSI :

MA MÉTHODOLOGIE DE PRODUCTION MUSICALE : PROFONDEUR ET ASTUCES DE MISE EN FORME SPATIALE (Pt. III)

L’intuition pour faire des choix en production

Dans un sens, l’intuition musicale se définit avec celui qui peut apporter de la magie créatrice dans sa musique, par rapport à celui qui s’en tient à une véritable application technique du logiciel. J’ai souvent eu l’occasion de voir des producteurs expérimentés faire de la musique, que ce soit en studio ou en plein jam. Par exemple, au début des années 2000, nous avons eu le fameux Narod Niki au MUTEK de Montréal où Zip, Villalobos, Dan Bell, Akufen, Cabanne, Dandy Jack, Monolake (même Cassy a chanté pendant quelques minutes) ont tous synchronisé leur ordinateur portable et leur équipement pour improviser un live pour nous. Notre festival local nous a donné de nombreuses occasions de regarder, ce que j’appellerais, des maîtres dans ce qu’ils font, jouer devant une foule pour montrer comment créer et jouer live. L’acte live lui-même, lorsqu’il est fait correctement, doit représenter ce que l’artiste fait dans son studio, mais de manière à faire voyager la foule.

Quand je parle d’un live fait correctement, je fais référence à quelque chose qui est en partie préparé et en partie improvisé : un set qui repose donc sur l’intuition musicale. L’intuition musicale est le combo parfait qui permet à des « accidents créatifs » de survenir et crée un sentiment de prise de risque. Il y a beaucoup de performances préenregistrées dont je ne comprends pas l’intérêt. Ce qui m’intéresse ici, c’est le sujet de l’intuition musicale. Depuis que j’ai commencé à enseigner, cette question est souvent soulevée :

Comment enseigner l’intuition musicale, ou l’intuition en général ?

Il y a 3 points sur l’intuition qu’il nous faut aborder. L’intuition peut être :

  1. Une appréhension ou une connaissance immédiate sans raisonnement ni déduction.
  2. Une connaissance ou conviction acquises uniquement par l’intuition.
  3. Le pouvoir ou la faculté d’acquérir une connaissance directe ou une cognition, sans pensée et déduction rationnelles évidentes.

Ce à quoi je fais référence en utilisant le mot intuition est un peu différent de ces trois points. Pour moi, l’intuition en musique, c’est la manière de faire quelque chose qui semble aléatoire, mais qui se fait de façon très efficace. Partiellement imprévisible, en partie guidé par l’expérience, mais entièrement guidé par une vision personnelle pour arriver à un résultat spécifique. C’est l’intuition musicale.

Un exemple notable serait celui d’un artiste, lors d’un set live, qui drop des sons ou une idée musicale inattendue, mais qui fonctionne avec ce qui se passe au moment présent. Un autre exemple pourrait être celui d’un musicien proposant une idée aléatoire et la faisant prendre tout son sens après 2-3 minutes de développement.

Peut-on apprendre ou développer l’intuition musicale dans la production ?

Je crois dur comme fer que c’est possible. Voici quelques façons d’y parvenir :

  • Écoutez beaucoup de genres musicaux, soyez divers dans la sélection. La meilleure façon d’obtenir de nouvelles idées pour une chanson et d’apporter un vent de fraîcheur qui vient d’ailleurs. Le nombre d’idées que je tire du free jazz ou de la musique indienne est faramineux, je trouve beaucoup de profondeur dans ces genres ; ils existent depuis si longtemps qu’ils ont développé une grande maturité. Essayez de creuser dans des domaines qui semblent obscurs ou passez du temps à écouter de la musique folklorique comme point de départ.
  • Connaître vos outils. C’est frustrant, car il y a toujours quelque chose à apprendre. Je dis souvent aux gens, ce que vous avez besoin de savoir sur votre DAW devrait se limiter à faire des clips et construire des pistes. Le reste s’apprend au fur et à mesure. Mais le principal est que vous devriez être à l’aise avec votre DAW, et son utilisation devrait être une seconde nature pour vous. Le déplacement des blocs, les copier-coller, et les arrangements de base doivent se faire rapidement pour ne pas perdre votre workflow. C’est quand vous commencez à chercher comment faire quelque chose de très simple que vous perdez votre idée initiale. Imaginez que vous ne puissiez pas expliquer à un ami comment se rendre à l’épicerie la plus proche parce qu’il y a trop de détails à expliquer ; ce serait déroutant pour lui et pour vous.
  • Soyez attentif à vos habitudes et aux choses que vous n’aimez pas. Nous sommes pris dans ce qui a déjà fonctionné, et nous avons tendance à le répéter ad nauseam. Bien que ce soit une partie de ce qui attire les gens vers notre musique, même un son en particulier, si nous sommes esclaves de nous-mêmes et des attentes des gens, nous ne pourrons pas grandir en tant qu’artistes. L’intuition musicale progresse avec votre engagement personnel à évoluer et à sortir de votre zone de confort. Plus il vous sera facile d’explorer, plus vous pourrez vous exprimer facilement. Le sens de la maîtrise de la musique vous permettra de devenir plus spontané et de trouver de nouvelles idées.
  • Développer votre curiosité technique. Passez votre temps à lire sur la musique, mais aussi sur des sujets qui ne sont pas reliés à la musique. Beaucoup d’idées me sont venues en lisant des romans de science-fiction, en regardant des danseurs, en lisant des livres d’architecture, en dessinant avec mon fils, en courant dans les bois, etc. Votre cerveau doit faire autre chose que de passer du temps en studio. Vous ne pouvez apprendre que dans une certaine mesure en studio, les nouvelles idées viennent en faisant d’autres choses.
  • Pratiquez seul et avec les autres. Si vous pouvez jouer seul pour vous mettre à l’aise dans votre art, c’est une chose importante. Mais quand vous pouvez jouer avec un ami, cela devient très intéressant, car le dialogue vous force à interagir, proposer, écouter, ajuster. Cela améliorera vos aptitudes de communication musicale considérablement.
  • Jouez pour des amis. J’avais l’habitude de faire des concerts intimes dans le salon où je jouais pour trois ou quatre amis, assis sur le sol, sirotant du thé, dessinant, dansant, bavardant, mais surtout, écoutant attentivement. C’est à ces moments-là que j’ai le plus appris et c’est souvent sous-estimé, car les gens pensent que jouer devant beaucoup de gens est le moment où on s’amuse ; cela peut être le cas, mais ce n’est pas la seule option. L’avantage de jouer pour une poignée d’invités est d’obtenir un feedback intime et instantané, ce qui peut être une expérience enrichissante.

Expérimentez ces idées et vous devriez lentement développer votre intuition musicale. Faites-moi savoir si vous avez des questions ou faites appel à mon service de coaching pour explorer votre musique plus en profondeur.

Ce que recherchent les labels au-delà de la musique

Si vos productions sont terminées et prêtes à partir, vous avez sûrement cherché des moyens pour les signer. La prochaine étape logique serait d’envoyer une tonne de démos aux labels et d’attendre qu’ils vous rappellent avec un contrat. Il est temps de commencer à vivre le rêve, n’est-ce pas ? Vous avez fait tous vos devoirs et suivi les conseils que vous avez lus en ligne sur la façon d’attirer l’attention des représentants de labels. Le truc, et je déteste vous le dire, c’est qu’il y a une autre information que vous ne voulez probablement pas entendre, mais il est important que vous le sachiez.

Les labels ne veulent pas que vous les contactiez.

Beaucoup de labels ne diront pas « laissez-nous tranquilles », mais avant de jeter l’éponge, permettez-moi d’essayer d’expliquer ce que cela signifie de la manière la plus utile et constructive. Je parle aussi de ma propre expérience, alors ne présumez pas que c’est la norme pour tous les labels.

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Crédit photo : John Hult.

Avec l’énorme croissance des médias sociaux, un flot incessant de nouveaux artistes émergent quotidiennement, tous voulant la même chose — votre attention. Avec de nouveaux outils gratuits pour faciliter le marketing et la promotion au jour le jour, la crédibilité de l’artiste s’est diluée du point de vue du consommateur.
Que vous trouviez cela bon ou mauvais, une nouvelle impression a été créée :

  • Tout le monde est producteur, et,
  • Ils cherchent tous un certain niveau d’attention parce qu’ils ne sont pas contactés. Ironiquement, les gens veulent écouter de la musique plus que jamais, mais le vaste flot de musique nouvelle laisse de nombreux auditeurs submergés par tout cela. C’est la même expérience pour les labels.

Après un tel assaut de nouveaux artistes qui envoient des démos, beaucoup de labels deviennent insensibles à la possibilité de trouver quelque chose de grand. Cela rend les choses plus difficiles pour ceux qui méritent vraiment de l’attention et de la reconnaissance.

Est-ce que tout cela signifie abandonner et arrêter d’envoyer des démos ? Je dirais que ce n’est pas nécessairement le cas. J’ai déjà abordé ce sujet dans des articles précédents, mais j’aborderai ce point plus en profondeur ici.

Il y a une déclaration importante que j’aimerais souligner au sujet de notre industrie : tout le concept de promotion est devenu obsolète et aliéné. Je parle spécifiquement de la promotion d’artistes à label, d’artistes à fans, d’artistes à promoteurs ainsi que de labels à DJs et de labels à fans.

Mais les labels trouveront toujours de la musique de qualité et préféreront s’ils vous trouvent. C’est un fait. Pensez à Perlon par exemple, ils sortent majoritairement la musique de leur cercle d’amis et le morceau à sortir devra être testé par le noyau du label (Zip principalement, mais aussi Ricardo) dans de multiples contextes pour voir s’il est bien reçu par la foule. Les propriétaires de labels sérieux ont une vision très particulière de leur plateforme sonore, et votre musique devra (dans de nombreux cas) suivre leur son établi pour être signée.

À mon avis, si vous voulez être sur le radar d’un label, vous obtiendrez de meilleurs résultats en vous faisant jouer par des DJs.

CE QUE LES LABELS RECHERCHENT AU-DELÀ DE LA MUSIQUE :

La patience : c’est peut-être le trait le plus prisé qu’un label appréciera de votre part. Dans ce monde en évolution rapide, la patience est non seulement rare, mais c’est aussi une qualité sur laquelle nous devons tous travailler. Il s’agit d’avoir confiance que les choses finiront par s’arranger et que les résultats se produiront dans un avenir lointain. Parallèlement à la patience, cela va de pair avec la confiance. L’un va avec l’autre. Cela signifie être capable d’avoir une vue d’ensemble des choses, que peut-être quelque part sur la route, quelque chose de grand se produira. Peut-être pas. Mais il est essentiel de ne pas perdre patience à cause des retards, car ils sont courants dans l’industrie de la musique.

Organisez-vous. Il est très important d’être organisé, tout sera plus facile. Un artiste organisé doit avoir un kit de promotion solide à portée de main — photos professionnelles, votre projet musical et vos fichiers dans l’ordre, prêts à être retouchés ou réparés en cas de problème. Il n’y a rien de plus ennuyeux que d’avoir à revenir en arrière pour réparer un son, vous risquez de causer des retards qui déplacent alors tout le planning, ou même de détruire votre opportunité d’exposition. Il est utile de bien commencer vos productions, de suivre ces conseils de mix et d’éviter les maux de tête plus tard.

Réactivité. Répondre rapidement aux courriels, répondre promptement, la précision de votre communication vous rendra agréable à travailler avec. Les gens débordés apprécient cela, c’est très important.

Flexibilité. C’est le contraire d’être difficile. Les choses ne seront jamais parfaites, alors essayons d’en tirer le meilleur parti.

En fin de compte, c’est à vous de faire le travail, ce qui peut être plus facile lorsque vous prenez du recul et regardez la situation dans son ensemble. Quels sont vos objectifs ? Travaillez à rebours et déterminez les mesures à prendre pour atteindre vos objectifs. Prenez une minute et consultez mon guide de l’autopromotion sans scrupule ici. Ajoutez un peu de chance, un peu de magie ça et là, et des efforts quotidiens ciblés et constants. Bonne chance à vous,

JP

VOIR AUSSI :    Les communautés en ligne remplacent-elles les labels ?

Ma musique ne me ressemble pas

Est-ce que cela vous arrive ? Vous démarrez un projet avec une idée et une direction, « Je vais faire un morceau techno », vous démarrez une boîte à rythmes, vous mettez une ligne de base, vous commencez à jammer, à chercher des sons, à créer un groove, et une heure plus tard vous écoutez une boucle de 8 mesures qui sonne totalement différent de ce que vous avez décidé de faire. « Ma musique ne me ressemble pas ». Oui, ça arrive à beaucoup de gens, et ça peut être vraiment frustrant de faire de la musique qui vous est totalement étrangère.
Il y a une déception particulière qui vient avec le fait de ne pas être capable de faire le genre de musique que vous voulez créer. Beaucoup de producteurs avec qui j’ai travaillé parlent de commencer un projet avec une seule direction en tête, mais au fur et à mesure que le titre évolue, ils perçoivent les sons qu’ils ont choisis et l’émotion de la chanson comme complètement à l’opposé de leur direction originale.

Pourquoi est-ce que ça continue d’arriver ? Qu’est-ce qui se passe exactement ?

D’après ce que j’ai vécu moi-même, je comprends la confusion. J’aimerais suggérer d’examiner la situation d’un autre point de vue, qui, à mon avis, sera beaucoup plus positif et productif pour vous en tant que producteur. C’est une question de contexte.

Tout d’abord, nos humeurs et nos pensées changent constamment. Nous sommes dynamiques et il y a de multiples versions de nous. Ce que je veux dire, c’est que vous êtes une personne quand vous conduisez avec de la musique très forte, il y en a une quand vous écoutez de la musique lors d’une fête, il y en a une autre quand vous écoutez de la musique faite pour les écouteurs. Il y a une grande différence entre la personne que vous êtes en écoutant de la musique et la personne que vous êtes en faisant de la musique. Les deux comptent, les deux sont bien.
Astuce : dès que vous démarrez un projet, enregistrez-le immédiatement avec un nom qui décrit le genre ou la sensation de la chanson que vous voulez créer. Un nom aussi simple que « techno… » ou « house… ».

Il est utile de commencer vos productions avec un objectif et une intention claire à l’esprit, sinon, il est assez facile de s’éloigner. Cela étant dit, mon opinion personnelle est que la dérive est une bonne chose, et va de pair avec le fait d’être dans le moment, et plus en contact avec le VOUS qui est dans le studio à ce moment-là.
Si vous êtes vraiment en contact avec vos émotions ou si vous suivez les sons qui vous excitent, la dérive dans d’autres directions va se produire. C’est simplement un processus de découverte.

La façon dont je vois la musique est similaire à la naissance d’une étrange créature extraterrestre sortie de nulle part. Même si la musique que vous avez créée vous semble complètement étrangère, il est important d’être patient avec le matériel, car plus tard dans les phases de production ou de mixage, vous apprenez à apprivoiser doucement quelque chose de brut et de sous-développé en une créature évoluée avec une personnalité unique. Si votre musique sonne un peu différemment de ce que vous avez décidé de faire, je crois que c’est une bonne chose.

Si vous avez lu mes messages au fil du temps, vous savez que j’encourage fortement la Méthode Bonsaï, et l’habitude de ne pas passer trop de temps sur une piste. Travailler rapidement et finir rapidement aiguisera considérablement vos compétences en production, et vous serez un producteur beaucoup plus prolifique. Vous voulez que vos sons soient un peu bruts, incontrôlables et étranges. Ces sons sont les joyaux non sculptés que vous ne pouvez faire que lorsque vous cessez de vous censurer. C’est ce que vous recherchez.

EMBRASSER LES RÉSULTATS INATTENDUS, ET EMBRASSER LE CHANGEMENT.

Imaginez le nombre d’idées avec lesquelles vous aurez à travailler si vous commencez 20 pistes à partir de zéro plutôt que d’essayer de polir une chanson pendant 20 heures. Passer trop de temps sur un titre enlèvera souvent au côté brut de votre enregistrement initial. Cette vivacité est précisément le son qui nous a excité en premier lieu, et il est important d’embrasser ces bruits, rythmes et grooves innatendus. Enlever tout le charme brut de votre matériel pourrait être comparé au photoshopping du corps d’une belle et naturelle femme adulte dans la minceur d’un enfant pour atteindre une certaine mesure de perfection. Voici quelques conseils essentiels pour bien démarrer vos pistes.

VOTRE TRAVAIL EST CE QUE VOUS VOULEZ QU’IL SOIT.

En tant que personne, nous sommes en constante évolution, et nos goûts musicaux évolueront également. C’est idéal que votre musique vous soit étrangère et progresse tout en comprenant que votre progression peut se produire dans un ordre que vous ne pouvez pas prédire. Au fil du temps et du travail, ce que vous êtes vraiment en tant que musicien commencera à prendre forme.

Entendre la musique que vous avez faite dans le passé, c’est comme regarder des images de vous-même d’une autre époque. Ça laisse une empreinte. Regardez les photos de vous-même du passé et repérez celles que vous aimez. Elles peuvent être esthétiquement bonnes, mais je parie que vos images préférées seront celles qui rappellent un moment particulier de votre vie. Voyez-le avec les sons bruts et originaux que vous trouvez. Ceux qui sont audacieux sont les sons qui se démarqueront au fil des années et vous apporteront peut-être une attention inattendue.

Astuce : Exportez une version de votre piste avant d’enregistrer et de fermer votre projet. Comparez son évolution. Partagez-la aux personnes qui vous connaissent. Voyez ce qui les fait tripper.

Comme toujours, faites-moi savoir si vous avez des suggestions ou des questions à propos de cet article, laissez un commentaire ci-dessous et dites-moi sur quels projets vous travaillez en ce moment.

JP

VOIR AUSSI : Analyse d’une track de référence.

Voir les templates comme des graines.

En tant que producteur, vous essayez probablement d’équilibrer plusieurs tâches à la fois en travaillant sur votre musique. Si vous prenez du temps à passer en revue quatre ou cinq réverbérations à la recherche du son parfait, à configurer des bus et des groupes pour pré-mixer vos morceaux pendant que vous les arrangez, ou si vous vous sentez juste figé en regardant un écran de projet vierge et en ayant du mal à démarrer, il n’est pas étonnant que vous ne soyez pas aussi productif que vous aimeriez l’être.

Bonne nouvelle, ce post a pour but de vous préparer à partir gagnant avant même de démarrer. Commencez à voir vos templates comme des graines.

De nombreux DAWs peuvent être configurées pour charger un template (modèle) comme point de départ initial. Reason vous proposera un environnement prédéfini, et Studio One vous demandera si vous souhaitez mettre en place un projet de mix pour accélérer le démarrage. Ableton Live n’a pas cette fonctionnalité par défaut, mais vous pouvez facilement changer cela pour ouvrir un projet de démarrage personnalisé.
Même si la plupart des DAW ont cette fonction, ce n’était pas suffisant pour moi, j’avais l’impression que je pouvais faire mieux.

D’une certaine manière, il s’agit d’un article de suivi de la Technique du Bonsaï. Il a été très bien reçu, et beaucoup de gens ont commenté sur la façon dont cela les a aidés à développer des tracks à partir de petites idées. Maintenant, j’aimerais poursuivre avec cette idée, car je me suis rendu compte que beaucoup de gens passent à côté du plaisir d’utiliser un template pour démarrer leurs projets. De plus, il y a quelques choses que nous pouvons ajouter et qui seront également précieuses pour vos prochaines productions. Jetons un coup d’œil aux techniques qui permettent de gagner du temps.

JE VAIS SUGGÉRER QUELQUE CHOSE DE SIMPLE EN SOI, MAIS DE TRÈS EFFICACE POUR QUE LES NOUVEAUX PROJETS SONNENT BIEN DÈS LE DÉBUT.

Commencez votre prochain projet en utilisant la dernière chanson utilisée. J’ai entendu parler de cette technique dans le manifeste de Matthew Herbert, et cela m’a inspiré. Herbert reprenait la table de mixage là où il l’avait laissée lors de la dernière session. Pourquoi est-ce une bonne idée ?
Partir du dernier mix permettrait un workflow plus rapide, mais aussi, les EQs aléatoires, la compression, les effets, seraient réglés sur quelque chose qu’il n’aurait jamais mis en place auparavant. J’ai trouvé ce concept brillant et j’ai commencé à le faire moi-même. Très souvent, je commençais avec le dernier projet chargé, mais je faisais la chanson suivante juste après la fin de la précédente. La même configuration et les mêmes réglages pour le kick, les percussions, etc.. étaient les mêmes, ce qui m’a souvent conduit dans des directions auxquelles je ne m’attendais pas du tout. C’est un gros avantage.

Envisagez de garder les effets sur chaque piste tels quels, mais déposez vos nouveaux clips dans les pistes existantes au hasard. Dans certaines situations, je copiais aussi l’arrangement d’une chanson et je le collais dans la vue d’arrangement d’une autre chanson. Des résultats très étranges se produisaient, conduisant souvent à des résultats de conception sonore inattendus, mais très utilisables. J’ai souvent un projet « mère » qui sera pour moi un lieu sûr pour développer et faire grandir ces idées. Ensuite, je copierai quelques boucles dans la vue d’arrangement d’un autre projet, et parfois je déplacerai les clips d’un canal à l’autre pour voir lequel convient le mieux. J’ai même fait l’exercice de drop un arrangement complet dans un autre projet en le gardant aussi intact que possible. De là, je ne l’écouterais même pas avant de l’exporter. Je l’écoutais des semaines plus tard et j’étais incroyablement surpris. J’ai fait une poignée de morceaux de mes albums Intra et White Raven de cette façon.
Ensuite, mettez-vous au défi de garder vos routing de bus et de groupes intacts. C’est génial d’avoir des pistes ou des bus que vous pouvez réutiliser rapidement. Bien sûr, un moyen facile serait d’assembler une macro de la chaîne d’effets que vous avez utilisée, mais j’aime l’idée d’ouvrir un template où je n’ai aucune idée des effets qui m’attendent. Je vais parfois échanger mes effets les plus utilisés avec d’autres que j’ai récemment acquis ou que j’ai oubliés. Il est souvent agréable de déterrer les anciens plug-ins qui peuvent apporter un grain particulier à votre son.

Enlevez les clips de votre projet abouti et enregistrez-le comme template.

Un exercice que vous pouvez commencer à appliquer dès aujourd’hui serait :

  1. Créez un dossier pour vos templates.
  2. Chaque fois que vous terminez une chanson, vous faites un « enregistrer sous… » dans ce dossier. Vous nettoierez ensuite les clips dans la vue arrangement. Je laisserai souvent ce que j’appelle des sons « non utilisés » dans le projet. Je vais mettre ces clips en vue de session dans une piste nommée « leftovers » (restes). Cela vous permet de réorienter ces sons, ce qui peut s’intégrer parfaitement dans votre nouveau projet.
  3. Les clips midi pourraient être laissés aussi parce qu’il est généralement intéressant d’avoir en main du matériel midi sur lequel vous pouvez rapidement lancer de nouveaux sons et voir à quoi cela ressemble.

Maintenant, une astuce supplémentaire est de faire un template pour la conception d’un EP/LP. Comme vous le savez, c’est toujours génial d’avoir un sentiment commun pour une release complète, et l’une des choses que je recommanderais serait la façon dont vous appliquez vos effets.

  • Reverb. Soit vous choisissez une réverbération d’une compagnie spécifique (ex. Altiverb) et utilisez quelques presets pour commencer, soit vous essayez de rester dans la même famille comme « plates » par exemple.
  • Delay. En utilisant le même plug-in, mais en changeant la vitesse du délai.
  • Saturation. Essayez de choisir un type et de vous y tenir. Je recommande de l’appliquer à travers un send où vous avez plus de contrôle sur la façon dont chaque son est coloré.
  • Compression/EQ. Certains appliquent une couleur distincte et sont plus ou moins transparents. Il peut être une bonne idée de garder le même type de combinaison à travers vos pistes.

Comme toujours, je veux entendre vos commentaires sur tout ce qui est mentionné dans cet article. N’hésitez pas à partager ce message ou à laisser un commentaire ci-dessous et à me dire comment ces techniques créatives fonctionnent pour vous.  

 

 

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