Comment réinventer votre musique?

Si vous trouvez que toutes vos pistes commencent à se ressembler, il y a plusieurs façons de réinventer votre son. Il y a quelque temps, j’ai écrit un article sur le fait que nous avons parfois l’impression que notre musique finit toujours par sonner de la même façon. J’ai fait un test avec des amis et je leur ai demandé d’importer leurs 10 derniers morceaux dans Ableton Live pour comparer les formes d’onde de chacun des morceaux. Visuellement, cela révèle immédiatement si leurs structures sont les mêmes. Par exemple, certaines personnes introduisent toujours les hats après 4 mesures et mettront en pause kick juste avant. D’autres mettront une première pause après 2 minutes, puis une autre à peu près au même endroit à chaque fois. Nous avons des habitudes et des préférences dans la musique ; il est possible de finir par suivre le même chemin avec chaque piste.

Si vous prenez la production musicale au sérieux, vous voudrez porter une attention particulière à la façon dont vous présentez votre art. Si vous vous en tenez toujours aux mêmes routines et habitudes, vous pourriez avoir de la difficulté à garder les choses intéressantes, surtout si plusieurs labels veulent travailler avec vous. Discutons de quelques points importants pour améliorer votre son, sans perdre la signature sonore que vous avez peut-être déjà développée.

APPRENEZ D’ABORD À VOUS CONNAITRE

Vous ne pouvez pas changer ou vous réinventer si vous n’êtes pas conscient de vos routines. Que voulez-vous changer ou améliorer dans votre son ? Parfois cela semble évident, mais d’autres fois, il est important de répondre à cette question. Il y a deux façons principales de répondre à cette question, mais vous devrez d’abord rassembler tous les morceaux que vous avez faits au cours des derniers mois et les écouter (ou demander à un ami de les écouter, ce qui peut être mieux, car il n’y aura pas de biais) pour déterminer les points communs qu’ils partagent.

Une autre façon, et c’est ce que je fais, c’est d’ouvrir vos derniers dossiers de projet et de regarder les arrangements. Il y aura quelque chose que vous pourriez faire régulièrement et qui doit changer. Une fois que vous le savez, la meilleure chose à faire est de commencer à prendre des notes dans le projet lui-même en mettant des marqueurs là où vous avez tendance à faire une chose spécifique. Mettez autant de marqueurs que possible, puis supprimez le contenu et faites de ce nouveau projet votre modèle de départ pour vos futurs projets.

Vous utilisez toujours le même kick ? Les mêmes samples ? Le même synthétiseur ? Réverbération ? Si vous utilisez toujours les principaux effets inclus dans votre DAW, n’oubliez pas que des milliers d’autres personnes utilisent également ces effets, et il est peut-être temps d’effectuer une mise à niveau vers de nouveaux VSTs : certains sont très abordables. Ce qui est très intéressant, c’est que parfois nous ne nous rendons pas compte que nous utilisons les mêmes samples. Si vous utilisez des appareils analogiques, cela pourrait devenir un problème à moins que vous n’ajoutiez un peu de couleur ou de personnalité à vos sons. Les machines sont souvent limitées à ce qu’elles peuvent faire et dépendront de l’aide extérieure.

Par exemple, si vous utilisez toujours le même type de kick ou de claps, vous pouvez peut-être commencer à le superposer avec quelque chose d’autre.

ASTUCE : C’est la partie la plus longue du processus, mais elle sera payante — utilisez des amis pour recueillir des commentaires intensifs ou notre groupe Facebook.

CHERCHER L’INSPIRATION

C’est la partie amusante et cela demande un peu d’ouverture d’esprit. Je vous encourage à faire ces choses :

  • Quelles sont vos principales inspirations musicales ? Quels artistes aimez-vous ? Essayez de découvrir ce qui les inspire ou qui les inspire. C’est peut-être un artiste inconnu ou quelque chose de complètement différent. Par exemple, Bruno Pronsato est un ancien batteur de rock et cela a eu une grande influence sur lui. Il arrive souvent que certains artistes s’inspirent d’une musique très différente de celle qu’ils font eux-mêmes.
  • Essayez d’écouter de la musique sélectionnée au hasard. Cela peut provenir de la radio que vous écoutez ou de Spotify. Il y a aussi un plug-in VST nommé Radio qui est assez cool pour ça. Il vous permet de diffuser la radio directement dans votre DAW et de l’enregistrer — une source inépuisable d’idées. Il offre également des canaux aléatoires à écouter.
  • Retourner au oldschool. Si vous manquez d’idées, essayez d’explorer différentes époques comme les années 80, 70, etc. Vous pouvez aussi plonger dans le vaste monde du jazz, du hip-hop, du folk, de la musique du monde ou du rock indie pour n’en nommer que quelques-uns. Créez-vous une liste de lecture et notez quelques idées que vous aimez et voyez en elles.

La question la plus importante à se poser quand on écoute d’autres musiques est de se demander ce qui a rendu cette chanson célèbre. Est-ce la qualité de la voix du chanteur ? Une technique innovante ? Une certaine utilisation de l’effet ? Chaque chanson a une histoire et il peut être très perspicace de comprendre ce que c’est.

ASTUCE : Si vous manquez d’idées, plongez dans l’électroacoustique, la Musique concrète ou le Free Jazz. Il faut parfois s’accrocher, mais c’est plein d’idées novatrices.

PENSEZ MODULAIRE

Reaktor de Native Instruments

Je ne parle pas ici de synthés modulaires — quand je dis « penser modulaire », je veux dire qu’il est temps de devenir un maître de la création dans Ableton. Voici quelques suggestions d’outils qui peuvent vous aider à vous améliorer :

  • Reaktor. Reaktor est un monstre. Si ce n’est pas déjà fait, jetez un coup d’œil à la démo de Native Instruments pour l’essayer. Ce sera intimidant au début, mais c’est payant, créativement parlant. Il y a une énorme communauté d’échange de patches faits avec et la série blocks est une bonne alternative et une introduction aux synthés modulaires. Ce qui est cool, c’est de trouver des outils gratuits qui peuvent être attachés ensemble et reconstruits en instruments de votre choix. Beaucoup d’artistes aiment construire un patch qui devient l’outil dans leurs 5-10 pistes suivantes, puis il évolue vers autre chose. La force de Reaktor est qu’il peut être utilisé comme synthétiseur ou comme effet.
  • MXXX.

    MXXX de Melda Production

    MXXX est pour les effets. Il est très, très puissant, car vous pouvez créer une chaîne complexe d’effets dans un seul espace, puis automatiser plusieurs effets à la fois. Je suis plutôt accro à cet outil pour la conception sonore, mais aussi pour le mixage où je peux résoudre certains problèmes.

  • Reason. Reason (DAW) a une approche plus visuelle et des sons incroyablement étonnants. Il y a quelque chose de très ludique à ce sujet en plongeant des câbles virtuels dans l’interface utilisateur. La dernière version est tout simplement exceptionnelle et a remporté des prix en 2017. Associez-le à Ableton pour unir vos forces. Ableton peut envoyer des notes à Reason et vous refaites passer le son dans votre projet.
  • Bitwig. Je trouve que ce DAW est très avancé et si vous êtes nouveau dans la production musicale, ce sera un défi d’apprendre à l’utiliser. Comme il est très similaire à Ableton, la transition est assez fluide. Je trouve que la façon dont les plug-ins fonctionnent ensemble est extrêmement créative et facile, sans tuer le CPU. Vous pouvez ajouter des randomizers et des LFOs à peu près n’importe quoi et pour cela seul, cela vaut la peine de l’essayer. Je passe souvent sur Bitwig pour la conception sonore avancée.
  • Goodheartz. Goodheartz est une collection de plug-ins super sympas. Il y a beaucoup d’options modulaires, mais j’aime celles-ci en raison de leur haute qualité et du fait qu’elles ne poussent pas trop fort le CPU.
  • Modular de Softubes. Ce plug-in est l’intermédiaire le plus impressionnant par rapport aux vrais synthés modulaires. Vous avez l’équivalent logiciel du matériel réel, un peu comme la version Universal Audio des outils de mixage matériel.
  • VCV.

    VCV Rack (credit : VCV website)

    VCV est le nouvel hype – un environnement libre et open source ainsi qu’une interprétation des composants matériels. Il demande un temps d’apprentissage, mais les résultats sont amusants et il vous sortira certainement de votre zone de confort.

CONSEIL : Abusez des démos et des versions d’essai ! Essayez tout, enregistrez toutes vos sessions et utilisez-les comme fichiers wav dans un projet. Les plug-ins qui sont les plus excitants devraient être ajoutés à votre liste d’achats.

COLLABORER

La collaboration est la plus importante pour vous aider à rompre avec vos habitudes. Si vous pouvez trouver quelqu’un qui vit à proximité et à qui vous pouvez rendre visite pour produire en studio, traîner, écouter de la musique et parler de production, cela vous apportera beaucoup d’idées fraîches. Ne vous limitez pas aux personnes qui font la même musique que vous. Il peut s’agir d’un guitariste ou d’un chanteur. Parfois, si vous pouvez essayer de travailler sur une nouvelle chanson avec quelqu’un d’autre, cela fera travailler votre esprit créatif et l’obligera à explorer des techniques auxquelles vous n’avez peut-être jamais été exposé. La collaboration en ligne est également très rafraîchissante. Trouvez des gens sur Soundcloud et voyez si vous pouvez vous lier d’amitié avec eux pour éventuellement travailler avec eux, ou les remixer. Il peut s’agir de quelqu’un dans un domaine qui est totalement hors de votre zone de confort.

Principes importants de production musicale

En tant que manager de label ou en tant que prof qui donne régulièrement des feedbacks (rejoignez notre groupe Facebook si vous êtes intéressé!), j’ai réalisé que je n’écoute pas la musique comme tout le monde : je base mon écoute sur certains principes de production musicale. Il y a un certain nombre de choses qui attireront mon attention et que la plupart des gens ne remarqueront pas vraiment. J’écoute un certain nombre de principes qui font que — selon mes goûts — une musique est riche, mûre et profonde. Beaucoup de labels recherchent la musique qui se vendra, mais je suis plus intéressé par une musique innovante, ce qui pour moi vient du travail de conception impliqué dans la chanson.

Pourquoi l’innovation en premier ? Je préfère marcher sur de nouvelles terres plutôt que de release quelque chose de bateau. Cela ne paie peut-être pas, mais la gratification différée est plus grande et je peux ainsi attirer des esprits créatifs, qui sont mes personnes préférées.

Je lisais sur le design visuel et j’étais plutôt intéressé par le fait qu’il s’apparente à la production audio. J’ai compilé quelques principes de base de la production musicale qui s’appliquent à la fois à la sphère audio et à la sphère visuelle.

L’ÉQUILIBRE

L’équilibre peut être atteint de différentes manières : du champ stéréo à l’équilibre mid/side, ou encore l’équilibre entre les basses et les hautes fréquences. J’aime entendre comment l’équilibre a été conçu et exagéré — l’emphase d’une zone qui se déplace vers une autre. Je veux sentir que l’artiste joue avec l’équilibre, ou montre qu’il peut proposer un décalage d’équilibre pendant toute la durée de sa chanson. L’équilibre est pour moi, l’umami de l’audio, et je veux faire l’expérience de quelque chose qui me semble plein.

ASTUCE : Dans la dernière étape de l’arrangement, essayez de vérifier chaque zone (gauche/droite, mid/side, fréquences basses, médiums, aiguës) pour voir comment elles sont liées les unes aux autres.

LE CONTRASTE

Celui-ci est un peu délicat. Comment appliquer un contraste en audio ? Cela peut être dans la façon dont vous sélectionnez vos sons par exemple. Peut-être avoir un certain nombre de sons qui ont une attaque très forte par rapport à d’autres qui sont doux. Peut-être un contraste de volume, de compression, d’harmoniques ou de simple vs très détaillé. Lorsque vous apportez un certain nombre de sons ou de mélodies, pensez à la façon dont chacun d’entre eux peut varier. C’est utile, car cela peut élargir votre palette de sons ou les faire évoluer vers autre chose. Un de mes contrastes préférés est celui entre les sons texturés et ceux qui sont lisses ; un autre type de contraste que j’aime entendre est une distinction entre le brut et le subtil sur certains éléments.

ASTUCE : Essayez d’importer deux échantillons à la fois qui sont très différents. Ex. 2 claps, l’un brillant et l’autre brut, puis passer de l’un à l’autre pour créer du contraste.

L’EMPHASE

Quel est l’élément qui devrait attirer votre attention en premier ? C’est, dans la conception, le point focal de votre œuvre d’art et dans l’audio, la mise en avant d’un son poussera l’auditeur à embarquer. C’est généralement dans les fréquences moyennes, juste en face de vous. Il est rare que votre élément clé soit déplacé vers la droite et si c’est le cas, ce sera vraiment déroutant tout au long de la chanson. Une bonne façon de créer un point focal sera de décider ce qui sera à l’avant et ce qui sera à l’arrière.

ASTUCE : Utilisez un élément principal en mono et égalisez les médiums un peu plus fort pour le pousser vers l’avant. Regroupez tous les sons à placer à l’arrière, là où vous diminuez légèrement les médiums en mode mid/side.

LE MOUVEMENT

J’en parle beaucoup dans ce blogue et si vous n’avez pas consulté certains des articles passés sur la façon d’obtenir plus de mouvement dans vos pistes, je vous invite à y jeter un coup d’œil. Le mouvement est l’une des parties les plus importantes des arrangements musicaux. Le mouvement, c’est la vie, rien de moins. Quand la musique est statique, elle est morte, ennuyeuse, redondante, synthétique d’une mauvaise manière, et terriblement aliénante. Vous avez besoin que votre son bouge dans l’espace, dans le champ stéréo ainsi qu’en haut et en bas — il y a tant de façons d’obtenir du mouvement.

ASTUCE : EQ, auto-pan, compression, filtres sont vos meilleurs amis pour le mouvement.

PATTERN (MOTIF)

Les idées et les accroches dépendent toujours d’un motif précis. La prochaine fois que vous écouterez votre chanson préférée, essayez de déterminer le motif de la chanson. Parfois c’est simple, parfois ce sont des motifs multiples qui sont superposés. Maintenant, le motif est plus que la percussion ; c’est l’ordre des éléments qui réapparaissent tout au long de la chanson. Dans la techno, il y a un micro motif (par exemple à l’intérieur d’une barre) qui fait partie d’un motif beaucoup plus grand. Le décoder, c’est un peu comme lire du morse. Mais l’un des points clés des motifs, comme l’explique Miles Davis, est de comprendre l’importance du silence parce que c’est ce qui les crée.

ASTUCE : Lors de la création d’un motif, essayez d’ajouter des idées supplémentaires aléatoires en utilisant l’effet MIDI d’Ableton, « Random ». Avoir un motif en développement peut faire des merveilles sur la timeline d’une chanson très simple.

LE RYTHME

C’est la suite logique du principe du pattern (motif), car ils vont de pair, mais sont légèrement différents. J’aime voir le rythme comme tout ce qui amplifie le flow du motif que vous avez créé. Les templates de groove d’Ableton sont particulièrement liés au rythme et au swing. Mais surtout, une chose à comprendre est la transition d’une section à l’autre, ainsi que ce qui est régulier ou irrégulier. Vous pouvez avoir un motif très simple, presque ennuyeux, mais avec un rythme impeccable, vous pouvez le rendre très engageant pour l’auditeur. Cependant, cela ne fonctionne pas dans l’autre sens ; un rythme médiocre transformera un bon pattern en déchet.

ASTUCE : Essayez de DJer vos morceaux à différentes étapes de la production. Vous pouvez étirer votre idée/concept jusqu’à 5-6 min et voir comment ça sonne, mixé en tant que DJ. Bien sûr, mixez-le avec quelque chose dont vous aimez le rythme et voyez comment le vôtre s’intègre.

L’UNITÉ

C’est la touche finale d’une chanson : « s’assurer que tous les éléments marchent bien ensemble ». Parfois, j’entends de la musique et j’ai l’impression qu’il y a quelques sons qui ne fonctionnent pas du tout. Peut-être que cela vous est arrivé et que vous n’êtes pas sûr de ce que c’est exactement. Voici une liste rapide des éléments à prendre en considération lors de l’élaboration d’une nouvelle idée :

  • Assurez-vous que toutes les mélodies sont dans la même gamme ou dans des tonalités compatibles.
  • Utilisez l’accordeur pour vous assurer que les éléments les plus importants sont dans la gamme.
  • Ayez toujours certains sons qui sont en relation « question/réponse » avec d’autres.
  • Certain sounds should either be working together or complementing one another (eg. played at same time or shuffling).
  • Utilisez un swing/groove global pour les sons principaux.
  • Tenez-vous-en à 1-2 reverbs pour créer un espace commun.

PRINCIPE FINAL : RENDRE VOTRE TRAVAIL COMPRÉHENSIBLE, DURABLE ET DÉTAILLÉ.

Voici une devise personnelle que j’applique à l’analyse de mon propre travail :

  1. « Cette chanson est-elle compréhensible ? » Si je demande à une personne de la chanter, peut-elle se rapporter à un élément ?
  2. « Cette chanson est-elle basée sur une tendance ou bien vieillira-t-elle correctement ? » J’aime analyser les chansons que j’aime encore après 20 ans et essayer de voir ce que j’aime encore dedans. J’essaie ensuite d’appliquer le concept avec mes connaissances actuelles. Il peut s’agir d’un concept ou d’une technique.
  3. « Ai-je couvert tous les détails ? » La dernière série d’arrangements que je ferai sera de passer prudemment à travers ma chanson, une mesure à la fois pour voir si je suis au courant de tous les détails, comme le volume, les attaques, la position, etc. Tant que je ne le fais pas, la chanson n’est pas terminée.

J’espère que cela vous aidera à percevoir votre musique différemment et à créer votre musique plus efficacement !

Voir les templates comme des graines.

En tant que producteur, vous essayez probablement d’équilibrer plusieurs tâches à la fois en travaillant sur votre musique. Si vous prenez du temps à passer en revue quatre ou cinq réverbérations à la recherche du son parfait, à configurer des bus et des groupes pour pré-mixer vos morceaux pendant que vous les arrangez, ou si vous vous sentez juste figé en regardant un écran de projet vierge et en ayant du mal à démarrer, il n’est pas étonnant que vous ne soyez pas aussi productif que vous aimeriez l’être.

Bonne nouvelle, ce post a pour but de vous préparer à partir gagnant avant même de démarrer. Commencez à voir vos templates comme des graines.

De nombreux DAWs peuvent être configurées pour charger un template (modèle) comme point de départ initial. Reason vous proposera un environnement prédéfini, et Studio One vous demandera si vous souhaitez mettre en place un projet de mix pour accélérer le démarrage. Ableton Live n’a pas cette fonctionnalité par défaut, mais vous pouvez facilement changer cela pour ouvrir un projet de démarrage personnalisé.
Même si la plupart des DAW ont cette fonction, ce n’était pas suffisant pour moi, j’avais l’impression que je pouvais faire mieux.

D’une certaine manière, il s’agit d’un article de suivi de la Technique du Bonsaï. Il a été très bien reçu, et beaucoup de gens ont commenté sur la façon dont cela les a aidés à développer des tracks à partir de petites idées. Maintenant, j’aimerais poursuivre avec cette idée, car je me suis rendu compte que beaucoup de gens passent à côté du plaisir d’utiliser un template pour démarrer leurs projets. De plus, il y a quelques choses que nous pouvons ajouter et qui seront également précieuses pour vos prochaines productions. Jetons un coup d’œil aux techniques qui permettent de gagner du temps.

JE VAIS SUGGÉRER QUELQUE CHOSE DE SIMPLE EN SOI, MAIS DE TRÈS EFFICACE POUR QUE LES NOUVEAUX PROJETS SONNENT BIEN DÈS LE DÉBUT.

Commencez votre prochain projet en utilisant la dernière chanson utilisée. J’ai entendu parler de cette technique dans le manifeste de Matthew Herbert, et cela m’a inspiré. Herbert reprenait la table de mixage là où il l’avait laissée lors de la dernière session. Pourquoi est-ce une bonne idée ?
Partir du dernier mix permettrait un workflow plus rapide, mais aussi, les EQs aléatoires, la compression, les effets, seraient réglés sur quelque chose qu’il n’aurait jamais mis en place auparavant. J’ai trouvé ce concept brillant et j’ai commencé à le faire moi-même. Très souvent, je commençais avec le dernier projet chargé, mais je faisais la chanson suivante juste après la fin de la précédente. La même configuration et les mêmes réglages pour le kick, les percussions, etc.. étaient les mêmes, ce qui m’a souvent conduit dans des directions auxquelles je ne m’attendais pas du tout. C’est un gros avantage.

Envisagez de garder les effets sur chaque piste tels quels, mais déposez vos nouveaux clips dans les pistes existantes au hasard. Dans certaines situations, je copiais aussi l’arrangement d’une chanson et je le collais dans la vue d’arrangement d’une autre chanson. Des résultats très étranges se produisaient, conduisant souvent à des résultats de conception sonore inattendus, mais très utilisables. J’ai souvent un projet « mère » qui sera pour moi un lieu sûr pour développer et faire grandir ces idées. Ensuite, je copierai quelques boucles dans la vue d’arrangement d’un autre projet, et parfois je déplacerai les clips d’un canal à l’autre pour voir lequel convient le mieux. J’ai même fait l’exercice de drop un arrangement complet dans un autre projet en le gardant aussi intact que possible. De là, je ne l’écouterais même pas avant de l’exporter. Je l’écoutais des semaines plus tard et j’étais incroyablement surpris. J’ai fait une poignée de morceaux de mes albums Intra et White Raven de cette façon.
Ensuite, mettez-vous au défi de garder vos routing de bus et de groupes intacts. C’est génial d’avoir des pistes ou des bus que vous pouvez réutiliser rapidement. Bien sûr, un moyen facile serait d’assembler une macro de la chaîne d’effets que vous avez utilisée, mais j’aime l’idée d’ouvrir un template où je n’ai aucune idée des effets qui m’attendent. Je vais parfois échanger mes effets les plus utilisés avec d’autres que j’ai récemment acquis ou que j’ai oubliés. Il est souvent agréable de déterrer les anciens plug-ins qui peuvent apporter un grain particulier à votre son.

Enlevez les clips de votre projet abouti et enregistrez-le comme template.

Un exercice que vous pouvez commencer à appliquer dès aujourd’hui serait :

  1. Créez un dossier pour vos templates.
  2. Chaque fois que vous terminez une chanson, vous faites un « enregistrer sous… » dans ce dossier. Vous nettoierez ensuite les clips dans la vue arrangement. Je laisserai souvent ce que j’appelle des sons « non utilisés » dans le projet. Je vais mettre ces clips en vue de session dans une piste nommée « leftovers » (restes). Cela vous permet de réorienter ces sons, ce qui peut s’intégrer parfaitement dans votre nouveau projet.
  3. Les clips midi pourraient être laissés aussi parce qu’il est généralement intéressant d’avoir en main du matériel midi sur lequel vous pouvez rapidement lancer de nouveaux sons et voir à quoi cela ressemble.

Maintenant, une astuce supplémentaire est de faire un template pour la conception d’un EP/LP. Comme vous le savez, c’est toujours génial d’avoir un sentiment commun pour une release complète, et l’une des choses que je recommanderais serait la façon dont vous appliquez vos effets.

  • Reverb. Soit vous choisissez une réverbération d’une compagnie spécifique (ex. Altiverb) et utilisez quelques presets pour commencer, soit vous essayez de rester dans la même famille comme « plates » par exemple.
  • Delay. En utilisant le même plug-in, mais en changeant la vitesse du délai.
  • Saturation. Essayez de choisir un type et de vous y tenir. Je recommande de l’appliquer à travers un send où vous avez plus de contrôle sur la façon dont chaque son est coloré.
  • Compression/EQ. Certains appliquent une couleur distincte et sont plus ou moins transparents. Il peut être une bonne idée de garder le même type de combinaison à travers vos pistes.

Comme toujours, je veux entendre vos commentaires sur tout ce qui est mentionné dans cet article. N’hésitez pas à partager ce message ou à laisser un commentaire ci-dessous et à me dire comment ces techniques créatives fonctionnent pour vous.  

 

 

VOIR AUSSI : Conseils pour définir votre son

Raconter une histoire à travers les arrangements.

Quand il s’agit de mix et de mastering, mon travail consiste à écouter beaucoup, beaucoup de chansons. Certaines sont géniales, tandis que d’autres ont besoin de plus d’amour, mais d’après les nombreuses chansons que j’entends chaque jour, je peux identifier une chose importante qui fait qu’une chanson se démarque le plus : les arrangements. Je crois que vos arrangements et vos techniques d’arrangement de chansons sont ce qui montre vraiment votre maturité en tant qu’artiste.

Votre morceau peut avoir des sons étonnants, un kick de fou, et un très beau mix, mais si vous n’avez rien à dire, votre chanson ne sera pas mémorable. Bien que, paradoxalement, certaines chansons soient aussi mémorables parce qu’elles n’ont pas du tout d’arrangements ; aucun arrangement peut aussi être une forme de récit.

Dans ce post, j’aborderai les arrangements de deux manières : « technique » et « total », un point de vue philosophique. Alors que tant de gens ont des opinions différentes sur les arrangements, il y a une chose qu’il me semble important de souligner : vous inviter à sortir de la case de tout ce qui sonne « commercial ». Tant d’articles en ce moment soulignent comment chaque chanson sonne de la même façon et je vais aussi expliquer pourquoi.

Gardez à l’esprit : il n’y a pas de recette magique ou de solution toute faite pour les arrangements.

Alors, fondamentalement, comment expliquer la narration dans la musique électronique ? Il y a deux points critiques à garder à l’esprit :

  1. Les arrangements commencent avec une idée simple qui évolue. Plus l’idée est claire, plus elle devient compréhensible pour l’auditeur. Plus c’est accrocheur, plus c’est mémorable. L’attrait vient de la capacité de faire quelque chose avec lequel les gens peuvent avoir un lien émotionnel. On sait aussi que, si l’on examine les 50 dernières années de musique pop, il y a toujours des tendances de chansons à travers le temps. Ce qui fait d’une chanson « un succès », c’est généralement quand quelqu’un comprend la tendance actuelle (qui est « en demande ») et y ajoute sa touche personnelle pour lui donner un sentiment de « déjà vu, mais différent ».
  2. Les arrangements techniques visent à créer de la musique pour les DJs. L’une des choses les plus excitantes est d’être capable d’architecturer une musique qui trouvera un endroit logique pour se mixer dans une autre chanson, ou pour créer une nouvelle chanson (comme dans 1 +1=3, piste 1, piste 2 et le mélange des deux).

Ces deux types d’arrangements sont différents, mais peuvent aussi être combinés. Ils ont des objectifs différents. La raison pour laquelle je trouve important d’en parler, c’est qu’en tant qu’auditeur, vous ne les écoutez pas de la même façon. Le premier type, c’est ce qui fait qu’un titre est une chanson. En termes de vocabulaire, une track est une musique plus orientée pour les DJs, que l’on peut superposer tandis qu’une chanson est davantage une musique qui peut être écoutée seule et avoir sa propre histoire. Trop souvent, je trouve que les gens qui écoutent des tracks vont dire qu’il « manque quelque chose », mais en théorie, si cette musique est faite pour être superposée, c’est parce qu’il y a de la place pour qu’une autre chanson soit superposée. J’aime à dire que la track fait partie d’une histoire qui sera créée par d’autres et qu’il est important de laisser tomber l’ajout de plus en plus de couches. Si vous ne laissez pas d’espace, comment un autre DJ peut-il l’utiliser ?

Parlons donc des arrangements pour les tracks et de ce qui est utile à faire/utiliser.

  • Utilisez un motif : Pour tout, utilisez toujours un motif qui peut être quelques notes ou une boucle. Parfois, les idées les plus simples sont les meilleures. Si par exemple, votre motif est une simple mélodie à deux notes qui se répète (note : le motif puissant de Batman n’était que deux notes simples !), alors gardez à l’esprit que ces deux notes sont simplement le noyau, puis ajoutez des variantes ou des notes de soutien, des idées.
  • Définissez votre logique et suivez-la : Habituellement, le premier tiers de votre chanson définira la logique du reste de votre chanson. Par exemple, si vous coupez le son après 4 mesures, gardez cette logique pour toute la chanson. Donc, quoi que vous définissiez en termes d’inhibition, ou d’ajout, tenez-vous-en à cela jusqu’à la fin de la chanson.
  • Divisez votre chanson en trois tiers (le premier tiers est l’intro, le deuxième est le noyau, le troisième est l’outro) : Gardez à l’esprit que chaque section a un but et exige un équilibre. Il devrait avoir une surprise, une certaine cohérence, un punch et une transition.
  • Laissez de l’espace : Miles Davis aimait le silence entre les notes et disait souvent que c’était ce qui donnait le vrai sens à n’importe quelle phrase. Si vous trouvez votre hook entier pour la partie centrale de votre chanson, assurez-vous d’avoir des variantes de cette idée, avec des espaces/silence.

L’importance de définir votre propre langue dans votre musique est importante pour créer votre personnalité. Nous savons tous que la musique est une forme de communication et, par conséquent, certains codes peuvent être utilisés pour créer des phrases dans votre musique. Tout le monde a un point de vue différent, mais j’aimerais partager mon lexique personnel. Mais considérons ceci : la techno est de la musique 4/4, ce qui signifie qu’un « cycle » est fondamentalement de 4 mesures ; c’est aussi là où les DJs essaient de mixer in/out. Chacune de vos chansons basées sur cette prémisse aura une meilleure cohérence si vous vous en tenez à une logique similaire, et la musique sera comprise plus rapidement par les DJs.

  • Une phrase est fondamentalement longue d’une mesure (4 temps). Un paragraphe a une longueur de 4 ou 8 mesures.
  • Faire répéter les sons, c’est un point (« . »). Vous voulez généralement le faire à la fin d’une mesure si vous faites une longue phrase, mais vous pouvez aussi avoir un point pour souligner un son qui a besoin d’exprimer quelque chose. Les sons qui roulent aident à passer à la mesure suivante, car ils créent de l’énergie.
  • Couper le kick ou plusieurs sons à la fois est une virgule («, »), cela peut également marquer la fin de la partie et préparer pour un autre. Le silence crée une mini tension et crée de l’anticipation.

Ce sont les bases avec lesquelles on peut jouer.

  • Vous pouvez découper toute votre structure de chanson pour voir clairement toutes vos 4 mesures dans des blocs distinctifs. Cette action cruciale aide vraiment à voir les grandes lignes de votre chanson et à voir l’organisation.
  • Je travaille généralement son par son (piste par piste) et décide que certains sons auront un changement à un moment donné, disons X nombre de mesures. Par exemple : les hats ont un changement minuscule (un point) toutes les 4 mesures, les toms en auront un toutes les 2 et les claps, toutes les mesures. Ensuite, vous découpez toutes les mesures en mesures plus courtes pour pouvoir éditer les détails.
  • Ajouter de la décoration si nécessaire dans la même logique. Si vous avez commencé à couper et à créer de l’espace ici et là, ces zones peuvent être de bons espaces pour insérer des effets comme de petits flous subtils.
  • Soyez très conscient de l’endroit où votre chanson a ses éléments principaux, et s’il respecte la logique que vous avez définie dans le premier tiers de votre chanson.

Une chanson qui a de l’équilibre et des événements répétitifs ne sonnera jamais vide, ennuyeuse ou inutile parce que les gens comprendront consciemment (ou non) le langage derrière elle.

Maintenant, regardez comment il se répète et essayez de garder des séquences de blocs qui se répètent. Par exemple, si j’ai 4 blocs qui se répètent et qu’il y a un silence de 2 mesures, je le répéterai à travers la chanson.

C’est un bon exemple de ce que j’appelle la logique d’arrangement. Vous décidez de la façon dont les choses se déroulent, puis vous suivez cette logique jusqu’au bout.

CONSEIL : Toujours varier la façon dont le son entre et sort. Vous avez 2 choix : le son commence à jouer ou apparait en fondu. Essayez d’avoir des variations entre les sons et dans la manière dont ils entrent et sortent.

Le plus important — et je terminerai avec ceci — est de garder à l’esprit que vous devriez toujours avoir une surprise pour l’auditeur, et si vous le surprenez, il/elle voudra réécouter votre chanson ; alors, soyez audacieux et parfois, imprévisible. J’aime la méthode 1-2 punch : faire quelque chose, le répéter pour que l’auditeur fasse « ah oui » puis quand l’auditeur l’attend à nouveau, lui donner un coup de poing avec quelque chose qu’il n’a pas vu venir.

J’espère que cela vous aidera !

Mise en forme des transients

Dans ce blogue, j’ai déjà discuté de nombreuses façons de jouer avec une piste pour créer de nouvelles textures et variations et comment garder vos sons captivants. J’aimerais discuter d’une autre façon de colorer votre musique : la mise en forme des transients (ou crêtes transitoires). Cela peut radicalement changer la façon dont une piste sonne, selon la manière dont vous façonnez vos sons.

Pour expérimenter les transients, nous aurons besoin de jouer avec certaines fonctionnalités d’Ableton Live qui peuvent être très puissantes. Par ailleurs, vous pouvez aussi investir dans un plug-in de la catégorie « Transient Shapers », il y en a beaucoup, mais mes favoris sont MTransientMTransient de Melda Production et Transient Shaper de Softubes. Les deux offrent des résultats de qualité à un prix décent.

Tout d’abord, si vous n’êtes pas familier avec les transients, il s’agit généralement du début d’un son/sample. Si vous êtes familier avec l’enveloppe Attack-Decay-Sustain-Release (ADSR) des synthétiseurs, l’attaque manipule généralement le transient. Il peut-être rapide et percutant, d’autres fois lent et doux. Pour un kick avec beaucoup de punch, vous voulez qu’il soit prononcé et vif. Si vous recherchez cette texture spécifique, alors la mise en forme du transient sera vraiment intéressante pour vous. Un plug-in vous permettra de rendre le transient plus apparent ou plus silencieux, et en général, vous pourrez également contrôler le sustain du transient. Parfois, vous voulez que votre transient claque, mais que le reste du kick soit plus silencieux ; un plug-in de mise en forme transitoire pourra le faire avec 2 boutons. J’ai plusieurs versions de ces outils et je les utilise quotidiennement — c’est assez captivant ce que l’on peut faire si l’on exagère l’attaque de sons qui n’ont pas de transients du tout.
Dans Ableton Live, vous pouvez également vous amuser avec une fonction intégrée dans la vue détaillée du sample. Voyons comment vous pouvez le manipuler et comment vous pouvez jouer avec.

Tout d’abord, prenez un sample de loop et dupliquez-le dans une autre piste.

Ensuite, sur la boucle dupliquée, assurez-vous de configurer les détails comme suit. Baissez maintenant le pourcentage du transient.

Vous remarquerez qu’en descendant cette valeur, il ne restera que les transients et le reste des sons disparaîtra. Vous ajustez chaque son pour n’en garder que le début, qui correspond au transient. La nouvelle piste peut être remontée en volume et superposé à l’autre : vous remarquerez que le transient est plus fort et que vous aurez maintenant un certain punch en plus s’il n’y en avait pas assez à l’origine.

Si vous consolidez, vous obtiendrez une nouvelle visualisation :

Vous voyez la différence et ce qu’on a enlevé ? En superposant le début, vous donnez plus de punch.

Astuce : essayez ça avec une boucle de kick ou une boucle de hats.

Maintenant, le fun ne fait que commencer !

Voici quelques suggestions pour essayer de pousser votre conception sonore encore plus loin :

  1. Contrôler/abaisser les transients de la boucle d’origine avec un compresseur. Si vous réglez un compresseur avec une attaque rapide, il contrôlera les transients. Jouez avec la release pour vraiment l’apprivoiser.
  2. Ajoutez une réverb ou tout autre effet sur la piste de transients seul. C’est vraiment cool parce que l’effet peut affecter le début ou la fin des sons. J’aime mettre la réverbération uniquement sur le sustain en laissant le transient sec, ce qui donne plus de précision à vos percussions au lieu de les perdre dans une marée de réverb.
  3. Mettre un EQ sur les transients et ne garder que les hautes fréquences pour la précision ou seulement les médiums pour plus de puissance.
  4. Side-chain le transient avec le son d’origine. Expérimentez avec celui-ci et vous obtiendrez des résultats amusants !
  5. Compressez les deux pistes en les groupant.

N’hésitez pas à partager vos réflexions sur la mise en forme des transients !

Créer un projet principal pour vous organiser

Au fil des ans, j’ai parlé avec des dizaines et des dizaines de personnes d’horizons différents qui aimeraient commencer à produire de la musique, mais qui ne savent tout simplement pas par où commencer. D’un autre côté, si vous avez déjà créé de la musique, mais que dernièrement vous avez été submergé par trop de sons, trop de VSTs, et que vous êtes moins productif en studio, ce post est pour vous. Nous nous concentrerons sur comment créer un projet principal pour vous organiser dans vos sessions Ableton et vous permettra de passer un moment productif et efficace en studio.

POUR QUE VOTRE STUDIO SOIT PRODUCTIF ET AGRÉABLE, IL EST ESSENTIEL QUE VOUS SOYEZ ORGANISÉ ET QUE VOUS AYEZ UNE BONNE MAÎTRISE DE VOS SONS ET DE VOS OUTILS.

Les DJs qui ont écouté des centaines de morceaux de haute qualité, finement masterisés, se plaignent souvent que la qualité et le son de leurs premiers efforts en studio entrent en conflit avec le volume et le raffinement de la musique qu’ils ont l’habitude d’entendre. Cette frustration est prévisible, mais aussi évitable, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’encourage fortement les débutants à commencer par utiliser des boucles préfaites ou simplement remixer les pistes qu’ils ont déjà. Pour que les choses restent organisées et productives, sélectionnez seulement deux pistes avec le son et le style que vous souhaitez pour vos propres productions, et travaillez sur un seul projet à la fois.

En parlant de boucles achetées — Je veux démystifier le mythe ou l’opinion selon laquelle l’utilisation de boucles préfaites est de la tricherie. C’est 100 % faux, et contre-productif de penser cela.

JE CROIS QUE L’ÉTAT D’ESPRIT PARFAIT POUR ABORDER LA PRODUCTION MUSICALE RESSEMBLE BEAUCOUP À CELUI D’UN MODÉRATEUR, VOUS DEVEZ TRAVAILLER AVEC CE QUI EST DEVANT VOUS.

Cette idée exige beaucoup d’ouverture et d’humilité, mais l’utilisation de cette approche vous rendra beaucoup plus fort pour faire preuve de débrouillardise face à l’adversité.

L’Internet est une source inépuisable d’outils et d’options, et il est essentiel à un moment donné de tirer le meilleur parti du matériel dont vous disposez et d’arrêter de consommer des idées. Ma règle : ne jamais acheter une nouvelle VST tant que je n’ai pas parfaitement pris en main celles que j’ai déjà. Cela dit, si vous avez besoin d’un conseil pour vous aider à vous organiser, je vous recommande fortement de créer un projet Ableton principal qui sera votre vaisseau mère, votre compendium sonore, votre laboratoire personnel pour développer vos idées.

  • Acheter de nouveaux effets pour vos synthétiseurs : pour vraiment avoir un aperçu de ce que vos nouveaux effets peuvent faire, il suffit de les déposer dans une piste et d’expérimenter. Je vous recommande fortement d’enregistrer toute la session d’exploration sous forme de fichier .wav, mais aussi sous forme de session où l’automatisation et le mouvement des boutons seront enregistrés.
  • Rassembler les restes : chaque fois que vous finissez une chanson, il y aura des sons que vous n’avez pas utilisés. Vous pouvez les copier et les coller dans votre projet principal. L’utilisation de vos restes audio est une excellente façon de créer rapidement des idées de départ pour votre prochaine chanson.
  • Créer des macros : la création de macros peut prendre beaucoup de temps. Celles que j’utilise impliquent généralement une bonne utilisation des boutons de la macro, car lorsque j’enregistre une session, je peux simplement les déposer dans une piste et contrôler rapidement les paramètres en utilisant le PUSH et son excellente fonction d’automap.
  • Rassembler de nouveaux sons : parce que je n’ai pas le temps et l’énergie pour enregistrer tous les sons que je veux, je vais juste acheter les quelques sons dont j’ai besoin. J’achèterai aussi des sons que je n’ai pas les moyens de faire comme les sons d’un avion. Certains sons que vous utiliserez souvent seront un excellent investissement, mais il y en a aussi beaucoup qui sont disponibles gratuitement.
  • Construire des kits de batterie : domaine où je passe souvent beaucoup de temps. Quand je commence une idée, je veux être capable d’avoir une bonne combinaison de percussions. Avec l’énorme choix qui m’est offert, choisir le bon son peut prendre une éternité. Regardez cette super  video qui montre comment créer un outil pour tester plusieurs sons à la fois. C’est génial, mais vous devez quand même fabriquer vos propres kits.
  • Création de couches (layers) : C’est un peu la suite logique de l’astuce précédente. Une fois que vous avez plusieurs kits, vous pouvez les assembler dans un drum rack afin de créer des layers. Comme vous le savez probablement, dans la conception sonore, un son est très souvent composé de nombreux sons qui ont été superposés correctement. C’est une bonne idée de faire plusieurs kits à l’avance, bien organisés et prêts à jouer lorsque la session démarre.
  • Créer des catégories avec vos pistes : chaque piste devrait avoir des sons de la même famille. Donc vous pouvez faire une piste qui a des pads et une autre avec des kicks. Ceci est utile parce que lorsque vous allez dans le navigateur d’Ableton et que vous ouvrez votre projet principal, vous avez accès à tous les sons de chaque piste, ce qui rend beaucoup plus rapide la recherche d’un son spécifique. Un autre grand avantage en faisant ceci est que l’exportation de vos pistes en stems permettra un meilleur mixage plus tard. (Pour en savoir plus : Exporter les stems.)

Quand je regarde la manière dont je travaille, je vois que je passe beaucoup plus de temps à préparer ma session musicale qu’à produire un titre. Plus votre organisation est performante, plus elle est facile à intégrer dans votre flux de travail.

JP

VOIR AUSSI — Conseils de production musicale : Comment démarrer une track ?

 

Supprimer toutes vos tracks et vendre votre matériel.

Depuis le tout début, je me souviens de nombreuses fois où j’ai remis en question mes capacités en tant que producteur de musique. Me sentir coincé sur un projet ou faire face aux retours négatifs d’un titre dont j’étais fier m’a fait me demander si je n’étais pas dans une impasse musicale. Parfois, il ne faut pas grand-chose pour envisager de tout débrancher et tout ranger pour de bon. Plusieurs de mes collègues ont des histoires similaires, et j’ai vu plus d’une fois des gens se demander s’ils allaient supprimer toutes leurs tracks et vendre tout leur matériel.

Des hauts et des bas. Il existe une multitude de recherches qui confirment le fait que faire de la musique peut produire une dose massive de satisfaction, un high similaire à l’effet des drogues ou au rush d’un entraînement intense. Le frisson après avoir terminé une piste est énorme, mais en revanche, lorsque les choses ne fonctionnent pas, cela peut être déprimant. Parfois, on a l’impression de vivre dans un état de misère constante. Notre point de vue régit souvent nos humeurs et, avec un petit quelque chose, il peut passer très rapidement de maussade à positif.

J’ai passé beaucoup de temps à lire les commentaires de groupes Facebook de gens qui flirtent avec l’idée de vendre leur matériel et de tout arrêter. Du côté numérique, j’entends parler d’effacer des disques durs entiers remplis de pistes raw, et je pense au travail acharné et au temps qu’ils ont investi dans des projets qui ne seront jamais achevés. Ils estiment que le travail n’en vaut tout simplement pas la peine. Si souvent, le sentiment d’excitation et d’énergie de l’écoute de notre prochaine meilleure track peut être remplacé par la frustration et le doute de soi lorsqu’on la stocke avec toutes les autres inachevées. Une autre idée géniale qui va rester telle quelle, une idée incomplète, jamais entendue. Retour à la case départ. Encore une fois.

UNE DE MES RÈGLES PERSONNELLES EST DE NE JAMAIS EFFACER UN PROJET OU UN SAMPLE. JE NE LE FERAI PAS, C’EST TOUT. 0% DE CHANCE.

Je crois que les principaux ennemis qui modifient notre jugement sont la surexposition et les réactions adverses. Si je travaille sur un projet qui ne se réalise tout simplement pas, je me rappelle qu’il faut simplement le ranger et y revenir après un certain temps. Une fois rouvert et écouté avec une nouvelle perspective, vous trouverez probablement quelque chose qui vous inspire ou, à tout le moins, quelque chose dont vous pouvez vous débarrasser immédiatement. En tant qu’artistes, nous changeons sans cesse. L’artiste que vous serez dans un an pourrait aimer ou non ce que vous produisez en ce moment. En gardant vos projets inachevés en lieu sûr, vous investissez dans votre temps et vos talents pour demain plutôt que de jeter ce qui vous frustre aujourd’hui.

Conseil : Cela peut sembler idiot, mais si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la musique, essayez simplement de dire : « Pour le moment, je n’ai pas envie de faire de la musique. » Insistez sur « pour le moment », car cela enlève l’idée que votre état d’esprit est permanent.

Dans des articles précédents, j’ai longuement parlé de l’avantage de planter des graines, de créer un projet principal où toutes vos idées peuvent être récupérées et utilisées comme tremplin vers quelque chose de grand avec un effort minimum. L’avantage d’avoir une bibliothèque de sons et d’outils sur mesure, prêts à tout moment, est énorme parce que l’impulsion du moment est essentielle pour compléter vos pistes.

Une chose courante est la recherche d’un vieux matériel pour obtenir un son particulier. À un moment donné, il est naturel d’avoir l’impression d’avoir dépassé les limites de votre équipement et d’être sûr que l’achat d’équipement neuf résoudra le problème. Nous sommes constamment tentés par de nouveaux produits et outils qui promettent de résoudre nos problèmes et de rendre tout cela plus facile. Même après avoir acheté du nouveau matériel, nous ne prenons pas toujours le temps de vraiment les examiner. Combien de fois nous demandons-nous ce que nous devons vraiment réparer ? Est-ce que l’équipement peut résoudre ce problème ? Il est certain que les médias et le marketing se posent la question ! Mais la prochaine fois que nous échouerons, il y aura encore un autre outil indispensable, parce que cet outil…. mec il va vraiment faire la différence.

Conseil : Certains équipements peuvent être loués. Si vous pouvez tester ce que vous voulez, cela peut être vraiment utile.

PRENEZ UNE MINUTE POUR RÉFLÉCHIR À VOS OBJECTIFS AVANT DE FAIRE UN AUTRE INVESTISSEMENT.

Pour vraiment passer à autre chose en tant que producteur, le meilleur investissement personnel auquel je puisse penser est de simplement finir quelque chose, n’importe quoi. Je crois que la suppression de vos pistes renforce votre incapacité à terminer ce que vous avez commencé, et n’apporte rien de bon. Vous n’avez certainement pas plus d’avance en tant que producteur, et vous n’aurez jamais rien à montrer sans avoir terminé vos projets.

Prenez un moment pour examiner vos progrès ou votre manque de progrès. Où est-ce que vous êtes coincé ? Jusqu’où progressez-vous dans la track ? Êtes-vous limités par votre conception sonore ou est-ce que vous bloquez dans l’arrangement ? Trouvez votre faiblesse et tracez un cercle autour de celle-ci avec un grand stylo rouge. C’est votre problème. C’est la partie difficile pour vous. Rien de ce que vous pourrez acheter ne résoudra ce problème. Ce qui est bien, c’est que maintenant que vous savez où vous bloquez, vous pouvez travailler sur comment l’améliorer.

YouTube. Hallelujah. Peu importe ce que vous cherchez, je vous promets qu’il y aura une vidéo pour vous aider à surmonter votre problème. Ne restez pas bloqué indéfiniment en regardant des vidéos qui, quelques heures plus tard, glissent vers sujet totalement différent (ça arrive souvent). Aussi, pour conclure, voici un conseil de production que j’adore faire : à la fin d’une session, exportez tout ce que vous avez, puis stockez ceci dans le dossier de la production. Faites systématiquement « réunir et sauvegarder », il peut s’agir d’une boucle de 30 secondes, les arrangements que vous avez en cours, ou même exporter toutes les stems de votre session. Ceci est extrêmement utile pour d’anciens projets, mais aussi pour ouvrir un projet vierge, puis importer plusieurs bounces et les utiliser immédiatement. Cette astuce a été si réellement utile pour mes albums précédents !

 

Voir aussi : Terminer vos projets.

L’essentiel du Home Studio : Kits de démarrage pour la production de musique électronique

Je vais être très honnête ici : si vous aimez mon blogue et que vous voulez me soutenir dans mon objectif de partager mes connaissances, vous pouvez acheter directement à partir des liens ci-dessous, car cela m’apportera une petite commission en retour. Merci !

En raison de la demande populaire et parce que je reçois des questions sur ce qu’il faut acheter pour commencer pour faire de la musique électronique presque tous les jours, j’ai décidé de couvrir le sujet en fonction de différents niveaux d’investissement. Si vous suivez le plan que j’expose ci-dessous, vous n’échouerez pas et vous ne serez pas induits en erreur dans vos décisions d’achat. Cette liste est basée sur des années de discussions avec les gens, de consultations avec les clients et d’essais personnels. Comme nous l’avons déjà mentionné dans un article précédent, nous commencerons par le niveau où vous êtes complètement débutant, puis nous construirons à partir de là. Si vous avez besoin de conseils au-delà des premiers niveaux, faites défiler vers le bas pour accéder aux conseils pour des budgets plus importants et des niveaux de production plus avancés.

KIT NIVEAU 1 : DÉBUTANT

Votre niveau de connaissance : néophyte, vous envisagez de faire de la musique.

Inclus : Ordinateur portable, DAW et casque d’écoute.

Vous n’avez pas besoin de grand-chose pour commencer à faire de la musique. Il y a un mythe que beaucoup de gens croient, que plus vous avez d’équipement, meilleure est la musique que vous ferez et donc qu’il s’agit d’une perte de temps si vous n’avez pas beaucoup d’argent à investir dans les premières étapes. C’est faux, je connais de la musique assez extraordinaire qui a été faite sur les configurations les moins chères que vous pouvez imaginer.

La seule chose que je vous encourage fortement est d’obtenir une version démo d’Ableton, Reason ou Bitwig pour voir lequel vous semble le meilleur, mais mon choix personnel sera toujours Ableton, que j’utilise depuis 2002.

Pour votre ordinateur portable, si vous pouvez investir dans un PC ou un MAC avec au moins un processeur i5 ou i7 et un disque dur SSD, cela fera une différence énorme dans la façon dont vous serez en mesure de gérer les ressources nécessaires. Les plug-ins et les logiciels dépendent principalement d’un processeur puissant pour traiter l’information, tandis que le disque dur rapide permet d’optimiser la façon dont les samples sont lus. Si votre disque dur est lent, il peut créer d’importants ralentissements si vous lisez des fichiers volumineux. Un SSD externe est essentiel si vous comptez sur quelque chose qui n’est pas interne. En ce qui concerne la RAM, plus la RAM est élevée, mieux c’est. Pour l’instant, je trouve qu’un minimum de 6GB fera une différence, mais si vous pouvez en obtenir plus, c’est encore mieux. Une RAM élevée est également un élément essentiel du bon fonctionnement de votre station de travail audionumérique.

DISQUES DURS ET ORDINATEURS PORTABLES

Vous aurez besoin d’une bonne paire d’écouteurs. Et si finalement vous n’aimez pas la production musicale, vous aurez toujours une bonne paire. Je trouve qu’il peut être trompeur de ne pas y investir beaucoup d’argent, alors si vous le pouvez, obtenez le meilleur que vous pouvez obtenir. Je propose ici des paires pour différents budgets.

CASQUES D’ÉCOUTE (HEADPHONES)

KIT NIVEAU 2 : PRENDRE CONFIANCE EN SOI

Votre niveau de connaissance : Vous avez fait quelques chansons et vous commencez à vous sentir limité par le kit de niveau 1 (casque et ordinateur portable).

Inclus : logiciel/plug-ins supplémentaires, haut-parleurs, contrôleur MIDI.

Ok, donc maintenant vous savez que vous voulez faire ça comme un passe-temps ou plus. Je pense qu’il est important d’avoir un meilleur monitoring que votre casque d’écoute, donc obtenir des haut-parleurs devrait être une de vos prochaines priorités. Il n’y a rien de plus important que d’aller à votre magasin local et de passer du temps à tester quelques paires de moniteurs avec la musique que vous connaissez. Alors, préparez votre téléphone et allez écouter, puis vous pourrez prendre une décision et acheter. Mes choix favoris ne fonctionnent peut-être pas pour votre style, mais en voici quelques-uns, y compris pour différents budgets.

HAUT-PARLEURS ET MONITEURS

CONTRÔLEURS MIDI

Un bon investissement est d’ajouter des contrôleurs à votre DAW afin que vous vous sentiez un peu plus humain dans la façon dont vous interagissez avec votre musique. Cela peut aller d’un contrôleur midi basé sur un pad, à un clavier ou à une table de mixage midi. Cela dépend vraiment de ce que vous faites avec votre musique, mais n’importe lequel d’entre eux sera utile d’une manière ou d’une autre.

Si vous êtes sérieux au sujet de votre musique, vous voudrez du matériel original et il est important d’investir dans de bons synthés. Vous pouvez alors combiner des contrôleurs avec des sons. KOMPLETE de Native Instruments est un investissement puissant et rentable pour les années à venir. Sinon, Arturia est aussi assez surprenant.

KIT NIVEAU 3 : LE HOBBYIST

Votre niveau de connaissance : Vous passez beaucoup de temps à faire de la musique et parvenez à terminer vos chansons.

Inclus: logiciel/plug-ins supplémentaire, mises à jour de l’équipement.

À ce stade, vous pouvez faire de la musique, finir des chansons, et peut-être faire signer certains de vos morceaux sur un label. C’est le stade où se trouvent la plupart de mes clients. En général, leurs besoins sont à peu près les mêmes. Beaucoup n’ont pas investi dans un bon monitoring, qu’il s’agisse d’une carte son ou de moniteurs. Une carte son/interface de qualité fera une grande différence dans la qualité de votre son. Cela semble assez évident, mais beaucoup de gens avec qui je travaille doivent encore être convaincus… jusqu’à ce qu’ils en acquièrent une et viennent me dire que j’avais raison ! Les cartes son ne sont pas comme les moniteurs, ce n’est pas une question de goûts personnels, mais une question de compréhension de ce dont vous avez besoin. La toute première question que vous devriez vous poser est « combien de matériel dois-je enregistrer ? » parce que cela déterminera le nombre d’entrées dont vous avez besoin dans votre interface. Vous pourriez toujours obtenir une petite table de mixage pour vos entrées son puis l’acheminer vers deux entrées stéréo, mais certaines personnes préfèrent avoir plusieurs entrées audio.

INTERFACES AUDIO ET CARTES SON

INTERFACE AUDIO LA PLUS BASIQUE : FOCUSRITE

FOCUSRITE SCARLETT-SOLO GEN2 INTERFACE AUDIO USB

BUDGET MOYEN : MOTU — QUI FAIT AUSSI D’EXCELLENTS CONVERTISSEURS POUR L’ENREGISTREMENT.

MOTU MICROBOOK IIC INTERFACE AUDIO USB

Ma suggestion personnelle est d’opter pour l’UAD Apollo Twin, qui vous donne aussi accès à tous leurs plug-ins et à la puissance de leur CPU externe.

Je trouve qu’à ce stade, investir dans un logiciel pour définir votre son et sortir du son interne de votre DAW est une bonne idée. Certaines compagnies que j’adore sont U-He avec leurs synthés étonnants comme Diva, Bazille ou le compresseur Presswork. Je suis aussi sur la liste de diffusion de Plugin Boutique pour obtenir des rabais quotidiens sur les logiciels. Non seulement j’apprends ce qui existe, mais il devient alors possible d’obtenir des rabais pour les plug-ins sur lesquels j’ai eu l’œil. Suivre KVRAudio est aussi une habitude essentielle.

KIT NIVEAU 4 : LE BUNDLE SÉRIEUX

Votre niveau de connaissance : Vous devenez très sérieux et voulez être semi-professionnel.

Inclus : Logiciels/plug-ins supplémentaires, équipement et amélioration du studio.

À ce stade, vous avez organisé votre studio et tous les éléments essentiels sont couverts. Habituellement, c’est là que vous vous sentirez prêt à investir dans des synthétiseurs modulaires, des synthétiseurs, des effets externes et à peaufiner ce que vous avez déjà. Avant toute chose, je vous suggère de vous assurer d’avoir quelque chose pour couvrir les basses fréquences. Si vous avez des voisins et que vous voulez toujours de bonnes relations avec eux, j’opterais pour un Subpac :

BASSES ET SUBWOOFERS

Cette chose m’a vraiment été utile à la maison et m’a aidé à obtenir des mixs plus précis. Il existe cette version portable, mais aussi une version moins chère pour votre dos lorsque vous êtes assis sur une chaise. C’est une pièce d’équipement qui vous donne l’impression physique d’avoir un subwoofer. Si vous pouvez obtenir un sub, c’est encore mieux. Je peux en recommander beaucoup, mais habituellement quelque chose comme le Yamaha HS8s Studio Subwoofer fera l’affaire pour la maison ou pour un petit studio.

Assurer les basses fréquences est vraiment une partie importante de la musique, et vous ne pouvez y arriver qu’en étant capable d’entendre ce qui se passe là en bas. Pour l’ajuster, vous n’aurez pas vraiment besoin de l’entendre autant que de le sentir, ce que le Subpac fait aussi.

SYNTHÉTISEURS

Pour ce qui est des synthés, il y en a beaucoup d’excellents. Si vous pouvez vous rendre dans un magasin pour en faire l’essai en personne, je vous recommande de le faire. Je peux expliquer dans mes propres mots les détails techniques des sons que chaque synthétiseur peut produire, mais tester un synthétiseur est la meilleure chose à faire, pour savoir s’il s’adaptera vraiment à ce que vous faites. Je pense qu’à mon avis, lorsque vous aurez un synthétiseur, il deviendra un élément important de votre identité artistique. Je vais énumérer quelques-uns de mes préférés, basé sur différentes branches et esthétiques : Roland, Korg, Moog, Elektron.

ASTUCE : Cherchez toujours des démos de synthés sur YouTube pour voir comment ils sonnent !

ROLAND : ESTHÉTIQUE — SON CLASSIQUE

Pilier du monde de la musique électronique, Roland en a fondamentalement façonné ses débuts avec les boîtes à rythmes et le TB-303, source des tonalités acides originales ou encore le Juno qui a façonné la Trance/Deep Techno. Après avoir été silencieux pendant des années, Roland est revenu en force, déployant des produits super solides tels que le Roland Aira TR-8 Rhythm Performer pour la 808, fortement recommandé si vous voulez des kicks classiques. Le son est très classique, propre et efficace. Je recommande le Roland GAIA SH-01 Synthesizer qui a fait un grand retour dans de nombreux genres au cours des dernières années et qui est loin d’être dépassé.

KORG : ESTHÉTIQUE — AVANT-GARDISTE, MODERNE, PROPRE ET CHALEUREUX.

Abordons les bases de Korg comme je connais certains d’entre eux. Le favori pour le moment est certainement le Synthétiseur Analogique Semi-modulaire Korg MS-20 Mini qui est un bon compromis de synthétiseur analogique grâce à ses options de patching. Il peut sembler très moderne et expérimental, mais il peut aussi faire penser à la science-fiction des années 50. Il demande un peu de temps d’apprentissage, mais l’investissement est très gratifiant une fois que vous plongez dedans. Très imprévisible à certains moments, il peut fournir de nombreuses idées remarquables.

Un autre est le Korg Minilogue 4-Voice Polyphonic Analog Synth un synthé super cool qui sonne très propre et moderne. Il est capable de faire des basses précises aussi bien que des pads flous et chauds. Excellent pour la techno.
Il y a aussi une version moins chère. Enfin, super utile et amusante : la série Volca. Il y a un joli petit synthétiseur FM dans cette série — un copain très puissant qui peut fournir des sons vraiment chauds.

MOOG : ESTHÉTIQUE — GRAS, ROND, SON ELECTRO, VINTAGE ET RUGUEUX

Moog est un incontournable pour son nom et l’héritage qu’il a laissé au fil des ans dans tant de chansons que nous avons tous entendues. Les basses grasses et sales proviennent souvent de Moogs et les mélodies audacieuses sont une marque de commerce. Si vous voulez plonger votre orteil dans le monde modulaire, le Mother est une excellente machine à acquérir. Ses sons sont vraiment, vraiment chauds et épais et le patching board est bien conçu pour que vous puissiez commencer intuitivement. Le Moog Sub Phatty est un autre favori de beaucoup pour le nom qu’il porte, et pour ce que vous obtenez en retour. Le Moog Minitaur Bass Synthesizer est une autre bête qui peut produire des sons extrêmement puissants, basses, kicks et leads.

ELEKTRON : ESTHÉTIQUE – TECHNO BERLIN, MUSIQUE DANCE MODERNE ET UNDERGROUND.

Cette société est actuellement le leader préféré des studios. C’est la définition d’un grand nombre des titres techno actuels qui sortent. Le principal badass ici est l’Elektron Digitakt. Il y a deux choses qui définissent le succès de ce monstre : il sonne bien et l’intégration avec Ableton/DAWs en fait un compagnon de bureau idéal. Si vous avez le budget, vous pouvez également obtenir le Elektron Analog Keys qui est une autre brute. Des possibilités folles sur celui-ci et des ressources pour faire à peu près tout ce que vous voulez.

Le cycle de l’inspiration

La plupart des gens aiment discuter de musique techniquement en termes de production, car nous nous demandons tous par où commencer et comment gérer les idées pour faire une chanson. Je lis aussi beaucoup de magazines et d’articles qui expliquent comment le cerveau perçoit la créativité, où elle commence, comment l’invoquer et la maintenir active. Cependant, même si vous connaissez les techniques pour faire de la musique, demeurer inspiré peut devenir un défi. Je bataille aussi avec l’inspiration musicale, mais j’ai quelques conseils qui fonctionnent quand on se retrouve face au syndrome de la page blanche.

COMMENT FONCTIONNE VOTRE CYCLE D’INSPIRATION?

Cette vidéo sur l’utilisation du flux (zone, flow) est étroitement liée à l’expérience de l’inspiration. Regardons les choses de plus près.

Grâce à mes lectures et à mon expérience personnelle, j’ai remarqué que l’inspiration vient et passe par un certain nombre de phases, sous forme de cycle :

  1. La stimulation et la satisfaction de l’esprit.
  2. La conceptualisation.
  3. La lutte.
  4. Libération et créativité.
  5. Achèvement du projet.
  6. Transmission, validation.
  7. Célébration.

Dans la vidéo ci-dessus, la discussion porte sur le flux qui est un état d’esprit important pour atteindre le haut niveau de créativité auquel accèdent les athlètes et les musiciens au cours d’une performance. Vous pouvez également accéder à ce niveau de créativité en faisant de la musique dans votre studio. Mais avant d’entrer dans le studio, vous avez besoin d’une idée et d’un concept. Examinons les phases du cycle d’inspiration musicale que j’ai décrit ci-dessus :

LA STIMULATION ET LA SATISFACTION DE L’ESPRIT

Pour résumer cette phase, pensez à tomber amoureux de quelque chose. Pour l’écrivain, c’est un livre ou une description de scène. Le photographe s’enthousiasme pour un paysage, le jardinier, pour les arbres parfaits, et pour le musicien ce sont les sons et les chansons. Cette stimulation peut se produire n’importe où et à n’importe quel moment : dans votre voiture par exemple, ou dans de nombreux cas, lors d’une « célébration » d’une sorte ou d’une autre. Le cycle devient évident ici, parce que la dernière phase est la célébration de l’accomplissement de votre travail, mais cette phase peut aussi relancer le cycle et correspond à la première phase de stimulation.

Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’ils veulent devenir DJ après une soirée spéciale dans un club. C’est un exemple de stimulation musicale qui donne le coup d’envoi du cycle de l’inspiration. Les gens aiment aussi célébrer l’art, à la recherche d’une sorte de nouvelle stimulation de l’esprit, être inspirés pour créer.

Décrivant son processus créatif, Mozart observe : « Je garde les idées qui me plaisent en mémoire, et comme on a pu me le dire, j’ai l’habitude de les fredonner. Si je continue de cette façon, écrit-il, il me vient bientôt à l’esprit comment je peux rendre compte de ceci ou de cela pour en faire quelque chose de bon… Tout cela met le feu à mon âme » (Harding, ).

L’esprit se sentira satisfait par certaines choses qui l’inspireront à rassembler différents éléments dans une collection qui mènera à la création d’un concept.

Conseil : Avant d’investir et de vous plonger dans la production, essayez de créer une collection de musique personnelle qui vous touche. Il peut s’agir d’une liste de lecture privée sur YouTube, Spotify ou Soundcloud, par exemple. Plus votre collection est riche, plus vous aurez de sources d’inspiration potentielles.

CONCEPTUALISATION

Comprendre votre concept est la clé ici, il s’agit de mettre en mots ce que vous avez en tête. Le syndrome de la page blanche en musique électronique est de faire face à des options illimitées, ce qui peut brider la créativité. Les idées et les concepts vous aident à vous encadrer et à créer vos sons dans une palette qui correspond à votre idée. Par exemple, le fait de savoir que vous voulez faire du « banging techno » vous donne déjà une direction quant à ce que vous allez faire. Le défi dans ce cas particulier serait de vous instruire et de comprendre comment les sons complexes sont enregistrés ainsi que d’autres détails techniques. La conceptualisation mène à la phase suivante qui est la lutte, une partie inévitable du processus créatif nécessaire à l’application de votre concept.

Je trouve qu’il y a deux choses principales qui aident à la conceptualisation :

  • Trouver un équivalent concret dans la vie réelle de votre vision, par exemple des chansons qui contiennent votre idée ou une partie de celle-ci.
  • Trouver des ressources pour vous aider à comprendre ce qu’est réellement votre idée.

Plus votre idée ou concept initial est clair, mieux vous pouvez l’expliquer. De là, vous pouvez trouver quelqu’un qui a l’expérience ou les outils pour vous aider à y arriver si nécessaire.

Conseil : L’utilisation de mémos vocaux pour enregistrer quelque chose que vous entendez ou pour vous laisser des notes est une pratique très utile. Si vous pouvez investir dans un microphone pour essayer de reproduire des sons avec votre bouche ou des objets trouvés, cette technique peut donner des résultats très intéressants.

LA LUTTE (Struggle)

La lutte est la phase dans laquelle beaucoup de gens ont l’impression qu’ils veulent arrêter de faire de la musique et même vendre tout le matériel qu’ils ont dans les cas extrêmes. Peut-être avez-vous déjà vécu cette lutte (elle peut se manifester de plusieurs façons), mais la meilleure approche pour gérer efficacement une lutte est de modérer ce que vous aimez faire, en réduisant le temps ou les efforts que vous consacrez à l’élaboration de votre concept.

Par exemple, au lieu d’être en studio pendant quatre heures, pourquoi ne pas en passer qu’une seule ? Que diriez-vous d’aller vous promener quand surviennent des idées négatives ? Il n’y a pas de précipitation à faire de la musique.

J’ai vu tant d’artistes rester bloqués dans cette phase en étant victimes d’abus de substances, ce qui est de loin la façon la plus risquée pour faire face au blocage de la page blanche. Si vous avez besoin d’une substance pour vous rendre créatif, vous en deviendrez rapidement dépendant.

Conseil : Ma drogue, c’est d’aller courir.

RLA LIBÉRATION ET LA CRÉATIVITÉ

Cette phase correspond au moment où vous criez : « Eurêka ! » Tous les détails techniques se mettent en place et vous pouvez vous exprimer entièrement. J’ai eu ce moment avec deux albums que j’ai fait, Tones Of Void et White Raven. Cependant, pour d’autres albums, j’ai travaillé sans relâche pour trouver un rythme qui me donne l’impression d’être inarrêtable. Je finissais les chansons en une journée, ce qui me prenait normalement des mois. Trouvez une recette, un patch, une série d’effets qui vous donnent des ailes pour transformer n’importe quoi dans le son que vous recherchez.

Pour moi, le moment « Eurêka » est facile à percevoir sur Tones Of Void. J’avais trouvé la série d’effets que j’aimais et je parcourais ma bibliothèque, puis j’ai facilement pu transformer 1-2 sons en une chanson complète. Je l’enregistrais en live, j’effectuais des modifications mineures et je me sentais entièrement satisfait de ce que j’avais. J’ai aussi vu des gens utiliser des synthés modulaires pour faire des patchs autogénératifs où les chansons s’écrivent d’elles-mêmes et c’est vraiment beau à voir.

Conseil : Cette phase n’est pas linéaire et se produit en quelques instants. Trouvez des moyens de sauvegarder vos outils et de comprendre ce qui élève votre travail.

ACHÈVEMENT DU PROJET

Beaucoup de gens ont du mal à terminer leurs projets. La vraie question est de savoir : quand est-il vraiment terminé ? Récemment, j’ai fait une liste d’éléments à vérifier pour vous donner une idée, mais vous pouvez aussi vous donner certains critères. J’aime l’idée que quelque chose n’est jamais vraiment terminé, et cela fait partie de son charme. Savoir que le prochain projet sera meilleur est une façon de laisser tomber tout ce qui a été révisé trop souvent.

Une fois que vous pouvez sauvegarder votre fichier et être satisfait, faites un back-up et cette phase est simplement terminée.

TRANSMISSION, VALIDATION ET CÉLÉBRATION

Vous savez quand vous aimez tant votre chanson que vous voulez la partager avec le monde entier ? C’est de cela qu’il s’agit dans la phase de célébration dont j’ai parlé tout à l’heure. Nous voulons que notre travail soit validé, mais il y a une partie de nous-mêmes qui veut aussi transmettre nos idées aux autres. Cela crée le désir de faire une « célébration » et de donner de l’inspiration musicale à d’autres.
Il y a cependant des gens qui craignent de partager leur musique. Ce n’est un secret pour personne que la plupart des musiciens recherchent l’approbation de leur communauté et la musique est un moyen de le faire. Ce qui empêche certaines personnes de partager leur travail avec d’autres, c’est la peur d’être critiqué. Cependant, la transmission et la validation sont nécessaires pour passer à « la célébration », qui est la fin d’un cycle, mais aussi le début d’un autre.

J’adorerais entendre vos histoires sur votre inspiration. Partagez, s’il vous plaît !

Techniques de production musicale : la production non-linéaire

Cela fait longtemps que j’ai promis un post traitant d’une des nombreuses techniques de production musicale que j’utilise : la production non linéaire. Le tout premier album que j’ai fait en utilisant cette technique assidument était Intra. Et puis je m’y suis récemment plongé en profondeur pour produire de multiples EPs, réalisés entre fin décembre 2017 et mars 2018. Alors qu’Intra était un album de 23 chansons fait sur neuf mois, ma dernière expérience a produit 19 titres en trois mois. Je pense que je m’améliore, surtout parce que c’est de plus en plus clair dans mon esprit.

Sur les 19 titres récents, j’en ai gardé 8 pour l’album Returning Home, que vous pouvez écouter ci-dessus. C’est une déclaration sur le fait que la maison est un état d’esprit et non pas nécessairement un lieu physique. Je fais de la musique techno/dance depuis 1998, et après avoir expérimenté des paysages sonores plus électroniques et de la musique ambient, ça me fait du bien de revenir à mes racines. Chose amusante, j’ai essayé de travailler avec d’autres labels, car je voulais garder le mien, Archipel, pour des trucs plus downtempo, mais j’ai rencontré de nombreux refus ou des compromis compliqués. Je suis trop têtu pour changer les choses et comme cet album a été fait sur la base d’un concept très solide, je ne voulais pas revenir en arrière et changer ce que je trouvais bien.

Mais revenons à la technique de production non linéaire. Je couvrirai le déroulement du processus, du point de départ jusqu’à la fin.

J’entends souvent des gens dire, « mais je n’ai pas besoin d’une technique quand je fais de la musique ». Bien sûr, ce n’est pas pour vous alors. Mais cette technique peut être bénéfique si vous cherchez à accroître votre production. Cela a certainement contribué à me rendre plus prolifique à travers le temps.

LA PRODUCTION MUSICALE NON LINÉAIRE — UN CONCEPT

Ce concept (qui existe depuis des décennies selon les recherches que j’ai faites) encourage le producteur à explorer la possibilité de travailler sur plusieurs chansons à la fois, de manière non linéaire.

Cela signifie que :

  1. Vous ne travaillez pas sur une chanson du début à la fin, avant d’en commencer une nouvelle.
  2. Chaque piste est abordée individuellement pour ses besoins mais vous travaillez aussi globalement. Gardez à l’esprit que ce que vous avez fait dans la piste précédente devrait différer sur la suivante.
  3. La technique consiste à répéter les mêmes cycles/phases jusqu’à l’obtention d’un noyau solide. Ensuite, il y a la finalisation pour se préparer au mix.

On l’appelle « non linéaire » parce que c’est une série de phases, sur plusieurs pistes, toutes en même temps.

Note : Une règle implicite implique également que le travail sur une piste doit se faire sur de courtes périodes de 20 à 30 minutes à la fois par chanson, puis de s’arrêter, sauvegarder et passer à autre chose. Pourquoi ? Cela permet de garder des idées fraîches.

Pour beaucoup de gens à qui j’ai expliqué cela au début, cela a semblé troublant et déroutant. Il y a une sorte de croyance ancrée chez les gens que lorsque vous allez faire de la musique, vous devriez trouver votre idée, vous y tenir absolument, l’intégrer dans une chanson, en commençant par le début et en finissant par la fin. Je vois souvent des projets de gens qui ont quelques blocs au tout début de la piste et puis ils se perdent.

J’entends aussi : « Je peux faire une super boucle, mais je ne sais pas ce qui va suivre. »

J’ai écrit un article à ce sujet dans le passé. Cependant, la technique non linéaire vise vraiment à dépasser la question de la boucle, parce qu’il s’agit de transformer de petites idées en concepts plus grands.

Mais par où commencer ?

Avant de nous pencher sur la production, permettez-moi d’expliquer la technique de production musicale non linéaire, car c’est de cela qu’il s’agit :

  1. Création de contenu, génération d’idées.
  2. Filtrer les idées dans un concept.
  3. Construire une boucle comme noyau.
  4. Structure du template.
  5. Arrangements.

Lorsque vous décidez de créer votre projet, la première chose à faire est de choisir votre type de projet. S’agit-il d’un EP (3-4 chansons) ou d’un LP (5-10 pistes) ? Peut-être que vous voulez juste faire quelques morceaux ; je crois personnellement que nous ne devrions jamais faire un seul morceau à la fois. Si vous n’avez pas de projet précis en tête, inventez-en un comme « Je vais faire 5 titres pour le plaisir et je veux qu’ils soient principalement techno ». Une fois cette décision prise, vous êtes prêt pour la création de contenu. Je consacre habituellement beaucoup de temps à la création de contenu et à la génération d’idées.

Vous pouvez également partir de pistes inachevées sur lesquelles vous voulez appliquer l’idée. L’important est de travailler sur plusieurs projets en parallèle. Habituellement, cela marche mieux si vous en avez au moins cinq, mais il n’y a pas de limite bien sûr. Pour les nouveaux, commencez petit pour voir si cette façon de travailler fonctionne pour vous. La technique est sur le point de faire passer votre morceau d’une idée simple à une chanson finalisée mais non mixée. Le mix n’en fait pas partie. Je trouve que le mixdown fonctionne mieux si vous le faites tard. N’hésitez pas à créer un dossier de référence où vous mettez des chansons qui vous inspirent.

CRÉATION DE CONTENU, GÉNÉRATION D’IDÉES

De toutes ces années d’écoute de musique, de gestion de labels, de mastering et de DJing, je suis arrivé à une théorie : une chanson solide est — en général — une idée unique et solide, soutenue par deux autres. L’idée principale peut être une boucle, un motif ou même un son. Je me souviens qu’Hans Zimmer décrit un motif en disant qu’il doit avoir un impact émotionnel sur vous, qu’il doit réapparaître dans votre esprit plus tard. Il dit que le thème de Batman est composé de deux notes, mais très puissantes. En les jouant, vous pensez automatiquement à Batman. Les deux autres idées sont nécessaires parce qu’une chanson a généralement besoin d’un développement et d’une « surprise ». Cela dit, dans cette technique de production, il faut créer des idées nouvelles. Beaucoup.

J’ai fait un long post sur la manière de trouver de nouvelles idées mais je vais résumer comment ça fonctionne pour moi :

  • Recycler d’anciennes idées : J’ai d’innombrables samples que j’ai utilisés ou que je n’ai jamais touchés. J’aime les transformer en nouveaux sons.
  • Enregistrement de la radio ou d’autres atmosphères à l’aide d’un microphone : Quand je suis d’humeur créative, je passe beaucoup de temps à enregistrer les sons de cette période de ma vie. Je vais laisser l’enregistreur quelque part pendant une heure pour voir ce qui se passe.
  • Essayez des démos : J’adore les démos et j’essaie de voir ce que je peux en tirer en les samplant. Certains ont un temps limité et d’autres durent quelques jours. Cela vous oblige à resampler le travail et à en tirer quelque chose. Parfois, je finis par l’acheter, bien sûr.
  • Design sonore pur : La superposition de sons provenant de différentes prises est un excellent moyen de générer des sons riches. Je le fais souvent, mais cela prend beaucoup de temps.
  • Jammer avec les sons : Quand j’en ai beaucoup, je vais généralement mettre les sons dans un sampler et jammer avec un contrôleur midi ou un PUSH. Je vais enregistrer tout ce que je fais dans un projet.

Un projet qui a beaucoup d’idées sera enregistré avec la date du jour du jam. Il se peut que j’aie quelques heures de matériel, ce qui signifie qu’il y a hypothétiquement 3-4 idées là-dedans.

Cette phase est terminée quand vous avez un projet avec 3-4 idées prêtes à partir. Je fais habituellement une session par piste nécessaire pour le projet.

TRANSFORMER LES IDÉES EN CONCEPT

Cette phase est une phase que vous devez faire en dehors du jam. Pourquoi ? Parce que lorsque vous jammez, vous êtes dans votre état créatif (cerveau droit) et vous avez des tonnes d’idées, mais votre jugement n’est pas bon. Vous ne pouvez pas être juge alors. Vous devez vous sentir libre et explorer sans limites. Dans cette deuxième phase, il s’agit de passer à un côté plus analytique où vous allez travailler votre récolte.

  1. Passez en revue tous les enregistrements que vous avez faites une boucle avec une partie. La question est, pouvez-vous écouter une boucle et vous sentir inspiré ? Si oui, vous avez quelque chose à quoi vous pouvez vous accrocher.
  2. Utilisez des boucles de différentes tailles comme 1, 2, 4 mesures. Compiler différentes idées.
  3. Utilisez la vue de session pour créer des scènes de boucles que vous aimez.
  4. Essayez de voir si certaines boucles, une fois superposées, créent des motifs inattendus.
  5. (Optionnel) Ajoutez un kick et des hihat pour vous donner une idée du groove et ajuster le timing de la boucle.

Cette phase est terminée quand vous avez quelques scènes solides dans votre vue de session.

Notez que vous pouvez revenir en arrière pour créer plus d’idées (Phase 1) pour compléter ce que vous avez. Vous pouvez également créer un fichier pour toutes les idées de toutes les sessions et créer ainsi de nouvelles. Il n’y a pas de règles, seulement des possibilités.

LA CONSTRUCTION D’UNE BOUCLE CENTRALE

À ce stade, vous devriez avoir un nombre X de projets (basé sur la définition du projet que vous avez défini au début, c’est-à-dire EP, LP, peu importe), chacun avec du matériel qui a été organisé en 2-3 idées. Le moment est venu d’assembler le tout.

La boucle que vous allez construire ici est la partie centrale de votre chanson, donc il devrait y avoir tous les éléments.

  1. Ajoutez une fondation. La partie fondamentale de votre chanson est la partie low end et la basse. À partir de l’idée principale, ajoutez une basse qui soutient ou répond à l’idée. Ajustez-la pour qu’elle soit dans la tonalité.
  2. Ajoutez des percussions. Complémentaire à la basse, vous pouvez ajouter un kick, des percussions, ou tout ce qui est complémentaire et créera le groove. Je commence généralement tout de suite par décider quel modèle de groove je vais utiliser sur cette partie centrale.
  3. Ajoutez des touches mélodiques si nécessaire. Décidez de la durée de votre mélodie et de sa progression (si c’est le cas).
  4. Créez un fond sonore et un espace si vous le souhaitez. Il s’agit généralement de la réverbération et de textures. Mais cela peut aussi se faire plus tard.

Cette phase est terminée lorsque vous avez une boucle principale que vous pouvez placer dans la fenêtre d’arrangement, en plein cœur de votre chanson (ce qui signifie que vous devez savoir approximativement combien de temps elle doit durer). Une bonne boucle est une boucle centrée autour de votre thème où si vous jouez cette partie en solo, ce serait ce dont quelqu’un parlerait pour décrire votre chanson.

Dans le processus de travail à travers la boucle de base, vous pourriez avoir besoin de revenir en arrière pour créer plus de contenu ou vous pouvez en importer à partir d’autres sessions.

STRUCTURE DU TEMPLATE

Maintenant que vous avez la partie centrale de la chanson, il est plus facile de construire la structure restante. Dans la vue d’arrangement, créez trois sections : un début, un milieu et une fin. Vous allez maintenant présenter votre structure pour avoir une idée de ce que vous pouvez faire avec votre idée centrale.

  1. Copiez les éléments du début à la fin qui seront présents tout au long de la piste.
  2. Travaillez à l’envers en déconstruisant la ligne du temps de ce qui arrive en premier et ainsi de suite, jusqu’à ce que vous arriviez à la partie centrale.
  3. Effectuez le même processus jusqu’à la fin. Vous pouvez répéter certains éléments.

Cette phase est terminée quand vous avez une structure temporaire du début à la fin. Cela pourrait vous prendre un certain temps, je vous encourage à faire des sprints de 30 minutes à la fois. Le problème quand on travaille trop longtemps sur cette phase, c’est qu’on perd de vue la force de la chanson. Je veux habituellement faire ressortir une structure de cette phase, mais je peux aller et venir avec les autres phases jusqu’à ce que je sois satisfait.

ARRANGEMENTS

C’est la phase finale. Vous aurez peut-être besoin d’y revenir, car chaque personne a des besoins différents qui surgiront au cours de ce processus. Arranger — en termes simples — c’est créer la ligne d’histoire de votre chanson, mais aussi entre les chansons de votre projet ! Comment vos morceaux sont-ils liés les uns aux autres ? J’ai des chansons qui ont des frères et sœurs, alors que d’autres viennent d’une famille complètement différente.

C’est la phase finale. Vous aurez peut-être besoin d’y revenir, car chaque personne a des besoins différents qui surgiront au cours de ce processus. Arranger — en termes simples — c’est créer la ligne d’histoire de votre chanson, mais aussi entre les chansons de votre projet ! Comment vos morceaux sont-ils liés les uns aux autres ? J’ai des chansons qui ont des frères et sœurs, alors que d’autres viennent d’une famille complètement différente.

L’arrangement est un sujet massif que je détaillerai dans un article futur et qui est impliqué dans la plupart des techniques de production musicale — mais cette explication est une conceptualisation complète de la façon dont je travaille. J’espère que cela vous aidera d’une manière ou d’une autre !

Rendre les sons vivants : le mouvement dans la musique électronique

CRÉER DU MOUVEMENT DANS LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE

L’un des concepts les plus méconnus de la musique électronique est le mouvement. Par mouvement, je fais référence à la façon dont chaque son évolue constamment tout au long d’une chanson. Je discutais une fois avec un passionné de synthétiseurs modulaires et il disait ne pas supporter les sons enregistrés comme les samples parce que, selon lui, ces sons sont « morts ». Avec les synthés modulaires, un son peut être répété pendant des minutes et il ne sera jamais exactement le même parce que les composants matériels donnent constamment de légères variations au son. Un son enregistré est figé comme une image. Puisque nous n’avons pas tous le luxe de posséder un synthé modulaire, permettez-moi d’expliquer comment nous pouvons utiliser des outils logiciels pour rendre les sons « vivants » et développer du mouvement dans notre propre musique électronique.

Tout d’abord, convenons que le mouvement dans la musique électronique provient de certains éléments qui « bougent ». Il existe différentes façons de créer cette sensation :

1. CHANGEMENTS DE VOLUME (AMPLITUDE)

Le changement de volume des percussions est souvent associé au groove et au swing. Les deux peuvent modifier le volume des sons. Cela dit, vous pouvez appliquer un modèle de groove non seulement aux percussions, mais aussi aux mélodies et aux lignes de basse. Si cela ne suffit pas, vous pouvez aussi utiliser l’effet midi velocity qui peut non seulement altérer la vélocité de chaque note, mais dans Ableton Live il y a aussi un randomizer qui peut être utilisé pour créer un effet plus humain. Une autre façon d’ajouter de la dynamique est d’utiliser un effet de trémolo sur un son et de le garder synchronisé ou non. L’effet trémolo affecte également le volume, et c’est une autre façon de créer des grooves sur mesure. Personnellement, j’aime aussi créer des changements d’arrangement très subtils sur l’enveloppe ou le gain de volume, ce qui maintient le son toujours en mouvement.

En général, les LFOs — comme ceux présents dans le patch Max for Live — peuvent être utilisés pour moduler n’importe quoi, et ils créeront automatiquement du mouvement. Associé à chaque LFO, j’utilise souvent un autre LFO pour moduler sa vitesse afin d’obtenir une véritable sensation de non-redondance.

Astuce : Combinez LFOs et modifications manuelles, puis copiez les séquences jusqu’à la fin de la chanson. Je vous suggère d’essayer de sortir de la structure 4/4 et des blocs réguliers pour sortir d’un « template feel ».

2. FILTRE

Une autre excellente façon de créer du mouvement est de faire en sorte que le son change toujours de tonalité. L’utilisation d’un filtre en mode parallèle est un moyen très efficace de créer de la couleur. L’important est de s’assurer que la fréquence et la résonance sont constamment en mouvement en utilisant des LFOs ou des enveloppes. En étant en parallèle, le son semble toujours être le même, mais il y aura un peu plus de corps à cause du filtre. Ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est qu’il y a différents types de filtres, donc vous pouvez essayer différents types de filtres dans différents Sends et votre chanson sera plus en mouvement. Alors que les filtres sont parfaits pour les changements subtils, vous pouvez aussi faire la même chose avec un égaliseur, mais toujours en parallèle. L’ajout d’une enveloppe sur le filtre pour qu’il détecte le signal entrant et change la fréquence est aussi une très belle façon de garder le son organique.

Astuce : Essayez de comparer comment un filtre Moog peut différer d’un filtre ordinaire.

3. TEXTURES

Les textures ou le bruit de fond sont une autre excellente façon d’émuler les appareils analogiques. Il y a plusieurs façons de le faire, mais celle que je recommande est d’obtenir un microphone pour votre iPhone et d’enregistrer un moment de votre prochaine visite au café ou au restaurant, ou même dans votre maison où nous ne nous rendons pas compte qu’il y a encore un très faible niveau de bruit. L’ajout de cet enregistrement à faible volume dans votre chanson ajoute automatiquement un layer de chaque son en évolution. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi convertir certains bruits en patterns de groove qui créent une forme de randomisation sur vos sons. Certains effets de haute qualité tels que la saturation utilisée sur certains sons ajouteront une forme de texture qui empêche vos samples de sonner creux.

Astuce : La modulation FM sur un filtre ou une oscillation peut créer des textures granuleuses.

4. STÉRÉO ET PANORAMIQUE

Pour ce point, il y a différents effets qui jouent avec l’image stéréo et — bien que vous devriez être prudent — il est bon d’avoir au moins un ou deux sons qui ont ce genre d’effets. Parmi ces effets le phaser, le chorus, le flanger, le delay, la reverb et l’auto-pan. Ils peuvent tous donner du mouvement aux sons si la modulation n’est pas synchronisée et si le dry/wet est constamment modifié légèrement.

Astuce : Faites attention aux effets que vous utilisez, car une utilisation excessive peut créer des problèmes de déphasage.

5. TIMING

Un point que les gens négligent souvent : la position d’un son dans un pattern peut changer légèrement tout au long d’une chanson pour créer un sentiment de mouvement. Cet effet est plus facile à créer si vous convertissez tous vos clips audio en midi. En mode midi, vous pouvez utiliser le plug-in Humanizer (Max) pour modifier constamment le timing de chaque note. Vous pouvez aussi le faire manuellement si vous êtes un peu plus dans l’édition de détails, mais à la fin, un Humanizer peut faire la même chose tout en créant des idées inattendues qui pourraient être intéressantes. Une autre astuce est d’utiliser un effet de glitch en mode parallèle pour ajouter quelques courbes dans le timing d’un son de temps en temps.

Astuce : Désactivez le verrouillage de la grille (grid lock) dans la section arrangement pour être intentionnellement imprécis.

Ma musique ne me ressemble pas

Est-ce que cela vous arrive ? Vous démarrez un projet avec une idée et une direction, « Je vais faire un morceau techno », vous démarrez une boîte à rythmes, vous mettez une ligne de base, vous commencez à jammer, à chercher des sons, à créer un groove, et une heure plus tard vous écoutez une boucle de 8 mesures qui sonne totalement différent de ce que vous avez décidé de faire. « Ma musique ne me ressemble pas ». Oui, ça arrive à beaucoup de gens, et ça peut être vraiment frustrant de faire de la musique qui vous est totalement étrangère.
Il y a une déception particulière qui vient avec le fait de ne pas être capable de faire le genre de musique que vous voulez créer. Beaucoup de producteurs avec qui j’ai travaillé parlent de commencer un projet avec une seule direction en tête, mais au fur et à mesure que le titre évolue, ils perçoivent les sons qu’ils ont choisis et l’émotion de la chanson comme complètement à l’opposé de leur direction originale.

Pourquoi est-ce que ça continue d’arriver ? Qu’est-ce qui se passe exactement ?

D’après ce que j’ai vécu moi-même, je comprends la confusion. J’aimerais suggérer d’examiner la situation d’un autre point de vue, qui, à mon avis, sera beaucoup plus positif et productif pour vous en tant que producteur. C’est une question de contexte.

Tout d’abord, nos humeurs et nos pensées changent constamment. Nous sommes dynamiques et il y a de multiples versions de nous. Ce que je veux dire, c’est que vous êtes une personne quand vous conduisez avec de la musique très forte, il y en a une quand vous écoutez de la musique lors d’une fête, il y en a une autre quand vous écoutez de la musique faite pour les écouteurs. Il y a une grande différence entre la personne que vous êtes en écoutant de la musique et la personne que vous êtes en faisant de la musique. Les deux comptent, les deux sont bien.
Astuce : dès que vous démarrez un projet, enregistrez-le immédiatement avec un nom qui décrit le genre ou la sensation de la chanson que vous voulez créer. Un nom aussi simple que « techno… » ou « house… ».

Il est utile de commencer vos productions avec un objectif et une intention claire à l’esprit, sinon, il est assez facile de s’éloigner. Cela étant dit, mon opinion personnelle est que la dérive est une bonne chose, et va de pair avec le fait d’être dans le moment, et plus en contact avec le VOUS qui est dans le studio à ce moment-là.
Si vous êtes vraiment en contact avec vos émotions ou si vous suivez les sons qui vous excitent, la dérive dans d’autres directions va se produire. C’est simplement un processus de découverte.

La façon dont je vois la musique est similaire à la naissance d’une étrange créature extraterrestre sortie de nulle part. Même si la musique que vous avez créée vous semble complètement étrangère, il est important d’être patient avec le matériel, car plus tard dans les phases de production ou de mixage, vous apprenez à apprivoiser doucement quelque chose de brut et de sous-développé en une créature évoluée avec une personnalité unique. Si votre musique sonne un peu différemment de ce que vous avez décidé de faire, je crois que c’est une bonne chose.

Si vous avez lu mes messages au fil du temps, vous savez que j’encourage fortement la Méthode Bonsaï, et l’habitude de ne pas passer trop de temps sur une piste. Travailler rapidement et finir rapidement aiguisera considérablement vos compétences en production, et vous serez un producteur beaucoup plus prolifique. Vous voulez que vos sons soient un peu bruts, incontrôlables et étranges. Ces sons sont les joyaux non sculptés que vous ne pouvez faire que lorsque vous cessez de vous censurer. C’est ce que vous recherchez.

EMBRASSER LES RÉSULTATS INATTENDUS, ET EMBRASSER LE CHANGEMENT.

Imaginez le nombre d’idées avec lesquelles vous aurez à travailler si vous commencez 20 pistes à partir de zéro plutôt que d’essayer de polir une chanson pendant 20 heures. Passer trop de temps sur un titre enlèvera souvent au côté brut de votre enregistrement initial. Cette vivacité est précisément le son qui nous a excité en premier lieu, et il est important d’embrasser ces bruits, rythmes et grooves innatendus. Enlever tout le charme brut de votre matériel pourrait être comparé au photoshopping du corps d’une belle et naturelle femme adulte dans la minceur d’un enfant pour atteindre une certaine mesure de perfection. Voici quelques conseils essentiels pour bien démarrer vos pistes.

VOTRE TRAVAIL EST CE QUE VOUS VOULEZ QU’IL SOIT.

En tant que personne, nous sommes en constante évolution, et nos goûts musicaux évolueront également. C’est idéal que votre musique vous soit étrangère et progresse tout en comprenant que votre progression peut se produire dans un ordre que vous ne pouvez pas prédire. Au fil du temps et du travail, ce que vous êtes vraiment en tant que musicien commencera à prendre forme.

Entendre la musique que vous avez faite dans le passé, c’est comme regarder des images de vous-même d’une autre époque. Ça laisse une empreinte. Regardez les photos de vous-même du passé et repérez celles que vous aimez. Elles peuvent être esthétiquement bonnes, mais je parie que vos images préférées seront celles qui rappellent un moment particulier de votre vie. Voyez-le avec les sons bruts et originaux que vous trouvez. Ceux qui sont audacieux sont les sons qui se démarqueront au fil des années et vous apporteront peut-être une attention inattendue.

Astuce : Exportez une version de votre piste avant d’enregistrer et de fermer votre projet. Comparez son évolution. Partagez-la aux personnes qui vous connaissent. Voyez ce qui les fait tripper.

Comme toujours, faites-moi savoir si vous avez des suggestions ou des questions à propos de cet article, laissez un commentaire ci-dessous et dites-moi sur quels projets vous travaillez en ce moment.

JP

VOIR AUSSI : Analyse d’une track de référence.

8 erreurs courantes de mix et production audio

Depuis le lancement de mon label et après des années à recevoir un grand nombre de démos et d’artistes, j’ai remarqué que la plupart du temps, les nouveaux producteurs et musiciens font le même genre d’erreurs lorsqu’ils sont au début de leurs années de production audio. Quand j’ai commencé mon studio à plein temps, j’ai aussi remarqué que j’avais — pour la plupart — les mêmes questions et frustrations au sujet de la production audio sur une base régulière. Cet article présente une liste des erreurs de mix les plus courantes et des erreurs générales que les musiciens commettent lorsqu’ils commencent à jouer.

LES ERREURS LES PLUS COURANTES QUE JE VOIS DE LA PART DES MUSICIENS EN CE QUI CONCERNE LE MIXAGE ET LA PRODUCTION AUDIO :

NE PAS INVESTIR DANS DE BONS MONITEURS (HAUT-PARLEURS, ÉCOUTEURS).

C’est une des choses les plus importantes. Vous dépendez de ce que vous entendez pour obtenir des résultats de qualité. C’est toujours un peu déroutant pour moi, que certaines personnes ayant un monitoring médiocre espèrent rivaliser avec des artistes qui ont tant investi dans un studio professionnel. Si vous n’entendez pas ce que vous faites, c’est un peu comme travailler à l’aveugle et les résultats sur de bons systèmes sonores seront catastrophiques. Tant de gens vont tester la musique dans leur voiture pour voir si elle est bien faite, ce qui est en quelque sorte correct, mais pas productif.

Ce que je suggère, c’est d’essayer de passer un après-midi à écouter de la musique que vous connaissez sur différents haut-parleurs. N’investissez pas dans des moniteurs bon marché parce que c’est tout ce que vous pouvez vous permettre. Cela vous causera de nombreux problèmes en cours de route. Faites confiance à vos oreilles.

UN MANQUE DE RÉFÉRENCES

Vous ne pouvez pas produire de la musique de qualité si vous n’avez pas été exposé à de la musique de qualité. Cela signifie que vous devez avoir en votre possession une grande bibliothèque de musique pour écouter, mais aussi pour passer autant de temps à écouter de la musique qu’à la produire. Plus vous vous immergez dans une musique qui sonne bien, plus vos oreilles se familiarisent avec la façon dont les choses doivent sonner. Cela peut signifier écouter des vinyles ou des fichiers .wav de bonne qualité.

Ce que je suggère, c’est d’avoir des sessions régulières d’écoute, de manière attentive ou en fond sonore. Les deux sont importants. Faites une liste de lecture sur Spotify ou sur votre ordinateur, de musique que vous connaissez bien et entraînez vos oreilles à connaître cette musique dans ses moindres détails.

FAIRE TROP SOUVENT DES COMPARAISONS AVEC DES MUSICIENS PROFESSIONNELS

C’est l’inconvénient du référencement, car il peut vous jouer des tours. Je connais des gens qui ont des goûts étonnamment bons en musique et qui veulent commencer à produire, mais lorsqu’ils commencent à voir le travail qui les attend, ils deviennent vite frustrés. Si vous vous comparez à un artiste qui tourne depuis 20 ans, il y a de fortes chances que vous vous prépariez pour une défaite.

Ce que je suggère, c’est de se concentrer davantage sur l’expérience de faire de la musique que sur le résultat, au début.

PENSER QU’IL EST FACILE DE FAIRE DE LA MUSIQUE

On ne peut blâmer personne d’autre que la culture générale qui dit depuis des années que « faire de la musique électronique », c’est « appuyer sur quelques boutons ». Les gens voient un DJ avec les poings en l’air et ils pensent « Je pourrais faire ça…. ». Cet état d’esprit vous donnera un réveil brutal quand vous commencerez à travailler dans un DAW et à plonger dans la conception sonore. La musique électronique n’exige pas les mêmes compétences que le piano, mais elle sera exigeante en termes de détails techniques. Il y a tellement de possibilités que vous pouvez devenir fou en essayant de savoir par où commencer. Malheureusement, beaucoup de gens s’en rendent compte et deviennent déprimés.

Ce que je suggère avant de plonger dans la production musicale, c’est d’essayer de se lier d’amitié avec un producteur et de passer du temps en studio pour voir si vous appréciez vraiment cela. Regardez des vidéos sur la création musicale pour voir si vous voulez vous lancer également.

INVESTIR TROP, TROP VITE

Je pense au gars qui décide un jour de faire de la musique et qui revient à la maison avec 5000 $ d’équipement sans savoir s’il l’aime ou s’il sait ce dont il a besoin. Voyez d’abord ce que vous aimez faire, puis investissez autour de cela. La production musicale a tellement de dimensions différentes qu’il est important de connaître votre tasse de thé. Le DJing ? Vous aimez les synthés ? La conception sonore ? Faire des boucles ? Il y a des pièces d’équipement dont vous avez besoin en premier, comme je l’ai expliqué dans un article précédent, mais vous n’avez sûrement pas besoin de tout ce que vos amis vous diront d’acheter.

Ce que je suggère a été écrit dans un article précédent sur ce dont vous avez vraiment besoin pour commencer. On me demande souvent ce dont vous avez besoin pour commencer à faire de la musique : un ordinateur portable et un casque d’écoute, c’est tout ce dont vous avez besoin au début. Construisez autour de ça.

LA RECHERCHE DU « SUCCÈS » AVANT D’ACQUÉRIR LES COMPÉTENCES

C’est un classique. Savoir ce que l’on aime est une chose, savoir ce que l’on fait le mieux en est une autre. Nous avons tous certaines compétences qui semblent naturelles et qu’il faut parfois explorer pour toutes les découvrir. Planifier sa carrière de DJ sans avoir fait quelques gigs et releases, c’est prendre un peu d’avance sur soi-même. Prenez votre temps, appréciez le plaisir de faire de la musique et le succès pourrait venir sur la route. La recherche du succès peut être comme poursuivre un mirage.
Ce que je suggère, c’est de se concentrer sur l’amour de faire de la musique avant toute autre chose. J’encourage souvent les gens à commencer avec peu de choses comme faire de la musique pour des amis ou partager avec des DJs locaux. Si vous construisez un réseau de 5 à 10 personnes, c’est suffisant pour construire lentement votre confiance en vous-même et finalement émerger au bon moment.

UN MANQUE DE PATIENCE

Faire des sons et de la musique de qualité, c’est comme brasser du vin ou de la bière : cela demande du temps, de la patience et une sorte d’isolement personnel pendant un certain temps. Il est important de vous empêcher de partager votre travail avec le monde entier avant qu’il ne soit vraiment terminé. Le maitre mot dans la production musicale est la patience et c’est la même chose pour tous ceux qui veulent passer à un autre niveau.

TECHNIQUES DE PRODUCTION AUDIO INADAPTÉES

Si nous parlons de technologie, ce sont des choses que je trouve toujours dans le travail des nouveaux producteurs. Vous pouvez peut-être commencer à changer vos techniques si vous vous reconnaissez dans cette liste.

  • Un manque de samples de qualité.
  • Ne pas utiliser d’EQs/compression. Celui-ci me surprend toujours.
  • Utiliser trop d’instances d’un effet au lieu d’utiliser les Sends/AUX.
  • Ne pas utiliser au moins un EQ or compresseur de très bonne qualité. Ils font vraiment une différence.
  • Ne pas utiliser de plug-in de channel strips dans le DAW.
  • Pas de mono pour la basses ou quoi que ce soit en dessous de 130hz..
  • Ne pas utiliser de swing/grooves.
  • Être à côté la plaque avec la saturation. Soit il n’y en a pas du tout, soit avec des outils qui ne font pas le travail. Obtenez-en une gratuitement pour avoir un bon kit de départ.
  • Manque de postproduction sur les sons. Chaque fois que vous pensez en avoir fini avec une chanson, vous vous rendez compte qu’il y a un certain nombre de détails que vous avez négligés. La route semble souvent sans fin…. parce qu’elle l’est.
  • Couper le kick trop souvent dans une piste. Cela tue l’énergie, surtout si vous avez de longues pauses sans kick.
  • Ne pas laisser aller les choses. Parfois, une simple idée peut porter une piste pendant un certain temps, mais vous devrez laisser les gens s’enfoncer dans leur esprit, alors pour ce faire, vous devez avoir confiance en ce que vous faites et laisser-aller. Trop souvent, les nouveaux arrivants craignent que l’auditeur s’ennuie et ils continuent d’ajouter ou de changer des choses.

Vous pouvez aussi demander de l’aide et je mettrai à jour cette liste avec plaisir !

Ce que recherchent les labels au-delà de la musique

Si vos productions sont terminées et prêtes à partir, vous avez sûrement cherché des moyens pour les signer. La prochaine étape logique serait d’envoyer une tonne de démos aux labels et d’attendre qu’ils vous rappellent avec un contrat. Il est temps de commencer à vivre le rêve, n’est-ce pas ? Vous avez fait tous vos devoirs et suivi les conseils que vous avez lus en ligne sur la façon d’attirer l’attention des représentants de labels. Le truc, et je déteste vous le dire, c’est qu’il y a une autre information que vous ne voulez probablement pas entendre, mais il est important que vous le sachiez.

Les labels ne veulent pas que vous les contactiez.

Beaucoup de labels ne diront pas « laissez-nous tranquilles », mais avant de jeter l’éponge, permettez-moi d’essayer d’expliquer ce que cela signifie de la manière la plus utile et constructive. Je parle aussi de ma propre expérience, alors ne présumez pas que c’est la norme pour tous les labels.

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Crédit photo : John Hult.

Avec l’énorme croissance des médias sociaux, un flot incessant de nouveaux artistes émergent quotidiennement, tous voulant la même chose — votre attention. Avec de nouveaux outils gratuits pour faciliter le marketing et la promotion au jour le jour, la crédibilité de l’artiste s’est diluée du point de vue du consommateur.
Que vous trouviez cela bon ou mauvais, une nouvelle impression a été créée :

  • Tout le monde est producteur, et,
  • Ils cherchent tous un certain niveau d’attention parce qu’ils ne sont pas contactés. Ironiquement, les gens veulent écouter de la musique plus que jamais, mais le vaste flot de musique nouvelle laisse de nombreux auditeurs submergés par tout cela. C’est la même expérience pour les labels.

Après un tel assaut de nouveaux artistes qui envoient des démos, beaucoup de labels deviennent insensibles à la possibilité de trouver quelque chose de grand. Cela rend les choses plus difficiles pour ceux qui méritent vraiment de l’attention et de la reconnaissance.

Est-ce que tout cela signifie abandonner et arrêter d’envoyer des démos ? Je dirais que ce n’est pas nécessairement le cas. J’ai déjà abordé ce sujet dans des articles précédents, mais j’aborderai ce point plus en profondeur ici.

Il y a une déclaration importante que j’aimerais souligner au sujet de notre industrie : tout le concept de promotion est devenu obsolète et aliéné. Je parle spécifiquement de la promotion d’artistes à label, d’artistes à fans, d’artistes à promoteurs ainsi que de labels à DJs et de labels à fans.

Mais les labels trouveront toujours de la musique de qualité et préféreront s’ils vous trouvent. C’est un fait. Pensez à Perlon par exemple, ils sortent majoritairement la musique de leur cercle d’amis et le morceau à sortir devra être testé par le noyau du label (Zip principalement, mais aussi Ricardo) dans de multiples contextes pour voir s’il est bien reçu par la foule. Les propriétaires de labels sérieux ont une vision très particulière de leur plateforme sonore, et votre musique devra (dans de nombreux cas) suivre leur son établi pour être signée.

À mon avis, si vous voulez être sur le radar d’un label, vous obtiendrez de meilleurs résultats en vous faisant jouer par des DJs.

CE QUE LES LABELS RECHERCHENT AU-DELÀ DE LA MUSIQUE :

La patience : c’est peut-être le trait le plus prisé qu’un label appréciera de votre part. Dans ce monde en évolution rapide, la patience est non seulement rare, mais c’est aussi une qualité sur laquelle nous devons tous travailler. Il s’agit d’avoir confiance que les choses finiront par s’arranger et que les résultats se produiront dans un avenir lointain. Parallèlement à la patience, cela va de pair avec la confiance. L’un va avec l’autre. Cela signifie être capable d’avoir une vue d’ensemble des choses, que peut-être quelque part sur la route, quelque chose de grand se produira. Peut-être pas. Mais il est essentiel de ne pas perdre patience à cause des retards, car ils sont courants dans l’industrie de la musique.

Organisez-vous. Il est très important d’être organisé, tout sera plus facile. Un artiste organisé doit avoir un kit de promotion solide à portée de main — photos professionnelles, votre projet musical et vos fichiers dans l’ordre, prêts à être retouchés ou réparés en cas de problème. Il n’y a rien de plus ennuyeux que d’avoir à revenir en arrière pour réparer un son, vous risquez de causer des retards qui déplacent alors tout le planning, ou même de détruire votre opportunité d’exposition. Il est utile de bien commencer vos productions, de suivre ces conseils de mix et d’éviter les maux de tête plus tard.

Réactivité. Répondre rapidement aux courriels, répondre promptement, la précision de votre communication vous rendra agréable à travailler avec. Les gens débordés apprécient cela, c’est très important.

Flexibilité. C’est le contraire d’être difficile. Les choses ne seront jamais parfaites, alors essayons d’en tirer le meilleur parti.

En fin de compte, c’est à vous de faire le travail, ce qui peut être plus facile lorsque vous prenez du recul et regardez la situation dans son ensemble. Quels sont vos objectifs ? Travaillez à rebours et déterminez les mesures à prendre pour atteindre vos objectifs. Prenez une minute et consultez mon guide de l’autopromotion sans scrupule ici. Ajoutez un peu de chance, un peu de magie ça et là, et des efforts quotidiens ciblés et constants. Bonne chance à vous,

JP

VOIR AUSSI :    Les communautés en ligne remplacent-elles les labels ?

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes, comme je l’appelle, consiste à créer des prévisualisations de pistes d’une durée de 2 minutes. Pourquoi cette longueur ?

Si vous regardez la plupart des previews de tracks que les labels et les artistes partagent en ligne, ils durent environ 2 minutes. Ce standard non officiel est devenu populaire pendant les premiers jours de Soundcloud quand on a découvert un petit problème impliquant la possibilité de télécharger des pistes complètes à partir du site : pas le fichier de résolution complète, mais la version streaming, qui est de très mauvaise qualité. Beaucoup de morceaux ont circulé de cette façon et c’est fou de penser que certaines personnes ont utilisé ces versions pour les jouer dans des podcasts ou même en clubs !

Alors, pourquoi poster des morceaux de 2 minutes ?

Beaucoup de labels recherchent les artistes en naviguant sur leur page Soundcloud et ce n’est pas bon signe si la page est vide. En conséquence, certains artistes ont commencé à créer de « fausses » chansons, comme des morceaux de 2 minutes, souvent avec des artworks créés à partir d’une application en ligne. Le résultat fou de ce comportement a été que certaines personnes/labels ont commencé à demander aux artistes de sortir certains de ces morceaux de deux minutes, ce qui a forcé les artistes à les terminer.

L’avantage de l’upload de mini-pistes de 2 minutes est que si quelqu’un vous contacte au sujet d’une piste, vous saurez ce qui fonctionne le mieux à partir de toutes les pistes que vous avez en ligne. Ceci est particulièrement utile si vous avez un grand nombre d’esquisses et que vous vous demandez lesquelles ont le plus de potentiel. L’inconvénient de cette approche, si elle est mal faite, c’est qu’elle peut vraiment se retourner contre vous et vous faire paraître (très) peu professionnel.

Cela dit, si votre but est d’obtenir une certaine attraction en ligne, cette méthode peut vraiment être efficace. Certaines personnes ont aussi besoin de motivation et d’orientation pour faire avancer les choses, alors cette approche pourrait être bonne si vous êtes l’un de ces artistes. Voici quelques conseils sur la façon d’aborder cette question de manière efficace, afin d’en tirer le meilleur parti :

Utilisez les pistes en cours pour éviter d’être pris par des demandes inattendues. Plus vous êtes avancé dans les arrangements, mieux c’est. Vous pouvez utiliser une base complexe de 2 minutes comme moyen de trouver les idées finales de votre piste. Télécharger une boucle très simple n’est pas une bonne idée, car elle peut sembler complètement vide.

Assurez-vous qu’il est bien mixé. C’est peut-être la partie la plus difficile, mais assurez-vous que le mix est solide. Utiliser une certaine compression et avoir un limiteur sur le master pour coller le tout ensemble.

Assurez-vous que l’idée principale de la piste est exposée dans l’aperçu. Ce que je veux dire ici, c’est que si quelqu’un écoute votre preview, il aura une idée de la chanson. Si vous avez besoin d’un meilleur exemple, allez sur decks.de et écoutez des extraits de disques pour voir ce que je veux dire.

Avoir quelque chose de fort à dire. Assurez-vous que votre boucle est excitante, qu’elle contient quelque chose de spécial et qu’elle comporte un élément mémorable qui pourrait donner envie d’en entendre davantage. C’est l’aspect le plus critique de votre piste de 2 minutes.

Essayez d’avoir des idées de chansons très différentes les unes des autres. Si vous avez trop d’avant-premières qui sonnent toutes exactement pareil, c’est un peu comme avoir une palette de couleurs avec une multitude de variations beiges ; avoir des couleurs différentes, mais garder une esthétique qui est en accord avec votre style.

S’assurer que le mixdown est solide, puis normaliser. Si vous n’utilisez pas de limiteur, exportez le tout normalisé, cela créera une version plus forte.

Limitez le nombre total de pistes sur votre page Soundcloud. Essayez de ne pas dépasser un nombre entre 10 et 15 tracks. Pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas être cet artiste qui a des millions de pistes non signées non plus. Enlever les plus anciens et enlever ceux qui n’ont pas de commentaires ou pas de likes. Ce n’est pas bon pour l’élan (voir mon article précédent).

Indiquez si la piste n’est pas signée. Faites savoir aux gens que le morceau n’est pas signé ou masterisé ; cela aide à clarifier les choses pour ceux qui l’écoutent.

Alors, quand terminer un de ces morceaux de 2 minutes ? Vous devriez décider de la finir lorsqu’il génère une sorte de buzz. Si un DJ vous demande une copie d’un titre pour un podcast, cela peut être aussi important que si un label voulait le signer. Si quelqu’un s’intéresse à votre piste, ne dormez pas dessus ! Faites-moi part de vos résultats !

Vous ne trouvez pas de bookings? Essayez ça.

S’il y a une chose qui hante tous les artistes, c’est d’entrer dans une phase où on ne se fait pas booker, où on n’attire pas l’attention en général. Peut-être que vous étiez en train de profiter d’une période de bookings fréquents qui touche à sa fin, ou peut-être que l’écosystème musical est en train de changer et que vous n’êtes pas en phase avec la demande actuelle.

Ne pas être booké peut être une bonne chose.

Quand j’arrive dans une période où les bookings commencent à ralentir (ou la demande de travail), je pense à cette nouvelle phase comme une sorte d’hibernation. C’est le moment de me concentrer sur d’autres choses qui sont importantes pour la prochaine fois que je serai booké, pour faire un retour à un niveau supérieur. Se faire booker régulièrement est un peu comme une vague que l’on peut surfer pendant un certain temps, mais cela peut finir, et vous devriez prendre un moment pour vous demander pourquoi l’écosystème ne vous soutient plus. Peut-être faut-il la redynamiser, ou peut-être qu’il est temps de changer de vague.

Même si votre vague se termine, vous pouvez encore rebâtir votre momentum.

« Le momentum, c’est quand vous réussissez à faire parler un certain nombre de personnes de quelque chose que vous avez créé suffisamment  pour générer un certain niveau d’enthousiasme qui rejoint d’autres personnes de votre cercle de contacts. »

Par exemple, vous pourriez publier une chanson sur Soundcloud et avoir un certain nombre de personnes qui commentent, aiment, repostent mais vous ne l’avez pas demandé. Vous pouvez voir cela comme le début d’une vague. L’erreur numéro un que les gens commettent et qui nuit à leur élan est de sortir une piste de nulle part et de s’attendre à ce que les gens l’écoutent et s’y engagent sans préparation ni planification supplémentaire, ce qui vous rendra amer et frustré.

Pour rester humble et ancré, laissez-moi vous proposer quelques règles que j’ai appliquées tout au long de ma vie musicale :

  1. Vous n’avez en aucun cas le droit de forcer les gens à écouter et aimer votre musique.
  2. Ce n’est pas parce qu’un titre est publié en ligne qu’il se vendra, obtiendra du succès ou attirera l’attention.
  3. Vous êtes en constante évolution. Votre prochain sera encore mieux.

Grâce à l’expérience de la gestion de mon label Archipel depuis des années, ainsi que d’autres projets, j’ai remarqué que ce qui a créé le momentum était le plus souvent initié à travers quelques actions diverses. Plus vous êtes imaginatif, meilleurs seront les résultats. Certaines de ces actions comprennent :

  • Avoir une photo vraiment cool de vous en ligne. Les artwork sont également importants.
  • Upload d’une vidéo sur YouTube.
  • Partager des news positives concernant quelque chose qui ne vous concerne pas.
  • Contribuer au succès de quelqu’un d’autre.
  • Sortir avec des amis et le partager sur les médias sociaux. Points bonus si vous avez fait quelque chose d’amusant dont les gens veulent entendre parler.

Certaines règles de base en matière de commercialisation s’appliquent également ici. Apparemment, si les gens voient trois choses que vous avez faites, cela va marquer leur mémoire. Partager quelque chose de positif laissera une meilleure impression. Une autre règle générale veut que les gens profitent d’informations utiles. Aider les autres ou faire partie de quelque chose frappe toujours une corde sensible chez les gens. Être désintéressé dans la plupart de vos articles en ligne par rapport à l’autopromotion est un ton critique que vous voulez utiliser. Si vous affichez constamment des choses qui sont égoïstes et la promotion de « votre marque », personne n’y prêtera attention.
Créez un plan qui utilise tous ces points dans un scénario hypothétique pour promouvoir une chanson que vous sortez. Dans cette situation hypothétique, nous allons essayer de créer un momentum en ligne pour que les gens viennent écouter la chanson. Notre objectif est d’attirer plus de fans en ligne, d’élargir votre réseau et, espérons-le, d’attirer un peu d’attention de la part des labels et de certains DJs qui pourraient s’y intéresser.

Scenario : Publiez un morceau sur Sound Cloud ; nous mettrons deux semaines à construire un momentum, mais plus vous prendrez de temps, mieux ce sera.

Tout d’abord, essayez de visualiser un certain nombre d’écoutes que vous aimeriez en vous basant sur un morceau modèle que vous aimez. Trouvez un producteur que vous aimez qui produit de la musique semblable et qui a à peu près le même nombre de followers ou un peu plus que vous. La principale erreur que les gens commettent est d’essayer de reproduire des pièces de musiciens beaucoup plus populaires. Disons que votre morceau a 140 écoutes, 3 reposts et 14 likes.

Une piste relativement réussie est identifiée par le nombre de coups de likes par rapport au nombre de play. Je dirais que le ratio de 10 % est déjà très bon, mais si vous arrivez jusqu’à 15-20 %, alors je dirais que la track a été un succès. L’astuce pour obtenir votre ratio dans la bonne zone est d’avoir des gens intéressés à écouter. Si vous faites du marketing auprès d’un trop grand nombre de personnes au hasard qui ne sont pas vos auditeurs cibles, vous finirez avec beaucoup d’écoutes, mais peu de likes ; c’est pourquoi les reposts sont importants.

Ne payez pas pour les followers et les écoutes. Ça vous donnera l’air vraiment, vraiment pas professionnel.

Maintenant que vous connaissez tous ces détails, essayons de créer un momentum pour votre publication :

  • Passez une heure par jour sur Soundcloud pour construire votre réseau. Les gens ne suivront pas de nulle part. Généralement ils sont dans le même bateau que vous : ils veulent se connecter avec les gens qui font de la musique et ont également besoin d’attention. Trouvez la musique que vous aimez, suivez autant d’artistes qui partagent les mêmes goûts que vous et laissez des commentaires positifs sur leur musique si vous l’aimez. Repostez la musique que vous aimez vraiment, répondez aux commentaires que les gens vous adressent. Plus vous êtes présent, engagé, actif et cultivez de bons goûts, plus vous attirerez de gens en ligne. Les gens ont souvent l’impression de rester à la fine pointe des médias sociaux comme ceci, mais n’oubliez pas que vous ne récoltez que ce que vous semez.
  • Nettoyez vos comptes de médias sociaux. Pour de nombreux artistes, c’est une corvée qu’ils détestent, mais c’est un mal nécessaire si vous aspirez à créer un élan en ligne. Vous avez besoin d’un look et d’une image spécifique, c’est-à-dire avoir une image solide de vous-même, aucun message qui vous donne l’air non professionnel, etc. Gardez-le simple et solide, regardez les profils d’autres artistes pour obtenir des idées ou demandez de l’aide à un ami qui est bon avec les médias sociaux.
  • Connectez votre Twitter avec Soundcloud via IFTT. Cela vous permettra de vous assurer que lorsque vous postez une nouvelle piste ou une piste similaire, un tweet sera envoyé. C’est une bonne façon de s’assurer que les gens savent que vous êtes actif.
  • Communiquez avec des groupes sur Facebook et connectez-vous à d’autres groupes. Contacter quelqu’un, ce n’est pas envoyer de nulle part un message en disant « bro, check mon Soundcloud », mais essayer de se lier d’amitié avec eux. La meilleure promotion, c’est quand les autres font la promotion de votre musique pour vous, mais pour cela, vous avez besoin de leur collaboration et de leur soutien. C’est ce qui se produit avec le temps dans l’investissement social.
  • À mesure que la date de sortie approche, soyez socialement actif et concentrez-vous sur le soutien aux autres. Plus vous vous concentrez sur les autres, mieux ce sera quand vous aurez besoin de leur soutien. Personne n’a besoin de vous aider, mais il est plus probable qu’ils le ressentiront si vous manifestez de l’intérêt pour ce qu’ils font aussi. C’est ce que je disais tout à l’heure, partagez la musique des autres, ou toute autre nouvelle connexe pour montrer de l’intérêt et que vous aimez vraiment ce qu’ils font.
  • Préparez une vidéo sur YouTube. Il existe de nombreuses ressources gratuites pour le faire. Il suffit d’en faire une. Cela peut être une version complète de la piste ou non. Vous pouvez contacter les Youtubers qui partagent beaucoup de musique pour voir s’ils veulent en faire la première.
  • Faites faire de bonnes illustrations pour votre sortie. Vous pouvez demander de l’aide à Fiverr ou demander à un ami.
  • Faites un mastering ou faites réviser votre track.
  • Partagez-la avec les DJs pour qu’ils puissent la jouer dans les podcasts. Dans le meilleur des cas, un podcast sera mis en ligne la veille ou le jour de sa sortie. Peut-être que vous pourrez repousser la date si nécessaire pour travailler avec un créateur de podcast. Si vous sentez que vous pouvez faire un podcast avec une bonne série, cela peut vous aider.

Au fur et à mesure que la date de sortie approche, avoir une présence en ligne environ 3 à 4 fois par jour sur différentes plateformes. Vous pouvez poster dans des groupes, partager des choses, commenter. Soyez actif. Quand on veut sortit la track, il faut la sortir dans un énorme souffle.

C’est votre heure de gloire, faites ça bien ! Couvrez toutes vos plateformes et parlez de votre release, mais restez le plus humble possible. Quand vous le postez, n’ayez pas un ton qui donne l’impression que vous attendez quelque chose de quelqu’un, mais au contraire que vous êtes simplement heureux d’avoir terminé la piste et de vouloir la partager.

Release de la musique en début de semaine à un moment où les gens peuvent réellement écouter est une bonne stratégie.

Le bilan arrive généralement une semaine après. Regardez vos statistiques et voyez ce qui a fonctionné ou non.

J’espère que cela vous aidera !

Se fixer des objectifs

Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, j’offre des services de coaching personnel depuis 2016, et j’ai pu observer des percées étonnantes avec mes clients. À chaque fois, il est préférable d’entamer une conversation pour connaître les objectifs qu’ils se sont fixés. Dans de nombreux cas, je les aide à voir la situation dans son ensemble et à trouver des moyens d’atteindre ces objectifs d’une manière très personnelle et unique à chacun d’entre eux.

Il y a beaucoup de mythes qui circulent à propos de la musique, ce qui n’aide vraiment pas les producteurs. J’estime qu’il est important de démystifier la désinformation et de partager à l’appui les objectifs les plus courants de la part de mes clients.

Les deux objectifs les plus courants que j’entends sont :
Je veux devenir un producteur connu et être signé sur plusieurs labels.
Je veux devenir assez respecté pour pouvoir tourner.

LE BUT D’OFFRIR MON SERVICE DE COACHING EST D’AIDER LES GENS À ALLER DE LÀ OÙ ILS SONT MAINTENANT, JUSQU’À CE QU’ILS VEULENT ÊTRE DANS LE FUTUR.

Avoir quelqu’un pour vous pousser de façon créative peut faire toute la différence, alors autant penser grand, n’est-ce pas ? Les grands objectifs exigeront souvent de grands changements, et je veux partager ma stratégie pour atteindre les objectifs de mes clients, qu’ils ne s’imaginaient pas atteindre d’eux-mêmes.

Une fois que vous vous êtes fixé un objectif, vous devez imaginer travailler en sens inverse pour déterminer tous les petits pas que vous devrez faire pour y arriver. Le truc, le travail acharné vous gardera concentré sur l’atteinte de vos objectifs, mais de temps en temps, des forces hors de votre contrôle feront une grande différence. L’une étant connue sous le nom de chance.

Il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez pas contrôler dans votre quête pour devenir un producteur connu, principalement parce que se faire connaître implique que vous avez été au bon endroit, au bon moment. Même une tentative de reproduire pas à pas les actions d’un autre artiste qui a atteint un certain niveau de succès ne signifie pas que ces actions fonctionneront pour vous.

Il est très courant pour les artistes d’essayer de reproduire ce que d’autres avant lui ont fait, ce qui peut bien sûr fonctionner. Mais le résultat le plus probable sera d’être connu comme quelqu’un sans originalité si vous suivez les étapes de quelqu’un de près.

PENSER LARGE ET À LONG TERME, C’EST TRÈS BIEN ET CELA METTRA VOTRE VISION À L’ÉPREUVE, MAIS SOUVENT, PENSER TROP LOIN VOUS DISTRAIT DE CE QUI DOIT ÊTRE MIS EN MOUVEMENT À COURT TERME.

La vérité est que, où que vous vouliez aller en musique, vous devez d’abord produire une tonne de morceaux et trouver votre chemin dans ce processus. Bonus : (manière infaillible de savoir si vos pistes sonnent bien, traduction bientôt disponible.

Maintenant, l’un des objectifs les plus courants que j’amène les gens à se fixer est de commencer à compléter une piste par semaine. Leur principal ennemi dans ce processus est de s’attacher à l’endroit où la piste se terminera. On peut dire sans risque que nous espérons tous que notre musique attirera l’attention, sera jouée, sera signée, mais ces points sont souvent incontrôlables. Bonus : façons simples pour créer plusieurs pistes à partir d’une seule idée, traduction bientôt disponible.

Être signé, entendu ou joué dans des clubs ne devrait pas être votre destination finale, c’est simplement une étape dans chaque processus grandissant de votre vie de musicien. La preuve en est que la musique de mauvaise qualité peut souvent attirer beaucoup d’attention alors que certains morceaux fantastiques sont ignorés. Pourquoi ?

Cela m’amène au deuxième objectif le plus important vers lequel je travaille généralement et dont on parle souvent sur mon blogue : le développement de votre réseau. À mon avis, d’une façon ou d’une autre, tout se résume à cela. TELLEMENT plus que votre matériel, ou le nombre de remixes à votre actif. Le support sur lequel vous pouvez vraiment compter, ce sont les gens autour de vous à long terme. Votre réseau peut vous aider à accomplir du travail audacieux et de grandes choses, à vous surpasser, à grandir grâce à la collaboration et à l’inspiration.

À l’ère du numérique, de nombreuses personnes sont devenues moins sociales, ce qui peut rendre plus difficiles les sorties et les rencontres avec de nouvelles personnes. Je comprends ça. Pourtant, le fait de ne pas faire partie d’un réseau solide ne signifie pas que vous ne créerez pas de la bonne musique, cela signifie simplement que sans ce soutien, vous ne serez peut-être pas poussé à créer votre meilleure musique.

Enfin, trouver votre chemin concerne ce que vous voulez vraiment. Cela peut vous venir de deux façons : savoir ce que vous aimez, ce que vous aimez faire et ce que vous faites magnifiquement bien. Que vous le croyiez ou non, tout le monde a un talent, et grâce au travail et à la pratique, ce talent peut être reconnu dans le monde entier. Alors, quel est le vôtre ? Certaines personnes sont étonnantes dans la création d’arrangements dynamiques, d’autres dans la gestion d’un label. Lorsque vous pouvez relier ce que vous faites naturellement bien avec ce que vous aimez faire, vous entrerez dans une zone de flux où vous pourrez accomplir de grandes choses.

Ma destination en tant que coach est cette zone. C’est là où je veux conduire les gens. Je trouve beaucoup de réconfort à voir mes clients atteindre ce point, car cela crée vraiment une plénitude et récompense le travail qu’ils créent, ainsi que mon rôle dans le partenariat.

En fin de compte, est-ce que j’essaie de les détourner de leur objectif initial de signer sur des labels et de faire des tournées ? Non, pas du tout. Ce qui est vrai, c’est que je les prépare à y arriver en me concentrant sur la seule chose qu’ils peuvent contrôler eux-mêmes : leur croissance personnelle. Tourner et signer, cela implique d’être en contrôle de son art, de faire partie d’un réseau sain et fort, et de trouver un flow et une confiance en soi en tant qu’artiste.

 

Voir aussi : Make Your Music Bucket List Happen (Traduction bientôt disponible)