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Ma méthodologie de production musicale : le vaisseau mère (Pt. II)

Je ne sais pas si vous êtes fan de films de science-fiction, mais je le suis. Une chose que j’aime beaucoup dans ce genre de films, ce sont les invasions d’extraterrestres, où ils tombent du ciel après avoir sauté d’un énorme vaisseau spatial ; où tous les méchants sont rassemblés et ensuite déployés. Dans la création musicale, j’applique un concept similaire à mes propres méthodes de production musicale et à ma méthodologie globale. Depuis que j’ai transmis cette idée aux gens que j’entraîne, je les vois faire des choses vraiment cool en utilisant le concept du « vaisseau mère ». Ils adaptent cette méthode à leur propre façon de faire de la musique, et quand ils me la montrent, j’apprends une chose ou deux sur la façon d’améliorer mes méthodes de production musicale.

Cet article porte sur le concept de vaisseau mère, et je partagerai un template Ableton Live vide que vous pouvez réutiliser pour votre propre travail. Je couvrirai également quelques fonctionnalités d’Ableton qui peuvent vous aider à concrétiser vos idées.

LE VAISSEAU MÈRE : PAR OÙ COMMENCER ?


Connaissez d’abord votre musique. Quels que soient les genres que vous écoutez, apprenez connaitre leurs éléments et ce dont vous avez besoin. Si vous lisez régulièrement ce blog, vous savez que j’insiste toujours sur connaître et utiliser des références. Eh bien, la méthode du vaisseau mère commence aussi par l’utilisation de références. Il y a quelques questions essentielles que vous devez vous poser lorsque vous écoutez vos références :

  • Quels sont les sons prédominants ? Par exemple, en techno, le kick, les hats et la snare sont presque toujours là et pendant la majeure partie de la chanson. Il y a souvent des percussions et des effets, mais ce ne sont pas les acteurs principaux.
  • En quoi consiste la mélodie ? La mélodie a-t-elle un seul son (ex. synthétiseur) ou deux ou trois sons différents qui se parlent entre eux ?
  • Y a-t-il autre chose ? Parfois, nous pouvons nous perdre un peu dans une piste de référence, car il semble y avoir beaucoup de choses qui se passent, peut-être de petits sons en arrière-plan ou des tourbillons de grooves. C’est ce que j’appelle des distractions. Si vous voulez vraiment analyser une chanson, faites une boucle de 2 mesures juste au milieu ou quand la chanson est la plus complète, puis commencez à compter chaque son et donnez un sens à ce que vous entendez.

Une fois que votre chanson a été analysée, vous êtes prêt à construire un template.

LA CONSTRUCTION D’UN VAISSEAU MÈRE VIDE

Si vous avez envie de voir à quoi pourrait ressembler un template Ableton Live « Vaisseau mère vide », vous pouvez le télécharger ici :

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Il ne répond peut-être pas à vos besoins en tout temps, mais c’est quand même une excellente entrée en matière.

Ce modèle vide a été créé par ROOM323 que j’entraîne depuis presque 2 ans. Son modèle de départ est vraiment génial — peut-être même meilleur que le mien — alors je vais expliquer pourquoi je pense qu’il peut être vraiment utile.

  • Chaque son a sa propre piste.
  • Il y a juste assez de pistes pour tout couvrir et s’y limiter vous permet de rester concentré.
  • Les pistes d’arrière-plan et d’effets sont un bon rappel. Parfois nous oublions qu’un aspect de la chanson a été surutilisé, surtout pour des détails en arrière-plan. C’est aussi un rappel pour ne pas en faire trop.
  • Le stockage de vos boucles vous donne une vue extérieure de tout le potentiel que vous avez.
  • Il n’y a rien de mieux pour vous aider à prendre des décisions concernant vos différentes chansons.
  • Il peut être transformé en performance live !

COMMENT UTILISER LE TEMPLATE

La toute première partie de l’utilisation de ce template est de commencer par la collecte des « ingrédients principaux » (voir première partie de cette série). . Cela peut se faire en fouillant sur YouTube, en jammant avec un nouveau synthé VST de démo ou en traînant avec des amis tout en les enregistrant jouer au hasard avec des instruments. Tout peut être potentiellement bon, c’est la façon dont vous l’utilisez qui fera la différence.

« Ce n’est pas la note que vous jouez qui mauvaise — c’est la note que vous jouez après qui la rend bonne ou mauvaise » — Miles Davis

  1. Mettez chaque idée différente dans la piste appropriée du vaisseau mère.
  2. Vous aurez peut-être 5 idées fortes. Vous pouvez maintenant remplir les pistes qui manquent de contenu. Si vous avez une belle mélodie de guitare, alors vous aurez besoin de percussions, de kick, etc.
  3. Pour chaque idée, essayez d’avoir des variations différentes. Peut-être que votre première boucle était bonne, mais si vous retravaillez certains éléments, vous trouverez peut-être une autre option qui est assez cool également. Ces variations peuvent aussi être des scènes différentes de la première boucle.
  4. Il ne reste qu’à jammer !

C’est à peu près tout !

Quand je travaille avec ROOM323, j’aurai 20 idées différentes de lui, alors je pourrai sélectionner les 5 meilleures. De là, je vais choisir une rangée et la déposer dans la section d’arrangement pour commencer à construire une chanson. En termes de productivité, cette méthode est beaucoup plus efficace que de se limiter à une idée par projet qui est ensuite transformé en chanson. Une chose importante à garder à l’esprit, c’est que si pendant votre chanson, vous n’avez plus d’idées, alors vous pouvez simplement revenir dans vos 20 boucles originales pour choisir quelque chose de complémentaire.

Une chose étonnante à propos d’Ableton 10 est que vous pouvez déposer une chanson/sample depuis le navigateur et le déposer dans votre chanson. Il importera votre idée telle que vous l’avez laissée. Cela signifie que vous pouvez construire votre vaisseau mère dès aujourd’hui en ajoutant toutes vos boucles inachevées !

 

VOIR AUSSI :

MA MÉTHODOLOGIE DE PRODUCTION MUSICALE : PROFONDEUR ET ASTUCES DE MISE EN FORME SPATIALE (Pt. III)

Ma méthodologie de production de musique électronique (Pt. I)

J’ai réfléchi récemment à la façon de consolider les nombreuses valeurs, observations et principes que je partage régulièrement sur ce blog dans un résumé de méthodes et méthodologie de production musicale. Je donne régulièrement de la rétroaction dans notre groupe Facebook et je trouve que je me répète souvent en ce qui concerne certains détails et points qui me semblent fondamentaux. Il n’y a pas si longtemps, j’ai écrit un post avec une check-list pour voir si tout avait été couvert afin de savoir si votre chanson est terminée, mais que diriez-vous d’une liste de choses à faire pour commencer ? Et quels sont les points majeurs à considérer en amont pour ne pas se perdre ?

Laissez-moi vous décrire mon propre état d’esprit avant de commencer à travailler sur la musique ; cela m’aide beaucoup et je pense que je pourrais aussi vous donner un coup de pouce en termes de productivité.

L’INTENTION

Avez-vous déjà eu des séances magiques ou d’autres au cours desquelles vous avez eu l’impression d’avoir fait les mêmes choses, d’avoir commencé à douter de ce que vous faisiez ? Faire de la musique semble être aussi simple que de pratiquer un sport, mais on ne peut pas le prévoir ou le contrôler, ce qui peut être frustrant. J’ai commencé à noter un dénominateur commun dans toutes mes bonnes sessions : elles ont toutes été commencées avec une intention précise. Ce que j’entends par là, c’est qu’avant — avant même d’ouvrir la session de travail — je passais du temps à développer une idée précise de ce que je voulais faire dans cette session. Il peut s’agir d’une simple conception sonore, d’un mixage, d’un arrangement ou d’un travail sur la session d’un client.

Je résumais en me disant : « Aujourd’hui, à la fin de la journée, je devrais avoir fait X. » Le X étant une sorte d’objectif que je peux facilement quantifier, comme par exemple la finition d’une piste.

Cette habitude importante me met de bonne humeur, m’aide à me concentrer et me prépare à relever de plus grands défis.

Le mood board

Le terme « mood board » est souvent utilisé dans le design visuel. C’est essentiellement un tableau d’affichage avec toutes sortes d’images : l’ambiance, l’esthétique, les concepts. Parfois il peut s’agir d’une texture ou d’un dessin, mais il peut aussi s’agir de quelques images : cela devient une référence pour tous les membres de l’équipe.

Un exemple de mood board graphique (image utilisée avec l’aimable autorisation de https://www.sophierobinson.co.uk)

C’est à peu près la même chose en audio. J’ai un énorme dossier avec de la musique que j’aime pour servir de référence. J’ai aussi des playlists sur YouTube de chaque référence par client. J’en ai une autre sur Soundcloud pour trouver des idées, de l’inspiration et des arrangements. La qualité audio de Soundcloud n’étant pas si bonne, je l’utilise plus pour des idées que pour n’importe quel mix/mastering. Parfois c’est des chansons, parfois c’est juste des atmosphères simples ou un air bizarre juste pour sa réverbération (que je peux utiliser en convolution). Il y a de nouvelles chansons incroyables que je vois dans mon flux tous les jours et je veux vraiment marquer celles que je vois. Honnêtement, j’ai même un mood board sur Instagram/Pinterest. Certaines images m’aident aussi à générer des idées sonores. Ouais, je suis bizarre comme ça.

L’INGRÉDIENT PRINCIPAL

Dans le risotto par exemple, le riz est l’ingrédient principal mais ce plat peut être modifié de différentes manières. L’audio fonctionne de manière similaire.

Cet ingrédient principal est au cœur de votre prochain projet. Je compare souvent faire de la musique avec préparer un repas : je trouve que le fait de compter sur un premier ingrédient important aide à développer un thème pour une chanson. Plus vous travaillez sur quelque chose, plus vous voudrez en ajouter. Rappelez-vous que les chansons sont divisées en sections et ma règle est d’avoir soit un changement majeur, soit un son ajouté par section. Les chansons ont, en général, 3-4 sections. Certaines n’en ont que 2 !

Ainsi, cela signifie que votre ingrédient principal pourrait — en théorie — avoir des changements majeurs 2-3 fois maximum dans une chanson pour rester compréhensible. Bien sûr, c’est ma règle personnelle. Vous avez peut-être d’autres points de vue, et ce n’est pas grave. L’ingrédient principal aura aussi des frères et sœurs. Je forme généralement une famille de 3 sons par chanson. Les ingrédients principaux auront 1 frère et 1 sœur. Le frère sera semblable à l’ingrédient principal comme un moyen de le compléter. Par exemple, une note plus aiguë. Le son de la sœur sera en opposition avec l’ingrédient principal. Par exemple, si l’ingrédient principal a une attaque rapide, la sœur aura une attaque lente.

La mise en place de ces idées m’aide vraiment à voir rapidement ce dont j’ai besoin. Mais connaître cette méthode n’aide pas à trouver les sons réellement. Les sons me viennent à l’esprit de bien des façons : sampler quelque chose que vous aimez, utiliser les jams que vous avez faits sur une machine et enregistrés, recycler des idées plus anciennes, parcourir les possibilités infinies de YouTube, aller dans un magasin local et acheter le disque le plus bizarre que vous pouvez trouver, apprendre une nouvelle façon de concevoir un son à partir d’un tutoriel que vous avez vu, etc. L’idée est d’avoir du matériel à manipuler.

NOTE : Quand je rencontre un obstacle, je fais généralement un remix pour quelqu’un que je connais, pour le plaisir. Remixer est facile et amusant. Vous essayez de jongler avec les éléments et de garder certains d’entre eux fidèles à l’original pour rendre le remix reconnaissable d’une certaine manière. Dans les remixes, on vous donne déjà l’ingrédient principal, puis c’est à la créativité de faire le reste.

LES FONDATIONS DE LA MAISON

Je vous invite à voir votre chanson comme un plat, mais maintenant imaginons-la aussi comme une maison. Pour en construire une, vous avez besoin d’une base solide. Le solide, ce n’est pas pour la rendre forte ou grande. Il s’agit d’être clair. En termes musicaux, nous appelons la fondation sa note fondamentale, la partie la plus basse. Par conséquent, je trouve que mettre quelques notes dans la basse/sub donnera des idées, du support pour la mélodie à venir dans les médiums. Mais si c’est muddy dans les basses fréquences, toute la chanson en pâtira.

ASTICE : Essayez de garder seulement 1 ou 2 éléments en dessous de 80hz.

UNE ACCROCHE (HOOK)

Votre chanson sera mémorable pour les autres s’ils peuvent la chanter à quelqu’un qui ne l’a jamais entendue. Demandez à un ami pour voir si c’est possible. Sinon, votre chanson sera classée dans la catégorie « musique intentionnelle » (dans la même veine que la musique percussive africaine) où vous ne pouvez pas la chanter. Dans la techno, tout le mouvement de la musique roumaine est en partie construit autour d’une combinaison de chansons avec et sans accroches. Ce qui rend cela addictif, c’est qu’on a le sentiment de pouvoir chanter en retour, mais finalement non, et puis quand on mixe, l’interaction de 2 chansons révèle quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas.

Avez-vous besoin d’une accroche ? Non. Mais si vous n’utilisez jamais d’accroches dans votre musique, essayez d’en faire une. Ou si vous ne faites de la musique qu’avec des accroches, essayez d’en faire une qui semble… vide. C’est un défi assez difficile de sortir de votre zone de confort, mais cela peut aussi vous faire découvrir des choses que vous ne pensiez pas pouvoir faire.

David Lynch a dit : « Les idées sont comme les poissons. Si vous voulez attraper de petits poissons, vous pouvez rester dans les eaux peu profondes. Mais si vous voulez attraper de gros poissons, vous devez aller plus loin. »

C’est tout pour la première partie sur les méthodes et la méthodologie de production musicale — je vous en dirai plus la semaine prochaine.

 

Voir aussi :

Ma méthodologie de production de musique électronique (Pt. II)

Comment réinventer votre musique?

Si vous trouvez que toutes vos pistes commencent à se ressembler, il y a plusieurs façons de réinventer votre son. Il y a quelque temps, j’ai écrit un article sur le fait que nous avons parfois l’impression que notre musique finit toujours par sonner de la même façon. J’ai fait un test avec des amis et je leur ai demandé d’importer leurs 10 derniers morceaux dans Ableton Live pour comparer les formes d’onde de chacun des morceaux. Visuellement, cela révèle immédiatement si leurs structures sont les mêmes. Par exemple, certaines personnes introduisent toujours les hats après 4 mesures et mettront en pause kick juste avant. D’autres mettront une première pause après 2 minutes, puis une autre à peu près au même endroit à chaque fois. Nous avons des habitudes et des préférences dans la musique ; il est possible de finir par suivre le même chemin avec chaque piste.

Si vous prenez la production musicale au sérieux, vous voudrez porter une attention particulière à la façon dont vous présentez votre art. Si vous vous en tenez toujours aux mêmes routines et habitudes, vous pourriez avoir de la difficulté à garder les choses intéressantes, surtout si plusieurs labels veulent travailler avec vous. Discutons de quelques points importants pour améliorer votre son, sans perdre la signature sonore que vous avez peut-être déjà développée.

APPRENEZ D’ABORD À VOUS CONNAITRE

Vous ne pouvez pas changer ou vous réinventer si vous n’êtes pas conscient de vos routines. Que voulez-vous changer ou améliorer dans votre son ? Parfois cela semble évident, mais d’autres fois, il est important de répondre à cette question. Il y a deux façons principales de répondre à cette question, mais vous devrez d’abord rassembler tous les morceaux que vous avez faits au cours des derniers mois et les écouter (ou demander à un ami de les écouter, ce qui peut être mieux, car il n’y aura pas de biais) pour déterminer les points communs qu’ils partagent.

Une autre façon, et c’est ce que je fais, c’est d’ouvrir vos derniers dossiers de projet et de regarder les arrangements. Il y aura quelque chose que vous pourriez faire régulièrement et qui doit changer. Une fois que vous le savez, la meilleure chose à faire est de commencer à prendre des notes dans le projet lui-même en mettant des marqueurs là où vous avez tendance à faire une chose spécifique. Mettez autant de marqueurs que possible, puis supprimez le contenu et faites de ce nouveau projet votre modèle de départ pour vos futurs projets.

Vous utilisez toujours le même kick ? Les mêmes samples ? Le même synthétiseur ? Réverbération ? Si vous utilisez toujours les principaux effets inclus dans votre DAW, n’oubliez pas que des milliers d’autres personnes utilisent également ces effets, et il est peut-être temps d’effectuer une mise à niveau vers de nouveaux VSTs : certains sont très abordables. Ce qui est très intéressant, c’est que parfois nous ne nous rendons pas compte que nous utilisons les mêmes samples. Si vous utilisez des appareils analogiques, cela pourrait devenir un problème à moins que vous n’ajoutiez un peu de couleur ou de personnalité à vos sons. Les machines sont souvent limitées à ce qu’elles peuvent faire et dépendront de l’aide extérieure.

Par exemple, si vous utilisez toujours le même type de kick ou de claps, vous pouvez peut-être commencer à le superposer avec quelque chose d’autre.

ASTUCE : C’est la partie la plus longue du processus, mais elle sera payante — utilisez des amis pour recueillir des commentaires intensifs ou notre groupe Facebook.

CHERCHER L’INSPIRATION

C’est la partie amusante et cela demande un peu d’ouverture d’esprit. Je vous encourage à faire ces choses :

  • Quelles sont vos principales inspirations musicales ? Quels artistes aimez-vous ? Essayez de découvrir ce qui les inspire ou qui les inspire. C’est peut-être un artiste inconnu ou quelque chose de complètement différent. Par exemple, Bruno Pronsato est un ancien batteur de rock et cela a eu une grande influence sur lui. Il arrive souvent que certains artistes s’inspirent d’une musique très différente de celle qu’ils font eux-mêmes.
  • Essayez d’écouter de la musique sélectionnée au hasard. Cela peut provenir de la radio que vous écoutez ou de Spotify. Il y a aussi un plug-in VST nommé Radio qui est assez cool pour ça. Il vous permet de diffuser la radio directement dans votre DAW et de l’enregistrer — une source inépuisable d’idées. Il offre également des canaux aléatoires à écouter.
  • Retourner au oldschool. Si vous manquez d’idées, essayez d’explorer différentes époques comme les années 80, 70, etc. Vous pouvez aussi plonger dans le vaste monde du jazz, du hip-hop, du folk, de la musique du monde ou du rock indie pour n’en nommer que quelques-uns. Créez-vous une liste de lecture et notez quelques idées que vous aimez et voyez en elles.

La question la plus importante à se poser quand on écoute d’autres musiques est de se demander ce qui a rendu cette chanson célèbre. Est-ce la qualité de la voix du chanteur ? Une technique innovante ? Une certaine utilisation de l’effet ? Chaque chanson a une histoire et il peut être très perspicace de comprendre ce que c’est.

ASTUCE : Si vous manquez d’idées, plongez dans l’électroacoustique, la Musique concrète ou le Free Jazz. Il faut parfois s’accrocher, mais c’est plein d’idées novatrices.

PENSEZ MODULAIRE

Reaktor de Native Instruments

Je ne parle pas ici de synthés modulaires — quand je dis « penser modulaire », je veux dire qu’il est temps de devenir un maître de la création dans Ableton. Voici quelques suggestions d’outils qui peuvent vous aider à vous améliorer :

  • Reaktor. Reaktor est un monstre. Si ce n’est pas déjà fait, jetez un coup d’œil à la démo de Native Instruments pour l’essayer. Ce sera intimidant au début, mais c’est payant, créativement parlant. Il y a une énorme communauté d’échange de patches faits avec et la série blocks est une bonne alternative et une introduction aux synthés modulaires. Ce qui est cool, c’est de trouver des outils gratuits qui peuvent être attachés ensemble et reconstruits en instruments de votre choix. Beaucoup d’artistes aiment construire un patch qui devient l’outil dans leurs 5-10 pistes suivantes, puis il évolue vers autre chose. La force de Reaktor est qu’il peut être utilisé comme synthétiseur ou comme effet.
  • MXXX.

    MXXX de Melda Production

    MXXX est pour les effets. Il est très, très puissant, car vous pouvez créer une chaîne complexe d’effets dans un seul espace, puis automatiser plusieurs effets à la fois. Je suis plutôt accro à cet outil pour la conception sonore, mais aussi pour le mixage où je peux résoudre certains problèmes.

  • Reason. Reason (DAW) a une approche plus visuelle et des sons incroyablement étonnants. Il y a quelque chose de très ludique à ce sujet en plongeant des câbles virtuels dans l’interface utilisateur. La dernière version est tout simplement exceptionnelle et a remporté des prix en 2017. Associez-le à Ableton pour unir vos forces. Ableton peut envoyer des notes à Reason et vous refaites passer le son dans votre projet.
  • Bitwig. Je trouve que ce DAW est très avancé et si vous êtes nouveau dans la production musicale, ce sera un défi d’apprendre à l’utiliser. Comme il est très similaire à Ableton, la transition est assez fluide. Je trouve que la façon dont les plug-ins fonctionnent ensemble est extrêmement créative et facile, sans tuer le CPU. Vous pouvez ajouter des randomizers et des LFOs à peu près n’importe quoi et pour cela seul, cela vaut la peine de l’essayer. Je passe souvent sur Bitwig pour la conception sonore avancée.
  • Goodheartz. Goodheartz est une collection de plug-ins super sympas. Il y a beaucoup d’options modulaires, mais j’aime celles-ci en raison de leur haute qualité et du fait qu’elles ne poussent pas trop fort le CPU.
  • Modular de Softubes. Ce plug-in est l’intermédiaire le plus impressionnant par rapport aux vrais synthés modulaires. Vous avez l’équivalent logiciel du matériel réel, un peu comme la version Universal Audio des outils de mixage matériel.
  • VCV.

    VCV Rack (credit : VCV website)

    VCV est le nouvel hype – un environnement libre et open source ainsi qu’une interprétation des composants matériels. Il demande un temps d’apprentissage, mais les résultats sont amusants et il vous sortira certainement de votre zone de confort.

CONSEIL : Abusez des démos et des versions d’essai ! Essayez tout, enregistrez toutes vos sessions et utilisez-les comme fichiers wav dans un projet. Les plug-ins qui sont les plus excitants devraient être ajoutés à votre liste d’achats.

COLLABORER

La collaboration est la plus importante pour vous aider à rompre avec vos habitudes. Si vous pouvez trouver quelqu’un qui vit à proximité et à qui vous pouvez rendre visite pour produire en studio, traîner, écouter de la musique et parler de production, cela vous apportera beaucoup d’idées fraîches. Ne vous limitez pas aux personnes qui font la même musique que vous. Il peut s’agir d’un guitariste ou d’un chanteur. Parfois, si vous pouvez essayer de travailler sur une nouvelle chanson avec quelqu’un d’autre, cela fera travailler votre esprit créatif et l’obligera à explorer des techniques auxquelles vous n’avez peut-être jamais été exposé. La collaboration en ligne est également très rafraîchissante. Trouvez des gens sur Soundcloud et voyez si vous pouvez vous lier d’amitié avec eux pour éventuellement travailler avec eux, ou les remixer. Il peut s’agir de quelqu’un dans un domaine qui est totalement hors de votre zone de confort.

La double vie du musicien : gagner de l’argent grâce à la musique

Je travaille avec des musiciens depuis un bon moment, et ce n’est un secret pour personne que faire de l’argent avec la musique seule est une entreprise énorme parce que nous savons tous que les sources de revenus sont difficiles à obtenir. Dans de nombreux cas, j’ai observé que les musiciens mènent une double vie difficile à gérer, et c’est souvent un aspect de la vie d’artiste qui peut être mal interprété par l’artiste lui-même.

Je vais commencer par mon propre parcours.

Aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été intéressé par tout ce qui touche à l’art. Au début des années 80, j’ai convaincu mon père de louer un appareil photo pour que je puisse réaliser mes propres films avec mes amis. Nous avons fait des films de cow-boys et plus tard, au lycée, j’étais vraiment intéressé par le théâtre. Quand j’étais à l’université, je devenais plus sérieux au sujet du théâtre, mais pour assurer mon avenir, j’ai décidé de me diriger vers les sciences sociales et la psychologie.

C’est le cas pour beaucoup de gens avec qui je travaille : ils mènent une double vie afin d’avoir un autre emploi parce que faire de la musique ne paiera pas les factures. Je vois souvent des gens qui croient que parce qu’ils font de la musique, ils devraient pouvoir en vivre automatiquement, mais il faut beaucoup, beaucoup de temps pour parvenir à vivre de la musique. Je trouve que si vous voulez vivre de la musique, il vaut mieux ne pas le faire à plein temps dans un premier temps. Il y a de nombreux avantages à éviter la musique en tant que travail à temps plein, même si cela peut être votre rêve. Laissez-moi développer :

Vous pouvez atteindre un burnout créatif. C’est quelque chose que j’ai abordé dans un article précédent et cela devient un problème quand on fait de la musique à temps plein. Si la musique est vraiment importante et amusante pour vous, la transformer en emploi changera complètement votre façon de l’aborder. Vous devrez mettre de côté une bonne partie de votre créativité pour trouver des moyens de la monétiser, et puis retour à la case départ puisque vous ne ferez pas de la musique à plein temps. J’ai compris une chose quand j’ai franchi ce cap, pour la quantité de musique que vous devez faire pour rassembler assez d’argent pour gagner votre vie, vous devez non seulement en faire des tonnes, mais vous devrez aussi vous réinventer chaque année. Si vous ne voulez pas saturer votre marché, il est recommandé de ne pas faire plus de 3 releases par an. Alors, oui, vous avez besoin de mixer ou de jouer, et puis, encore une fois, vous passerez du temps à vous occuper de tous les aspects commerciaux de cela, en plus de faire face à un marché de la musique live très compétitif.

ASTUCE : Vivre de la musique à plein temps est possible si vous avez une base très solide et économisé de l’argent au préalable.

Vous avez besoin d’argent pour votre studio. Ce n’est pas un secret, la musique électronique est probablement la musique la plus chère à créer. La technologie ne cesse d’évoluer, de même que le son, et les ordinateurs vieillissent rapidement, de sorte que vous devrez vous permettre un budget de recherche et d’investissement constant. Si vous comptez sur un logiciel piraté pour vous fournir cette solution, vous devrez probablement faire face à la perte de vos productions à un moment donné parce que quelque chose ne va pas.

Certaines des meilleures idées ne viennent pas en studio. Combien de fois avez-vous lavé la vaisselle ou fait une promenade, et avez eu une idée géniale pour une chanson ? Prendre de la distance par rapport à ce que vous faites est l’une des meilleures façons de voir votre bateau sous un angle différent. Dans mon article sur la production non linéaire, j’ai suggéré de prendre de nombreuses pauses et jours de congé. Travailler sur d’autres choses (comme un blog), donne à mon cerveau une pause pour se régénérer et trouver de nouvelles idées pour faire de nouvelles chansons.

Convertissez vos autres capacités en quelque chose de créatif. Chaque compétence latérale que vous avez peut être utilisée en relation avec votre musique ou votre passe-temps artistique. C’est une chose que j’aborde dans le coaching, où je vois comment une personne peut combiner des compétences musicales et non musicales. Par exemple, quelqu’un de la finance peut aider d’autres musiciens à faire des budgets ou à trouver des moyens qu’ils ignorent pour générer des revenus financiers. Tout ce que vous avez à faire est de voir où vous pouvez contribuer à votre communauté et de vous entourer d’autres artistes — une bonne façon de vous immerger dans le monde de la musique.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est combien d’artistes ont le sentiment d’être au « mauvais endroit » lorsqu’ils ne sont pas en studio pour travailler sur la musique. Certaines des personnes que j’ai côtoyées travaillaient dans des écoles, dans l’informatique, la restauration, le design, l’architecture, le réseautage ou l’écriture, pour n’en nommer que quelques-uns. Le domaine où vos compétences professionnelles plus traditionnelles se chevauchent avec la musique est un excellent endroit pour commencer à réfléchir à la façon dont vous pouvez faire de l’argent avec la musique.

Voir les templates comme des graines.

En tant que producteur, vous essayez probablement d’équilibrer plusieurs tâches à la fois en travaillant sur votre musique. Si vous prenez du temps à passer en revue quatre ou cinq réverbérations à la recherche du son parfait, à configurer des bus et des groupes pour pré-mixer vos morceaux pendant que vous les arrangez, ou si vous vous sentez juste figé en regardant un écran de projet vierge et en ayant du mal à démarrer, il n’est pas étonnant que vous ne soyez pas aussi productif que vous aimeriez l’être.

Bonne nouvelle, ce post a pour but de vous préparer à partir gagnant avant même de démarrer. Commencez à voir vos templates comme des graines.

De nombreux DAWs peuvent être configurées pour charger un template (modèle) comme point de départ initial. Reason vous proposera un environnement prédéfini, et Studio One vous demandera si vous souhaitez mettre en place un projet de mix pour accélérer le démarrage. Ableton Live n’a pas cette fonctionnalité par défaut, mais vous pouvez facilement changer cela pour ouvrir un projet de démarrage personnalisé.
Même si la plupart des DAW ont cette fonction, ce n’était pas suffisant pour moi, j’avais l’impression que je pouvais faire mieux.

D’une certaine manière, il s’agit d’un article de suivi de la Technique du Bonsaï. Il a été très bien reçu, et beaucoup de gens ont commenté sur la façon dont cela les a aidés à développer des tracks à partir de petites idées. Maintenant, j’aimerais poursuivre avec cette idée, car je me suis rendu compte que beaucoup de gens passent à côté du plaisir d’utiliser un template pour démarrer leurs projets. De plus, il y a quelques choses que nous pouvons ajouter et qui seront également précieuses pour vos prochaines productions. Jetons un coup d’œil aux techniques qui permettent de gagner du temps.

JE VAIS SUGGÉRER QUELQUE CHOSE DE SIMPLE EN SOI, MAIS DE TRÈS EFFICACE POUR QUE LES NOUVEAUX PROJETS SONNENT BIEN DÈS LE DÉBUT.

Commencez votre prochain projet en utilisant la dernière chanson utilisée. J’ai entendu parler de cette technique dans le manifeste de Matthew Herbert, et cela m’a inspiré. Herbert reprenait la table de mixage là où il l’avait laissée lors de la dernière session. Pourquoi est-ce une bonne idée ?
Partir du dernier mix permettrait un workflow plus rapide, mais aussi, les EQs aléatoires, la compression, les effets, seraient réglés sur quelque chose qu’il n’aurait jamais mis en place auparavant. J’ai trouvé ce concept brillant et j’ai commencé à le faire moi-même. Très souvent, je commençais avec le dernier projet chargé, mais je faisais la chanson suivante juste après la fin de la précédente. La même configuration et les mêmes réglages pour le kick, les percussions, etc.. étaient les mêmes, ce qui m’a souvent conduit dans des directions auxquelles je ne m’attendais pas du tout. C’est un gros avantage.

Envisagez de garder les effets sur chaque piste tels quels, mais déposez vos nouveaux clips dans les pistes existantes au hasard. Dans certaines situations, je copiais aussi l’arrangement d’une chanson et je le collais dans la vue d’arrangement d’une autre chanson. Des résultats très étranges se produisaient, conduisant souvent à des résultats de conception sonore inattendus, mais très utilisables. J’ai souvent un projet « mère » qui sera pour moi un lieu sûr pour développer et faire grandir ces idées. Ensuite, je copierai quelques boucles dans la vue d’arrangement d’un autre projet, et parfois je déplacerai les clips d’un canal à l’autre pour voir lequel convient le mieux. J’ai même fait l’exercice de drop un arrangement complet dans un autre projet en le gardant aussi intact que possible. De là, je ne l’écouterais même pas avant de l’exporter. Je l’écoutais des semaines plus tard et j’étais incroyablement surpris. J’ai fait une poignée de morceaux de mes albums Intra et White Raven de cette façon.
Ensuite, mettez-vous au défi de garder vos routing de bus et de groupes intacts. C’est génial d’avoir des pistes ou des bus que vous pouvez réutiliser rapidement. Bien sûr, un moyen facile serait d’assembler une macro de la chaîne d’effets que vous avez utilisée, mais j’aime l’idée d’ouvrir un template où je n’ai aucune idée des effets qui m’attendent. Je vais parfois échanger mes effets les plus utilisés avec d’autres que j’ai récemment acquis ou que j’ai oubliés. Il est souvent agréable de déterrer les anciens plug-ins qui peuvent apporter un grain particulier à votre son.

Enlevez les clips de votre projet abouti et enregistrez-le comme template.

Un exercice que vous pouvez commencer à appliquer dès aujourd’hui serait :

  1. Créez un dossier pour vos templates.
  2. Chaque fois que vous terminez une chanson, vous faites un « enregistrer sous… » dans ce dossier. Vous nettoierez ensuite les clips dans la vue arrangement. Je laisserai souvent ce que j’appelle des sons « non utilisés » dans le projet. Je vais mettre ces clips en vue de session dans une piste nommée « leftovers » (restes). Cela vous permet de réorienter ces sons, ce qui peut s’intégrer parfaitement dans votre nouveau projet.
  3. Les clips midi pourraient être laissés aussi parce qu’il est généralement intéressant d’avoir en main du matériel midi sur lequel vous pouvez rapidement lancer de nouveaux sons et voir à quoi cela ressemble.

Maintenant, une astuce supplémentaire est de faire un template pour la conception d’un EP/LP. Comme vous le savez, c’est toujours génial d’avoir un sentiment commun pour une release complète, et l’une des choses que je recommanderais serait la façon dont vous appliquez vos effets.

  • Reverb. Soit vous choisissez une réverbération d’une compagnie spécifique (ex. Altiverb) et utilisez quelques presets pour commencer, soit vous essayez de rester dans la même famille comme « plates » par exemple.
  • Delay. En utilisant le même plug-in, mais en changeant la vitesse du délai.
  • Saturation. Essayez de choisir un type et de vous y tenir. Je recommande de l’appliquer à travers un send où vous avez plus de contrôle sur la façon dont chaque son est coloré.
  • Compression/EQ. Certains appliquent une couleur distincte et sont plus ou moins transparents. Il peut être une bonne idée de garder le même type de combinaison à travers vos pistes.

Comme toujours, je veux entendre vos commentaires sur tout ce qui est mentionné dans cet article. N’hésitez pas à partager ce message ou à laisser un commentaire ci-dessous et à me dire comment ces techniques créatives fonctionnent pour vous.  

 

 

VOIR AUSSI : Conseils pour définir votre son

Objectifs musicaux : Se fixer des repères au lieu d’objectifs

Vous entendez souvent parler d’établir des objectifs musicaux pour maintenir votre motivation et vous diriger dans la bonne direction. J’ai déjà discuté des meilleures façons de se fixer des objectifs et de les atteindre, mais au fil du temps, je ne sais pas si l’établissement d’objectifs est encore la façon la plus efficace de progresser.

Cependant, certains objectifs de votre liste peuvent encore être pertinents, cela dépend de la façon dont vous les fixez. Par exemple, chaque fois que j’ai des gens en coaching, nous discutons du fait que l’établissement d’objectifs devrait se faire de manière à pouvoir quantifier le succès de votre travail. Par exemple, les gens essaient souvent de se fixer comme objectif de « devenir un artiste connu », ce qui, d’une certaine manière, n’a aucun sens par rapport à « finir un album ». Le problème avec le premier objectif implique deux choses importantes :

  • Vous ne pouvez pas contrôler votre cercle d’influence. Que signifie exactement « devenir un artiste connu » ? Est-ce apparaitre dans les charts ou plutôt que 1000 personnes aient vos morceaux sur leurs playlists Spotify ? Vous ne pouvez pas contrôler cela du tout et le fait d’être vague dans vos objectifs vous mènera à l’échec.
  • Devenir un artiste connu peut se produire ou non. Si c’est le cas, vous n’êtes peut-être même pas au courant de votre réputation et certaines personnes pensent qu’elles sont connues, alors que ce n’est pas le cas (par exemple, acheter des « likes » sur Facebook ne veut rien dire).

Dans le deuxième objectif « finir un album », vous avez le contrôle total de ce but — vous pouvez clairement « définir de ce qui est fait ». Si cette définition est atteinte, alors vous avez terminé, et le but a été atteint. Travailler de cette façon peut être utile, mais je vous recommande fortement de fixer une date limite à votre objectif.

Il y a maintenant une autre alternative à l’établissement d’objectifs, que, faute d’une meilleure terminologie, je définirai comme l’établissement de repères (signposts). Par exemple, les panneaux de signalisation sont des repères que vous voyez lorsque vous conduisez et qui vous aident à connaître la direction à suivre, à vous amener là où vous voulez, et aussi à vous guider de façon fiable lorsque vous êtes perdu. J’aime bien le terme en français de « repères » — mais « signpost » en anglais garde une dimension importante reliée aux lieux physiques.

Qu’est-ce qu’un repère dans votre voyage musical ??

Il s’agit de quelque chose sur lequel vous pouvez compter, comme une communauté dont vous voulez faire partie, ou un son spécifique dans lequel vous voulez plonger à 100 %. Je vais vous donner les meilleurs exemples de la façon dont j’ai appliqué l’approche communautaire dans ma vie et pourquoi je m’en inspire parallèlement au type d’établissement d’objectifs que nous avons décrit ci-dessus.

À Montréal, à la fin des années 90, nous avons eu la chance d’avoir un noyau solide de gens et de producteurs qui se sont rassemblés autour du festival MUTEK, ce qui était notre communauté, mais aussi une sorte de repère : une direction. C’était un endroit où nous pouvions jouer la musique que nous apprécions tous (arrangés selon nos goûts personnels) et où nous pouvions aussi discuter de la production musicale. Donc, à l’époque, un de mes objectifs était de jouer à MUTEK, mais en même temps, c’est cette communauté qui nous dictait le son que nous devions avoir pour l’atteindre.

Un autre repère (ou signpost) était une sorte de « cible » musicale que j’ai fixée par l’intermédiaire de Ricardo Villalobos. J’étudiais sa musique, ses sets, et la question récurrente que je me posais était : « Est-ce qu’il va jouer un de mes morceaux ? » Il n’y avait pas vraiment d’autres objectifs derrière que de le voir jouer ma musique, mais c’était plutôt un point de référence sur la façon dont ma musique pouvait être faite ou adaptée.

Je fais souvent du mix/mastering pour des artistes/labels ou du coaching, et une chose que je vois souvent, c’est que les gens sont un peu perdus pour déterminer à qui s’adresse leur musique. Qui voulez-vous atteindre exactement ? Qui vous inspire ? Quelle communauté vous soutiendrait et vous encouragerait ? C’est le type de question à considérer sérieusement, car je travaille souvent avec des gens qui sont loin de la communauté physique dont ils aimeraient faire partie et qui dépendent fortement d’Internet pour être en contact. Par exemple, je pense à des gars d’Amérique du Sud qui aiment les artistes roumains — c’est une sacrée distance !

Dans plusieurs articles précédents, j’ai parlé de l’importance du réseautage. Voici quelques façons de vous aider à trouver vos propres repères :

  • Localement. Y a-t-il un club, une salle ou un promoteur qui book et joue la musique que vous aimez ? Où se trouve l’endroit le plus proche de vous qui pourrait être votre référence locale ? C’est très important, car vous pouvez rencontrer des gens qui ont les mêmes goûts que vous. C’est peut-être un festival auquel vous pouvez assister dans une autre ville, comme MUTEK (cela me rappelle une énorme communauté du Colorado qui avait l’habitude de venir à MUTEK par groupe de 20 personnes ! Ils ont forgé des liens lors de leurs voyages).
  • En ligne. Je trouve qu’il est important de trouver un crew qui fait de bons podcasts, des DJ sets, ou de la musique qui vous donne la chair de poule. Un piège serait cependant de viser trop haut, des artistes renommés ou des organisations (ex. Time Warp en Allemagne) si grandes qu’en devenir partie intégrante peut vite devenir un casse-tête. Il existe de nombreux festivals plus petits qui ont le même genre de musique, mais à plus petite échelle, vous pouvez grandir avec eux. Cela dit, essayez de réduire l’échelle, ou suivez les plus grands noms, mais essayez de connecter avec les autres, plus petits, qui aiment la même musique et qui sont aussi en train de percer.
  • Esthétique, genre, humeur, direction. . Essayez de trouver des artistes que vous aimez qui émergent et qui ont l’air stable et sérieux à propos de leur métier. Vous n’avez pas besoin de les contacter ; il s’agit plutôt de suivre leur production et de les soutenir. Soyez un fan, quelqu’un qui encourage et donne, sans rien attendre en retour. Nourrir les gens qui vous inspirent est aussi une bonne façon d’investir en vous-même. J’ai soutenu et encouragé des artistes qui ont commencé à bien marcher, mais qui ont ensuite disparu. C’est une déception, et parfois je me demande ce que j’aurais pu faire d’autre pour aider. Voir quelqu’un que vous aimez performer est une grande motivation pour votre propre art !

J’adorerais entendre ce que vous considérez comme étant vos propres repères !

Créer un projet principal pour vous organiser

Au fil des ans, j’ai parlé avec des dizaines et des dizaines de personnes d’horizons différents qui aimeraient commencer à produire de la musique, mais qui ne savent tout simplement pas par où commencer. D’un autre côté, si vous avez déjà créé de la musique, mais que dernièrement vous avez été submergé par trop de sons, trop de VSTs, et que vous êtes moins productif en studio, ce post est pour vous. Nous nous concentrerons sur comment créer un projet principal pour vous organiser dans vos sessions Ableton et vous permettra de passer un moment productif et efficace en studio.

POUR QUE VOTRE STUDIO SOIT PRODUCTIF ET AGRÉABLE, IL EST ESSENTIEL QUE VOUS SOYEZ ORGANISÉ ET QUE VOUS AYEZ UNE BONNE MAÎTRISE DE VOS SONS ET DE VOS OUTILS.

Les DJs qui ont écouté des centaines de morceaux de haute qualité, finement masterisés, se plaignent souvent que la qualité et le son de leurs premiers efforts en studio entrent en conflit avec le volume et le raffinement de la musique qu’ils ont l’habitude d’entendre. Cette frustration est prévisible, mais aussi évitable, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’encourage fortement les débutants à commencer par utiliser des boucles préfaites ou simplement remixer les pistes qu’ils ont déjà. Pour que les choses restent organisées et productives, sélectionnez seulement deux pistes avec le son et le style que vous souhaitez pour vos propres productions, et travaillez sur un seul projet à la fois.

En parlant de boucles achetées — Je veux démystifier le mythe ou l’opinion selon laquelle l’utilisation de boucles préfaites est de la tricherie. C’est 100 % faux, et contre-productif de penser cela.

JE CROIS QUE L’ÉTAT D’ESPRIT PARFAIT POUR ABORDER LA PRODUCTION MUSICALE RESSEMBLE BEAUCOUP À CELUI D’UN MODÉRATEUR, VOUS DEVEZ TRAVAILLER AVEC CE QUI EST DEVANT VOUS.

Cette idée exige beaucoup d’ouverture et d’humilité, mais l’utilisation de cette approche vous rendra beaucoup plus fort pour faire preuve de débrouillardise face à l’adversité.

L’Internet est une source inépuisable d’outils et d’options, et il est essentiel à un moment donné de tirer le meilleur parti du matériel dont vous disposez et d’arrêter de consommer des idées. Ma règle : ne jamais acheter une nouvelle VST tant que je n’ai pas parfaitement pris en main celles que j’ai déjà. Cela dit, si vous avez besoin d’un conseil pour vous aider à vous organiser, je vous recommande fortement de créer un projet Ableton principal qui sera votre vaisseau mère, votre compendium sonore, votre laboratoire personnel pour développer vos idées.

  • Acheter de nouveaux effets pour vos synthétiseurs : pour vraiment avoir un aperçu de ce que vos nouveaux effets peuvent faire, il suffit de les déposer dans une piste et d’expérimenter. Je vous recommande fortement d’enregistrer toute la session d’exploration sous forme de fichier .wav, mais aussi sous forme de session où l’automatisation et le mouvement des boutons seront enregistrés.
  • Rassembler les restes : chaque fois que vous finissez une chanson, il y aura des sons que vous n’avez pas utilisés. Vous pouvez les copier et les coller dans votre projet principal. L’utilisation de vos restes audio est une excellente façon de créer rapidement des idées de départ pour votre prochaine chanson.
  • Créer des macros : la création de macros peut prendre beaucoup de temps. Celles que j’utilise impliquent généralement une bonne utilisation des boutons de la macro, car lorsque j’enregistre une session, je peux simplement les déposer dans une piste et contrôler rapidement les paramètres en utilisant le PUSH et son excellente fonction d’automap.
  • Rassembler de nouveaux sons : parce que je n’ai pas le temps et l’énergie pour enregistrer tous les sons que je veux, je vais juste acheter les quelques sons dont j’ai besoin. J’achèterai aussi des sons que je n’ai pas les moyens de faire comme les sons d’un avion. Certains sons que vous utiliserez souvent seront un excellent investissement, mais il y en a aussi beaucoup qui sont disponibles gratuitement.
  • Construire des kits de batterie : domaine où je passe souvent beaucoup de temps. Quand je commence une idée, je veux être capable d’avoir une bonne combinaison de percussions. Avec l’énorme choix qui m’est offert, choisir le bon son peut prendre une éternité. Regardez cette super  video qui montre comment créer un outil pour tester plusieurs sons à la fois. C’est génial, mais vous devez quand même fabriquer vos propres kits.
  • Création de couches (layers) : C’est un peu la suite logique de l’astuce précédente. Une fois que vous avez plusieurs kits, vous pouvez les assembler dans un drum rack afin de créer des layers. Comme vous le savez probablement, dans la conception sonore, un son est très souvent composé de nombreux sons qui ont été superposés correctement. C’est une bonne idée de faire plusieurs kits à l’avance, bien organisés et prêts à jouer lorsque la session démarre.
  • Créer des catégories avec vos pistes : chaque piste devrait avoir des sons de la même famille. Donc vous pouvez faire une piste qui a des pads et une autre avec des kicks. Ceci est utile parce que lorsque vous allez dans le navigateur d’Ableton et que vous ouvrez votre projet principal, vous avez accès à tous les sons de chaque piste, ce qui rend beaucoup plus rapide la recherche d’un son spécifique. Un autre grand avantage en faisant ceci est que l’exportation de vos pistes en stems permettra un meilleur mixage plus tard. (Pour en savoir plus : Exporter les stems.)

Quand je regarde la manière dont je travaille, je vois que je passe beaucoup plus de temps à préparer ma session musicale qu’à produire un titre. Plus votre organisation est performante, plus elle est facile à intégrer dans votre flux de travail.

JP

VOIR AUSSI — Conseils de production musicale : Comment démarrer une track ?

 

Supprimer toutes vos tracks et vendre votre matériel.

Depuis le tout début, je me souviens de nombreuses fois où j’ai remis en question mes capacités en tant que producteur de musique. Me sentir coincé sur un projet ou faire face aux retours négatifs d’un titre dont j’étais fier m’a fait me demander si je n’étais pas dans une impasse musicale. Parfois, il ne faut pas grand-chose pour envisager de tout débrancher et tout ranger pour de bon. Plusieurs de mes collègues ont des histoires similaires, et j’ai vu plus d’une fois des gens se demander s’ils allaient supprimer toutes leurs tracks et vendre tout leur matériel.

Des hauts et des bas. Il existe une multitude de recherches qui confirment le fait que faire de la musique peut produire une dose massive de satisfaction, un high similaire à l’effet des drogues ou au rush d’un entraînement intense. Le frisson après avoir terminé une piste est énorme, mais en revanche, lorsque les choses ne fonctionnent pas, cela peut être déprimant. Parfois, on a l’impression de vivre dans un état de misère constante. Notre point de vue régit souvent nos humeurs et, avec un petit quelque chose, il peut passer très rapidement de maussade à positif.

J’ai passé beaucoup de temps à lire les commentaires de groupes Facebook de gens qui flirtent avec l’idée de vendre leur matériel et de tout arrêter. Du côté numérique, j’entends parler d’effacer des disques durs entiers remplis de pistes raw, et je pense au travail acharné et au temps qu’ils ont investi dans des projets qui ne seront jamais achevés. Ils estiment que le travail n’en vaut tout simplement pas la peine. Si souvent, le sentiment d’excitation et d’énergie de l’écoute de notre prochaine meilleure track peut être remplacé par la frustration et le doute de soi lorsqu’on la stocke avec toutes les autres inachevées. Une autre idée géniale qui va rester telle quelle, une idée incomplète, jamais entendue. Retour à la case départ. Encore une fois.

UNE DE MES RÈGLES PERSONNELLES EST DE NE JAMAIS EFFACER UN PROJET OU UN SAMPLE. JE NE LE FERAI PAS, C’EST TOUT. 0% DE CHANCE.

Je crois que les principaux ennemis qui modifient notre jugement sont la surexposition et les réactions adverses. Si je travaille sur un projet qui ne se réalise tout simplement pas, je me rappelle qu’il faut simplement le ranger et y revenir après un certain temps. Une fois rouvert et écouté avec une nouvelle perspective, vous trouverez probablement quelque chose qui vous inspire ou, à tout le moins, quelque chose dont vous pouvez vous débarrasser immédiatement. En tant qu’artistes, nous changeons sans cesse. L’artiste que vous serez dans un an pourrait aimer ou non ce que vous produisez en ce moment. En gardant vos projets inachevés en lieu sûr, vous investissez dans votre temps et vos talents pour demain plutôt que de jeter ce qui vous frustre aujourd’hui.

Conseil : Cela peut sembler idiot, mais si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la musique, essayez simplement de dire : « Pour le moment, je n’ai pas envie de faire de la musique. » Insistez sur « pour le moment », car cela enlève l’idée que votre état d’esprit est permanent.

Dans des articles précédents, j’ai longuement parlé de l’avantage de planter des graines, de créer un projet principal où toutes vos idées peuvent être récupérées et utilisées comme tremplin vers quelque chose de grand avec un effort minimum. L’avantage d’avoir une bibliothèque de sons et d’outils sur mesure, prêts à tout moment, est énorme parce que l’impulsion du moment est essentielle pour compléter vos pistes.

Une chose courante est la recherche d’un vieux matériel pour obtenir un son particulier. À un moment donné, il est naturel d’avoir l’impression d’avoir dépassé les limites de votre équipement et d’être sûr que l’achat d’équipement neuf résoudra le problème. Nous sommes constamment tentés par de nouveaux produits et outils qui promettent de résoudre nos problèmes et de rendre tout cela plus facile. Même après avoir acheté du nouveau matériel, nous ne prenons pas toujours le temps de vraiment les examiner. Combien de fois nous demandons-nous ce que nous devons vraiment réparer ? Est-ce que l’équipement peut résoudre ce problème ? Il est certain que les médias et le marketing se posent la question ! Mais la prochaine fois que nous échouerons, il y aura encore un autre outil indispensable, parce que cet outil…. mec il va vraiment faire la différence.

Conseil : Certains équipements peuvent être loués. Si vous pouvez tester ce que vous voulez, cela peut être vraiment utile.

PRENEZ UNE MINUTE POUR RÉFLÉCHIR À VOS OBJECTIFS AVANT DE FAIRE UN AUTRE INVESTISSEMENT.

Pour vraiment passer à autre chose en tant que producteur, le meilleur investissement personnel auquel je puisse penser est de simplement finir quelque chose, n’importe quoi. Je crois que la suppression de vos pistes renforce votre incapacité à terminer ce que vous avez commencé, et n’apporte rien de bon. Vous n’avez certainement pas plus d’avance en tant que producteur, et vous n’aurez jamais rien à montrer sans avoir terminé vos projets.

Prenez un moment pour examiner vos progrès ou votre manque de progrès. Où est-ce que vous êtes coincé ? Jusqu’où progressez-vous dans la track ? Êtes-vous limités par votre conception sonore ou est-ce que vous bloquez dans l’arrangement ? Trouvez votre faiblesse et tracez un cercle autour de celle-ci avec un grand stylo rouge. C’est votre problème. C’est la partie difficile pour vous. Rien de ce que vous pourrez acheter ne résoudra ce problème. Ce qui est bien, c’est que maintenant que vous savez où vous bloquez, vous pouvez travailler sur comment l’améliorer.

YouTube. Hallelujah. Peu importe ce que vous cherchez, je vous promets qu’il y aura une vidéo pour vous aider à surmonter votre problème. Ne restez pas bloqué indéfiniment en regardant des vidéos qui, quelques heures plus tard, glissent vers sujet totalement différent (ça arrive souvent). Aussi, pour conclure, voici un conseil de production que j’adore faire : à la fin d’une session, exportez tout ce que vous avez, puis stockez ceci dans le dossier de la production. Faites systématiquement « réunir et sauvegarder », il peut s’agir d’une boucle de 30 secondes, les arrangements que vous avez en cours, ou même exporter toutes les stems de votre session. Ceci est extrêmement utile pour d’anciens projets, mais aussi pour ouvrir un projet vierge, puis importer plusieurs bounces et les utiliser immédiatement. Cette astuce a été si réellement utile pour mes albums précédents !

 

Voir aussi : Terminer vos projets.

Notre première retraite musicale

L’idée de retraite musicale est venue d’une discussion avec mon ami Fred au sujet de la nécessité de fuir la ville avec d’autres producteurs de musique pour passer un week-end à faire de la musique. Je veux dire, être à la campagne, être avec des amis, puis être capable de faire de la musique semble être une recette pour quelque chose de très spécial, n’est-ce pas ? Eh bien, depuis que je suis rentré de notre retraite, je ne peux que dire que c’était au-delà de toutes mes attentes, et je crois que cela pourrait même valoir la peine d’être répété sur une base régulière.

Lorsque j’ai affiché pour la première fois mes intentions d’organiser une retraite musicale sur Facebook, j’ai été ébloui par la réaction et l’enthousiasme qu’elle a suscité. Je pense que l’excitation d’une retraite vient d’un besoin d’être avec d’autres personnes qui partagent la même passion, mais aussi d’être dans un contexte où nous pouvons nous connecter à ce sujet.

Nous avons finalement eu 13 participants (note : nous avions même des gens de France qui voulaient venir, mais nous n’avons pas affiché les dates assez tôt pour qu’ils puissent s’y préparer) et nous avons trouvé un beau manoir à l’extérieur de Montréal avec vue sur des champs et des collines comme lieu pour la retraite. Le cadre était parfait. Fred a organisé deux studios séparés et nous avions beaucoup d’espace travailler sur nos ordinateurs portables et entrer dans notre bulle.

J’avais prévu de faire quelques ateliers, mais après avoir discuté et décidé du plan pour le week-end, nous ne voulions pas vraiment suivre une structure. Cette première expérience déterminerait nos besoins et la façon de faire face à tout ce qui se passe.

Ce qui en est ressorti était de la magie pure !

Imaginez être dans une pièce où tout le monde fait de la musique, a de l’équipement et se concentre sur sa propre musique, où vous pouvez montrer aux autres ce sur quoi vous travaillez pour obtenir du feedback, pour obtenir des réponses aux questions que vous vous posez concernant les problèmes techniques, pour observer le flux de travail de chacun et l’utilisation des plug-ins… C’était vraiment comme si un besoin était satisfait par tout le monde présent : faire partie d’une communauté, obtenir une validation instantanée et une expérience dans un environnement créatif.

Nous avons échangé Soundcloud et Facebook contre de vrais contacts humains. Traîner dans des clubs pour trouver des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêt et travailler en même temps que les autres correspond vraiment à un besoin que nous partageons tous : se connecter physiquement.

Peu importe la façon dont Internet se développe et les outils qu’il offre, il n’y a rien de mieux que la proximité physique. Même moi, je me sentais submergé par le désir de faire des sons et aussi de commenter ceux des autres ou de répondre aux questions que les gens partageaient à haute voix. C’est assez courant pour les producteurs de musique de se rencontrer dans les bars et les clubs, mais vous ne pouvez pas vraiment parler parce que le contexte est bruyant et n’est pas vraiment approprié, en plus vous ne pouvez pas vraiment partager votre configuration technologique ou la façon dont vous travaillez. Il semble qu’une retraite crée un espace approprié pour co-créer et voir le jeu de tout le monde être mis à niveau. J’ai l’impression que cela pourrait être le meilleur moyen de façonner le son d’une communauté tous ensemble.

Alors que nous nous préparons déjà à organiser d’autres retraites, nous prévoyons aussi de réunir les producteurs de musique dans des cafés, un samedi après-midi. Je pense que c’est quelque chose que nous aimerions explorer ailleurs dans le monde également.

COMMENT J’AI UTILISÉ LA RETRAITE MUSICALE POUR MON FLUX CRÉATIF.

Je voulais faire exactement ce que je fais pendant mes journées en ville, mais en me concentrant sur une courte période de temps pour voir ce qui en sortirait. Ma routine habituelle est de prendre mes générateurs de sons tels que des synthés et de jammer. Je l’ai fait de façon intensive jusqu’à samedi après-midi, puis j’ai rencontré une certaine fatigue mentale. Cela arrive habituellement à un moment et c’était assez intéressant de voir cela se produire de cette façon. Le plus cool, c’est d’être autour des gens, de parler et d’échanger sur tout ce qui vient. Je n’étais pas chez moi sur Netflix à attendre que mon énergie revienne.

Plus tard, j’ai réalisé qu’il y avait des moyens d’améliorer notre productivité pendant la retraite. Voici quelques idées que je note pour la prochaine fois, ainsi que pour vous donner quelques suggestions au cas où vous envisagez de vous lancer dans une retraite musicale :

  • Faites des samples en équipe. Comme tout le monde a des origines et des inspirations différentes, nous pourrions analyser certaines chansons pour essayer de reproduire certains sons.
  • Essayez de terminer une chanson où tout le monde est impliqué. Chaque participant pourrait utiliser un instrument et une personne recueille le tout pour le mettre en arrangement.
  • Faites appel à plusieurs personnes pour réaliser des enregistrements complexes sur le terrain, des sons et des atmosphères étranges.
  • Faire des images en convolution de différents espaces, par exemple en utilisant des microphones pour sampler les différentes pièces de l’endroit où nous nous trouvions.
  • Faire la méthode du relais en la musique, c’est-à-dire « essayer de faire le plus possible sur cette piste puis la transmettre à la personne suivante ».
  • Essayez de faire un cadavre exquis musical.

Si vous avez des suggestions à nous faire, faites-le-nous savoir, car nous planifions déjà la prochaine !

Le cycle de l’inspiration

La plupart des gens aiment discuter de musique techniquement en termes de production, car nous nous demandons tous par où commencer et comment gérer les idées pour faire une chanson. Je lis aussi beaucoup de magazines et d’articles qui expliquent comment le cerveau perçoit la créativité, où elle commence, comment l’invoquer et la maintenir active. Cependant, même si vous connaissez les techniques pour faire de la musique, demeurer inspiré peut devenir un défi. Je bataille aussi avec l’inspiration musicale, mais j’ai quelques conseils qui fonctionnent quand on se retrouve face au syndrome de la page blanche.

COMMENT FONCTIONNE VOTRE CYCLE D’INSPIRATION?

Cette vidéo sur l’utilisation du flux (zone, flow) est étroitement liée à l’expérience de l’inspiration. Regardons les choses de plus près.

Grâce à mes lectures et à mon expérience personnelle, j’ai remarqué que l’inspiration vient et passe par un certain nombre de phases, sous forme de cycle :

  1. La stimulation et la satisfaction de l’esprit.
  2. La conceptualisation.
  3. La lutte.
  4. Libération et créativité.
  5. Achèvement du projet.
  6. Transmission, validation.
  7. Célébration.

Dans la vidéo ci-dessus, la discussion porte sur le flux qui est un état d’esprit important pour atteindre le haut niveau de créativité auquel accèdent les athlètes et les musiciens au cours d’une performance. Vous pouvez également accéder à ce niveau de créativité en faisant de la musique dans votre studio. Mais avant d’entrer dans le studio, vous avez besoin d’une idée et d’un concept. Examinons les phases du cycle d’inspiration musicale que j’ai décrit ci-dessus :

LA STIMULATION ET LA SATISFACTION DE L’ESPRIT

Pour résumer cette phase, pensez à tomber amoureux de quelque chose. Pour l’écrivain, c’est un livre ou une description de scène. Le photographe s’enthousiasme pour un paysage, le jardinier, pour les arbres parfaits, et pour le musicien ce sont les sons et les chansons. Cette stimulation peut se produire n’importe où et à n’importe quel moment : dans votre voiture par exemple, ou dans de nombreux cas, lors d’une « célébration » d’une sorte ou d’une autre. Le cycle devient évident ici, parce que la dernière phase est la célébration de l’accomplissement de votre travail, mais cette phase peut aussi relancer le cycle et correspond à la première phase de stimulation.

Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’ils veulent devenir DJ après une soirée spéciale dans un club. C’est un exemple de stimulation musicale qui donne le coup d’envoi du cycle de l’inspiration. Les gens aiment aussi célébrer l’art, à la recherche d’une sorte de nouvelle stimulation de l’esprit, être inspirés pour créer.

Décrivant son processus créatif, Mozart observe : « Je garde les idées qui me plaisent en mémoire, et comme on a pu me le dire, j’ai l’habitude de les fredonner. Si je continue de cette façon, écrit-il, il me vient bientôt à l’esprit comment je peux rendre compte de ceci ou de cela pour en faire quelque chose de bon… Tout cela met le feu à mon âme » (Harding, ).

L’esprit se sentira satisfait par certaines choses qui l’inspireront à rassembler différents éléments dans une collection qui mènera à la création d’un concept.

Conseil : Avant d’investir et de vous plonger dans la production, essayez de créer une collection de musique personnelle qui vous touche. Il peut s’agir d’une liste de lecture privée sur YouTube, Spotify ou Soundcloud, par exemple. Plus votre collection est riche, plus vous aurez de sources d’inspiration potentielles.

CONCEPTUALISATION

Comprendre votre concept est la clé ici, il s’agit de mettre en mots ce que vous avez en tête. Le syndrome de la page blanche en musique électronique est de faire face à des options illimitées, ce qui peut brider la créativité. Les idées et les concepts vous aident à vous encadrer et à créer vos sons dans une palette qui correspond à votre idée. Par exemple, le fait de savoir que vous voulez faire du « banging techno » vous donne déjà une direction quant à ce que vous allez faire. Le défi dans ce cas particulier serait de vous instruire et de comprendre comment les sons complexes sont enregistrés ainsi que d’autres détails techniques. La conceptualisation mène à la phase suivante qui est la lutte, une partie inévitable du processus créatif nécessaire à l’application de votre concept.

Je trouve qu’il y a deux choses principales qui aident à la conceptualisation :

  • Trouver un équivalent concret dans la vie réelle de votre vision, par exemple des chansons qui contiennent votre idée ou une partie de celle-ci.
  • Trouver des ressources pour vous aider à comprendre ce qu’est réellement votre idée.

Plus votre idée ou concept initial est clair, mieux vous pouvez l’expliquer. De là, vous pouvez trouver quelqu’un qui a l’expérience ou les outils pour vous aider à y arriver si nécessaire.

Conseil : L’utilisation de mémos vocaux pour enregistrer quelque chose que vous entendez ou pour vous laisser des notes est une pratique très utile. Si vous pouvez investir dans un microphone pour essayer de reproduire des sons avec votre bouche ou des objets trouvés, cette technique peut donner des résultats très intéressants.

LA LUTTE (Struggle)

La lutte est la phase dans laquelle beaucoup de gens ont l’impression qu’ils veulent arrêter de faire de la musique et même vendre tout le matériel qu’ils ont dans les cas extrêmes. Peut-être avez-vous déjà vécu cette lutte (elle peut se manifester de plusieurs façons), mais la meilleure approche pour gérer efficacement une lutte est de modérer ce que vous aimez faire, en réduisant le temps ou les efforts que vous consacrez à l’élaboration de votre concept.

Par exemple, au lieu d’être en studio pendant quatre heures, pourquoi ne pas en passer qu’une seule ? Que diriez-vous d’aller vous promener quand surviennent des idées négatives ? Il n’y a pas de précipitation à faire de la musique.

J’ai vu tant d’artistes rester bloqués dans cette phase en étant victimes d’abus de substances, ce qui est de loin la façon la plus risquée pour faire face au blocage de la page blanche. Si vous avez besoin d’une substance pour vous rendre créatif, vous en deviendrez rapidement dépendant.

Conseil : Ma drogue, c’est d’aller courir.

RLA LIBÉRATION ET LA CRÉATIVITÉ

Cette phase correspond au moment où vous criez : « Eurêka ! » Tous les détails techniques se mettent en place et vous pouvez vous exprimer entièrement. J’ai eu ce moment avec deux albums que j’ai fait, Tones Of Void et White Raven. Cependant, pour d’autres albums, j’ai travaillé sans relâche pour trouver un rythme qui me donne l’impression d’être inarrêtable. Je finissais les chansons en une journée, ce qui me prenait normalement des mois. Trouvez une recette, un patch, une série d’effets qui vous donnent des ailes pour transformer n’importe quoi dans le son que vous recherchez.

Pour moi, le moment « Eurêka » est facile à percevoir sur Tones Of Void. J’avais trouvé la série d’effets que j’aimais et je parcourais ma bibliothèque, puis j’ai facilement pu transformer 1-2 sons en une chanson complète. Je l’enregistrais en live, j’effectuais des modifications mineures et je me sentais entièrement satisfait de ce que j’avais. J’ai aussi vu des gens utiliser des synthés modulaires pour faire des patchs autogénératifs où les chansons s’écrivent d’elles-mêmes et c’est vraiment beau à voir.

Conseil : Cette phase n’est pas linéaire et se produit en quelques instants. Trouvez des moyens de sauvegarder vos outils et de comprendre ce qui élève votre travail.

ACHÈVEMENT DU PROJET

Beaucoup de gens ont du mal à terminer leurs projets. La vraie question est de savoir : quand est-il vraiment terminé ? Récemment, j’ai fait une liste d’éléments à vérifier pour vous donner une idée, mais vous pouvez aussi vous donner certains critères. J’aime l’idée que quelque chose n’est jamais vraiment terminé, et cela fait partie de son charme. Savoir que le prochain projet sera meilleur est une façon de laisser tomber tout ce qui a été révisé trop souvent.

Une fois que vous pouvez sauvegarder votre fichier et être satisfait, faites un back-up et cette phase est simplement terminée.

TRANSMISSION, VALIDATION ET CÉLÉBRATION

Vous savez quand vous aimez tant votre chanson que vous voulez la partager avec le monde entier ? C’est de cela qu’il s’agit dans la phase de célébration dont j’ai parlé tout à l’heure. Nous voulons que notre travail soit validé, mais il y a une partie de nous-mêmes qui veut aussi transmettre nos idées aux autres. Cela crée le désir de faire une « célébration » et de donner de l’inspiration musicale à d’autres.
Il y a cependant des gens qui craignent de partager leur musique. Ce n’est un secret pour personne que la plupart des musiciens recherchent l’approbation de leur communauté et la musique est un moyen de le faire. Ce qui empêche certaines personnes de partager leur travail avec d’autres, c’est la peur d’être critiqué. Cependant, la transmission et la validation sont nécessaires pour passer à « la célébration », qui est la fin d’un cycle, mais aussi le début d’un autre.

J’adorerais entendre vos histoires sur votre inspiration. Partagez, s’il vous plaît !

Ma musique ne me ressemble pas

Est-ce que cela vous arrive ? Vous démarrez un projet avec une idée et une direction, « Je vais faire un morceau techno », vous démarrez une boîte à rythmes, vous mettez une ligne de base, vous commencez à jammer, à chercher des sons, à créer un groove, et une heure plus tard vous écoutez une boucle de 8 mesures qui sonne totalement différent de ce que vous avez décidé de faire. « Ma musique ne me ressemble pas ». Oui, ça arrive à beaucoup de gens, et ça peut être vraiment frustrant de faire de la musique qui vous est totalement étrangère.
Il y a une déception particulière qui vient avec le fait de ne pas être capable de faire le genre de musique que vous voulez créer. Beaucoup de producteurs avec qui j’ai travaillé parlent de commencer un projet avec une seule direction en tête, mais au fur et à mesure que le titre évolue, ils perçoivent les sons qu’ils ont choisis et l’émotion de la chanson comme complètement à l’opposé de leur direction originale.

Pourquoi est-ce que ça continue d’arriver ? Qu’est-ce qui se passe exactement ?

D’après ce que j’ai vécu moi-même, je comprends la confusion. J’aimerais suggérer d’examiner la situation d’un autre point de vue, qui, à mon avis, sera beaucoup plus positif et productif pour vous en tant que producteur. C’est une question de contexte.

Tout d’abord, nos humeurs et nos pensées changent constamment. Nous sommes dynamiques et il y a de multiples versions de nous. Ce que je veux dire, c’est que vous êtes une personne quand vous conduisez avec de la musique très forte, il y en a une quand vous écoutez de la musique lors d’une fête, il y en a une autre quand vous écoutez de la musique faite pour les écouteurs. Il y a une grande différence entre la personne que vous êtes en écoutant de la musique et la personne que vous êtes en faisant de la musique. Les deux comptent, les deux sont bien.
Astuce : dès que vous démarrez un projet, enregistrez-le immédiatement avec un nom qui décrit le genre ou la sensation de la chanson que vous voulez créer. Un nom aussi simple que « techno… » ou « house… ».

Il est utile de commencer vos productions avec un objectif et une intention claire à l’esprit, sinon, il est assez facile de s’éloigner. Cela étant dit, mon opinion personnelle est que la dérive est une bonne chose, et va de pair avec le fait d’être dans le moment, et plus en contact avec le VOUS qui est dans le studio à ce moment-là.
Si vous êtes vraiment en contact avec vos émotions ou si vous suivez les sons qui vous excitent, la dérive dans d’autres directions va se produire. C’est simplement un processus de découverte.

La façon dont je vois la musique est similaire à la naissance d’une étrange créature extraterrestre sortie de nulle part. Même si la musique que vous avez créée vous semble complètement étrangère, il est important d’être patient avec le matériel, car plus tard dans les phases de production ou de mixage, vous apprenez à apprivoiser doucement quelque chose de brut et de sous-développé en une créature évoluée avec une personnalité unique. Si votre musique sonne un peu différemment de ce que vous avez décidé de faire, je crois que c’est une bonne chose.

Si vous avez lu mes messages au fil du temps, vous savez que j’encourage fortement la Méthode Bonsaï, et l’habitude de ne pas passer trop de temps sur une piste. Travailler rapidement et finir rapidement aiguisera considérablement vos compétences en production, et vous serez un producteur beaucoup plus prolifique. Vous voulez que vos sons soient un peu bruts, incontrôlables et étranges. Ces sons sont les joyaux non sculptés que vous ne pouvez faire que lorsque vous cessez de vous censurer. C’est ce que vous recherchez.

EMBRASSER LES RÉSULTATS INATTENDUS, ET EMBRASSER LE CHANGEMENT.

Imaginez le nombre d’idées avec lesquelles vous aurez à travailler si vous commencez 20 pistes à partir de zéro plutôt que d’essayer de polir une chanson pendant 20 heures. Passer trop de temps sur un titre enlèvera souvent au côté brut de votre enregistrement initial. Cette vivacité est précisément le son qui nous a excité en premier lieu, et il est important d’embrasser ces bruits, rythmes et grooves innatendus. Enlever tout le charme brut de votre matériel pourrait être comparé au photoshopping du corps d’une belle et naturelle femme adulte dans la minceur d’un enfant pour atteindre une certaine mesure de perfection. Voici quelques conseils essentiels pour bien démarrer vos pistes.

VOTRE TRAVAIL EST CE QUE VOUS VOULEZ QU’IL SOIT.

En tant que personne, nous sommes en constante évolution, et nos goûts musicaux évolueront également. C’est idéal que votre musique vous soit étrangère et progresse tout en comprenant que votre progression peut se produire dans un ordre que vous ne pouvez pas prédire. Au fil du temps et du travail, ce que vous êtes vraiment en tant que musicien commencera à prendre forme.

Entendre la musique que vous avez faite dans le passé, c’est comme regarder des images de vous-même d’une autre époque. Ça laisse une empreinte. Regardez les photos de vous-même du passé et repérez celles que vous aimez. Elles peuvent être esthétiquement bonnes, mais je parie que vos images préférées seront celles qui rappellent un moment particulier de votre vie. Voyez-le avec les sons bruts et originaux que vous trouvez. Ceux qui sont audacieux sont les sons qui se démarqueront au fil des années et vous apporteront peut-être une attention inattendue.

Astuce : Exportez une version de votre piste avant d’enregistrer et de fermer votre projet. Comparez son évolution. Partagez-la aux personnes qui vous connaissent. Voyez ce qui les fait tripper.

Comme toujours, faites-moi savoir si vous avez des suggestions ou des questions à propos de cet article, laissez un commentaire ci-dessous et dites-moi sur quels projets vous travaillez en ce moment.

JP

VOIR AUSSI : Analyse d’une track de référence.

Test du PreSonus StudioLive 32.4.2AI

J’entends beaucoup d’amis et de lecteurs super excités à l’idée de commencer à utiliser leur nouveau matériel dans le studio, je connais très bien ce sentiment. Pourtant, il faut du temps pour apprendre à être confiant et à l’aise avec du nouveau matériel, et il peut souvent être difficile de tout mettre en place lorsque l’on commence à l’utiliser. Le processus de passage d’un simple flux de travail sur ordinateur à une configuration numérique/analogique peut prendre un peu de pratique, et dans ce post, je partagerai quelques conseils que vous pouvez utiliser pour faciliter le processus.

Pour les mordus de hardware, il viendra un moment où vous aurez besoin de ne jamais perdre votre flux et d’avoir toutes vos pistes à portée de main afin que vous puissiez avoir le contrôle que vous voulez.

Aujourd’hui, je vais mettre en vedette le PreSonus StudioLive 32.4.2AI que j’ai reçu de B&H. En vérité, je l’ai tout juste sorti de la boîte. Cet article pourrait également servir de test du mixeur si vous êtes sur le marché. PreSonus a l’intention de publier une mise à jour du mixeur 32.4.2AI, alors surveillez la baisse de prix de ce modèle.

SI VOUS PASSEZ BEAUCOUP DE TEMPS À L’ÉTAPE DE MIXAGE, PRESONUS A UN FLUX DE TRAVAIL FANTASTIQUE INTÉGRÉ DANS SON LOGICIEL STUDIO ONE 3.

Avec l’intégration de ce mixeur, le processus de mixage devient transparent et encore plus excitant. La connexion FireWire ultrarapide permet un suivi, un mixage et une production de niveau supérieur, sécurisé et fiable.

Après avoir utilisé cet appareil pendant un certain temps, je partagerai quelques points qui m’ont marqué.

  • Facile à naviguer et à utiliser : si vous n’êtes pas familier avec le matériel professionnel, cette console devient immédiatement votre ami. Elle a l’air impressionnante sur le bureau, mais où que vos yeux aillent, vous ne vous sentez jamais vraiment perdu. Bonus — si vous êtes au milieu de l’action, vous pouvez rapidement faire face à n’importe quelle situation avec une vue circulaire rapide. Tout est si bien disposé et situé dans un endroit naturel. La conception de l’unité est également très fluide.
  • Très peu de navigation dans le menu. Plutôt explicite ici, mais c’est quelque chose à laquelle je suis allergique parce qu’il est toujours frustrant de creuser profondément dans des menus sans fin.
  • Facile d’assigner des pistes à des sous-groupes. Comme je suis souvent en train de mixer, cette tâche est essentielle pour moi. J’utiliserai toujours des sous-groupes pour les percussions, les mélodies, etc. Il y a 4 sous-groupes et bien que j’en utilise souvent 5-6, je pourrais toujours être satisfait de cette contrainte.
  • Des tonnes de sends Aux. Au fur et à mesure que vous développez votre collection d’effets, vous prendrez conscience de l’importance des sends pour le mixage. Vous voudrez avoir accès à vos effets par l’intermédiaire de l’AUX et vous n’en aurez jamais assez. La plupart des mixeurs en ont environ 6, ce qui signifie 3 effets stéréo, donc généralement qu’il en faut plus.
  • Une carte son 32 entrées/32 sorties facilite le suivi dans votre station de travail audionumérique et est parfaite pour le travail en studio. Comme vous le savez, cette table de mixage devient une interface sonore, ce qui vous permet de faire le suivi et de vous concentrer sur le fait d’avoir tout sous la main.
  • L’affectation des entrées de DAW est un jeu d’enfant (boutons sous l’alimentation fantôme).
  • La qualité du son est vraiment très bonne. Nous avons fait quelques comparaisons avec notre interface audio Prism de l’UAD Apollo Twin, et nous avons été assez impressionnés. C’était génial d’entendre à quel point le moteur audio a bien résisté aux plus grands noms.
  • Entrées Line sur chaque piste pour du gear. Impressionnant.
  • Bien construit. C’est très lourd, robuste, les boutons ne sont pas bon marché, les faders ont une traction douce et agréable, ce qui donne l’impression de travailler avec un tank. Parfait pour les clubs en live.
  • Dynamiques/EQ sur chaque piste, ce qui est parfait pour un contrôle/correction de signal de base, bien qu’il ne soit pas musical dans tous les sens du terme.

J’adore le mélange d’analogique et de numérique et il y a beaucoup d’excellentes fonctionnalités. Pour être juste, je dois aborder quelques points dont je suis moins fan.

  • Ventilateur bruyant — c’est mineur, mais le bruit est perceptible.
  • Pas de contrôle DAW ou de faders motorisés. Bien que dans la prochaine version à venir, cette question sera étudiée.
  • Ne peut fonctionner qu’à une fréquence d’échantillonnage de 48khz. Ce n’est pas un problème si vous n’avez pas besoin de hautes résolutions, mais je suis quand même un peu surpris par cette limitation.
  • L’appareil que nous avons testé a un petit problème lors de l’affichage des vumètres d’entrée. Peut-être que cela pourrait être corrigé par une mise à jour, mais nous n’en avons pas fait.
  • Seulement deux retours auxiliaires stéréo. Hum.

Le PreSonus StudioLive 32.4.2AI est une excellente option de mixage si vous avez un budget modeste et que le prix peut baisser légèrement avec l’annonce d’une nouvelle version bientôt disponible. À mon avis, vous aurez une assez bonne alternative pour votre équipement et une excellente addition pour votre studio avec le PreSonus StudioLive 32.4.2AI.

Un grand merci à B&H !


 

 

8 erreurs courantes de mix et production audio

Depuis le lancement de mon label et après des années à recevoir un grand nombre de démos et d’artistes, j’ai remarqué que la plupart du temps, les nouveaux producteurs et musiciens font le même genre d’erreurs lorsqu’ils sont au début de leurs années de production audio. Quand j’ai commencé mon studio à plein temps, j’ai aussi remarqué que j’avais — pour la plupart — les mêmes questions et frustrations au sujet de la production audio sur une base régulière. Cet article présente une liste des erreurs de mix les plus courantes et des erreurs générales que les musiciens commettent lorsqu’ils commencent à jouer.

LES ERREURS LES PLUS COURANTES QUE JE VOIS DE LA PART DES MUSICIENS EN CE QUI CONCERNE LE MIXAGE ET LA PRODUCTION AUDIO :

NE PAS INVESTIR DANS DE BONS MONITEURS (HAUT-PARLEURS, ÉCOUTEURS).

C’est une des choses les plus importantes. Vous dépendez de ce que vous entendez pour obtenir des résultats de qualité. C’est toujours un peu déroutant pour moi, que certaines personnes ayant un monitoring médiocre espèrent rivaliser avec des artistes qui ont tant investi dans un studio professionnel. Si vous n’entendez pas ce que vous faites, c’est un peu comme travailler à l’aveugle et les résultats sur de bons systèmes sonores seront catastrophiques. Tant de gens vont tester la musique dans leur voiture pour voir si elle est bien faite, ce qui est en quelque sorte correct, mais pas productif.

Ce que je suggère, c’est d’essayer de passer un après-midi à écouter de la musique que vous connaissez sur différents haut-parleurs. N’investissez pas dans des moniteurs bon marché parce que c’est tout ce que vous pouvez vous permettre. Cela vous causera de nombreux problèmes en cours de route. Faites confiance à vos oreilles.

UN MANQUE DE RÉFÉRENCES

Vous ne pouvez pas produire de la musique de qualité si vous n’avez pas été exposé à de la musique de qualité. Cela signifie que vous devez avoir en votre possession une grande bibliothèque de musique pour écouter, mais aussi pour passer autant de temps à écouter de la musique qu’à la produire. Plus vous vous immergez dans une musique qui sonne bien, plus vos oreilles se familiarisent avec la façon dont les choses doivent sonner. Cela peut signifier écouter des vinyles ou des fichiers .wav de bonne qualité.

Ce que je suggère, c’est d’avoir des sessions régulières d’écoute, de manière attentive ou en fond sonore. Les deux sont importants. Faites une liste de lecture sur Spotify ou sur votre ordinateur, de musique que vous connaissez bien et entraînez vos oreilles à connaître cette musique dans ses moindres détails.

FAIRE TROP SOUVENT DES COMPARAISONS AVEC DES MUSICIENS PROFESSIONNELS

C’est l’inconvénient du référencement, car il peut vous jouer des tours. Je connais des gens qui ont des goûts étonnamment bons en musique et qui veulent commencer à produire, mais lorsqu’ils commencent à voir le travail qui les attend, ils deviennent vite frustrés. Si vous vous comparez à un artiste qui tourne depuis 20 ans, il y a de fortes chances que vous vous prépariez pour une défaite.

Ce que je suggère, c’est de se concentrer davantage sur l’expérience de faire de la musique que sur le résultat, au début.

PENSER QU’IL EST FACILE DE FAIRE DE LA MUSIQUE

On ne peut blâmer personne d’autre que la culture générale qui dit depuis des années que « faire de la musique électronique », c’est « appuyer sur quelques boutons ». Les gens voient un DJ avec les poings en l’air et ils pensent « Je pourrais faire ça…. ». Cet état d’esprit vous donnera un réveil brutal quand vous commencerez à travailler dans un DAW et à plonger dans la conception sonore. La musique électronique n’exige pas les mêmes compétences que le piano, mais elle sera exigeante en termes de détails techniques. Il y a tellement de possibilités que vous pouvez devenir fou en essayant de savoir par où commencer. Malheureusement, beaucoup de gens s’en rendent compte et deviennent déprimés.

Ce que je suggère avant de plonger dans la production musicale, c’est d’essayer de se lier d’amitié avec un producteur et de passer du temps en studio pour voir si vous appréciez vraiment cela. Regardez des vidéos sur la création musicale pour voir si vous voulez vous lancer également.

INVESTIR TROP, TROP VITE

Je pense au gars qui décide un jour de faire de la musique et qui revient à la maison avec 5000 $ d’équipement sans savoir s’il l’aime ou s’il sait ce dont il a besoin. Voyez d’abord ce que vous aimez faire, puis investissez autour de cela. La production musicale a tellement de dimensions différentes qu’il est important de connaître votre tasse de thé. Le DJing ? Vous aimez les synthés ? La conception sonore ? Faire des boucles ? Il y a des pièces d’équipement dont vous avez besoin en premier, comme je l’ai expliqué dans un article précédent, mais vous n’avez sûrement pas besoin de tout ce que vos amis vous diront d’acheter.

Ce que je suggère a été écrit dans un article précédent sur ce dont vous avez vraiment besoin pour commencer. On me demande souvent ce dont vous avez besoin pour commencer à faire de la musique : un ordinateur portable et un casque d’écoute, c’est tout ce dont vous avez besoin au début. Construisez autour de ça.

LA RECHERCHE DU « SUCCÈS » AVANT D’ACQUÉRIR LES COMPÉTENCES

C’est un classique. Savoir ce que l’on aime est une chose, savoir ce que l’on fait le mieux en est une autre. Nous avons tous certaines compétences qui semblent naturelles et qu’il faut parfois explorer pour toutes les découvrir. Planifier sa carrière de DJ sans avoir fait quelques gigs et releases, c’est prendre un peu d’avance sur soi-même. Prenez votre temps, appréciez le plaisir de faire de la musique et le succès pourrait venir sur la route. La recherche du succès peut être comme poursuivre un mirage.
Ce que je suggère, c’est de se concentrer sur l’amour de faire de la musique avant toute autre chose. J’encourage souvent les gens à commencer avec peu de choses comme faire de la musique pour des amis ou partager avec des DJs locaux. Si vous construisez un réseau de 5 à 10 personnes, c’est suffisant pour construire lentement votre confiance en vous-même et finalement émerger au bon moment.

UN MANQUE DE PATIENCE

Faire des sons et de la musique de qualité, c’est comme brasser du vin ou de la bière : cela demande du temps, de la patience et une sorte d’isolement personnel pendant un certain temps. Il est important de vous empêcher de partager votre travail avec le monde entier avant qu’il ne soit vraiment terminé. Le maitre mot dans la production musicale est la patience et c’est la même chose pour tous ceux qui veulent passer à un autre niveau.

TECHNIQUES DE PRODUCTION AUDIO INADAPTÉES

Si nous parlons de technologie, ce sont des choses que je trouve toujours dans le travail des nouveaux producteurs. Vous pouvez peut-être commencer à changer vos techniques si vous vous reconnaissez dans cette liste.

  • Un manque de samples de qualité.
  • Ne pas utiliser d’EQs/compression. Celui-ci me surprend toujours.
  • Utiliser trop d’instances d’un effet au lieu d’utiliser les Sends/AUX.
  • Ne pas utiliser au moins un EQ or compresseur de très bonne qualité. Ils font vraiment une différence.
  • Ne pas utiliser de plug-in de channel strips dans le DAW.
  • Pas de mono pour la basses ou quoi que ce soit en dessous de 130hz..
  • Ne pas utiliser de swing/grooves.
  • Être à côté la plaque avec la saturation. Soit il n’y en a pas du tout, soit avec des outils qui ne font pas le travail. Obtenez-en une gratuitement pour avoir un bon kit de départ.
  • Manque de postproduction sur les sons. Chaque fois que vous pensez en avoir fini avec une chanson, vous vous rendez compte qu’il y a un certain nombre de détails que vous avez négligés. La route semble souvent sans fin…. parce qu’elle l’est.
  • Couper le kick trop souvent dans une piste. Cela tue l’énergie, surtout si vous avez de longues pauses sans kick.
  • Ne pas laisser aller les choses. Parfois, une simple idée peut porter une piste pendant un certain temps, mais vous devrez laisser les gens s’enfoncer dans leur esprit, alors pour ce faire, vous devez avoir confiance en ce que vous faites et laisser-aller. Trop souvent, les nouveaux arrivants craignent que l’auditeur s’ennuie et ils continuent d’ajouter ou de changer des choses.

Vous pouvez aussi demander de l’aide et je mettrai à jour cette liste avec plaisir !

Ce que recherchent les labels au-delà de la musique

Si vos productions sont terminées et prêtes à partir, vous avez sûrement cherché des moyens pour les signer. La prochaine étape logique serait d’envoyer une tonne de démos aux labels et d’attendre qu’ils vous rappellent avec un contrat. Il est temps de commencer à vivre le rêve, n’est-ce pas ? Vous avez fait tous vos devoirs et suivi les conseils que vous avez lus en ligne sur la façon d’attirer l’attention des représentants de labels. Le truc, et je déteste vous le dire, c’est qu’il y a une autre information que vous ne voulez probablement pas entendre, mais il est important que vous le sachiez.

Les labels ne veulent pas que vous les contactiez.

Beaucoup de labels ne diront pas « laissez-nous tranquilles », mais avant de jeter l’éponge, permettez-moi d’essayer d’expliquer ce que cela signifie de la manière la plus utile et constructive. Je parle aussi de ma propre expérience, alors ne présumez pas que c’est la norme pour tous les labels.

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Crédit photo : John Hult.

Avec l’énorme croissance des médias sociaux, un flot incessant de nouveaux artistes émergent quotidiennement, tous voulant la même chose — votre attention. Avec de nouveaux outils gratuits pour faciliter le marketing et la promotion au jour le jour, la crédibilité de l’artiste s’est diluée du point de vue du consommateur.
Que vous trouviez cela bon ou mauvais, une nouvelle impression a été créée :

  • Tout le monde est producteur, et,
  • Ils cherchent tous un certain niveau d’attention parce qu’ils ne sont pas contactés. Ironiquement, les gens veulent écouter de la musique plus que jamais, mais le vaste flot de musique nouvelle laisse de nombreux auditeurs submergés par tout cela. C’est la même expérience pour les labels.

Après un tel assaut de nouveaux artistes qui envoient des démos, beaucoup de labels deviennent insensibles à la possibilité de trouver quelque chose de grand. Cela rend les choses plus difficiles pour ceux qui méritent vraiment de l’attention et de la reconnaissance.

Est-ce que tout cela signifie abandonner et arrêter d’envoyer des démos ? Je dirais que ce n’est pas nécessairement le cas. J’ai déjà abordé ce sujet dans des articles précédents, mais j’aborderai ce point plus en profondeur ici.

Il y a une déclaration importante que j’aimerais souligner au sujet de notre industrie : tout le concept de promotion est devenu obsolète et aliéné. Je parle spécifiquement de la promotion d’artistes à label, d’artistes à fans, d’artistes à promoteurs ainsi que de labels à DJs et de labels à fans.

Mais les labels trouveront toujours de la musique de qualité et préféreront s’ils vous trouvent. C’est un fait. Pensez à Perlon par exemple, ils sortent majoritairement la musique de leur cercle d’amis et le morceau à sortir devra être testé par le noyau du label (Zip principalement, mais aussi Ricardo) dans de multiples contextes pour voir s’il est bien reçu par la foule. Les propriétaires de labels sérieux ont une vision très particulière de leur plateforme sonore, et votre musique devra (dans de nombreux cas) suivre leur son établi pour être signée.

À mon avis, si vous voulez être sur le radar d’un label, vous obtiendrez de meilleurs résultats en vous faisant jouer par des DJs.

CE QUE LES LABELS RECHERCHENT AU-DELÀ DE LA MUSIQUE :

La patience : c’est peut-être le trait le plus prisé qu’un label appréciera de votre part. Dans ce monde en évolution rapide, la patience est non seulement rare, mais c’est aussi une qualité sur laquelle nous devons tous travailler. Il s’agit d’avoir confiance que les choses finiront par s’arranger et que les résultats se produiront dans un avenir lointain. Parallèlement à la patience, cela va de pair avec la confiance. L’un va avec l’autre. Cela signifie être capable d’avoir une vue d’ensemble des choses, que peut-être quelque part sur la route, quelque chose de grand se produira. Peut-être pas. Mais il est essentiel de ne pas perdre patience à cause des retards, car ils sont courants dans l’industrie de la musique.

Organisez-vous. Il est très important d’être organisé, tout sera plus facile. Un artiste organisé doit avoir un kit de promotion solide à portée de main — photos professionnelles, votre projet musical et vos fichiers dans l’ordre, prêts à être retouchés ou réparés en cas de problème. Il n’y a rien de plus ennuyeux que d’avoir à revenir en arrière pour réparer un son, vous risquez de causer des retards qui déplacent alors tout le planning, ou même de détruire votre opportunité d’exposition. Il est utile de bien commencer vos productions, de suivre ces conseils de mix et d’éviter les maux de tête plus tard.

Réactivité. Répondre rapidement aux courriels, répondre promptement, la précision de votre communication vous rendra agréable à travailler avec. Les gens débordés apprécient cela, c’est très important.

Flexibilité. C’est le contraire d’être difficile. Les choses ne seront jamais parfaites, alors essayons d’en tirer le meilleur parti.

En fin de compte, c’est à vous de faire le travail, ce qui peut être plus facile lorsque vous prenez du recul et regardez la situation dans son ensemble. Quels sont vos objectifs ? Travaillez à rebours et déterminez les mesures à prendre pour atteindre vos objectifs. Prenez une minute et consultez mon guide de l’autopromotion sans scrupule ici. Ajoutez un peu de chance, un peu de magie ça et là, et des efforts quotidiens ciblés et constants. Bonne chance à vous,

JP

VOIR AUSSI :    Les communautés en ligne remplacent-elles les labels ?

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes

La méthode de preview Soundcloud de 2 minutes, comme je l’appelle, consiste à créer des prévisualisations de pistes d’une durée de 2 minutes. Pourquoi cette longueur ?

Si vous regardez la plupart des previews de tracks que les labels et les artistes partagent en ligne, ils durent environ 2 minutes. Ce standard non officiel est devenu populaire pendant les premiers jours de Soundcloud quand on a découvert un petit problème impliquant la possibilité de télécharger des pistes complètes à partir du site : pas le fichier de résolution complète, mais la version streaming, qui est de très mauvaise qualité. Beaucoup de morceaux ont circulé de cette façon et c’est fou de penser que certaines personnes ont utilisé ces versions pour les jouer dans des podcasts ou même en clubs !

Alors, pourquoi poster des morceaux de 2 minutes ?

Beaucoup de labels recherchent les artistes en naviguant sur leur page Soundcloud et ce n’est pas bon signe si la page est vide. En conséquence, certains artistes ont commencé à créer de « fausses » chansons, comme des morceaux de 2 minutes, souvent avec des artworks créés à partir d’une application en ligne. Le résultat fou de ce comportement a été que certaines personnes/labels ont commencé à demander aux artistes de sortir certains de ces morceaux de deux minutes, ce qui a forcé les artistes à les terminer.

L’avantage de l’upload de mini-pistes de 2 minutes est que si quelqu’un vous contacte au sujet d’une piste, vous saurez ce qui fonctionne le mieux à partir de toutes les pistes que vous avez en ligne. Ceci est particulièrement utile si vous avez un grand nombre d’esquisses et que vous vous demandez lesquelles ont le plus de potentiel. L’inconvénient de cette approche, si elle est mal faite, c’est qu’elle peut vraiment se retourner contre vous et vous faire paraître (très) peu professionnel.

Cela dit, si votre but est d’obtenir une certaine attraction en ligne, cette méthode peut vraiment être efficace. Certaines personnes ont aussi besoin de motivation et d’orientation pour faire avancer les choses, alors cette approche pourrait être bonne si vous êtes l’un de ces artistes. Voici quelques conseils sur la façon d’aborder cette question de manière efficace, afin d’en tirer le meilleur parti :

Utilisez les pistes en cours pour éviter d’être pris par des demandes inattendues. Plus vous êtes avancé dans les arrangements, mieux c’est. Vous pouvez utiliser une base complexe de 2 minutes comme moyen de trouver les idées finales de votre piste. Télécharger une boucle très simple n’est pas une bonne idée, car elle peut sembler complètement vide.

Assurez-vous qu’il est bien mixé. C’est peut-être la partie la plus difficile, mais assurez-vous que le mix est solide. Utiliser une certaine compression et avoir un limiteur sur le master pour coller le tout ensemble.

Assurez-vous que l’idée principale de la piste est exposée dans l’aperçu. Ce que je veux dire ici, c’est que si quelqu’un écoute votre preview, il aura une idée de la chanson. Si vous avez besoin d’un meilleur exemple, allez sur decks.de et écoutez des extraits de disques pour voir ce que je veux dire.

Avoir quelque chose de fort à dire. Assurez-vous que votre boucle est excitante, qu’elle contient quelque chose de spécial et qu’elle comporte un élément mémorable qui pourrait donner envie d’en entendre davantage. C’est l’aspect le plus critique de votre piste de 2 minutes.

Essayez d’avoir des idées de chansons très différentes les unes des autres. Si vous avez trop d’avant-premières qui sonnent toutes exactement pareil, c’est un peu comme avoir une palette de couleurs avec une multitude de variations beiges ; avoir des couleurs différentes, mais garder une esthétique qui est en accord avec votre style.

S’assurer que le mixdown est solide, puis normaliser. Si vous n’utilisez pas de limiteur, exportez le tout normalisé, cela créera une version plus forte.

Limitez le nombre total de pistes sur votre page Soundcloud. Essayez de ne pas dépasser un nombre entre 10 et 15 tracks. Pourquoi ? Parce que vous ne voulez pas être cet artiste qui a des millions de pistes non signées non plus. Enlever les plus anciens et enlever ceux qui n’ont pas de commentaires ou pas de likes. Ce n’est pas bon pour l’élan (voir mon article précédent).

Indiquez si la piste n’est pas signée. Faites savoir aux gens que le morceau n’est pas signé ou masterisé ; cela aide à clarifier les choses pour ceux qui l’écoutent.

Alors, quand terminer un de ces morceaux de 2 minutes ? Vous devriez décider de la finir lorsqu’il génère une sorte de buzz. Si un DJ vous demande une copie d’un titre pour un podcast, cela peut être aussi important que si un label voulait le signer. Si quelqu’un s’intéresse à votre piste, ne dormez pas dessus ! Faites-moi part de vos résultats !

Vous ne trouvez pas de bookings? Essayez ça.

S’il y a une chose qui hante tous les artistes, c’est d’entrer dans une phase où on ne se fait pas booker, où on n’attire pas l’attention en général. Peut-être que vous étiez en train de profiter d’une période de bookings fréquents qui touche à sa fin, ou peut-être que l’écosystème musical est en train de changer et que vous n’êtes pas en phase avec la demande actuelle.

Ne pas être booké peut être une bonne chose.

Quand j’arrive dans une période où les bookings commencent à ralentir (ou la demande de travail), je pense à cette nouvelle phase comme une sorte d’hibernation. C’est le moment de me concentrer sur d’autres choses qui sont importantes pour la prochaine fois que je serai booké, pour faire un retour à un niveau supérieur. Se faire booker régulièrement est un peu comme une vague que l’on peut surfer pendant un certain temps, mais cela peut finir, et vous devriez prendre un moment pour vous demander pourquoi l’écosystème ne vous soutient plus. Peut-être faut-il la redynamiser, ou peut-être qu’il est temps de changer de vague.

Même si votre vague se termine, vous pouvez encore rebâtir votre momentum.

« Le momentum, c’est quand vous réussissez à faire parler un certain nombre de personnes de quelque chose que vous avez créé suffisamment  pour générer un certain niveau d’enthousiasme qui rejoint d’autres personnes de votre cercle de contacts. »

Par exemple, vous pourriez publier une chanson sur Soundcloud et avoir un certain nombre de personnes qui commentent, aiment, repostent mais vous ne l’avez pas demandé. Vous pouvez voir cela comme le début d’une vague. L’erreur numéro un que les gens commettent et qui nuit à leur élan est de sortir une piste de nulle part et de s’attendre à ce que les gens l’écoutent et s’y engagent sans préparation ni planification supplémentaire, ce qui vous rendra amer et frustré.

Pour rester humble et ancré, laissez-moi vous proposer quelques règles que j’ai appliquées tout au long de ma vie musicale :

  1. Vous n’avez en aucun cas le droit de forcer les gens à écouter et aimer votre musique.
  2. Ce n’est pas parce qu’un titre est publié en ligne qu’il se vendra, obtiendra du succès ou attirera l’attention.
  3. Vous êtes en constante évolution. Votre prochain sera encore mieux.

Grâce à l’expérience de la gestion de mon label Archipel depuis des années, ainsi que d’autres projets, j’ai remarqué que ce qui a créé le momentum était le plus souvent initié à travers quelques actions diverses. Plus vous êtes imaginatif, meilleurs seront les résultats. Certaines de ces actions comprennent :

  • Avoir une photo vraiment cool de vous en ligne. Les artwork sont également importants.
  • Upload d’une vidéo sur YouTube.
  • Partager des news positives concernant quelque chose qui ne vous concerne pas.
  • Contribuer au succès de quelqu’un d’autre.
  • Sortir avec des amis et le partager sur les médias sociaux. Points bonus si vous avez fait quelque chose d’amusant dont les gens veulent entendre parler.

Certaines règles de base en matière de commercialisation s’appliquent également ici. Apparemment, si les gens voient trois choses que vous avez faites, cela va marquer leur mémoire. Partager quelque chose de positif laissera une meilleure impression. Une autre règle générale veut que les gens profitent d’informations utiles. Aider les autres ou faire partie de quelque chose frappe toujours une corde sensible chez les gens. Être désintéressé dans la plupart de vos articles en ligne par rapport à l’autopromotion est un ton critique que vous voulez utiliser. Si vous affichez constamment des choses qui sont égoïstes et la promotion de « votre marque », personne n’y prêtera attention.
Créez un plan qui utilise tous ces points dans un scénario hypothétique pour promouvoir une chanson que vous sortez. Dans cette situation hypothétique, nous allons essayer de créer un momentum en ligne pour que les gens viennent écouter la chanson. Notre objectif est d’attirer plus de fans en ligne, d’élargir votre réseau et, espérons-le, d’attirer un peu d’attention de la part des labels et de certains DJs qui pourraient s’y intéresser.

Scenario : Publiez un morceau sur Sound Cloud ; nous mettrons deux semaines à construire un momentum, mais plus vous prendrez de temps, mieux ce sera.

Tout d’abord, essayez de visualiser un certain nombre d’écoutes que vous aimeriez en vous basant sur un morceau modèle que vous aimez. Trouvez un producteur que vous aimez qui produit de la musique semblable et qui a à peu près le même nombre de followers ou un peu plus que vous. La principale erreur que les gens commettent est d’essayer de reproduire des pièces de musiciens beaucoup plus populaires. Disons que votre morceau a 140 écoutes, 3 reposts et 14 likes.

Une piste relativement réussie est identifiée par le nombre de coups de likes par rapport au nombre de play. Je dirais que le ratio de 10 % est déjà très bon, mais si vous arrivez jusqu’à 15-20 %, alors je dirais que la track a été un succès. L’astuce pour obtenir votre ratio dans la bonne zone est d’avoir des gens intéressés à écouter. Si vous faites du marketing auprès d’un trop grand nombre de personnes au hasard qui ne sont pas vos auditeurs cibles, vous finirez avec beaucoup d’écoutes, mais peu de likes ; c’est pourquoi les reposts sont importants.

Ne payez pas pour les followers et les écoutes. Ça vous donnera l’air vraiment, vraiment pas professionnel.

Maintenant que vous connaissez tous ces détails, essayons de créer un momentum pour votre publication :

  • Passez une heure par jour sur Soundcloud pour construire votre réseau. Les gens ne suivront pas de nulle part. Généralement ils sont dans le même bateau que vous : ils veulent se connecter avec les gens qui font de la musique et ont également besoin d’attention. Trouvez la musique que vous aimez, suivez autant d’artistes qui partagent les mêmes goûts que vous et laissez des commentaires positifs sur leur musique si vous l’aimez. Repostez la musique que vous aimez vraiment, répondez aux commentaires que les gens vous adressent. Plus vous êtes présent, engagé, actif et cultivez de bons goûts, plus vous attirerez de gens en ligne. Les gens ont souvent l’impression de rester à la fine pointe des médias sociaux comme ceci, mais n’oubliez pas que vous ne récoltez que ce que vous semez.
  • Nettoyez vos comptes de médias sociaux. Pour de nombreux artistes, c’est une corvée qu’ils détestent, mais c’est un mal nécessaire si vous aspirez à créer un élan en ligne. Vous avez besoin d’un look et d’une image spécifique, c’est-à-dire avoir une image solide de vous-même, aucun message qui vous donne l’air non professionnel, etc. Gardez-le simple et solide, regardez les profils d’autres artistes pour obtenir des idées ou demandez de l’aide à un ami qui est bon avec les médias sociaux.
  • Connectez votre Twitter avec Soundcloud via IFTT. Cela vous permettra de vous assurer que lorsque vous postez une nouvelle piste ou une piste similaire, un tweet sera envoyé. C’est une bonne façon de s’assurer que les gens savent que vous êtes actif.
  • Communiquez avec des groupes sur Facebook et connectez-vous à d’autres groupes. Contacter quelqu’un, ce n’est pas envoyer de nulle part un message en disant « bro, check mon Soundcloud », mais essayer de se lier d’amitié avec eux. La meilleure promotion, c’est quand les autres font la promotion de votre musique pour vous, mais pour cela, vous avez besoin de leur collaboration et de leur soutien. C’est ce qui se produit avec le temps dans l’investissement social.
  • À mesure que la date de sortie approche, soyez socialement actif et concentrez-vous sur le soutien aux autres. Plus vous vous concentrez sur les autres, mieux ce sera quand vous aurez besoin de leur soutien. Personne n’a besoin de vous aider, mais il est plus probable qu’ils le ressentiront si vous manifestez de l’intérêt pour ce qu’ils font aussi. C’est ce que je disais tout à l’heure, partagez la musique des autres, ou toute autre nouvelle connexe pour montrer de l’intérêt et que vous aimez vraiment ce qu’ils font.
  • Préparez une vidéo sur YouTube. Il existe de nombreuses ressources gratuites pour le faire. Il suffit d’en faire une. Cela peut être une version complète de la piste ou non. Vous pouvez contacter les Youtubers qui partagent beaucoup de musique pour voir s’ils veulent en faire la première.
  • Faites faire de bonnes illustrations pour votre sortie. Vous pouvez demander de l’aide à Fiverr ou demander à un ami.
  • Faites un mastering ou faites réviser votre track.
  • Partagez-la avec les DJs pour qu’ils puissent la jouer dans les podcasts. Dans le meilleur des cas, un podcast sera mis en ligne la veille ou le jour de sa sortie. Peut-être que vous pourrez repousser la date si nécessaire pour travailler avec un créateur de podcast. Si vous sentez que vous pouvez faire un podcast avec une bonne série, cela peut vous aider.

Au fur et à mesure que la date de sortie approche, avoir une présence en ligne environ 3 à 4 fois par jour sur différentes plateformes. Vous pouvez poster dans des groupes, partager des choses, commenter. Soyez actif. Quand on veut sortit la track, il faut la sortir dans un énorme souffle.

C’est votre heure de gloire, faites ça bien ! Couvrez toutes vos plateformes et parlez de votre release, mais restez le plus humble possible. Quand vous le postez, n’ayez pas un ton qui donne l’impression que vous attendez quelque chose de quelqu’un, mais au contraire que vous êtes simplement heureux d’avoir terminé la piste et de vouloir la partager.

Release de la musique en début de semaine à un moment où les gens peuvent réellement écouter est une bonne stratégie.

Le bilan arrive généralement une semaine après. Regardez vos statistiques et voyez ce qui a fonctionné ou non.

J’espère que cela vous aidera !

Se fixer des objectifs

Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, j’offre des services de coaching personnel depuis 2016, et j’ai pu observer des percées étonnantes avec mes clients. À chaque fois, il est préférable d’entamer une conversation pour connaître les objectifs qu’ils se sont fixés. Dans de nombreux cas, je les aide à voir la situation dans son ensemble et à trouver des moyens d’atteindre ces objectifs d’une manière très personnelle et unique à chacun d’entre eux.

Il y a beaucoup de mythes qui circulent à propos de la musique, ce qui n’aide vraiment pas les producteurs. J’estime qu’il est important de démystifier la désinformation et de partager à l’appui les objectifs les plus courants de la part de mes clients.

Les deux objectifs les plus courants que j’entends sont :
Je veux devenir un producteur connu et être signé sur plusieurs labels.
Je veux devenir assez respecté pour pouvoir tourner.

LE BUT D’OFFRIR MON SERVICE DE COACHING EST D’AIDER LES GENS À ALLER DE LÀ OÙ ILS SONT MAINTENANT, JUSQU’À CE QU’ILS VEULENT ÊTRE DANS LE FUTUR.

Avoir quelqu’un pour vous pousser de façon créative peut faire toute la différence, alors autant penser grand, n’est-ce pas ? Les grands objectifs exigeront souvent de grands changements, et je veux partager ma stratégie pour atteindre les objectifs de mes clients, qu’ils ne s’imaginaient pas atteindre d’eux-mêmes.

Une fois que vous vous êtes fixé un objectif, vous devez imaginer travailler en sens inverse pour déterminer tous les petits pas que vous devrez faire pour y arriver. Le truc, le travail acharné vous gardera concentré sur l’atteinte de vos objectifs, mais de temps en temps, des forces hors de votre contrôle feront une grande différence. L’une étant connue sous le nom de chance.

Il y a beaucoup de choses que vous ne pouvez pas contrôler dans votre quête pour devenir un producteur connu, principalement parce que se faire connaître implique que vous avez été au bon endroit, au bon moment. Même une tentative de reproduire pas à pas les actions d’un autre artiste qui a atteint un certain niveau de succès ne signifie pas que ces actions fonctionneront pour vous.

Il est très courant pour les artistes d’essayer de reproduire ce que d’autres avant lui ont fait, ce qui peut bien sûr fonctionner. Mais le résultat le plus probable sera d’être connu comme quelqu’un sans originalité si vous suivez les étapes de quelqu’un de près.

PENSER LARGE ET À LONG TERME, C’EST TRÈS BIEN ET CELA METTRA VOTRE VISION À L’ÉPREUVE, MAIS SOUVENT, PENSER TROP LOIN VOUS DISTRAIT DE CE QUI DOIT ÊTRE MIS EN MOUVEMENT À COURT TERME.

La vérité est que, où que vous vouliez aller en musique, vous devez d’abord produire une tonne de morceaux et trouver votre chemin dans ce processus. Bonus : (manière infaillible de savoir si vos pistes sonnent bien, traduction bientôt disponible.

Maintenant, l’un des objectifs les plus courants que j’amène les gens à se fixer est de commencer à compléter une piste par semaine. Leur principal ennemi dans ce processus est de s’attacher à l’endroit où la piste se terminera. On peut dire sans risque que nous espérons tous que notre musique attirera l’attention, sera jouée, sera signée, mais ces points sont souvent incontrôlables. Bonus : façons simples pour créer plusieurs pistes à partir d’une seule idée, traduction bientôt disponible.

Être signé, entendu ou joué dans des clubs ne devrait pas être votre destination finale, c’est simplement une étape dans chaque processus grandissant de votre vie de musicien. La preuve en est que la musique de mauvaise qualité peut souvent attirer beaucoup d’attention alors que certains morceaux fantastiques sont ignorés. Pourquoi ?

Cela m’amène au deuxième objectif le plus important vers lequel je travaille généralement et dont on parle souvent sur mon blogue : le développement de votre réseau. À mon avis, d’une façon ou d’une autre, tout se résume à cela. TELLEMENT plus que votre matériel, ou le nombre de remixes à votre actif. Le support sur lequel vous pouvez vraiment compter, ce sont les gens autour de vous à long terme. Votre réseau peut vous aider à accomplir du travail audacieux et de grandes choses, à vous surpasser, à grandir grâce à la collaboration et à l’inspiration.

À l’ère du numérique, de nombreuses personnes sont devenues moins sociales, ce qui peut rendre plus difficiles les sorties et les rencontres avec de nouvelles personnes. Je comprends ça. Pourtant, le fait de ne pas faire partie d’un réseau solide ne signifie pas que vous ne créerez pas de la bonne musique, cela signifie simplement que sans ce soutien, vous ne serez peut-être pas poussé à créer votre meilleure musique.

Enfin, trouver votre chemin concerne ce que vous voulez vraiment. Cela peut vous venir de deux façons : savoir ce que vous aimez, ce que vous aimez faire et ce que vous faites magnifiquement bien. Que vous le croyiez ou non, tout le monde a un talent, et grâce au travail et à la pratique, ce talent peut être reconnu dans le monde entier. Alors, quel est le vôtre ? Certaines personnes sont étonnantes dans la création d’arrangements dynamiques, d’autres dans la gestion d’un label. Lorsque vous pouvez relier ce que vous faites naturellement bien avec ce que vous aimez faire, vous entrerez dans une zone de flux où vous pourrez accomplir de grandes choses.

Ma destination en tant que coach est cette zone. C’est là où je veux conduire les gens. Je trouve beaucoup de réconfort à voir mes clients atteindre ce point, car cela crée vraiment une plénitude et récompense le travail qu’ils créent, ainsi que mon rôle dans le partenariat.

En fin de compte, est-ce que j’essaie de les détourner de leur objectif initial de signer sur des labels et de faire des tournées ? Non, pas du tout. Ce qui est vrai, c’est que je les prépare à y arriver en me concentrant sur la seule chose qu’ils peuvent contrôler eux-mêmes : leur croissance personnelle. Tourner et signer, cela implique d’être en contrôle de son art, de faire partie d’un réseau sain et fort, et de trouver un flow et une confiance en soi en tant qu’artiste.

 

Voir aussi : Make Your Music Bucket List Happen (Traduction bientôt disponible)